À l’est d’Éden de John Steinbeck, publié en 1952, était la lecture commune de juillet pour le challenge L’empoche classique. Après avoir lu Des souris et des hommes et Les raisins de la colère il y a longtemps, puis La perle plus récemment, j’étais impatiente de me plonger dans cette brique de 800 pages.
L’histoire court sur plusieurs décennies, de la fin du XIXe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Elle suit deux familles, d’un côté Adam et son demi-frère Charles Trask, dont le père, ancien soldat, possède une ferme dans le Connecticut, et de l’autre, les Hamilton, un couple d’Irlandais venu s’installer en Californie, dans la vallée de Salinas. Pour écrire À l’est d’Éden, John Steinbeck s’est inspiré de sa propre histoire familiale (Samuel Hamilton était son grand-père), ainsi que du mythe d’Abel et Caïn. Il met ainsi au centre de son récit deux générations de frères, Adam et Charles, puis Caleb et Aaron, les deux fils d’Adam.
Même si j’avoue que certains passages psycho-philosophico-religieux m’ont paru un peu longuets, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce classique de la littérature américaine. Il est peuplé de personnages forts et attachants, comme Samuel Hamilton, inventeur solaire et généreux, ou Lee, le majordome d’origine chinoise d’Adam. Mais au milieu de tous ces personnages masculins, c’est sans aucun doute le personnage de Cathy, vicieuse et méchante, qui me marquera le plus.
À l’est d’Éden de John Steinbeck, éditions Le livre de poche, 786 pages