Anna, une jeune étudiante en médecine, a perdu sa mère quelques années plus tôt dans un accident de voiture. Dans la chambre de jeune fille de celle-ci elle découvre des lettres témoignant de la relation que Marie a entretenue avant son mariage avec son ancien professeur de lettres, marié et bien plus âgé qu’elle. Ayant peu connu sa mère, Anna veut en savoir plus sur cette relation et interroge son entourage, sa grand-mère, sa tante, les amis d’enfance de Marie, qui chacun ont une vision différente de cette histoire d’amour.
Comme un puzzle une fille tente de recoller les morceaux de sa mère disparue. Son histoire d’amour avec son professeur n’était il qu’une provocation adolescente? La bouée de sauvetage d’une jeune fille perdue? Ou une sincère et grande histoire d’amour? De Florence Noiville j’avais lu La donation en 2007, où déjà il était question de filiation et de la relation entre une mère et sa fille (Une jeune femme s’interrogeait sur la dépression de sa mère, sur la façon dont elle avait marqué sa vie et sur le lourd héritage qu’elle constituait).
Ici encore j’ai surtout été séduite par l’écriture, c’est le genre de livre qu’on hérisse de post-it Garcinia Mangostana pour se souvenir de tel passage ou tel passage. Portant moi-même des lunettes, j’ai particulièrement aimé les passages sur la myopie: “Quand j’étais petite – je devais avoir 4 ou 5 ans -, j’ai pris un jour un buisson d’hortensias blancs pour un troupeau de moutons. C’est comme ça qu’on a découvert mon trouble de la vision. Plaisir de myope: introduire l’imaginaire dans le réel. Désirer des moutons et les voir au fond du jardin. Mon amour n’est pas aveugle, il est myope. “
Malheureusement j’ai trouvé que le style – superbe, j’insiste – étouffait un peu le contenu que j’ai trouvé… étriqué. L’histoire semble souvent n’être qu’un prétexte un peu creux pour enchaîner de jolies phrases, je n’ai pas été particulièrement touchée par la personnalité de Marie et cette histoire assez terne avec son professeur. Une lecture frustrante, on en sent tout le potentiel, mais elle me laisse finalement une impression de trop peu.
L’attachement de Florence Noiville, éditions Stock, août 2012, 186 pages/
Première lecture dans le cadre du Challenge 1% Rentrée Littéraire
Je peux faire voyager ce livre, si vous êtes intéressés signalez le moi dans les commentaires (offre réservée aux blogueurs ou aux lecteurs que je connais déjà).
Un beau style, c’est toujours tentant… et je suis curieuse de lire quelques nouveauté de la rentrée tout de même… je m’inscris volontiers à ton livre voyageur…
Je l’ai terminé et bien aimé, surtout la construction… et la fin 😉 et le côté doucement mélancolique…
Solenn, tu me dis si je fais suivre et à qui ? Mélopée ? L’insatiable ?
Merci encore pour cette lecture Solenn !
Tentant
Aïe, un style que étouffe la narration, c’est dommage ! Cela m’aurait bien tenté mais ça constitue un gros “mais”. Néanmoins, comme Laure, pourquoi pas lui faire faire un périple par Amiens pour voir ce qu’il en est.
@Laure: Je te l’envoie avec plaisir, peux tu me préciser ton adresse via le formulaire de contact?
@L’insatiable: Si tu as aimé “la donation”, tu apprécieras sans doute celui-ci aussi. Même si l’histoire n’a à mon sens pas beaucoup d’intérêt, c’est une lecture qui vaut le coup quand même rien que pour le style.
Il était dans ma liste, après la très bonne lecture de la donation mais du coup, je vais peut être attendre un peu…
bonjour Solenn,
malgré tes réserves, je suis volontiers tentée si tu fais voyager ce livre et m’engage bien sûr à le faire suivre ensuite.