Pour fêter cette rentrée littéraire, le magazine Télérama sera accompagné pendant 3 semaines d’une nouvelle inédite. Avec le numéro de cette semaine (en vente jusqu’au mardi 12 septembre) vous trouverez une nouvelle d’Eric Chevillard, “Au Spectacle”. L’histoire d’un homme qui s’ennuie à un spectacle de danse, et qui cherche le moyen de voler la vedette au couple évoluant sur la scène.

Les deux semaines suivantes, vous pourrez lire deux autres nouvelles, l’une d’Arno Bertina, l’autre d’Alain Mabanckou. De quoi peut-être vous donner envie de vous plonger dans leurs derniers romans (Démolir Nisard pour Eric chevillard, Anima Motrix pour Arno Bertina et Mémoires de porc-épic pour Alain Mabanckou). A noter que ces 3 auteurs ont été choisis par François Bégaudeau, lauréat du prix Télérama-France Culture 2006 pour Entre les murs.

8 Comments on Des nouvelles de Télérama

  1. Explication : sachant que le bigorneau sécrète lui-même sa coquille, le personnage du livre d’Eric Chevillard soucieux de tranquillité dérobe des “parpaings” dans cette prodigieuse salive afin de se construire lui-même une coquille. C’est une métaphore. Une merveille poétique comme on en trouve à foison dans son oeuvre et qui souvent s’inspirent du monde animal. Je recommande d’entrer dans cette oeuvre en lisant plutôt les livres les plus récents, notamment “Du hérisson”, “Le vaillant petit tailleur” ou encore le dernier, hilarant, qui vient tout juste de sortir, “Démolir Nisard”. Les premiers textes sont sans doute plus déconcertants. Il n’y a pas deux écrivains comme Chevillard. “Spécial” certes ! Mais pourquoi lit-on, si ce n’est pour trouver enfin un peu d’originalité dans ce monde ? Je vous renvoie aussi à un site où vous pourrez lire des textes parus en revue et des entretiens: http://eric-chevillard.net

  2. Quelques extraits retrouvés sur “notre” forum(pour te donner une idée):

    Alors en voilà quelques-uns mais avant je vous donne la quatrième de couv:”Monsieur Théo était né pour mourir comme d’autres naissent pour danser ou pêcher la baleine. L’heure a sonné, enfin, après 80 ans,où il va pouvoir donner sa mesure. Chassé de son domicile, il trouve refuge chez Suzie PLock, veuve de son vieil ami, un imbécile. Là, il reçoit parfois la visite de Lise, petite complice délicate de l’agonie, qui confond céleri et salsifis comme tout le monde.”

    Et si quelqu’un y comprend quelque chose, qu’il me le dise!

    Extraits:
    “J’admets avoir dérobé des parpaings dans la salive d’un bigorneau.” (c’est ma préférée! Mort de rire )

    “L’océan suce les galets, les poissons lui échappent encore de toute leur vigilance, un jour ou l’autre gobera toute ronde la planète sans peler les bananes.”

    “L’influence des astres sur leur chétive allure transite par les flaques… MOurantes et affairées…Prédatrices infatigables en circovonlutions et loopings au-dessus de l’agneau égaré…vous retrouverez ses restes dans leur penderie, planqués parmi les châles…Apèrs ça, navrées et menues, s’accusent devant Dieu d’avoir picoré leur serin un vendredi mais frit dans l’huile de baleine et dehors il faisait bien froid…”

    “Après 40 ans, les femmes devraient perdre aussi la force de casser des oeufs. Au contraire, brouillés, pochés, à la coque,à plat, jetés vivants dans l’eau bouillante pour appâter les crabes, aucun supplice ne leur est épargné. Sans nul doute, sur quelque établi de cuisine, l’écartèlement de l’oeuf est à l’étude.”

     

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