ecoute la ville tomber

Ecoute la ville tomber

Ils s’appellent Becky, Harry, Leon, Pete. Ils sont londoniens, un peu paumés, ils rêvent d’un ailleurs et d’une autre vie. Becky est une danseuse de second plan qui arrondit  ses fins de mois en étant masseuse, et attend qu’on lui laisse sa chance comme chorégraphe. Harry, au look androgyne, et Léon, son complice de toujours, sont dealers dans des soirées chics, et amassent de l’argent pour ouvrir un restaurant. Pete est chômeur au long cours. Des personnages qui vont se croiser et s’aimer dans une société anglaise sans repères, superficielle et violente. Un roman dont j’attendais peut-être un peu plus parce que les critiques étaient vraiment dithyrambiques, mais qui reste agréable à lire (j’ai surtout aimé les passages dans lesquels on découvre l’histoire familiale des différents protagonistes), avec des personnages attachants, dans une ambiance No Future à la Virginie Despentes.

Ecoute la ville tomber de Kate Tempest (traduction de Madeleine Nasalik) – Editions Rivages, janvier 2018, 428 pages.

Les déracinés

Les déracinés

Cette fresque de 600 pages raconte l’histoire d’un couple de juifs autrichiens qui va devoir quitter son pays pour échapper au nazisme à la fin des années 30. L’exil d’Almah et Wilhem les mènera en République Dominicaine où le dictateur local est prêt à accueillir 100 000 juifs. On suit leur improbable et difficile voyage de l’Europe jusqu’en République Dominicaine, leur installation dans un pays où tout est à construire, et la vie qui continue, malgré tout ce qu’ils ont laissé derrière eux. Inspiré de faits réels, c’est un roman riche, très bien documenté, qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur l’Autriche d’avant-guerre, et sur l’histoire de la République Dominicaine entre autres, mais qui interpelle également sur des sujets actuels puisque c’est aussi et surtout un roman sur l’exil. J’ai eu quelques réserves au début du livre, sur le style un brin mièvre de l’histoire d’amour entre Almah et Wilhem, mais finalement je me suis laissée embarquer dans cette épopée ambitieuse et très agréable à lire.

Les déracinés de Catherine Bardon – Editions Les Escales, mai 2018, 624 pages

les filles de roanoke

Les filles de Roanoke

Voilà un an que ce livre était dans ma PAL, je l’avais d’ailleurs déjà mis dans ma valise l’été dernier. Les filles de Roanoke sont belles, blondes, riches. Pourtant depuis 3 générations elles ont toutes eues un destin funeste. Quand la mère de Lane se suicide, la jeune fille de 16 ans est recueillie par ses grands-parents dans l’immense demeure familiale du Kansas, où elle rencontre sa cousine du même âge, Allegra, dont la mère s’est enfuie à la naissance. Comme leurs mères avant elles, les deux adolescentes n’auront-elles d’autres choix que de fuir ou de mourir ? Un bon page-turner (je l’ai lu en 3 jours) mais ce roman qui tourne autour d’un lourd secret familial est vraiment glauque, et aurait demandé un peu plus de finesse et de subtilité sur à peu près tous les plans (style, intrigue, personnages…).

Les filles de Roanoke d’Amy Engel (traduction de Mireille Vignol) – Editions Autrement, juin 2017, 350 pages

L'amie prodigieuse : le nouveau nom

L’amie prodigieuse II : Le nouveau nom

J’avais lu le tome 1 de L’amie prodigieuse l’été dernier, la période estivale étant particulièrement propice pour dévorer cette saga italienne je trouve. Le nouveau nom, sous-titre de ce 2ème tome, c’est celui de Lila, désormais mariée à Stephano l’épicier, alors qu’Elena, elle, continue ses études et sort peu à peu de leur quartier défavorisé de Naples. Appartenant désormais à deux mondes différents, les deux amies vont progressivement s’éloigner, sauf pendant un été passé au bord de la mer, un été qui va tout changer. Au coeur de ce nouveau tome on retrouve les mêmes thématiques que dans le volume précédent, le poids des origines, l’importance de la culture et de l’éducation, et la place des femmes dans la société italienne des années 60. J’ai vraiment beaucoup aimé et je pense que je n’attendrais pas aussi longtemps pour lire le tome 3, surtout qu’une adaptation en série va bientôt sortir.

L’amie prodigieuse II : Le nouveau nom de Elena Ferrante (Traduction d’Elsa Damien) – Editions Folio, janvier 2017, 640 pages

 

 

1 Comment on Mes lectures de l’été (2018)

  1. Merci pour cet article et pour ton blog.Je partage ton point de vue sur l’amie prodigieuse II, j’adoré ! Après je ne sais pas si j’irai voir le film…j’ai peur d’être déçue.
    J’adore les livres papier mais je voyage beaucoup et mon sac à dos n’était pas assez grand pour amener ma bibliothèque avec moi. Du coup de puis 1 an, j’ai acheté une liseuse ( Kindle Oasis pour ne pas faire de pub )
    Franchement je suis conquise par le confort de lecture et le coté pratique. Ce n’est pas pour ça que je ne reviens pas au livre papier…dès que je peux!

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