Auteur/autrice : Solenn

Le billet du week-end #2

My name est une petite bulle de douceur, légère et délicieusement rétro… A écouter de plus près le duo Helsinki avec Julien Doré ou la reprise de Blur Girls and Boys!

Ma lecture en cours: *La rafale des tambours* de Carol Ann Lee, reçu grâce à la Bob Team, billet à venir.

Vu cette semaine en DVD *Sans arme, ni haine, ni violence*, inspiré de la vie d’Albert Spaggiari (auteur  dans les années 70 du fameux “casse de Nice”) et de sa cavale en Amérique du Sud. Rien à voir cependant avec un film de gangsters, on est plutôt dans la franche comédie un peu potache, à voir pour le bon casting (Gilles Lelouche, Jean-Paul Rouve, Alice Taglioni…).

Et j’ai enfin réussi à mettre la main à la bibli sur la BD de Leslie Plée, *Moi vivant vous n’aurez jamais de pause*!

Sorties Poches Octobre 2009



La malédiction d’Old Haven de Fabrice Colin
1723, Gotham. Mary Wickford, jeune orpheline à la beauté flamboyante, quitte le couvent et les soeurs qui l’ont recueillie dix-sept ans plus tôt. En route vers l’est, la jeune fille s’arrête dans le vieux village d’Old Haven où règne une atmosphère lourde de secrets. Sans jamais être venue, elle connaît ces paysages de brumes et de ténèbres… C’est ici que fut brûlée vive, jadis, une sorcière du nom de Lisbeth Wickford… (le livre de poche)

L’avis de Lily et son interview de Fabrice Colin, lu aussi par Tvless



Malavita encore
de Tonino Benacquista
On retrouve ici les quatre héros de Malavita, l’inénarrable famille Blake. Repenti de la mafia new-yorkaise, Blake, rebaptisé Wayne, a obtenu la protection du FBI, et s’est installé en France avec les siens sous la surveillance tatillonne d’un ange gardien légèrement dépressif. L’ancien gangster a trouvé dans l’inépuisable réservoir d’anecdotes de sa première vie la matière de quelques thrillers à succès. Tout se passerait pour le mieux si la cellule familiale n’était pas emportée dans la tourmente des remises en cause existentielles… Les enfants traversent une adolescence compliquée, l’épouse fidèle a décidé de s’émanciper, et l’auteur de best-sellers, soudain seul face à lui-même, est en proie aux affres de la création littéraire. Des problèmes ordinaires, somme toute, pour une famille qui ne l’est pas… Ils seront résolus de la façon la plus diabolique et la plus hilarante qui soit. (Folio)
Lu par Amanda, Valdebaz


Quelque chose à cacher de Dominique Barbéris
Une femme a été retrouvée morte dans l’ancienne propriété de sa famille où elle était revenue pour la nuit. Que s’est-il passé ce soir de pluie et d’automne au bord de la Loire entre le restaurant des Chaînes d’Or, le musée communal et l’étroit chemin qui sépare le cimetière du mur de la propriété?  (Folio)
Lu par Clarabel



La femme du monstre de Jacques Expert
Quand elle a épousé le monstre, elle n’avait que vingt-deux ans. elle admirait sa force, son charme, n’en revenait pas qu’il ait pu la choisir, elle qui n’était pas belle, que personne n’avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s’est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter. A moins que… (Le livre de poche)
Lu par Yv, Finette



Col de l’ange de Simonetta Greggio
Nunzio, architecte, a disparu depuis dix-sept jours en laissant derrière lui ses affaires, ses clients, son amant et son amie Blue. Il est mort et il est le seul à connaître la vérité. Mais le voilà qui flotte entre le monde des vivants et celui des morts. Blue ne comprend pas comment Nunzio a pu disparaître de la sorte et entreprend de se rendre au Col de l’ange, leur village natal. (Le livre de poche)
La critique de Lire.


Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu
Le jeune Sépha a quitté l’Éthiopie dans des circonstances dramatiques. Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d’amertume qui leur tient lieu d’univers et de repères. Mais l’arrivée dans le quartier d’une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire… Un premier roman brillant et sensible par un jeune écrivain américain d’origine éthiopienne. (Le livre de poche)
Lu par Sylvie, Sentinelle, Chaperlipopette, Tibets, Patricia, Cuné, Laure, Chiffonnette, Naina




Dans le scriptorium
de Paul Auster
Enfermé dans une chambre, un homme tente de reconstituer le puzzle d’un passé oublié et peut-être coupable. Aux confins du fantastique, ce roman labyrinthique entre en résonance avec les interrogations de l’Amérique contemporaine. (Le livre de poche)
Lu par Cathe, Chaplum, Florinette, Laurent, Amanda, Laurence, Papillon, Sylvie, Véro, Laeizza, Liliba, Praline, Chaperlipopette



Talk Talk de TC Boyle
Chacun d’entre nous est sommé, tous les jours et à tout propos, de décliner son identité. Et comment prouver sa bonne foi, quand personne ne vous croit, quand personne ne comprend ce que vous dites et quand tout le monde vous prend pour un redoutable escroc recherché aux quatre coins de l’Amérique ? Tel est le cauchemar dans lequel est plongée Dana, victime d’un crime aussi violent que sournois : le vol d’identité. C’est un certain William Peck Wilson que Dana va devoir poursuivre sans relâche pour regagner le droit d’être elle-même. De malentendus en faux-semblants, ce roman en forme de road movie, mené pied au plancher par un T. C. Boyle au mieux de sa forme, est une parabole sur la fragilité de nos identités, sur le langage et sur les dangers que nous courons à vouloir vivre la vie des autres… (Le livre de poche)
Lu par Laurent, Florinette


Le cantique de l’apocalypse joyeuse d’Arto Paasilinna
Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l’économie s’effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s’étend, aggravée par l’explosion d’une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d’éclater… Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Kainuu, dans l’Est de la Finlande, un étrange havre de paix et de prospérité demeure. C’est là que, quelques années plus tôt, au seuil de la mort, un vieux communiste militant, grand bouffeur de curés, a chargé son petit-fils Eemeli Toropainen de construire sur ses terres, pour le rachat de son âme, une église en bois copiée sur un modèle du XVIIIe siècle. Autour d’elle, une communauté de joyeux et délirants Finlandais s’est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs
ancêtres et la vie en autarcie, loin d’un monde en déconfiture. Avec l’humour qu’on lui connaît, Arto Paasilinna plaide pour un certain retour au bon sens paysan, à une vie plus simple et plus proche de la nature, loin des diktats de la société de consommation. (Folio)
Lu par Laurent, Keisha, Pascale, Yv, Zazimuth



La réserve de Russel Banks
Quand en juillet 1936 le peintre Jordan Groves rencontre Vanessa Cole dans son luxueux chalet en bordure d’un lac des Adirondacks, il ignore qu’il vient de franchir la ligne qui sépare les séductions de la comédie sociale et les ténèbres d’une histoire familiale pleine de bruit et de fureur. Si attaché qu’il soit à sa femme et à ses deux enfants, ou aux impératifs d’une carrière artistique déjà brillamment entamée, Jordan ne peut longtemps se soustraire à l’irrésistible attraction qu’exerce sur lui la sulfureuse Vanessa… Très loin de là, en Europe, l’Histoire est en train de prendre un tour qui va bientôt mettre en péril l’équilibre du monde. Déjà, certains écrivains, tels Ernest Hemingway ou John Dos Passos, ami de Jordan Groves, ont rejoint l’Espagne pour combattre aux côtés des républicains. Sur les rives du lac, Jordan Groves et Vanessa Cole s’approchent l’un de l’autre, l’avenir du premier déjà confisqué par le passé de la seconde, pour explorer leurs nuits personnelles dont l’ombre s’étend sur chacun de ceux qui les côtoient… (Babel)
Lu par Sophie, Aliénor, Amanda, Kathel



A quand les bonnes nouvelles?
de Kate Atkinson
Un écrivain, Howard Mason, vit avec sa femme et ses trois enfants à la campagne. Alors qu’il est allé rejoindre sa maîtresse à Londres, sa femme, le bébé, l’aînée de ses filles et le chien sont massacrés par un parfait inconnu. Seule la petite Joanna, 6 ans, parvient à échapper au carnage. Trente ans plus tard, l’homme qui a été condamné pour ce crime sort de prison. Ceci n’est que le point de départ d’un livre aussi caustique et échevelé que les deux précédents tomes de la trilogie romanesque, policière et satirique de K. Atkinson.(Le livre de poche)
Lu par Joelle, Cuné, Naina, Cocola, Rethymna




Loup
de Nicolas Vanier
Avec ce roman d’aventures mené tambour battant, Nicolas Vanier nous transporte au milieu de territoires sublimes et inconnus. Attendri par le spectacle d’une louve jouant avec ses louveteaux,
Serguei sait qu’il transgresse les lois millénaires de son peuple nomade. Il a en face de lui des loups, les égorgeurs de rennes, les ennemis héréditaires. Il est tenu par son rôle de futur chef de clan de les abattre tous, sans état d’âme. Mais, dans l’insouciance de ses dix-sept ans, Serguei se dit qu’il aura tout le temps de le faire plus tard. Pas un instant, il ne pense que sa vie est en train de basculer. Le jeune Évène vient d’entrer dans le cercle des loups. À cause de cette trahison, Serguei est renié par son père et banni de son clan. Il doit désormais survivre seul dans le désert glacé de la Sibérie. Mais quand des hommes sans scrupules, venus de cet Ouest tout-puissant, débarquent et menacent la survie des siens, le jeune homme n’a plus qu’une idée en tête: sauver coûte que coûte sa tribu et la femme qu’il aime. Seul contre les pirates des temps modernes, Serguei réussira-t-il à empêcher la disparition de son peuple ? (Pocket)


La chambre aux echos de Richard Powers
Sur une route du Nebraska, Mark Schulter est victime d’un grave accident de voiture. A son réveil, après un profond coma, il reconnaît tous ses proches, sauf Karine, sa sœur aînée. Déboussolée, meurtrie, celle-ci fait alors appel à Gerald Weber, un célèbre neurologue. Le diagnostic est sans appel, Mark est atteint du rarissime syndrome de Capgras : il considère Karin comme une pâle imitation de sa sœur, une usurpatrice. Tandis que Weber étudie son cas, Mark tente de reconstituer ce qui s’est vraiment passé la fameuse nuit de l’accident, et de démasquer ce témoin anonyme qui lui a sauvé la vie avant de disparaître en laissant un étrange message. Ce qu’il découvrira va bouleverser à jamais sa vie et celle des siens …(10/18)
Lu par Anna Blume, Papillon, Amanda, Cuné



Terreur
de Dan Simmons
1845, Vétéran de l’exploration polaire, Sir John Franklin se déclare certain de percer le mystère du passage du Nord-Ouest. Mais l’équipée, mal préparée, tourne court; le Grand Nord referme ses glaces sur Erebus et Terror, les deux navires de la Marine royale anglaise commandés par Sir John. Tenaillés par le froid et la faim, les cent vingt-neuf hommes de l’expédition se retrouvent pris au piège des ténèbres arctiques. L’équipage est, en outre, en butte aux assauts d’une sorte d’ours polaire à l’aspect prodigieux, qui transforme la vie à bord en cauchemar éveillé. Quel lien unit cette “chose des glaces” à Lady Silence, jeune Inuit à la langue coupée et passagère clandestine du Terror? Serait-il possible que l’étrange créature ait une influence sur les épouvantables conditions climatiques rencontrées par l’expédition? Le capitaine Crozier, promu commandant en chef dans des circonstances tragiques, parviendra-t-il à réprimer la mutinerie qui couve? Désigné comme l’un des dix meilleurs livres de l’année 2007 par Entertainment Weekly et USA Today, Terreur arrive enfin en France. S’inspirant d’une histoire authentique – celle de l’expédition Franklin, qui passionna l’Angleterre victorienne -, Dan Simmons livre un roman sombre et grandiose, d’une intensité dramatique et d’un souffle exceptionnels. (Pocket)
Lu par Coeurdechene, La liseuse, Cuné, Youplala, Eeguab


Les brumes de Riverton
de Kate Morton

Au cours de l’été 1924, dans la propriété de Riverton, l’étoile montante de la poésie anglaise, lord Robert Hunter, se donne la mort au bord d’un lac, lors d’une soirée de la haute société. Dès lors, les sœurs Emmeline et Hannah Hartford, seuls témoins de ce drame, ne se sont plus adressé la parole. Selon la rumeur, l’une était sa fiancée et l’autre son amante…
En 1999, une jeune réalisatrice décide de faire un film autour de ce scandale des années vingt et s’adresse au dernier témoin vivant, Grace Bradley, employée à l’époque comme domestique au château. Grace s’est toujours efforcée d’oublier cette nuit-là et le poids des souvenirs. Mais les fantômes du passé ne demandent qu’à se réveiller… (Pocket)

Lu par Cathulu, So

Rapides de Tim Parks

Clive et Michela, jeune couple anglo-italien, organisent, un été de forte canicule, un stage de kayak dans les Alpes italiennes. Quinze adultes et adolescents anglais arrivent d’outre-Manche pour pratiquer avec eux ce sport risqué et excitant. La confrontation avec une eau violente et indomptable mettra en question leurs vies confortables et leurs certitudes de citadins européens. L’enjeu est double : apprendre à lire le fleuve mais aussi naviguer au sein du groupe, entre attirance et méfiance, preuves d’amour et plaisirs inédits. Et si les vrais dangers surgissaient là où on ne les attend pas ? Une descente de rapides pleine d’émotion et d’esprit, grâce à l’humour et au talent d’un écrivain anglais confirmé.

Le billet du week-end #1


Retour sur ma semaine en quelques images…

* Expo Sabine Weiss* à Rennes: 40 photos grand format pour
découvrir l’univers de cette photographe d’origine suisse née en 1924. Des photos en noir et blanc, pleines de curiosité et de tendresse: le Paris d’après-guerre, les gitans de Sainte Marie de la
mer, depuis les années 50 Sabine Weiss a aussi parcouru la planète et saisi des regards d’enfants aux quatre coins du monde, Portugal, Egypte, Chine, Bali, Inde…  (Place de la mairie, expo
gratuite jusqu’au 7 octobre).

* Le retour à la terre * de Larcenet & Ferri: un 5ème tome jubilatoire, une série incontournable pour les amateurs de BD.

* Le premier jour de reste de ta vie* ou la chronique d’une famille ordinaire qui vous fait passer sans cesse du rire aux larmes, un petit bijou avec
Jacques Gamblin et Zabou Breitman. (diffusé actuellement sur Canal +, dispo aussi en DVD). On devait déjà au réalisateur Remi Bezançon l’excellente comédie Ma vie
en l’air
, et il s’occupe  actuellement de l’adaptation du livre d’Eliette Abecassis, Un heureux évènement.

Et ma lecture en cours: * Les mémoires de
Giorgione
*  de Claude Chevreuil, billet à venir!

Sorties Poches Septembre 2009



This is not a love song
de Jean Philippe Blondel
Vincent a la quarantaine conquérante de ceux qui ont su se faire une place au soleil, loin de la “lose” de leurs années de jeunesse. Jusqu’à ce mois de juillet où il revient dans sa ville natale, dix ans après l’avoir fuie sans un regard pour ceux qu’il laissait derrière lui. (Pocket, 03/09)Lu par Laurence, Laure, Caroline, Amy, Papillon, Clarabel, Anne, Tamara




L’homme que l’on prenait pour un autre
de Joel Egloff

Un homme au physique très ordinaire est quotidiennement pris pour quelqu’un d’autre. Avec un visage aussi commun que le sien, il ne passe pas inaperçu. Deux yeux, un nez, une bouche, ça rappelle forcément toujours quelqu’un à quelqu’un ! (Pocket, 03/09)

Lu par Clarabel, Anne, Valdebaz





Les normales saisonnières
de Pierre Pelot

Pont-Croix, petite ville bretonne des environs de Douarnenez. Datier y est venu hors saison se promener le long de la côte, plus particulièrement entre la Pointe du Van et celle du Raz. Un homme paisible, en apparence. Mais avec une arme au fond de son sac, il risque de mettre le feu aux poudres.
Itinéraire énigmatique d’un chasseur ? Tempête sous un crâne ?  (Pocket, 03/09)


La première marche
d’Isabelle Minière
La petite a sa théorie, qui fonctionne à merveille : sa mère veut consoler son petit frère d’être un garçon, elle le dorlote pour qu’il oublie cette contrariété. Quand un enfant est malade, dans une famille, il est souvent plus chouchouté que les autres. Comme les garçons sont pour ainsi dire malades de naissance, même si c’est une maladie normale, les parents sont plus indulgents avec eux. Et plus affectueux. (Le livre de poche)

Lu par Laure, InColdBlog, Clarabel



Le boulevard périphérique d’Henry Bauchau
Paris, 1980. Alors qu’il ” accompagne ” sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se
souvient de Stéphane, son ami de jeunesse. Au début de la guerre, cet homme l’a initié à l’escalade et au dépassement de la peur, avant d’entrer dans la Résistance puis, capturé par un officier nazi – le colonel Shadow -, de mourir dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s’est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse – héroïque, peut-être – de Stéphane. Et la réalité contemporaine (l’hôpital, les soignés et les soignants, les visites, l’anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire, tout ce que représentent les quotidiens trajets sur le boulevard périphérique) reçoit de ce passé un écho d’incertitude et pourtant d’espérance… L’ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l’énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble défier les lois de la pesanteur littéraire et affirmer, jusqu’à sa plus ultime mise à nu, l’amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle. (Babel)

Lu par Cathe, Sentinelle, Dda, Liliba, Sylvie, Loic, Sylire, Bellesahi, Erzebeth, Keisha, Lorraine

Dans la foule de Laurent Mauvignier

Jeff et Tonino venus de France, Geoff et ses frères de Grande-Bretagne, Tana et Francesco qui viennent de se marier en Italie, mais aussi Gabriel et Virginie à Bruxelles, tous seront au rendez-vous du « match du siècle » : la finale de la coupe d’Europe des champions qui va se jouer au stade du Heysel, ce 29 mai 1985. La jalousie, le vol des billets, l’insouciance d’une lune de miel : plus rien n’aura d’importance après le désastre. Excepté de retrouver Tana. (Minuit poche)



Dieu est un pote à moi de Cyril Massarotto

L’un a une barbe de quelques jours, l’autre de millions d’années.

L’un vit sur terre, l’autre dans les nuages.

L’un est vendeur dans un sex-shop, l’autre a un métier qui réclame le don d’ubiquité.

L’un n’a pas beaucoup d’amis, l’autre aimerait parfois se faire oublier d’eux…

Vous ne voyez toujours pas de qui il s’agit ?

Et si Dieu avait décidé de faire de vous son meilleur ami ?

(Pocket)

Lu par Laconteuse

Les accommodements raisonnables de Jean Paul Dubois

Jean-Paul Dubois retrouve le souffle romanesque d’ Une Vie française dans ce livre qui devrait enthousiasmer ses fans. Aucun des « fondamentaux » ne manque à l’appel : Toulouse, un anti-héros (Paul Stern) et son épouse (Anna), un père encombrant, l’actuel président de la République, l’Amérique, les bateaux, les petits-enfants, etc. Cette fois, Jean-Paul Dubois nous conduit à Hollywood. Paul doit y réécrire le scénario d’un film dont il est l’auteur, pour le compte d’un producteur qui prétend en tirer un remake. En réalité, Paul est parti pour oublier la maladie de sa femme, en dépression profonde, le remariage scandaleux de son père et, de manière plus générale, son échec personnel. Embauché par la Paramount, il découvre un autre univers où le sexe, l’argent, la drogue, la célébrité, mais aussi le désespoir occupent une place centrale. Et puis, il rencontre Selma Chantz, employée comme lui par la Paramount. Et sa vie bascule. Car Selma est le double parfait d’Anna, avec trente ans de moins…Une femme fascinante et dangereuse. Après un détour par le comique ( Monsieur Tanner) et l’inquiétante étrangeté ( Hommes entre eux ), Jean-Paul Dubois a écrit le grand roman que nous attendions. Tragique et drôle, jetant sur son époque un regard lucide, ce livre de la maturité garde néanmoins le charme des héros de Jean-Paul Dubois, éternels adolescents écartelés entre leur amour de la vie et leur sens aigu de la culpabilité. (Points Seuil)

Lu par Amanda, Laurent, Clarabel, Loic



Le village de l’allemand
de Boualem Sansal

Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d’Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d’une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid… Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d’un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l’extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s’y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. ” A ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles. ” Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient à faire entendre une voix d’une sincérité bouleversante. (Folio, 10/09)
Lu par Amanda, Anna Blume, Alienor, Keisha, Dasola, Catherine, Antigone


Les enfants de l’empereur
de Claire Messud

Manhattan, début 2001. Trois jeunes trentenaires, amis depuis l’université, se retrouvent déchirés entre leurs rêves et les exigences du réel : Marina, apprentie journaliste, écrasée par son père Murray, qui règne en maître sur l’intelligentsia new-yorkaise ; Danielle, en quête de l’âme sœur et de reconnaissance professionnelle ; Julius, pigiste gay et sans le sou, n’aspirant qu’à se ranger sans pouvoir s’y résoudre. Leurs rapports se compliquent dangereusement avec l’arrivée du séduisant Ludovic et surtout avec celle de Bootie, vingt ans, idéaliste et provincial, dont l’éducation reste à faire. Cette double irruption déclenche une série de rapports de force et de chassés-croisés sentimentaux, un jeu de séduction et de faux-semblants à l’issue duquel les masques vont tomber. Et Murray, ” l’empereur “, entraînera dans sa chute tous ces grands enfants, dans une comédie de l’innocence perdue qui culminera un certain 11 septembre. Par son jeu virtuose sur les points de vue, son habileté à relier chaque trajectoire individuelle à la trame de l’Histoire, Claire Messud nous offre un portrait aussi féroce que réjouissant d’une métropole narcissique, et recrée toute une époque, si proche et déjà si lointaine. (Folio, 17/09)
Lu par Clochette, Enna, Cuné.


Gomorra de Roberto Saviano

“Ce ne sont pas les camorristes qui choisissent les affaires, mais les affaires qui choisissent les camorristes. La logique de l’entreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreintes d’un ultralibéralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l’obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n’existe pas. Le pouvoir absolu de vie ou de mort, lancer un produit, conquérir des parts de marché, investir dans des secteurs de pointe : tout a un prix, finir en prison ou mourir. Détenir le pouvoir, dix ans, un an, une heure, peu importe la durée : mais vivre, commander pour de bon, voilà ce qui compte. Vaincre dans l’arène du marché et pouvoir fixer le soleil.” Gomorra explore Naples et la Campanie dominées par la criminalité organisée, sur fond de guerres entre clans rivaux et de trafics en tout genre : contrefaçon, armes, drogue et déchets toxiques. C’est ainsi que le Système, comme le désignent ses affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l’économie mondialisée. Mais c’est aussi l’histoire intime de Roberto Saviano, qui est né sur ces terres et a choisi l’écriture pour mener son combat contre la camorra. (Folio, 17/09)
Lu par Alienor, Melle Curieuse




La vie rêvée des plantes
de Lee Seung-u
Enigmatique et pénétrante, l’atmosphère de La vie rêvée des plantes irradie d’un mélange déroutant d’infinie délicatesse et de violence extrême. Comme dans le jeune cinéma coréen, l’audace narrative l’emporte ; on est pris à la gorge. Contraint d’espionner sa propre mère pour un mystérieux commanditaire, Kihyon est confronté à d’obscurs secrets de famille. Par tous les moyens, il tente de réparer les blessures du passé, entre une mère au comportement étrange, un père réfugié dans la culture des plantes et un grand frère adoré et haï, amputé des deux jambes à l’armée. La folle passion de Kihyon pour l’ancienne petite amie de son frère n’arrange en rien la situation. Dès lors, sa confession, lourde de silence et de résignation, de culpabilité et d’espoir insensé, nous plonge dans les formes les plus crues et les plus élevées de l’amour. (Folio, 03/09)


Le château de verre de Jeannette Walls
Jeannette Walls est connue du Tout New York : chroniqueuse mondaine, elle évolue dans le monde des célébrités. Qui pourrait imaginer qu’elle a passé ses premières années dans la misère la plus sordide? – que son enfance a été une lutte continuelle pour survivre, marquée par un père et une mère d’une excentricité absolue? Amoureux des arts et des lettres, sublimes de fantaisie, les parents Walls sont aussi des marginaux d’un égoïsme criminel. Mathématicien et bricoleur inspiré, le père caresse un rêve fou : bâtir une maison de verre dans le désert. Mais il noie ses projets dans l’alcool. La mère écrit, peint, déclame de la poésie. Son bien-être ne l’intéresse pas. Celui de sa progéniture non plus. Fuyant la misère, la famille doit sillonner l’Amérique. En permanence, les enfants Walls sont confrontés au froid, à la faim, au danger. Jeannette Walls raconte l’histoire poignante de son enfance – une enfance nourrie aux mythes des années 1960: le rejet de la société de consommation, le culte de la nature, le retour à la vie des pionniers… Mais son récit est avant tout le chant d’amour hors du commun d’une petite fille pour ses parents. Bouleversant d’authenticité et de générosité, Le Château de verre a déjà touché des millions de lecteurs. (Pocket, 17/09)
Lu par Anna Blume, Antigone, Stéphanie, Amanda




Fleur de glace
de Kitty Sewell

Moose Creek, Territoires du Nord-Ouest, Canada. Le timbre, là sur l’enveloppe, n’a pas échappé à Dafydd Woodruff, chirurgien à Cardiff. Ni la petite ville qu’il évoque : il y a quinze ans, une erreur opératoire lui a valu un court exil dans le Grand Nord canadien. Il se souvient fort bien de ce bled polaire, de l’hôpital, de ses collègues et de l’infirmière en chef, Sheila Hailey. Mais de ce que cette lettre lui apprend, nul souvenir. Or comment l’oublier ?  L’infirmière Hailey prétend pourtant avoir eu des jumeaux de lui, deux adolescents aujourd’hui désireux de connaître leur père. Dafydd n’en revient pas. Décidé à rétablir la vérité, il s’envole sur le champ pour affronter, sur place, un test de paternité positif. Dès lors, son mariage, sa carrière, ses certitudes craquèlent comme la banquise sous ses pieds. Et le piège se referme, pire que la glace (Pocket, 17/09)
Lu par Hydromielle, Elfe, Cathulu.


Les morsures de l’ombre
de Karine Giebel

Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ? Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ? (Pocket, 10/09)
Lu par Julien, Laure


Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra

Algérie, années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l’espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l’Oranais, le jeune garçon s’intègre à la communauté pied-noir. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : « les doigts de la fourche », comme on les appelle. Et le bonheur s’appelle Émilie, une « princesse » que les jeunes gens se disputent. Alors que l’Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s’entrechoquent. Femme ou pays, l’homme ne peut jamais oublier un amour d’enfance… Pocket, 03/09
Lu par Amanda, Cerisia, Midola



Les grandes espérances du jeune Bedlam de George Hagen
À l’aube du XXe siècle, de Londres à l’Afrique du Sud en passant par Edimbourg, les aventures tragi-comiques d’un héros irrésistible. Un roman d’apprentissage en hommage à Dickens, une chronique familiale loufoque, foisonnante et enlevée, portée par le souffle et la prose lumineuse de George Hagen, l’auteur de La Famille Lament. Ni ses origines obscures ni son enfance passée dans les ruelles du quartier misérable de Vauxhall n’ont réussi à entamer l’optimisme de Tom Bedlam, gamin débrouillard, loyal et courageux. Une série de coups du sort, la réapparition de son comédien raté de père, l’arrivée d’un mystérieux bienfaiteur, et le destin de Tom va prendre un tour inattendu. Précipité sur les bancs du lugubre pensionnat de Hammer Hall, puis envoyé à l’école de médecine d’Edimbourg, il s’embarque pour l’Afrique du Sud, et épouse sur le pont du bateau sa fiancée, Lizzie, la future mère de ses trois tornades de filles et du petit dernier, Arthur… Des hôpitaux de campagne de la guerre des Boers aux tranchées de la Première Guerre mondiale, de secrets de famille en révélations, de vengeances en réconciliations, l’aventure familiale continue, au fil d’existences ballottées par la marche irréversible du siècle… 10/18, 17/09
Voir mon billet, ainsi que celui de  Keisha.



L’affaire de Road Hill House de Kate Summerscale
Au lendemain d’une nuit pourtant bien calme, Saville Kent, cinq ans, disparaît. Sous le choc, les habitants de cette grande demeure du Wilthshire doivent faire face à deux évidences : l’enfant a été assassiné et le meurtrier est forcément l’un d’entre eux. Aussitôt, les rumeurs vont bon train. La presse, alors en plein essor, s’en fait un large écho. L’ensemble de la nation se passionne pour l’affaire. L’enquête piétine jusqu’à ce que Jack Whicher, célèbre détective de Scotland Yard, prenne les choses en main. (10/18, 17/09)
Lu par Clochette, Antigone, Anna Blume, Loutarwen, Amanda, Joelle, Enna, Yspaddaden



Bonbon palace d’Elif Shafak
Bienvenue à Bonbon Palace ! Jadis bâti par un riche Russe pour son épouse dépressive dont le regard vide ne s’allumait plus qu’à la vue de friandises, cet immeuble d’Istanbul semblait promis à un avenir paisible… Pourtant, si l’édifice a gardé son élégance d’antan, il est aujourd’hui infesté par la vermine et les ordures, au grand dam de ses habitants. Et les coups de sang ne sont pas rares à Bonbon Palace ! Appartements après appartements, le numéro 8 de la rue Jurnal se fait le témoin des vicissitudes de ses occupants : le religieux gérant Hadji Hadji ; la desperate housewife Nadja ; la cafardeuse Maîtresse bleue ; ou encore les jumeaux coiffeurs Djemal et Djelal…. Après “La Bâtarde d’Istanbul”, Elif Shafak, conteuse hors pair, s’empare des contrastes de la société turque contemporaine pour composer une inoubliable galerie de portraits. (10/18, 17/09)
Lu par Amanda, Naina




Noir de lune
d’Alice Sebold

Dès la première ligne, Helen Knightly avoue. Il y a bien eu meurtre. Que sa mère ait été sénile et méchante ne change rien. Tout au long des vingt-quatre heures qui vont suivre, Helen louvoie entre ses souvenirs et la réalité, pour tenter de comprendre, pour tenter de survivre… Surgissent les images
d’une enfance bizarre passée auprès d’une femme belle et démente, impitoyable et fragile, qui s’immerge lentement dans la maladie pour mieux punir son mari. Nous voilà pris à notre tour au piège
de l’amour-haine qu’Helen voue à cette mère aux allures d’idole destructrice. Son angoisse devient notre angoisse : que faire du corps ? où trouver un complice ? faut-il quitter la ville ? se
tuer ? Le suspense est intolérable : on ne lâche pas Noir de lune avant le tout dernier paragraphe.
(J’ai lu, 02/09)
Lu par Chaperlipopette



Histoire de Lisey
de Stephen King
Pendant vingt-cinq ans, Lisey a partagé les secrets et les angoisses de son mari. Romancier célèbre, Scott Landon était un homme extrêmement complexe et tourmenté. Il avait tenté de lui ouvrir la
porte du lieu, à la fois terrifiant et salvateur, où il puisait son inspiration. À sa mort, désemparée, Lisey s’immerge dans les papiers laissés par Scott, s’enfonçant toujours plus loin dans les ténèbres qu’il fréquentait… Histoire de Lisey est le roman le plus personnel et le plus puissant de Stephen King. Une histoire troublante, obsessionnelle, bouleversante, mais aussi une réflexion fascinante sur les sources de la création, la tentation de la folie et le langage secret de l’amour. Un chef-d’œuvre. (Le livre de poche)
Lu par Cuné, Arsenik