Mois : mars 2008

Pause…

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… Mais c’est pour la bonne cause, puisque je pars en vacances…
Je vous retrouve dans une dizaine de jours!

Ayez une petite pensée pour moi  le mardi 18 mars , mon blog fêtera ses 3 ans!

“Il y a longtemps que je t’aime”, le premier film de Philippe Claudel


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Mercredi prochain (19 mars) sortira le tout premier film de l’écrivain Philippe Claudel (il avait déjà endossé le costume de scénariste, notamment pour l’adaptation de
son roman Les âmes grises, mais c’est la première fois qu’il passe derrière la caméra). Il y a longtemps que je t’aime raconte les
retrouvailles de deux soeurs, Léa (Elsa Zylberstein) et Juliette (Kristin Scott Thomas) alors que cette dernière vient de passer 15 ans en prison.


La bande annonce:



Et parallèlement vient de sortir en librairie Petite fabrique des rêves et des réalités (Stock), un livre dans lequel
Philippe Claudel revient sur cette expérience cinématographique.


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4ème de
couverture
: “Il me semble souvent que j’écris des romans comme le ferait un cinéaste, et j’ai eu le sentiment très net de réaliser mon film,
Il y a longtemps que je t’aime, comme un écrivain compose un roman. Je crois avoir trouvé aujourd’hui, en tant qu’homme qui essaie sans cesse d’interroger le monde, une forme
d’équilibre – au sens où on le comprendrait pour un équilibriste – en mêlant les deux approches, celle de l’écrivain qui se sert de mots et qui s’enferme au moment de la création dans une
grande solitude, et celle du cinéaste qui combine les sons, les mots mais aussi le mouvement, la pellicule, la lumière, la matière humaine et qui ne peut créer qu’en s’entourant d’autres
personnes. Une fois le tournage passé, une fois le film achevé, je n’en avais pas fini avec l’aventure. Le désir de la réexplorer avec le recul, et avec les mots – ceux de l’écrivain ? ceux du
cinéaste ? – s’est alors imposé. J’ai regardé toutes les photographies prises durant le tournage, j’ai feuilleté pour la millième fois le scénario, j’ai songé aux décors, aux comédiennes, aux
techniciens, au cadre, aux figurants, à toutes sortes d’éléments qui m’ont permis de revenir dans les moments qui sont ceux de la naissance d’un film, de revenir sur les visages, sur les
angoisses – les miennes et celles des autres –, les découvertes, les difficultés, les beautés. Bref, j’ai tenté de constituer un making of d’un genre particulier qui ferait comprendre la double
nature qui est la mienne. Et il me semble aujourd’hui, grâce à ce petit livre qui peut se lire aussi comme une autobiographie fragmentée, tendre encore davantage la corde sur laquelle j’essaie
de cheminer, depuis longtemps déjà.”


La consolante – Anna Gavalda

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Charles Balanda est architecte, voyage beaucoup, se noie dans le travail pour éviter de croiser sa compagne Laurence dans leur appartement parisien, pour oublier qu’elle
s’éloigne de lui inexorablement. Malgré ses problèmes de couple, il tente au quotidien de maintenir un lien privilégié avec Mathilde, sa belle-fille adolescente. Mais alors qu’il rend visite
à ses parents, il trouve une lettre de son ami d’enfance, Alexis, l’informant de la mort de sa mère, Anouk. La nouvelle lui fait l’effet d’un electrochoc et sans qu’il comprenne d’abord bien
pourquoi, l’univers de Charles s’écroule. Pour tenter de se reconstruire il part sur les traces de son passé, à la recherche d’Anouk et Alexis.

Pas de doute, nous sommes bien chez Gavalda, Charles est un personnage cassé, complexe et attachant, et tout est affaire de sentiments, amour et
amitié, deuil et retrouvailles, désirs et tendresse, ruptures et pardon s’entrelacent au fil des pages… Sans doute cela suffira t-il pour faire de ce roman un nouveau succès populaire (avec un
premier tirage à 300 000 exemplaires !). Pourtant si l’on retrouve bien la patte de Gavalda, il n’y a pas dans La consolante, l’étincelle, l’alchimie qui faisaient le charme et la
magie d’Ensemble c’est tout. Dès les premières pages j’ai bien senti que la sauce ne prendrait pas : le style est horripilant (une collection de phrases sans sujets! *), l’auteur
nous fait mariner en multipliant les non-dits, repousse longtemps le moment où le personnage principal va se résoudre à affronter ses souvenirs. On a ensuite du mal à suivre Charles sur sa route
tortueuse, et on ne comprend pas toujours les chemins qu’il emprunte. Le récit manque de rythme et de densité, c’est long long long, on tourne en rond, on s’ennuie, on s’impatiente… Anna Gavalda
a vraiment beaucoup de talent pour composer des personnages (celui de Nounou aurait mérité un roman à lui tout seul), mais malgré l’attachement que j’ai pu éprouver pour Charles, elle a sans
doute vu un peu grand en lui consacrant 640 pages!

 

* Extrait (p. 105): “Prit une longue bouffée d’air pour expirer sa colère, chercha un siège libre, ferma son livre, remit les deux empereurs et
leur demi-million de morts chacun au fond de son cartable et sortit ses dossiers. Consulta sa montre, y ajouta deux heures, tomba sur une boîte vocale et se remit à jurer en anglais. Good
lord
, s’en donna à cœur joie. Ce fucking bastard ne l’écouterait pas jusqu’au bout de toute façon”

 

Le dilettante 2008, 640 pages, 24,50€

 

Participez au Grand Prix des Lectrices de Elle 2009

Les inscriptions pour le Prix des lectrices Elle 2009 sont ouvertes, vous avez jusqu’au 1er mai pour envoyer votre candidature (Cliquez sur le logo).

Attention, pensez bien à enregistrer le questionnaire de candidature lorsqu’il s’ouvrira (format word) car il semble impossible d’y accéder une deuxième fois! Si vous avez un souci faites moi
signe, je peux aussi vous envoyer le questionnaire par mail…

Bonne chance à tous!

Sorties Poches Mars 2008

Deux titres hautement recommandés ce mois ci:


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L’histoire de l’amour de Nicole Krauss (Folio)
Ce roman a été un de mes grands coups de coeur en 2006, les destins croisés d’un livre “L’histoire de l’amour”, et de deux new-yorkais, une adolescente, Alma, et un vieil homme d’origine
polonaise. Si vous ne l’avez pas encore lu,
foncez
!

&

La fille du cannibale de Rosa Montero (Points)
un portrait de femme très émouvant dont je vous avais parlé ici

 




*Romans francophones*

Une
exécution ordinaire
de Marc Dugain (Folio) – Lu
par Bernard


Le magasin des suicides
de Jean Teulé (Pocket) – Lu par Tamara, Sophie, Cathulu, Flo


Dans l’or du temps
de Claudie Gallay (Babel) – Lu par Lorraine,
Clarabel, Lily


Doggy Bag saison 4
de Philippe Djian (10/18)

Le syndicat des pauvres types
d’Eric Faye (Folio) – Lu par Sylvie, Laurent
Un
pont d’oiseaux
d’Antoine Audouard (Folio)

L’inconsolable
d’Anne Godard (minuit double) – Lu par Laure

Le théâtre des rêves
de
Bernard Foglino (10/18) – Lu par Sylire, Clarabel, Yvon, Cuné
Les
soeurs de Prague
de Jerome Garcin (Folio)
Lorraine
connection
de Dominique Manotti (rivages noir) – Lu par Chaperlipopette, Lorraine, Michel


*Romans étrangers*

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Le
treizième conte
de Diane Setterfield (pocket) : un des grands succès de la blogosphère, lu par Allie, Clarabel, Laure, Gachucha, Papillon, Cuné


Mais aussi:


La société des jeunes pianistes
de Ketil Björnstad (Le livre de poche) – Lu par Papillon, Sole

La voleuse de livres
de Marcus Suzak (pocket) – Lu par Clarabel, Gachucha, Emjy,



Jonathan Strange et Mr Norrell
de S. Clarke (le livre de poche) – Lu par Nebelheim, Thom

La traversée de l’été
de Truman Capote (le livre de poche)

Le
chemin des âmes
de J. Boyden (livre de poche) – Lu par Gachucha,
Sophie, Pascal, Joëlle


Tours et détours de la vilaine fille
de Mario Vargas Llosa (Folio) – Lu par Jules
Cosmofobia height=”1″ border=”0″ src=”http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=carnetdelectu-21&l=ur2&o=8″ alt=””> de Lucia Etxebarria
(10/18) – Lu par Laurent
Dévorations height=”1″ border=”0″ alt=”” src=”http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=carnetdelectu-21&l=ur2&o=8″> de richard millet
(Folio)
Fleurs de
ya-ya

de Rebecca Wells (pocket)

La fille de l’irlandais
de Susan Fletcher (j’ai lu)
Tango height=”1″ border=”0″ alt=”” src=”http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=carnetdelectu-21&l=ur2&o=8″> d’Elsa Osorio (Points
seuil) – Lu par Essel,


Tea bag
d’Henning Mankell (Points seuil) – Lu par Allie, Sole, Lorraine
Trauma height=”1″ border=”0″ src=”http://www.assoc-amazon.fr/e/ir?t=carnetdelectu-21&l=ur2&o=8″ alt=””> de Jeff Abbott (le livre
de poche)

Une situation légèrement délicate
de Mark Haddon (pocket) – Lu par Gachoucha, Jules
Tu
chercheras mon visage
de John Updike (points)