Jeune mère de famille, Joy a depuis longtemps perdu ses illusions et ses rêves de petite fille, malgré les encouragements de sa grand-mère. Après avoir sacrifié ses études pour s’occuper de sa famille, elle doit désormais gérer ses deux enfants, mais aussi son ex-mari qu’elle continue d’héberger dans son sous-sol, et sa mère dépressive qui passe ses journées à regarder en boucle des soap-opéras à la télévision. Quand son père, propriétaire d’un petit garage qui périclite, s’installe aussi chez elle après avoir été jeté dehors par sa petite amie, c’est la goutte d’eau ! Joy décide alors de reprendre sa vie en main et de commercialiser l’une de ses inventions, la « serpillière magique ». Mais le chemin vers le succès sera semé d’embûches: Les portes ne s’ouvrent pas facilement et le monde des affaires lui réservera bien des mauvaises surprises. Et si en plus sa famille s’en mêle…
Ce film s’inspire de la vie de Joy Mangano, business woman américaine qui se fit connaître grâce au télé-achat, qui n’en était encore qu’à ses balbutiements, au début des années 90. Le casting est prestigieux: Jennifer Lawrence dans le rôle principal, toujours juste et charismatique, Robert de Niro qui joue son père, Bradley Cooper et Isabelle Rossellini, entre autres, et même l’apparition de Donna Mills, figure incontournable des soap-opéras (elle jouait Abby Ewing dans Côte Ouest) ! J’ai beaucoup aimé le ton décalé du film, entre drame et comédie, la famille névrosée de Joy permettant des scènes ubuesques. Un ton qui donne un supplément d’âme à ce joli film qui traite du thème un peu rebattu de l’American Dream. Joy est au final un bon divertissement sur le parcours d’une femme d’exception et les vertus de la ténacité.
Et puis si comme moi vous avez aimé ce film, je vous conseille aussi le roman Une héroïne américaine (éditions Charleston), sur une autre self-made-woman à l’américaine, Brownie Wise, qui a popularisé le Tupperware dans les années 50.
Joy de David O. Russel, sorti en décembre 2015. Disponible en DVD.
La bande-annonce: