Quand Barry Fairbrother meurt brutalement d’une rupture d’anévrisme, la petite ville de Pagford est en émoi. Non seulement parce que Barry était un homme très apprécié, mais surtout parce que son décès pourrait faire basculer l’avenir de la ville. Membre du conseil paroissial, Barry était en effet un farouche défenseur de la Cité des Champs et de la clinique de désintoxication. Ses adversaires, l’imposant épicier Howard Mollison en tête, aimeraient plutôt refiler la cité à Yarvil, une ville mitoyenne, et fermer la clinique. La place au conseil de Barry est donc hautement stratégique pour les deux clans, et l’objet de bien des convoitises. Qui en héritera? Le meilleur ami de Barry, le proviseur du lycée, qui souffre d’importants troubles psychologiques ? Le fils d’Howard, Miles, au risque de mettre en péril le couple qu’il forme avec Samantha ? Ou encore Simon, un obscur inconnu, qui voit là une opportunité de se faire de l’argent ?

Une place à prendre est le premier roman pour adultes de JK Rowling, maman de Harry Potter, et était donc l’un des livres les plus attendus de la rentrée littéraire. C’est un pavé, presque 700 pages, dont les premiers chapitres m’ont paru trop copieux, il est difficile de s’y retrouver au début dans les nombreux personnages: Les trois prétendants au poste de Barry et son farouche opposant Howard Mollison, auxquels s’ajoutent une assistante sociale fraîchement débarquée à Pagford et une femme médecin qui était le bras droit de Barry au conseil, mais aussi leurs conjoints et leurs enfants respectifs. Ouf. Sans oublier Krystal Weedon, qui était la petite protégée de Barry,  et qui devient le symbole de cette cité malfamée au coeur de toutes les tensions.

Les 200 ou 300 premières pages sont donc un peu difficiles à digérer. Et puis l’air de rien, je me suis laissée peu à peu captiver par cette chronique sociale assez sombre, mais toujours un brin décalée et moqueuse (très anglaise en fait, et vraiment j’adore cette british touch). Les personnages ne sont pas très sympathiques et tous un peu paumés, ados rebelles, femmes insatisfaites, hommes égocentriques. Issus de milieux différents, ils se ressemblent finalement plus qu’ils ne le croient, dans leur profond désir d’évasion, et les uns et les autres ont fini par m’attendrir. Une place à prendre est une lecture qui demande un peu de patience mais qui s’avère finalement très plaisante, comme une bonne série télé. Cette lecture a fait pas mal de déçus je crois, mais je fais partie du clan des convaincus!

Une place à prendre, éditions Grasset 2012, 682 pages/ (15/20)
Les avis de Sandrine, Catherine, Lystig, Chaplum, MangoNouketteEmma, Syl, Mélo, Stephie, Hérisson

4 Comments on [Roman] Une place à prendre – J.K Rowling

  1. Bonsoir, j’ai été passionnée par ce roman dès les premières pages à mon corps défendant: je n’ai jamais lu de H. Potter (et je ne suis pas près de les lire). Une place à prendre est un roman très noir sur la nature de l’humanité. Mme Rowling a peu d’estime pour ses semblables mais le roman se laisse vraiment lire. En revanche, je m’attendais à une fin différente. En effet, les plus fragiles trinquent. Dommage. Bonne soirée.

  2. Mon gros coup de coeur de cette rentrée ! J’ai adoré, et j’avoue que je n’ai eu quacun mal à rentrer dans ce roman… J’ai aimé ces fameuses 300 premières pages ! 😉

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