Quelques changements dans la rubrique poches que j’ai choisi d’étoffer un peu, j’ajouterai désormais pour chaque titre la couverture (quand elle est dispo), le résumé, et un peu plus de liens.
Les nouveautés sont nombreuses ce mois-ci, rentrée oblige, j’ai donc aussi scindé les sorties en deux: je commence par les romans francophones, les romans étrangers suivront!




Un roman russe
– Emmanuel Carrère (Folio)

“La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y
échapper.”  À la fois quête des origines, carnet de bord, récit d’un fait divers et d’une passion amoureuse, Un roman russe est une œuvre autobiographique dense et captivante.
Emmanuel Carrère y restitue avec talent la complexité d’un homme dont la vie ressemble à ses livres. (4 sept.)

Lu par

Sophie, Laure, Sylire, Le Bibliomane, Anne, Chaperlipopette





Passage du gué
– Jean Philippe Blondel (Pocket)

Myriam et Thomas. Pour Fred, les revoir aujourd’hui, c’est une joie violente qui prend à la gorge, bouscule et donne une force inattendue. Il y
a vingt ans, Fred a choisi de traverser, à leurs côtés, une épreuve qui n’était pas sienne. Pour leur éviter la noyade, il s’est tenu là, attentif, disponible, sans rien attendre. Avec tendresse
et fermeté, il a tenu leurs têtes hors de l’eau. Une fois la tempête éloignée, il s’est effacé. Myriam, Thomas et Fred. S’ils ont survécu, c’est que le pari le plus insensé peut être tenu. C’est
que la vie peut tout donner après avoir tout retiré.
(04 sept.)

Lu par

Anne, Laurence, Laure,
Thom,
Clochette, Clarabel




Et si c’était niais
– Pascal Fioretto (Pocket)

Alors que la rentrée littéraire approche, Christine Anxiot n’a toujours pas remis son manuscrit annuel. Son éditeur déclenche une enquête sur
l’inexplicable disparition, mais les enlèvements d’écrivains continuent. Dans les milieux feutrés de l’édition s’engage alors une impitoyable chasse à l’homme de lettres… Pour résoudre l’enquête,
il a été fait appel aux plus grandes plumes de la littérature française : Denis-Henri Lévy, Christine Anxiot, Fred Wargas, Marc Levis®, Mélanie Notlong, Pascal Servan, Bernard Werbeux,
Jean d’Ormissemon (de la française Académie), Jean-Christophe Rangé, Frédéric Beisbéger et Anna Galvauda.
(04 sept.)
Lu par
Laure




Birmane
– Christophe ono-dit-biot (Pocket) – Prix Interallié 2007

Partir ! “Aujourd’hui, le paradis est à portée de carte bleue.” En délicatesse avec sa fiancée, son travail, et une vie sans surprise, César
décide de gagner l’Asie de tous ses fantasmes avec une idée folle : rapporter de Birmanie, ce pays coupé du monde, l’histoire qui changera sa vie. De Rangoon la tropicale aux mirages de la Vallée
des rubis, il plonge dans une réalité où la violence de la dictature cohabite avec la beauté la plus ensorcelante. Guidé par une jeune femme médecin, il s’enfonce dans le pays. Au cœur des
ténèbres, le voyage du jeune Français va se transformer en formidable aventure. Vers une légendaire Femme-Tigre, réfugiée avec son peuple au cœur de la jungle du Triangle d’Or. (04
Sept.)

La critique d’Evene




Avant, pendant, après
– Jean Marc Parisis (le livre de poche)

Je m’en souviens comme si c’était hier, d’un hier qui ne serait pas séparé d’aujourd’hui par la nuit. Accoudée au balcon, elle fumait en passant une main
dans ses cheveux. La première fois que je l’ai vue, je ne l’ai pas vue, je l’ai aimée de dos. Je savais que lorsqu’ellese retournerait, ce serait pire. Blonde avec des traits de brune. Ses yeux
brillaient d’une lumière mystérieuse et familière qui semblait venir du fond de l’enfance. Son visage n’avait pourtant rien d’enfantin, il signalait l’enfance sans la retenir. Elle me regardait,
elle regardait ailleurs. Elle portait un vague danger, avec cet air d’en savoir trop et pas assez.” (03 sept)

La critique d’Evene



On n’empêche pas un petit cœur d’aimer
– Claire Castillon (le livre de poche)

On n’empêche pas un petit cœur d’aimer. Surtout un petit cœur sec. Jaloux. Tordu. Malheureux. Il faut l’admettre, l’amour n’est pas
l’apanage des gens aimants. D’ailleurs, l’auteur avait pensé intituler son recueil de nouvelles : Infect. Mais d’Insecte à Infect, la rime était trop facile. Pourtant, infects, nous le sommes
tous plus ou moins quand nous aimons. (03 sept.)

Lu par

Clarabel, Laure, Florinette, L’encreuse, Joëlle, Valdebaz





Cendrillon
– Eric Reinhardt (Le livre de poche)

Laurent Dahl prend la fuite, abandonnant femme, enfants, appartement londonien et domestiques. Son ascension fulgurante dans une société
d’investissements vient de s’achever en faillite. Patrick Neftel roule à vive allure vers un studio de télévision, des armes cachées dans le coffre de sa voiture, pour accomplir le geste radical
et désespéré qui lui donnera enfin le sentiment d’exister. Thierry Trockel conduit son épouse vers un manoir isolé aux environs de Munich. Ils doivent y retrouver un couple rencontré sur
Internet. À travers ces trois personnages issus d’une classe moyenne toujours malmenée par l’auteur du Moral des ménages, c’est la société dans toute sa rudesse qui se révèle : traders bourrés de
cocaïne, laissés pour compte de la promotion sociale, parents soumis et humiliés, adolescents rageurs, jeunes gens avides et ambitieux, arrogance et dégradation des people, mépris des
intellectuels de gauche pour les déclassés. (03 sept.)

La critique de Lire et celle d’Evene





Le monde sans les enfants et autres histoires
– Philippe Claudel (livre de poche)

Vingt histoires, à dévorer, à murmurer, à partager. Vingt manières de rire et de s’émouvoir. Vingt prétextes pour penser à ce que l’on
oublie et pour voir ce que l’on cache. Vingt chemins pour aller du plus léger au plus sérieux, du plus grave au plus doux. Vingt façons de se souvenir de ce qu’on a été et de rêver à ce que l’on
sera. Vingt regards pour saisir le monde, dans sa lumière et dans ses ombres. Vingt raisons de rester des enfants ou de le redevenir. Vingt sourires. Vingt bonheurs. Vingt battements de cœur. (03
sept.)

Lu par Dda, Agapanthe




Tous les enfants sauf un
– Philippe Forest (Folio)

Dix ans après, Philippe Forest revient sur l’événement qui fut à l’origine de son premier roman, L’enfant éternel. Le récit d’hier est devenu un essai. Que
peuvent signifier dans notre monde aujourd’hui la maladie et la mort d’un enfant? Le chagrin provoqué par la perte, l’effarement devant la vérité crue et la révolte exigent d’être pensés sans
répit. Les mythologies mensongères, le prétendu «travail de deuil», le recours à la religion et à tous ses substituts, la sentimentalité carnassière avec laquelle la société considère la
souffrance des enfants forment les questions de fond soulevées dans ce livre. “Tous les enfants, sauf un, grandissent”, écrivait James Barrie au début de son Peter Pan. Le premier roman
de Philippe Forest citait cette phrase qui donne son titre à l’essai qu’on va lire, car la mort d’une enfant constitue en soi une exception à la règle de la vie. (11 sept.)
Lu par Laure




Le passage des ombres
– Isabelle Hausser (Le livre de poche)

À Malemort, petit bourg méridional chargé d’histoire, une femme et deux hommes essaient, chacun à sa manière, de surmonter leurs deuils. Leurs égarements
intérieurs les mènent sur la piste de deux meurtres non identifiés. L’un bien réel, que Guillaume, le magistrat, est obligé d’instruire, l’autre, incertain et commis à une époque antérieure, qui
suscite la curiosité de William, l’historien, tandis qu’Élise, le médecin du bourg, est confrontée à des morts moins inattendues parmi ses patients. À ces trois voix alternées se mêle, comme un
écho assourdi, un quatrième timbre surgi des failles du temps.


Lu par Agapanthe
.




Le chat botté
– Patrick Rambaud (le livre de poche)

Je vous raconte ici l’ascension d’un homme. Petit, maigre, avec un drôle d’accent, des cheveux raides
et des yeux bleus, il a vingt-cinq ans, il s’impatiente: il n’est rien et il veut tout. Général en disgrâce, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795. Après la chute de Robespierre, le
pays est en plein chaos. […] À force d’intrigues, de coups de gueule ou de caresses, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste, épouse la vicomtesse de Beauharnais et
se retrouve à la tête de l’armée d’Italie. Sur la route de Nice où il part rejoindre ses troupes pour les lancer en Lombardie dans une guerre de pillage, il francise son nom italien facile à
écorcher. Désormais, il va s’appeler Bonaparte. (03 sept.)

Lu par Le Bibliomane.




L’ombre des voyageuses
– Pierre Pelot (pocket)

Dans son village des Vosges, on l’appelait la Rouge Bête. À cause de la couleur de ses cheveux et aussi, sans doute, de son caractère farouche. Et puis la petite
gardienne de chèvres est partie pour le Nouveau Monde. Elle a affronté les tempêtes et les pirates, vogué sur un négrier et sous le pavillon noir, libéré des esclaves et combattu avec des
Indiens, tué et pillé… Tout ce temps, pourtant, elle n’a eu d’autre but que de retrouver celui qu’elle aimait et de revenir ensuite chez elle, régler enfin les comptes de son passé. Et toute sa
vie, des Caraïbes à la Louisiane, elle a gardé son surnom. Car jamais ni nulle part la Rouge Bête n’a cessé de mordre… (04 sept)

La critique d’Evene
et celle de Lire.





L’heure et l’ombre
– Pierre Jourde (Pocket)

Saint-Savin… Pour cet homme qui déroule le fil de ses souvenirs, le nom de cette petite station balnéaire de la côte atlantique semble concentrer toutes les saveurs
de l’existence. Celle du mystère d’abord, avec un ballet incessant de coïncidences autour de la silhouette inquiétante d’un homme sans mémoire. Celle de l’amitié, quand, de retour sur le lieu de
son enfance, il trouve en Julien à la fois un alter ego et un rival. Celle de l’amour, enfin, celui qu’il éprouve pour Sylvie, petite fille rêvée devenue jeune femme idéale, dont le charme
suscite un intense besoin de dépassement de soi. Cet amour absolu deviendra dès lors la quête d’une vie… (04 sept.)

Lu par Sylire,
Joëlle



Excusez les fautes du copiste
– Grégoire Polet (Folio)

“L’art, le Grand Art, ne m’avait jamais accueilli. Mais bientôt, des visiteurs du monde entier
m’admireraient sans le savoir derrière le nom de Magritte, de Delvaux, et de tant d’autres.” Un artiste inaccompli, menant une vie solitaire sur les sables du Nord, va se révéler, par un
enchaînement de circonstances presque fortuites, un faussaire génial et prolixe…  Ce bref roman, mené de main de maître, nous convie à une réflexion pleine d’une ironie mélancolique sur
l’art, la vérité et le mensonge. (18 sept.)


Lu par
Virginie





Ubiquité
– Claire Volniewicz (Pocket)

Adam Vollandier a 33 ans. Comptable à Meulan, c’est un homme ordinaire, sans prétention, à l’étroit dans sa vie. Jusqu’à ce que d’étranges
coïncidences se produisent : en quelques jours, on le confond avec un œnologue, un cavalier, un champion de tennis… Il prend alors conscience qu’il peut s’approprier la vie des autres, et
dépasser toutes ses limites. De passage à Paris, il rencontre Rita qui le prend pour Georges Fondel, son ex-petit ami. Adam décide d’endosser cette identité et adopte la vie parisienne pour de
bon. Mais il découvre vite que ce Fondel est un escroc qui a disparu sans laisser de trace après avoir volé un tableau au musée d’Orsay. Pris à son propre piège, Adam n’a d’autre choix que
d’aller jusqu’au bout… (04 sept)

Lu par Gambadou, Joëlle



La stratégie des antilopes
– Jean Hatzfeld (Points) Prix
Medicis 2007

Un matin brûlant de mai 2003, une file d’anciens tueurs rwandais franchit les portes du pénitencier de Rilima, chantant des alléluias. À la
surprise de tous, notamment des rescapés qui les regardent s’installer à nouveau sur leurs parcelles, à Nyamata et sur les collines de Kibungo ou Kanzenze. Comment vivre désormais côte à côte,
que se dire quand l’essentiel est indicible, que ramène t-on de là-bas ? (11 Sept.)


Lu par
Sylire, la critique
d’
Evene et celle de Lire



Allumer le chat
– Barbara Constantine (Points)

Bastos, le chat philosophe et pédant, parvient à échapper au fusil de Raymond. N’empêche qu’il le nargue ce chat ! Et il faut encore s’occuper
du môme, un peu nul en foot, qui n’a rien trouvé de mieux que de choper de l’eczéma sur le visage… Sans compter son imbécile de père qui se fait encastrer par un cerf de deux cents kilos. Il y a
franchement de quoi devenir allumé dans cette famille ! (4 sept.)


Lu par
Biblioblog, Papillon, Cathulu, Sophie, Tamara, Clarabel, InColdBlog, Thom

12 Comments on Sorties poches septembre 2008 (romans francophones)

  1. ai-je rêvé que j’avais lu ce livre ?! cela pourrait expliquer pourquoi je n’en ai pas un gros souvenir ??? faut que je fouille !
    sans quoi, j’ai peut-être confondu ?
    mais j’ai lu “sainte rita” de cette Claire Volniewicz ! 🙂

  2. Clarabel je n’ai pas réussi à trouver ton billet sur ‘Ubiquité’… Ce roman ne m’a pas marqué non plus, en fait j’avais même oublié que je l’avais lu avant de jeter un oeil au résumé!

    Caroline je dois être une des rares blogueuses à ne pas encore avoir lu ‘Allumer le chat’!

    Laure, Antigone, merci 🙂

    Laëtitia je n’ai jamais lu Pierre Pelot, mais c’est un auteur que j’aimerais bien découvrir.

    Sylire merci pour le lien, je l’ajoute tout de suite.

    Liliba ah ce n’est pas toujours facile de concilier la lecture et les besoins du quotidien 🙂

  3. ah, flute, y’en a plein que je n’ai pas encore lu, et j’ai donné tous mes sous à Ikéa la semaine dernière pour la nouvelle cuisine… heureusement qu’il me reste la biblio, et les copines !

  4. J’apprécie beaucoup cette rubrique moi aussi.
    J’ai lu la stratégie des antilopes. Si tu souhaites ajouter le lien, le voici :
     http://sylire.over-blog.com/article-7311103.html

  5. Que je suis contente d’être arrivée sur ton blog. J’attendais avec impatience la sortie de l’ombre des voyageuses et que vois-je ? une couverture tirée de l’un des tableaux de mon peintre chouchou John William Waterhouse. Merci pour cette découverte.

  6. Il y a de belles sorties en effet ! J’avais beaucoup aimé “Un roman russe” et “Allumer le chat” ! Et il y a plusieurs livres que j’ai envie de lire et c’est une bonne nouvelle de les découvrir déjà en poche !

  7. Je ne veux pas louper Un roman russe, après l’avis dithyrambique de Laure… comment résister ? 😉

    J’avais lu aussi Ubiquité, mais je n’en garde pas un gros souvenir.

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