La quarantaine active, la vie de Lydie Violet tourne autour de ses deux enfants, de son boulot dans une maison d’édition, de son mariage qui bat de l’aile. Mais après une violente crise d’épilepsie, on lui découvre une tumeur au cerveau. Avec l’aide de l’écrivain Marie Desplechin, elle évoque les souffrances et les doutes, les questions inéluctables sur la mort, mais aussi la vie qui continue, l’intensité que revêt désormais chaque instant, chaque victoire, chaque bonheur.

Malgré la gravité du sujet, il y a de la fraîcheur dans ce témoignage débarrassé des politesses hypocrites, des oripeaux sociaux. Lydie Violet et Marie Desplechin ont choisi le parti de la franchise, et racontent les médecins déshumanisés, l’administration sans âme, les amis maladroits ou absents, les regards gênés, les encouragements vides de sens. Qu’importe quand on n’a plus le temps de ménager ceux qui ne le méritent pas, quand on n’a plus le temps des faux semblants. La plume bien vivante, les paragraphes courts et incisifs, l’humour et la dérision donnent une légèreté inattendue à cette très belle leçon de vie et d’espoir.

Editions du Seuil 2005, 127 pages, 12€
Sélection Document du Grand Prix des lectrices de Elle 2006