Catégorie : Romans étrangers

[Roman] L’ombre du vent – Carlos Ruiz Zafon

En 1945, le jeune Daniel vit seul avec son père, libraire à Barcelone. Un soir, celui-ci le conduit au “cimetière des livres oubliés”, une mystérieuse et gigantesque bibliothèque fréquentés par quelques passionnés. Daniel y choisit un livre, L’ombre du vent. Cette lecture va l’emmener dans une quête hallucinée sur les traces de son auteur, un certain Julian Carax, dont l’existence reste entourée de mystères.

L’ombre du vent tient tout à la fois du roman d’aventures, du récit d’apprentissage et de l’enquête surnaturelle. Fantômes, amours impossibles, secrets, scènes noyées dans la nuit et le brouillard, créent une atmosphère envoûtante. Si la subtile imbrication des différentes histoires rend la lecture parfois un peu difficile, cela reste un roman enthousiasmant.

Grasset 2004/ Pocket 2013 – Note/4 etoiles

[Roman] Ceci n’est pas un roman – Jennifer Johnston

Depuis trente ans, Imogen est persuadée que son frère Johnny, un excellent nageur, n’est pas mort noyé. Elle raconte son adolescence auprès de ce frère tant aimé, le manque d’affection de leurs parents, l’arrivée du séduisant Bruno au sein de la famille. Et la lente progression du drame qui va aboutir à la disparition de son frère, et à son propre séjour dans une clinique spécialisée. Dans une vieille malle Imogen découvre aussi le journal intime de son arrière grand-mère, anéantie par la mort d’un de ses fils.

Sous forme d’un séduisant pêle-mêle textuel (extraits de différents journaux intimes, poèmes, lettres), l’auteur aborde les sujets les plus romanesques: l’amour, la folie, la mort, les secrets de famille, les tourments de l’adolescence. Mais ces thèmes plutôt classiques n’apparaissent jamais banals sous la plume légère et mélancolique de Jennifer Johnston. Un très joli roman porté par le personnage d’Imogen, très émouvant dans sa fragilité et sa solitude.

Belfond 2004, 195 pages, 18€ /