Le manoir de Tyneford – Natasha Solomons (Le livre de poche, 9 avril)
Au printemps 1938, l’Autriche n’est plus un havre de paix pour les juifs. Elise Landau, jeune fille de la bonne société viennoise, est contrainte à l’exil. Tandis que sa famille attend un visa pour l’Amérique, elle devient domestique à Tyneford, une grande propriété du Dorset. C’est elle désormais qui polit l’argenterie et sert à table. Au début, elle se fait discrète, dissimule les perles de sa mère sous son uniforme, tait l’humiliation du racisme, du déclassement, l’inquiétude pour les siens, et ne parle pas du manuscrit que son père, écrivain de renom, a caché dans son alto. Peu à peu Elise s’attache aux lieux, s’ouvre aux autres, se fait aimer… Mais la guerre gronde et le monde change. Elise aussi doit changer. C’est à Tyneford pourtant qu’elle apprendra qu’on peut vivre plus d’une vie et aimer plus d’une fois.
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Le mystérieux Mr Kidder – Joyce Carol Oates (Points, le 24 avril)
Lolita postmoderne, Katya oscille entre la naïveté de ses 16 ans et le cynisme d’une gamine élevée à la dure. Quand le très distingué Mr Kidder l’aborde, la jeune fille se méfie, puis se laisse séduire par le charme et la générosité désintéressée du vieil homme. Derrière sa richesse, ses bonnes manières, ses tableaux bizarres, qui est le mystérieux Mr Kidder ? Et que veut-il vraiment de Katya ?
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Demain est un autre jour – Lori Nelson Spielman (Pocket, le 3 avril)
À la mort de sa mère, Brett Bohlinger pense qu’elle va hériter de l’empire de cosmétique familial. Mais, à sa grande surprise, elle ne reçoit qu’un vieux papier jauni et chiffonné : la liste des choses qu’elle voulait vivre, rédigée lorsqu’elle avait 14 ans. Pour toucher sa part d’héritage, elle aura un an pour réaliser tous les objectifs de cette life list… Mais la Brett d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la jeune fille de l’époque.
Enseigner ? Elle n’a aucune envie d’abandonner son salaire confortable pour batailler avec des enfants rebelles. Un bébé ? Andrew, son petit ami avocat, n’en veut pas. Entamer une vraie relation avec un père trop distant ? Les circonstances ne s’y prêtent guère. Tomber amoureuse ? C’est déjà fait, grâce à Andrew, à moins que…
Malgré tout, Brett va devoir quitter sa cage dorée pour tenter de relever le défi. Et elle est bien loin d’imaginer ce qui l’attend.
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La femme qui décida de passer une année au lit – Sue Towsend (10/18, le 17 avril)
Le jour où ses jumeaux quittent la maison pour entrer à l’université, Eva se met au lit… et elle y reste. Depuis dix-sept ans que le train de la vie l’entraîne dans une course effrénée, elle a envie de hurler : « Stop ! Je veux descendre ! » Voilà enfin l’occasion.Son mari, Brian, astronome empêtré dans une liaison extraconjugale peu satisfaisante, est contrarié. Qui lui préparera son dîner ? Eva ne cherche qu’à attirer l’attention, prétend-il. Mais la rumeur se répand et des admirateurs par centaines, voyant dans le geste d’Eva une forme de protestation, se pressent sous la fenêtre de sa chambre, tandis que son nouvel ami, Alexander, l’homme à tout faire, lui apporte du thé, des toasts, et une sollicitude inattendue. Depuis son étrange prison, Eva va-t-elle trouver (enfin) le sens de la vie ?
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Bernadette a disparu – Maria Semple (10/18, 3 avril)
Paralysée par son propre génie, asociable, trop originale et trop angoissée pour la petite ville ou elle a atterri, Bernadette se sent de plus en plus enfermée. Alors elle fuit Seattle et ses mères de famille proprettes jamais à court de muffins, son mari gourou chez Microsoft dont l’esprit trop cartésien ne parvient plus à la comprendre, et son passé glorieux d’architecte visionnaire montée trop haut trop vite et que la chute a laissée bancale. Tout a commencé quand Bee, brandissant son bulletin de notes, a réclamé la récompense qu’on lui avait promise : un voyage en famille en Antarctique ! Mais, au moment de partir, les névroses de Bernadette la rattrapent. Au pied du mur, elle disparaît. Sur les traces de sa mère, Bee découvre dans son courrier une montagne de secrets. La part d’ombre que toute mère cache à sa fille. À chaque page, Bee la découvre un peu plus géniale et imparfaite.
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A l’encre russe – Tatiana de Rosnay (Le livre de poche, 23 avril)
L’Enveloppe a valu au jeune romancier Nicolas Kolt un succès international et une notoriété dans laquelle il tend à se complaire. C’est en découvrant la véritable identité de son père et en fouillant jusqu’en Russie dans l’histoire de ses ancêtres qu’il a trouvé la trame de son premier livre. Depuis, il peine à fournir un autre best-seller à son éditrice. Trois jours dans un hôtel de luxe sur la côte toscane, en compagnie de la jolie Malvina, devraient l’aider à prendre de la distance avec ses fans. Un week-end tumultueux durant lequel sa vie va basculer…
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Park Avenue – Cristina Alger (Le livre de poche, 9 avril)
En épousant Merrill par amour, le jeune avocat Paul Ross est entré dans le clan Darling avec son cortège de privilèges : un appartement sur Park Avenue, un job en or, des week-ends dans les Hampton et des soirées avec le tout Manhattan. Mais bientôt Wall Street plonge et les grandes banques menacent de s’effondrer. Un scandale vient éclabousser la famille Darling, la propulsant sous les feux des médias, et Paul doit choisir son camp. Sauver sa peau en trahissant sa femme et les siens ou les protéger, coûte que coûte. Cristina Alger pose un regard subtil et implacable sur cette haute société new-yorkaise dont la crise financière de 2008 va faire voler en éclats les certitudes. Un roman étincelant, drôle et féroce, aussi tendu qu’un thriller, sur lequel plane l’ombre de Madoff.
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Confessions d’un gang de filles – Joyce Carol Oates (Le livre de poche, 16 avril)
Un quartier populaire d’une petite ville ouvrière de l’État de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes – Maddy, la narratrice, Goldie, Lana, Rita et Legs –, pour survivre et se venger des humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. La haine, surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage. Dans une langue crue, précise et concrète, Joyce Carol Oates dépeint la « fureur de vivre » des cinq inséparables et leurs accès de générosité envers d’autres déshérités. Comme toujours chez l’auteur de Blonde, le Mal est d’autant plus vraisemblable qu’il nous ressemble…
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Yellow Birds – Kevin Powers (Le livre de poche, 2 avril)
Bartle, 21 ans, est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l’entraînement, lui et Murphy, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse vaine… Murphy mourra sous ses yeux et le hantera toute sa vie. Yellow birds nous plonge au cœur des batailles où se déroule le quotidien du régiment conduit par le sergent Sterling. On y découvre les dangers auxquels les soldats sont exposés jour après jour. Et le retour impossible à la vie civile.
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Le jeu des ombres – Louise Erdrich (Le livre de poche, 9 avril)
Gil est peintre, Irène écrivain. Ils ont trois enfants. Irene a souvent servi de modèle à son mari. Trop souvent, sans doute. Irene tient son journal intime dans un agenda rouge. Lorsqu’elle découvre que Gil le lit, elle décide d’en rédiger un autre, un carnet bleu qu’elle met en lieu sûr et dans lequel elle livre sa vérité. Elle continue néanmoins à écrire dans l’agenda rouge, qui lui sert à manipuler son unique lecteur. Une guerre psychologique commence. En faisant alterner les journaux d’Irene et un récit à la troisième personne, Louise Erdrich témoigne, une fois de plus, d’une prodigieuse maîtrise narrative.
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Les paradis aveugles – Duong Thu Huong (Le livre de poche, 9 avril)
Hàng tente de gagner sa vie comme ouvrière dans une usine en URSS. Dans le train qui la conduit à Moscou, elle est appelée au chevet de son oncle malade, l’occasion pour elle d’une plongée dans un passé douloureux. L’oncle Chinh, membre zélé du Parti communiste, a été l’un des ardents serviteurs de la réforme agraire au Vietnam. La mère de Hàng, par piété fraternelle et par respect des traditions, n’a jamais osé s’opposer à son frère. Pas même quand il a obligé son mari, instituteur, à fuir le village, dédaignant la classe de sa famille, ces « ennemis mortels de la paysannerie ». Contrainte de s’installer à Hanoi et d’y élever seule sa fille, c’est elle qui subviendra aux besoins de Chinh, incapable de nourrir ses enfants avec sa maigre solde de fonctionnaire. Dans ce livre de jeunesse, Duong Thu Huong , en pointant à travers un drame familial, une tragédie collective, interroge déjà le paradis marxiste… celui de tous les aveuglements.
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Désordre – Penny Hancock (Le livre de poche, 2 avril)
Sonia mène une vie confortable mais solitaire dans sa maison des bords de la Tamise. Greg, son mari, est souvent en déplacement professionnel à l’étranger. Kit, leur fille, est partie à l’université. Pourtant, alors que Greg la presse de le rejoindre, Sonia se sent incapable de quitter la maison où elle a grandi et où elle a été heureuse. Lorsque Jez, 15 ans, le neveu de son amie Helen, frappe à sa porte pour lui emprunter un album de Tim Buckley, Sonia décide de ne plus le laisser partir. Prise d’une étrange et inquiétante obsession pour la jeunesse de Jez, elle va le séquestrer. La police, alertée par Hélène, se lance dans une enquête qui prend vite un tour inattendu. Désordre est un premier roman envoûtant et terrifiant. Les voix des deux femmes s’y conjuguent dans une tension extrême. Elles nous racontent une histoire de folie, cruellement humaine, qui culmine dans un suspense infernal.
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Nous étions faits pour être heureux – Véronique Olmi (Le livre de poche, 2 avril)
Serge, la soixantaine, a tout ce dont peut rêver un homme : une belle situation, une femme jeune et jolie, deux beaux enfants. Pourquoi s’éprend-il soudain de Suzanne, une accordeuse de piano d’apparence ordinaire, mariée elle aussi, et qui n’est a priori pas son genre ? Et pourquoi la choisir comme confidente de lourds secrets d’enfance dont il n’a jamais parlé et qui ont changé le cours de sa vie ?
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Noces de neige – Gaëlle Josse (J’ai lu, 2 avril)
Roman double emmenant le lecteur en 1881 en compagnie d’une jeune aristocrate russe ne supportant pas son reflet et en 2012 avec Irina, jeune Moscovite embarquant à bord du Riviera express qui relie Moscou à Nice.
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Le plus petit baiser jamais recensé – Mathias Malzieu (J’ai lu, 2 avril)
L’histoire d’amour entre une fille qui disparaît quand elle est embrassée et un inventeur dépressif. Alors qu’ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise. Aidé d’un détective à la retraite et d’un perroquet hors du commun, l’inventeur part à sa recherche.
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Indigo – Catherine Cusset (Folio, 17 avril)
Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d’eux et les confronte avec leur passé. Cette semaine bouleverse leur vie. De Delhi à Kovalam, dans le Sud, ils voyagent dans une Inde sur le qui-vive où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait partout sentir la menace terroriste. Une Inde où leur jeune accompagnateur indien déclare ouvertement sa haine des Etats-Unis. Une Inde où n’ont pas cours la légèreté et la raison françaises, où la chaleur exacerbe les sentiments, où le ciel avant l’orage est couleur indigo. Tout en enchaînant les événements selon une mécanique narrative précise et efficace, ce nouveau roman de Catherine Cusset nous fait découvrir une humanité complexe, tourmentée, captivante.
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Melisande! Que sont les rêves? – Hillel Halkin (Folio, avril)
“Si nous n’avions qu’une vie à vivre ensemble, je la passerais avec toi dans la joie, en souhaitant encore davantage. Si toi et moi pouvions renaître encore et encore, je voudrais que ce soit toujours toi, toujours moi, pour qu’à chaque renaissance nous soyons toujours ensemble”. Dans le New York des années 1950, au club de littérature du lycée, Hoo, un adolescent timide, écoute avec ravissement la belle Melisande. Vingt-cinq années passeront, il ne cessera pas de l’aimer. Vingt-cinq années, de la chasse aux sorcières à la guerre du Vietnam, depuis que, le temps d’un été, ils formèrent avec le fougueux Ricky un inséparable trio. Hillel Halkin nous offre un hymne à l’amitié et à l’amour : le long et émouvant regard d’un homme mûr sur celle qui donna à son existence tout son sens.
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Le mystérieux Mr Kidder est plutôt réussi, mais je n’aime pas la couverture en poche. Par contre Le jeu des ombres et Yellow birds me tentent beaucoup !
C’est tentant!
Génial tous ces poches ! Certains me tentent… J’ai lu Le mystérieux mr Kidder (pas mal) et Le plus petit baiser jamais recensé (je n’ai pas aimé..). J’ai Le jeu des ombres en GF… Et j’hésite à acheter La femme qui décida de passer une année au lit, pour commencer…
Hooou ça sent les prochains achats ! Bien tentée par le Malzieu, “Yellow birds” , “Le jeu des ombres” et “Nous étions faits pour être heureux”. Mon libraire va être content ^^