J’ai posté mon premier billet le 18 mars 2005, le Carnet de lectures a donc tout juste un an! 56 articles en un an, dont 36 critiques…




J’ai posté mon premier billet le 18 mars 2005, le Carnet de lectures a donc tout juste un an! 56 articles en un an, dont 36 critiques…
Voilà un curieux récit au déroulement inattendu, une lecture qui m’a arraché quelques hoquets de surprise! L’atmosphère de ce roman est troublante, entre la
torpeur d’un Sud écrasé de chaleur, et la fraîcheur hypnotique, obsessionnelle de l’eau. Dans ce huis clos familial et malsain, la fameuse piscine va cristalliser les rancœurs et les secrets de
trois générations d’hommes, et conduira trois frères à signer un pacte tacite et glaçant. Pascal Morin pousse le cynisme et la cruauté très loin, jusqu’au malaise, et en refermant ce roman, je
n’étais pas vraiment sûre de l’avoir aimé! « L’eau du bain » est en tous cas un roman original et déconcertant, dense et habile, qui bouscule le lecteur.
En mars les fauchés pourront enfin se plonger dans quelques best-sellers de l’année 2004 😉 Sortent en poche ce mois-ci:
Quelques autres sorties à noter:
Vous parler d’elle de Claire Castillon (sortie le 8 mars, Le livre de
poche)
Les rochers de poudre d’or de Natacha Appanah-Mouriquand (sortie le 9 mars, Folio) —> Lire l’avis de Clarabel
Le style maîtrisé et envoûtant, sobre et sensible, évite à ce roman de tomber dans le catalogue morbide. L’univers d’Olivier Adam est
vraiment très noir, un monde de silence et de non-dits, de peurs et de violence, de blessures et de fantômes, d’absences et de solitude. Chaque personnage y semble emprisonné dans une bulle de
désespoir…. J’ai été assez touchée par le narrateur: A la fois hagard et lucide, poursuivi par le fantôme de sa mère, il tente de s’accrocher tour à tour à un frère, un amour, une voisine,
qui tous finissent par lui échapper, emportés par leurs propres douleurs. L’ambiguïté entretenue par l’auteur sur la dimension autobiographique rend ce personnage plus troublant encore.
« Falaises » me laisse cependant un sentiment un peu mitigé, ce roman lourd de mélancolie est à la fois bouleversant et etouffant.