Dans un mois sera lancée la rentrée littéraire, et voilà déjà une petite sélection de livres qui me tentent. Je n’en ai lu aucun pour l’instant, c’est une sélection purement subjective, j’ai juste été interpellée par le nom d’un auteur, par une jolie couverture, par un résumé alléchant… Je commence aujourd’hui par la littérature francophone (9 titres) et je vous proposerais bientôt une sélection de livres étrangers (un peu plus nombreux, 14 titres). En espérant que ce petit défrichage vous aide à faire votre choix parmi les 555 titres attendus!

Le soleil à mes pieds de Delphine Bertholon (21 août, JC Lattès)

Il y a la petite, 22 ans, un âge comme deux cygnes posés sur un lac. Fragile et ravissante, elle peine à se jeter dans le grand monde et se réfugie dans la solitude de son appartement. La grande, 24 ans, s’agite dans la ville : nymphomane, tyrannique et machiavélique, fascinée par la mort, elle se nourrit de la dépendance affective qu’elle impose à sa cadette. Deux sœurs qui ont grandi avec un terrible secret et qui, dix-huit ans plus tard, se démènent pour tenter d’exister. Le sort semblait avoir scellé leur destin, mais les rencontres quelquefois peuvent rebattre les cartes. Le soleil à mes pieds est, avant tout, l’histoire d’une résurrection.

Déjà lu du même auteur: Grâce

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La grâce des brigands de Véronique Olvadé (22 août, éditions de l’Olivier)

Quand Maria Cristina Väätonen reçoit un appel téléphonique de sa mère, dont elle est sans nouvelles depuis des années, l’ordre qu’elle avait cru installer dans sa vie s’en trouve bouleversé. Celle-ci lui demande instamment de venir chercher pour adopter Peeleete, le fils de sa soeur. Nous sommes en juin 1989, Maria Cristina vit avec son amie Joanne à Santa Monica (Los Angeles). Cela fait vingt ans qu’elle a quitté Lapérouse, et son univers archaïque pour la lumière de la ville et l’esprit libertaire de la Californie des années 70. Elle n’est plus la jeune fille contrainte de résister au silence taciturne d’un père, à la folie d’une mère et à la jalousie d’une sœur. Elle n’est plus non plus l’amante de Rafael Claramunt, un écrivain/mentor qu’elle voit de temps à autre et qui est toujours escorté par un homme au nom d’emprunt, Judy Garland. Encouragée par le succès de son premier roman, elle est déterminée à placer l’écriture au cœur de son existence, être une écrivaine et une femme libre. Quitte à composer avec la grâce des brigands.

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Une part de ciel de Claudie Gallay (21 août, Actes Sud)

De retour pour quelques semaines dans sa vallée natale qui s’enfonce dans l’hiver, une femme redécouvre les non-dits du lien familial et la part d’absolu que chacun peut mettre en partage. Un roman de l’attente et des possibles, illuminé par la plume intense et intime de l’auteur des “Déferlantes”.

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Au revoir là-haut de Pierre Lemaître (21 août, Albin Michel)

Rescapés du chaos de la Grande Guerre, Albert et Edouard comprennent rapidement que le pays ne veut plus d’eux. Malheur aux vainqueurs ! La France glorifie ses morts et oublie les survivants. Albert, employé modeste et timoré, a tout perdu. Edouard, artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », est écrasé par son histoire familiale. Désarmés et abandonnés après le carnage, tous deux sont condamnés à l’exclusion. Refusant de céder à l’amertume ou au découragement, ils vont, ensemble, imaginer une arnaque d’une audace inouïe qui mettra le pays tout entier en effervescence… Et élever le sacrilège et le blasphème au rang des beaux-arts. Bien au delà de la vengeance et de la revanche de deux hommes détruits par une guerre vaine et barbare, ce roman est l’histoire caustique et tragique d’un défi à la société, à l’Etat, à la famille, à la morale patriotique, responsables de leur enfer. Dans la France traumatisée de l’après guerre qui compte son million et demi de morts, ces deux survivants du brasier se lancent dans une escroquerie d’envergure nationale d’un cynisme absolu.

Déjà lu du même auteur: Robe de marié.

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L’invention de nos vies de Karine Tuil (21 août, Grasset)

Sam Tahar semble tout avoir : la puissance et la gloire au barreau de New York, la fortune et la célébrité médiatique, un « beau mariage »… Mais sa réussite repose sur une imposture. Pour se fabriquer une autre identité en Amérique, il a emprunté les origines juives de son meilleur ami Samuel, écrivain raté qui sombre lentement dans une banlieue française sous tension. Vingt ans plus tôt, la sublime Nina était restée par pitié aux côtés du plus faible. Mais si c’était à refaire ?
À mi-vie, ces trois comètes se rencontrent à nouveau, et c’est la déflagration… « Avec le mensonge on peut aller très loin, mais on ne peut jamais en revenir » dit un proverbe qu’ illustre ce roman d’une puissance et d’une habileté hors du commun, où la petite histoire d’un triangle amoureux percute avec violence la grande Histoire de notre début de siècle.

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Les évaporés de Thomas B. Reverdy (21 août, Flammarion)

Trois cartons et une valise, c’est tout ce que Kaze a emporté avec lui cette nuit-là. Et, également, les raisons de sa fuite. Comment peut-on si facilement disparaître ? Ici, au Japon, on en a légalement le droit. D’un disparu, on dit simplement qu il s’est « évaporé ». Mais Yukiko, elle, ne veut pas renoncer à chercher son père, un père qu’elle a pourtant quitté depuis des années pour vivre à San Francisco. Elle demande à Richard B., son ancien amant, de partir avec elle à la recherche de Kaze. Par amour pour elle, ce détective privé et poète à ses heures mènera l’ enquête dans un Japon «parallèle», celui du quartier des travailleurs pauvres de San ya à Tokyo, repaire pour des milliers d’évaporés, et des camps de réfugiés autour de Sendai. Peut-on se débarrasser de son passé ? Refaire sa vie ? Ces questions sont au cœur de ce roman qui, sous ses dehors de roman policier et d’histoire d’amour, mène une véritable enquête existentielle. De façon poétique et sensible, Thomas B. Reverdy explore la part d’ombre en chacun de nous, cette tentation d’un « ailleurs si j y suis » et met en scène toutes les variations possibles de notre désir de fuite.

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Lady Hunt de Hélène Frappat (21 août, Actes Sud)

Obsédée par le rêve d’une maison qui la hante, une jeune femme qui fait visiter des appartements à Paris est le témoin de la très mystérieuse disparition d’un enfant. Trouvera-t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ? Des ruines du Parc Monceau à la lande galloise, entre les malédictions du passé et les divers déguisements de la vérité, “Lady Hunt” réinvente le roman gothique anglais et toutes les nuances du sortilège.

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Ce sera ma vie parfaite de Camille de Villeneuve (29 août, éditions Philippe Rey)

La dernière journée d’une vie peut-elle en révéler le sens ? En ce matin de printemps, Victor des Ulmières pressent sa mort, tandis qu’autour du domaine rôde Serge, son jeune protégé avec lequel il s’est battu au couteau la veille. L’imminence de la fin force Victor à une relecture lucide de sa vie, oscillant entre passé et présent. Lui revient sans cesse en mémoire sa famille trop pesante : une mère tôt disparue ; un père dont il n’a connu que le mépris ; une sœur, Aimée la bien nommée, véritable passion de sa vie ; Vivien, un frère cadet haï… Dans sa rumination intérieure, cet homme hanté par l’échec cherche à reconstruire sa vérité. Et c’est en l’étrange compagnie de jeunes danseurs et musiciens que Victor décide alors d’un événement qui lui donnera la possibilité de traverser déceptions et fantasmes, de faire l’expérience d’une joie fatale. De parachever ainsi sa vie « parfaite »…

Déjà lu du même auteur: Les insomniaques

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Billie d’Anna Gavalda (3 octobre, Le Dilletante)

« Franck, il s’appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo ( Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Maillot 38-37 et tout ça ) (si, si, ça existe…) et moi, je m’appelle Billie parce que ma mère était folle de Michael Jackson (Billie Jean is not my lover / She’s just a girl etc. ). Autant dire qu’on ne partait pas avec les mêmes marraines dans la vie et qu’on n’était pas programmés pour se fréquenter un jour…»

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15 Comments on Rentree litteraire 2013: selection speciale litterature francophone

    • Je crois que je n’ai jamais lu de romans de Karine Tuil, mais la couverture et le résumé de celui-ci m’ont vraiment tapé dans l’oeil.

  1. J’ai lu le Ovaldé et le de Villeneuve, je vais vite les oublier (surtout le De Villeneuve). Les évaporés fait partie des 4 romans en lice pour le Prix FNac et j’ai très envie de lire le Tuil dont on dit déjà beaucoup de bien.

  2. Je vais faire bientôt ma petite sélection aussi ! C’est amusant, je n’ai pas du tout repéré les mêmes chez nos amis auteurs français, à part Les évaporés…

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