En 1999, Martin Winckler connaissait son premier succès de librairie grâce à La maladie de Sachs dans lequel il racontait le quotidien d’un médecin généraliste, Bruno Sachs. Dans Les trois médecins, l’on retrouve notre héros quelques années plus tôt, pendant ses études de médecine. Parallèlement à une histoire d’amitié entre quatre futurs médecins, leurs amours et leurs emmerdes, Martin Winckler dresse le portrait de la médecine dans les années 70: le carcan rigide des études, les humiliations et les conflits au sein des facs, le combat pour le droit des femmes (avortement et contraception), la remise en question de la place du médecin et de son rapport au patient, ou les premiers scandales pharmaceutiques (comme celui du distilbène).
La construction du roman, inspirée de Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, est assez complexe. Ce roman polyphonique alterne les époques, les points de vues, les articles médicaux. Les Trois médecins est un livre foisonnant qui réussit le tour de force d’être à la fois divertissant et instructif, porté par le talent de Martin Winckler pour évoquer des tranches de vies.
La souris bleue est d’abord un polar à trois facettes: La petite Olivia disparaît mystérieusement en 1970 dans le jardin familial; Laura, 18 ans, est égorgée en 1994; Michelle assassine son mari en 1979 d’un coup de hache. En 2004, les proches de ces victimes embauchent tour à tour le même détective privé, Jackson Brodie. Voilà de sacrés défis pour ce quadragénaire de Cambridge, plutôt habitué aux affaires ennuyeuses de maris jaloux.