Baisers de cinema
d’Eric Fottorino

“Je ne sais rien de mes origines. Je suis né à Paris de mère inconnue et mon père photographiait les
héroïnes. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence à un baiser de cinéma.” (2 octobre, Folio )

Prix Femina 2007. Lu par Lilly, Lily, Valériane, Clarabel.

Ecrivain en 10 leçons de Philippe Ségur

A l’âge de onze ans, ma vie a connu un véritable tournant. Je me suis mis à écrire. L’écriture est une
activité nettement moins dangereuse que de se promener dans la cour de son immeuble un mercredi après-midi en tenue de Méga-Condom. J’ai pu m’y livrer sans dommage avec une grande ardeur. Ma mère
ne voyait pas d’un très bon oeil cette nouvelle passion. «De la blague, disait-elle. Trouve-toi d’abord une bonne situation, tu feras écrivain ensuite.» Elle considérait les gens de lettres comme
des saltimbanques, des crève-la-faim qui ne tenaient rien de solide. D’ailleurs la plupart mouraient jeunes, ce qui prouvait à quel point Us étaient incapables. Les seuls qui trouvaient grâce à
ses yeux avaient un vrai métier. Ils étaient ambassadeurs, ministres, chirurgiens. Ils écrivaient des livres à temps perdu, pour se distraire. L’absence de soucis matériels était la condition
préalable d’une bonne création. Généralement, elle la rendait même superflue et ainsi tout rentrait dans l’ordre. Écrivain (en 10 leçons) ou les tribulations hilarantes de Phil Dechine, homme
perdu dans la réalité du monde, qui voit dans la littérature le meilleur moyen de se mentir à soi-même. (2 octobre, Points)
Lu par
Caroline, Laurent, Yueyin, Sylire, et la critique d’evene.



Pantheon
de Yann Moix

Pour ne pas passer à côté de son destin et pour échapper à son sort d’enfant battu par ses parents, le petit
Yann invente son propre panthéon. Dans celui-ci se trouvent Péguy, Sacha Guitry, Roberto Rossellini, Edith Stein, Thérèse de Lisieux, Marat et François Mitterrand (15 octobre, Le livre de
poche)

Lu
par
Valériane, et la critique d’evene.



La mémoire
fantôme
de Frank
Thilliez

Une femme à bout de souffle court dans l orage. Dans le creux de sa main, un message gravé en lettres de sang
: “Pr de retour”. Elle pense être en février, nous sommes fin avril. Elle croit sa mère vivante, celle-ci s est suicidée voilà trois ans dans un hôpital psychiatrique… Quatre minutes. C est
pour elle la durée approximative d un souvenir. Après, sans le secours de son précieux organiseur électronique, les mots, les sons, les visages… tout disparaît. Pourquoi ces traces de corde sur
ses poignets ? Que signifient ces scarifications, ces phrases inscrites dans sa chair ? Quel rapport entre cette jeune femme et les six victimes retrouvées scalpées et torturées quatre années
plus tôt ? Pour Lucie Henebelle, lieutenant de police de la brigade criminelle de Lille, la soirée devait être tranquille. Elle deviendra vite le pire de ses cauchemars… Une lutte s’engage, qui
fera ressurgir ses plus profonds démons. ( 9 octobre, Pocket)
Lu par
Alain, Elfe, BiblioMan(u).



Elles

de Jean-Bernard Pontalis

Celle qui échappe, celle qui s’accroche, les passantes, les étrangères, les séductrices, les séduisantes,
Nausicaa, la Gradiva, Mademoiselle Albertine, Madame de S., la femme de Putiphar, Lady Chatterley, la sultane, la recluse, l’éplorée, l’inconnue. Passions dévorantes, chastes amours,
séparations, déclins. Une succession de courts récits qui se font écho et qui disent tous le bonheur et la douleur d’aimer. (9 octobre, Folio)

Lu
par
Bernard, Pascale
Arguedas
et la critique d’evene.

Sauver Noël de Romain Sardou

Pour sauver Noël, une gouvernante de choc et un petit garçon avisé vont faire alliance contre le Mal…
1854, à Londres. Gloria Pickwick, femme au tempérament énergique, aussi ronde que rousse, est une perle rare : gouvernante, cuisinière, préceptrice des enfants, elle tient la vaste maison de
Lord Balmour d’une poigne affectueuse. Aussi regarde-t-elle d’un œil suspicieux leur nouveau voisin, l’étrange baron Ahriman. Mille rumeurs courent le quartier. Qui est ce baron ? Il refuse
toutes les invitations, ses volets restent clos… Parfois une diligence tirée par six chevaux noirs conduit des gens chez lui, des gens qu’on ne revoit jamais ! Arrive le 24 décembre. Tous les
enfants, des fils de lord aux filles de lingères, se couchent en rêvant au lendemain. Mais le Père Noël ne vient pas. Aucun cadeau au pied des sapins illuminés. Une vague de tristesse submerge
Londres. Une maison, et une seule, fait la fête ce jour-là, avec un tapage insolent. Les voisins étranges. C’en est trop pour Gloria, qui prend l’affaire en main. Et Harold, un petit garçon
futé, s’engage avec elle dans l’aventure, amenant des renforts insolites : des lutins, une fée, des oies douées de paroles et bien d’autres encore. L’objectif de cette drôle de troupe : sauver
Noël ! Si c’est encore possible… (2 octobre, Pocket )

Lu
par
Aelys, Allie

Les arnaqueurs aussi de Laurent
Chalumeau

Règle numéro un quand on est délinquant : s’en tenir à ce qu’on sait faire. Règle numéro deux: ne jamais
mélanger le business et les affaires de cœur. Sous le soleil de la Croisette, les protagonistes du dernier Festival Chalumeau vont hélas s’empresser d’oublier ces deux règles cardinales. Le
décor, donc : un somptueux palais cannois où se prélasse un prévisible ramassis de milliardaires repus, de rock-stars désœuvrées, de beautés diverses – et d’escrocs en tout genre : bras cassés
de la cambriole, jet-setters faisandés, gigolos intercontinentaux, Ukrainiens mafieux et méfiants. Sans oublier la culturiste lesbienne dégourdie du coup de poing, le marchand de missiles fondu
de catch féminin, et l’ex-flic psychopathe friand de torture… au chalumeau! Casting dément pour une trépidante chasse au magot. Mise en scène et dialogues signés par un Audiard moderne au
mieux de sa forme. Entre tontons flingueurs et frères Coen, entre Amicalement vôtre et La Main au collet, Chalumeau nous livre un polar jubilatoire, diaboliquement construit – façon puzzle – et
diaboliquement drôle. (16 octobre, Points)

La critique
d’
evene.




Wisconsin
de Mary
Relindes Ellis

La famille Lucas vit dans le nord du Wisconsin, belle terre oubliée peuplée d’ouvriers européens
immigrés et d’Indiens Ojibwés. John, violent et alcoolique, passe son temps dans les bars, quand il ne s’acharne pas sur sa femme et ses enfants. L’aîné, James, lassé des frasques
paternelles, s’engage pour le Vietnam. Il ne reviendra pas, laissant son jeune frère Bill à ce sombre quotidien.  Seuls les Morriseau veillent de loin et le soutiennent pendant le
périlleux passage de l’enfance à l’âge d’homme. Mais au cœur de cette nature immuable et splendide qui panse les blessures et apaise les peurs, ce qui reste d’amour donne doucement la force de
survivre. (2 octobre, 10/18 )

Lu par Tamara, Lily, Joëlle et la critique de Lire.



Le manuscrit perdu de Jonah
Boyd
de David Leavitt

En 1969, dans la petite ville universitaire de Wellspring, la famille Wright s’apprête à fêter Thanksgiving.
À cette occasion, Nancy, femme au foyer, et Ernest, professeur de psychologie, partagent traditionnellement leur repas avec quelques invités. Cette année est particulière puisque Nancy doit
recevoir la visite d’Anne, une vieille amie, accompagnée de son nouveau mari, l’écrivain Jonah Boyd. Ce soir-là, le romancier lit quelques pages de l’œuvre qui doit définitivement asseoir sa
réputation en tant qu’auteur. Son travail est accueilli avec enthousiasme par l’assemblée. Mais, le lendemain, le précieux manuscrit disparaît, anéantissant tous les espoirs de Jonah et
bouleversant le destin des convives. (02 octobre, 10/18)

Lu par
Florinette
& Clarabel



Arthur et George de Julian Barnes

«Quand ils furent arrivés à Londres, on le mit dans un fiacre et le conduisit à la prison de Pentonville.
Là on lui dit qu’on préparait sa libération. Il passa une journée enfermé seul – le jour le plus misérable, rétrospectivement, de ses trois années de détention. Il savait qu’il aurait dû être
heureux, mais il était aussi déconcerté par sa libération qu’il l’avait été par son arrestation.» Condamné pour le meurtre d’un cheval, George Edalji, jeune avoué d’origine parsie, est
emprisonné puis relâché sans avoir été innocenté. Son teint mat et sa parfaite intégration sociale dérangent l’Angleterre bien-pensante de ce début de XXe siècle. Fragile, effacé, maladroit et
démuni, il va faire appel à Arthur Conan Doyle, alors un des hommes les plus célèbres d’Angleterre, le créateur de Sherlock Holmes… Extraordinaire tableau de la société victorienne, ce roman,
inspiré d’un fait réel qui avait divisé l’Angleterre comme en France l’affaire Dreyfus, est aussi le plus passionnant et le plus haletant des thrillers. (2 octobre, Folio)

Lu par
Allie, la critique d’Evene
& celle de Lire.




25 histoires bizarres
de TC
Boyle

A
u
fil des années, T.C. Boyle s’est taillé une réputation de maître dans l’art de la nouvelle: le style y est sophistiqué, l’humour noir à souhait, et l’imagination sans bornes. Après les thèmes
universels que sont l’amour et la mort, le voici qui s’attaque à ce qui régit vraiment les lois du monde: le bizarre…Vous avez dit bizarre?

Dans un monde postapocalyptique, trois solitaires qui ont échappé au virus Ebola se retrouvent; des
champions s’affrontent dans une escalade de goinfrerie; et une galerie de doux déjantés, d’hallucinés en tout genre se croisent dans ces tableaux pour le moins étranges… Ces nouvelles pleines
d’esprit brossent le portrait d’une Amérique loufoque, haute en couleur, avec sa part d’ombre aussi, et ses angoisses. (Le livre de poche)



A moi pour toujours
de Laura Kasischke

À moi pour toujours” : tel est le billet anonyme que trouve Sherry Seymour dans son casier de
professeur à l’université un jour de Saint-Valentin. Elle est d’abord flattée par ce message qui tombe à point nommé dans son existence un peu morne. Mais cet admirateur secret obsède Sherry.
Une situation d’autant plus troublante qu’elle est alimentée par le double jeu de son mari. Sherry perd vite le contrôle de sa vie, dont l’équilibre n’était qu’apparent, et la tension monte
jusqu’à l’irréparable… Laura Kasischke peint avec talent une réalité américaine dans laquelle tout, y compris le désir, semble bien ordonné. (1er octobre, Le livre de poche)

Lu par
Clochette, Papillon, Marie, Dominique Poursin.



La fille tatouée
de Joyce Carol Oates

Joshua Seigl, la quarantaine, écrivain estimé, riche et séduisant, se voit contraint, à cause d’une
mystérieuse maladie, d’engager une assistante. Lorsqu’il rencontre par hasard Alma Busch, une jeune femme pauvre et illettrée, recouverte d’intrigants tatouages, Seigl ne peut résister à
l’envie de jouer les Pygmalion. Convaincu de lui offrir la chance de sa vie, il lui propose le poste. Malheureusement pour lui, Alma Busch n’est pas la créature vulnérable qu’il croit… La
Fille tatouée
est un huis clos érotique qui réunit deux visages de l’Amérique: l’élite cultivée, européenne, urbaine, et les exclus du système, analphabètes, sans ressources ni
perspectives. Variation magistrale sur le thème du maître et du serviteur, ce roman est sans doute le plus controversé de Joyce Carol Oates. (1er octobre, Le livre de poche)
Lu par
Virginie.

Deux autres titres de Joyce Carol Oates sortent ce mois ci chez
Points:
Eux et Mère disparue.

Mensonges de femmes de Ludmila
Oulitskaïa

Dans ce livre, qui se présente comme un roman à épisodes, la grande romancière et nouvelliste russe Ludmila
Oulitskaïa nous propose de subtiles variations sur le mensonge au féminin. Car, d’après notre auteur, les mensonges des femmes se distingueraient nettement de ceux des hommes, et seraient
presque toujours dépourvus de finalité. Génia, le personnage principal, est ainsi confrontée à toutes sortes d’inventions ou d’affabulations. Comme le récit d’Irène, dont elle fait la
connaissance en vacances en Crimée, sur la mort de ses enfants, qui l’émeut jusqu’aux larmes. La petite Nadia s’invente un grand frère, Lialia une liaison avec un peintre célèbre, et Anna se
prétend poète… Chaque nouvel épisode de ce roman à thème illustre à sa manière l’étendue du talent de Ludmila Oulitskaïa, la précision de son sens de l’observation, l’originalité de ses
canevas, et surtout, une grande tendresse pour ses personnages et à travers eux pour l’être humain et ses faiblesses. (30 octobre, Folio)





Le clan Rhett Butler
de Donald McCaig
Aucun des millions de lecteurs d Autant en emporte le vent n a oublié la passion flamboyante de Rhett Butler et Scarlett O Hara, ni le déchirement de leur séparation. Mais un si grand amour ne
pouvait pas finir ainsi : voici la suite de leur histoire. Et l on retrouve le Sud des États-Unis, les bals dans les grandes maisons blanches, les plantations de coton, l esclavage, la guerre
de Sécession. Rhett Butler, rejeton insoumis d une grande famille, Scarlett O Hara, ravissante, volontaire, libre, beaucoup trop pour une femme de son temps. Deux personnalités hors du commun
aux prises avec une époque bouleversée. Scarlett et Rhett se ressemblent et s aiment bien plus qu ils ne se l avouent. Non, ils n étaient pas destinés à se quitter ce jour-là, séparés à jamais
par la mort de leur fillette. Il leur reste tant à vivre ! A travers ces pages, tous ceux dont le coeur et l imaginaire ont été marqués au fer rouge par Autant en emporte le vent vont goûter au
bonheur de replonger dans la passion inoubliable de Rhett Butler et Scarlett O Hara. (2 octobre, Pocket)


7 Comments on Sorties Poches Octobre 2008

  1. Je voudrais signaler ,si cela n’a pas été fait déjà,que “la chorale des maîtres bouchers”,remarquable livre de Louise Erdrich commenté ici-même pour son édition hard cover,est maintenant édité en poche.

  2. Pfff ! Pourquoi je n’ai pas attendu la sortie poche du livre “le clan rhett Butler”. Je ne l’ai toujours pas lu. Achat compulsif sûrement comme beaucoup de livres…

    J’ai noté aussi “la mémoire fantôme” dans ma sélection.

  3. Solenn, ta présentation des sorties poche donne bien envie de s’en procurer 🙂 Je louche sur ” sauver Noel” et ” mensonges de femmes “
    Merci pour ces infos

  4. Merci Solenn, pour la sélection et pour le lien : Mensonges de femmes mérite en effet d’être lu !
    Je suis bien tentée par Wisconsin et A moi pour toujours

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