Mois : août 2009

Sorties Poches Septembre 2009



This is not a love song
de Jean Philippe Blondel
Vincent a la quarantaine conquérante de ceux qui ont su se faire une place au soleil, loin de la “lose” de leurs années de jeunesse. Jusqu’à ce mois de juillet où il revient dans sa ville natale, dix ans après l’avoir fuie sans un regard pour ceux qu’il laissait derrière lui. (Pocket, 03/09)Lu par Laurence, Laure, Caroline, Amy, Papillon, Clarabel, Anne, Tamara




L’homme que l’on prenait pour un autre
de Joel Egloff

Un homme au physique très ordinaire est quotidiennement pris pour quelqu’un d’autre. Avec un visage aussi commun que le sien, il ne passe pas inaperçu. Deux yeux, un nez, une bouche, ça rappelle forcément toujours quelqu’un à quelqu’un ! (Pocket, 03/09)

Lu par Clarabel, Anne, Valdebaz





Les normales saisonnières
de Pierre Pelot

Pont-Croix, petite ville bretonne des environs de Douarnenez. Datier y est venu hors saison se promener le long de la côte, plus particulièrement entre la Pointe du Van et celle du Raz. Un homme paisible, en apparence. Mais avec une arme au fond de son sac, il risque de mettre le feu aux poudres.
Itinéraire énigmatique d’un chasseur ? Tempête sous un crâne ?  (Pocket, 03/09)


La première marche
d’Isabelle Minière
La petite a sa théorie, qui fonctionne à merveille : sa mère veut consoler son petit frère d’être un garçon, elle le dorlote pour qu’il oublie cette contrariété. Quand un enfant est malade, dans une famille, il est souvent plus chouchouté que les autres. Comme les garçons sont pour ainsi dire malades de naissance, même si c’est une maladie normale, les parents sont plus indulgents avec eux. Et plus affectueux. (Le livre de poche)

Lu par Laure, InColdBlog, Clarabel



Le boulevard périphérique d’Henry Bauchau
Paris, 1980. Alors qu’il ” accompagne ” sa belle-fille dans sa lutte contre un cancer, le narrateur se
souvient de Stéphane, son ami de jeunesse. Au début de la guerre, cet homme l’a initié à l’escalade et au dépassement de la peur, avant d’entrer dans la Résistance puis, capturé par un officier nazi – le colonel Shadow -, de mourir dans des circonstances jamais vraiment élucidées. Mais Shadow, à la fin de la guerre, s’est fait connaître du narrateur. Son intangible présence demeure en lui, elle laisse affleurer les instants ultimes, la mort courageuse – héroïque, peut-être – de Stéphane. Et la réalité contemporaine (l’hôpital, les soignés et les soignants, les visites, l’anxiété des proches, les minuscules désastres de la vie ordinaire, tout ce que représentent les quotidiens trajets sur le boulevard périphérique) reçoit de ce passé un écho d’incertitude et pourtant d’espérance… L’ombre portée de la mort en soi, telle est sans doute l’énigme dont Henry Bauchau interroge les manifestations conscientes et inconscientes, dans ce captivant roman qui semble défier les lois de la pesanteur littéraire et affirmer, jusqu’à sa plus ultime mise à nu, l’amour de la vie mystérieusement éveillée à sa condition mortelle. (Babel)

Lu par Cathe, Sentinelle, Dda, Liliba, Sylvie, Loic, Sylire, Bellesahi, Erzebeth, Keisha, Lorraine

Dans la foule de Laurent Mauvignier

Jeff et Tonino venus de France, Geoff et ses frères de Grande-Bretagne, Tana et Francesco qui viennent de se marier en Italie, mais aussi Gabriel et Virginie à Bruxelles, tous seront au rendez-vous du « match du siècle » : la finale de la coupe d’Europe des champions qui va se jouer au stade du Heysel, ce 29 mai 1985. La jalousie, le vol des billets, l’insouciance d’une lune de miel : plus rien n’aura d’importance après le désastre. Excepté de retrouver Tana. (Minuit poche)



Dieu est un pote à moi de Cyril Massarotto

L’un a une barbe de quelques jours, l’autre de millions d’années.

L’un vit sur terre, l’autre dans les nuages.

L’un est vendeur dans un sex-shop, l’autre a un métier qui réclame le don d’ubiquité.

L’un n’a pas beaucoup d’amis, l’autre aimerait parfois se faire oublier d’eux…

Vous ne voyez toujours pas de qui il s’agit ?

Et si Dieu avait décidé de faire de vous son meilleur ami ?

(Pocket)

Lu par Laconteuse

Les accommodements raisonnables de Jean Paul Dubois

Jean-Paul Dubois retrouve le souffle romanesque d’ Une Vie française dans ce livre qui devrait enthousiasmer ses fans. Aucun des « fondamentaux » ne manque à l’appel : Toulouse, un anti-héros (Paul Stern) et son épouse (Anna), un père encombrant, l’actuel président de la République, l’Amérique, les bateaux, les petits-enfants, etc. Cette fois, Jean-Paul Dubois nous conduit à Hollywood. Paul doit y réécrire le scénario d’un film dont il est l’auteur, pour le compte d’un producteur qui prétend en tirer un remake. En réalité, Paul est parti pour oublier la maladie de sa femme, en dépression profonde, le remariage scandaleux de son père et, de manière plus générale, son échec personnel. Embauché par la Paramount, il découvre un autre univers où le sexe, l’argent, la drogue, la célébrité, mais aussi le désespoir occupent une place centrale. Et puis, il rencontre Selma Chantz, employée comme lui par la Paramount. Et sa vie bascule. Car Selma est le double parfait d’Anna, avec trente ans de moins…Une femme fascinante et dangereuse. Après un détour par le comique ( Monsieur Tanner) et l’inquiétante étrangeté ( Hommes entre eux ), Jean-Paul Dubois a écrit le grand roman que nous attendions. Tragique et drôle, jetant sur son époque un regard lucide, ce livre de la maturité garde néanmoins le charme des héros de Jean-Paul Dubois, éternels adolescents écartelés entre leur amour de la vie et leur sens aigu de la culpabilité. (Points Seuil)

Lu par Amanda, Laurent, Clarabel, Loic



Le village de l’allemand
de Boualem Sansal

Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d’Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d’une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid… Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d’un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l’extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s’y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. ” A ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles. ” Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient à faire entendre une voix d’une sincérité bouleversante. (Folio, 10/09)
Lu par Amanda, Anna Blume, Alienor, Keisha, Dasola, Catherine, Antigone


Les enfants de l’empereur
de Claire Messud

Manhattan, début 2001. Trois jeunes trentenaires, amis depuis l’université, se retrouvent déchirés entre leurs rêves et les exigences du réel : Marina, apprentie journaliste, écrasée par son père Murray, qui règne en maître sur l’intelligentsia new-yorkaise ; Danielle, en quête de l’âme sœur et de reconnaissance professionnelle ; Julius, pigiste gay et sans le sou, n’aspirant qu’à se ranger sans pouvoir s’y résoudre. Leurs rapports se compliquent dangereusement avec l’arrivée du séduisant Ludovic et surtout avec celle de Bootie, vingt ans, idéaliste et provincial, dont l’éducation reste à faire. Cette double irruption déclenche une série de rapports de force et de chassés-croisés sentimentaux, un jeu de séduction et de faux-semblants à l’issue duquel les masques vont tomber. Et Murray, ” l’empereur “, entraînera dans sa chute tous ces grands enfants, dans une comédie de l’innocence perdue qui culminera un certain 11 septembre. Par son jeu virtuose sur les points de vue, son habileté à relier chaque trajectoire individuelle à la trame de l’Histoire, Claire Messud nous offre un portrait aussi féroce que réjouissant d’une métropole narcissique, et recrée toute une époque, si proche et déjà si lointaine. (Folio, 17/09)
Lu par Clochette, Enna, Cuné.


Gomorra de Roberto Saviano

“Ce ne sont pas les camorristes qui choisissent les affaires, mais les affaires qui choisissent les camorristes. La logique de l’entreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreintes d’un ultralibéralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l’obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n’existe pas. Le pouvoir absolu de vie ou de mort, lancer un produit, conquérir des parts de marché, investir dans des secteurs de pointe : tout a un prix, finir en prison ou mourir. Détenir le pouvoir, dix ans, un an, une heure, peu importe la durée : mais vivre, commander pour de bon, voilà ce qui compte. Vaincre dans l’arène du marché et pouvoir fixer le soleil.” Gomorra explore Naples et la Campanie dominées par la criminalité organisée, sur fond de guerres entre clans rivaux et de trafics en tout genre : contrefaçon, armes, drogue et déchets toxiques. C’est ainsi que le Système, comme le désignent ses affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l’économie mondialisée. Mais c’est aussi l’histoire intime de Roberto Saviano, qui est né sur ces terres et a choisi l’écriture pour mener son combat contre la camorra. (Folio, 17/09)
Lu par Alienor, Melle Curieuse




La vie rêvée des plantes
de Lee Seung-u
Enigmatique et pénétrante, l’atmosphère de La vie rêvée des plantes irradie d’un mélange déroutant d’infinie délicatesse et de violence extrême. Comme dans le jeune cinéma coréen, l’audace narrative l’emporte ; on est pris à la gorge. Contraint d’espionner sa propre mère pour un mystérieux commanditaire, Kihyon est confronté à d’obscurs secrets de famille. Par tous les moyens, il tente de réparer les blessures du passé, entre une mère au comportement étrange, un père réfugié dans la culture des plantes et un grand frère adoré et haï, amputé des deux jambes à l’armée. La folle passion de Kihyon pour l’ancienne petite amie de son frère n’arrange en rien la situation. Dès lors, sa confession, lourde de silence et de résignation, de culpabilité et d’espoir insensé, nous plonge dans les formes les plus crues et les plus élevées de l’amour. (Folio, 03/09)


Le château de verre de Jeannette Walls
Jeannette Walls est connue du Tout New York : chroniqueuse mondaine, elle évolue dans le monde des célébrités. Qui pourrait imaginer qu’elle a passé ses premières années dans la misère la plus sordide? – que son enfance a été une lutte continuelle pour survivre, marquée par un père et une mère d’une excentricité absolue? Amoureux des arts et des lettres, sublimes de fantaisie, les parents Walls sont aussi des marginaux d’un égoïsme criminel. Mathématicien et bricoleur inspiré, le père caresse un rêve fou : bâtir une maison de verre dans le désert. Mais il noie ses projets dans l’alcool. La mère écrit, peint, déclame de la poésie. Son bien-être ne l’intéresse pas. Celui de sa progéniture non plus. Fuyant la misère, la famille doit sillonner l’Amérique. En permanence, les enfants Walls sont confrontés au froid, à la faim, au danger. Jeannette Walls raconte l’histoire poignante de son enfance – une enfance nourrie aux mythes des années 1960: le rejet de la société de consommation, le culte de la nature, le retour à la vie des pionniers… Mais son récit est avant tout le chant d’amour hors du commun d’une petite fille pour ses parents. Bouleversant d’authenticité et de générosité, Le Château de verre a déjà touché des millions de lecteurs. (Pocket, 17/09)
Lu par Anna Blume, Antigone, Stéphanie, Amanda




Fleur de glace
de Kitty Sewell

Moose Creek, Territoires du Nord-Ouest, Canada. Le timbre, là sur l’enveloppe, n’a pas échappé à Dafydd Woodruff, chirurgien à Cardiff. Ni la petite ville qu’il évoque : il y a quinze ans, une erreur opératoire lui a valu un court exil dans le Grand Nord canadien. Il se souvient fort bien de ce bled polaire, de l’hôpital, de ses collègues et de l’infirmière en chef, Sheila Hailey. Mais de ce que cette lettre lui apprend, nul souvenir. Or comment l’oublier ?  L’infirmière Hailey prétend pourtant avoir eu des jumeaux de lui, deux adolescents aujourd’hui désireux de connaître leur père. Dafydd n’en revient pas. Décidé à rétablir la vérité, il s’envole sur le champ pour affronter, sur place, un test de paternité positif. Dès lors, son mariage, sa carrière, ses certitudes craquèlent comme la banquise sous ses pieds. Et le piège se referme, pire que la glace (Pocket, 17/09)
Lu par Hydromielle, Elfe, Cathulu.


Les morsures de l’ombre
de Karine Giebel

Une femme. Rousse, plutôt charmante. Oui, il se souvient. Un peu… Il l’a suivie chez elle… Ils ont partagé un verre, il l’a prise dans ses bras… Ensuite, c’est le trou noir. Quand il se réveille dans cette cave, derrière ces barreaux, il comprend que sa vie vient de basculer dans l’horreur. Une femme le retient prisonnier. L’observe, le provoque, lui fait mal. Rituel barbare, vengeance, dessein meurtrier, pure folie ? Une seule certitude : un compte à rebours terrifiant s’est déclenché. Combien de temps résistera-t-il aux morsures de l’ombre ? (Pocket, 10/09)
Lu par Julien, Laure


Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra

Algérie, années 1930. Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l’espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l’Oranais, le jeune garçon s’intègre à la communauté pied-noir. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : « les doigts de la fourche », comme on les appelle. Et le bonheur s’appelle Émilie, une « princesse » que les jeunes gens se disputent. Alors que l’Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s’entrechoquent. Femme ou pays, l’homme ne peut jamais oublier un amour d’enfance… Pocket, 03/09
Lu par Amanda, Cerisia, Midola



Les grandes espérances du jeune Bedlam de George Hagen
À l’aube du XXe siècle, de Londres à l’Afrique du Sud en passant par Edimbourg, les aventures tragi-comiques d’un héros irrésistible. Un roman d’apprentissage en hommage à Dickens, une chronique familiale loufoque, foisonnante et enlevée, portée par le souffle et la prose lumineuse de George Hagen, l’auteur de La Famille Lament. Ni ses origines obscures ni son enfance passée dans les ruelles du quartier misérable de Vauxhall n’ont réussi à entamer l’optimisme de Tom Bedlam, gamin débrouillard, loyal et courageux. Une série de coups du sort, la réapparition de son comédien raté de père, l’arrivée d’un mystérieux bienfaiteur, et le destin de Tom va prendre un tour inattendu. Précipité sur les bancs du lugubre pensionnat de Hammer Hall, puis envoyé à l’école de médecine d’Edimbourg, il s’embarque pour l’Afrique du Sud, et épouse sur le pont du bateau sa fiancée, Lizzie, la future mère de ses trois tornades de filles et du petit dernier, Arthur… Des hôpitaux de campagne de la guerre des Boers aux tranchées de la Première Guerre mondiale, de secrets de famille en révélations, de vengeances en réconciliations, l’aventure familiale continue, au fil d’existences ballottées par la marche irréversible du siècle… 10/18, 17/09
Voir mon billet, ainsi que celui de  Keisha.



L’affaire de Road Hill House de Kate Summerscale
Au lendemain d’une nuit pourtant bien calme, Saville Kent, cinq ans, disparaît. Sous le choc, les habitants de cette grande demeure du Wilthshire doivent faire face à deux évidences : l’enfant a été assassiné et le meurtrier est forcément l’un d’entre eux. Aussitôt, les rumeurs vont bon train. La presse, alors en plein essor, s’en fait un large écho. L’ensemble de la nation se passionne pour l’affaire. L’enquête piétine jusqu’à ce que Jack Whicher, célèbre détective de Scotland Yard, prenne les choses en main. (10/18, 17/09)
Lu par Clochette, Antigone, Anna Blume, Loutarwen, Amanda, Joelle, Enna, Yspaddaden



Bonbon palace d’Elif Shafak
Bienvenue à Bonbon Palace ! Jadis bâti par un riche Russe pour son épouse dépressive dont le regard vide ne s’allumait plus qu’à la vue de friandises, cet immeuble d’Istanbul semblait promis à un avenir paisible… Pourtant, si l’édifice a gardé son élégance d’antan, il est aujourd’hui infesté par la vermine et les ordures, au grand dam de ses habitants. Et les coups de sang ne sont pas rares à Bonbon Palace ! Appartements après appartements, le numéro 8 de la rue Jurnal se fait le témoin des vicissitudes de ses occupants : le religieux gérant Hadji Hadji ; la desperate housewife Nadja ; la cafardeuse Maîtresse bleue ; ou encore les jumeaux coiffeurs Djemal et Djelal…. Après “La Bâtarde d’Istanbul”, Elif Shafak, conteuse hors pair, s’empare des contrastes de la société turque contemporaine pour composer une inoubliable galerie de portraits. (10/18, 17/09)
Lu par Amanda, Naina




Noir de lune
d’Alice Sebold

Dès la première ligne, Helen Knightly avoue. Il y a bien eu meurtre. Que sa mère ait été sénile et méchante ne change rien. Tout au long des vingt-quatre heures qui vont suivre, Helen louvoie entre ses souvenirs et la réalité, pour tenter de comprendre, pour tenter de survivre… Surgissent les images
d’une enfance bizarre passée auprès d’une femme belle et démente, impitoyable et fragile, qui s’immerge lentement dans la maladie pour mieux punir son mari. Nous voilà pris à notre tour au piège
de l’amour-haine qu’Helen voue à cette mère aux allures d’idole destructrice. Son angoisse devient notre angoisse : que faire du corps ? où trouver un complice ? faut-il quitter la ville ? se
tuer ? Le suspense est intolérable : on ne lâche pas Noir de lune avant le tout dernier paragraphe.
(J’ai lu, 02/09)
Lu par Chaperlipopette



Histoire de Lisey
de Stephen King
Pendant vingt-cinq ans, Lisey a partagé les secrets et les angoisses de son mari. Romancier célèbre, Scott Landon était un homme extrêmement complexe et tourmenté. Il avait tenté de lui ouvrir la
porte du lieu, à la fois terrifiant et salvateur, où il puisait son inspiration. À sa mort, désemparée, Lisey s’immerge dans les papiers laissés par Scott, s’enfonçant toujours plus loin dans les ténèbres qu’il fréquentait… Histoire de Lisey est le roman le plus personnel et le plus puissant de Stephen King. Une histoire troublante, obsessionnelle, bouleversante, mais aussi une réflexion fascinante sur les sources de la création, la tentation de la folie et le langage secret de l’amour. Un chef-d’œuvre. (Le livre de poche)
Lu par Cuné, Arsenik

Les aimants – Jean Marc Parisis (Rentrée littéraire 2009)


C’était en juin, le dernier mois de mes vingt ans, dans une salle de cours, au rez-de-chaussée de la Sorbonne, avant le début d’un examen de version d’anglais. Elle s’est faufilée entre les tables, a tournoyé entre les premiers rangs, avant de ralentir, de se rappeler qu’on lui avait donné un nom, de se résoudre à le déchiffrer sur l’un des bristols qui recouvraient le trou des encriers. Elle a repris sa course, pour s’arrêter devant mon pupitre. Nos noms débutaient par la même lettre, nous étions réunis par l’alphabet.” C’est ainsi que  le narrateur rencontre la divine Ava, et tombe sous son charme, alors que la jeune fille se laisse plus difficilement séduire. Pendant plus de vingt ans ils entretiendront une relation complexe, tour à tour amis, amants, aimants.


La première partie de ce livre raconte une histoire d’amour assez classique entre un “Gatsby de banlieue” et une jolie Parisienne de bonne famille. L’auteur tente de nous faire partager le sel de cette relation, s’attarde sur le personnage d’Ava, terriblement séduisante mais toujours insaisissable. Quand la liaison amoureuse entre Ava et le narrateur enfin s’achève, commence une autre histoire, presque un autre livre, bien moins conventionnel et plus intéressant. D’amante, Ava devient amie et complice, et débarrassé du thème un peu encombrant des tourments de l’amour,  le style de l’auteur semble enfin se libérer, se déployer: “A mes proches je présentais Ava comme ” ma plus ancienne, ma plus fidèle amie”. Et parce qu’il m’amusait de la voir arrondir ses prunelles à la face du ciel, je ne manquais jamais d’ajouter en me tournant vers elle: eh oui tu te rends compte? Ca fait plus de vingt ans qu’on se connaît…”. Ava ne réalisait pas. Moi non plus. Ces vingt ans qui prenait trois secondes pour les dire et filaient en points de suspension, c’était finalement le bon rythme, la bonne ponctuation. Nos premiers mots prononcés à la Sorbonne n’en finissaient pas. Ava et moi: une phrase ininterrompue qui charriait gens, livres, voyages, aventures…Tous ces moments passés ensemble palpitaient encore dans l’onde de nos voix, de nos rires, à la terrasse des cafés, dans les rues, au bout du fil au milieu de la nuit. Nous aurons tout partagé, sauf des souvenirs. Les souvenirs c’était de la fausse monnaie, des hochets pour les mourants”. Et puis Ava disparaît, et le narrateur, privé de son ancre, semble partir à la dérive. Comment accepter d’être ainsi amputé d’une partie de lui même? Les 30 dernières pages sont d’une déchirante sincérité, bien loin du début du roman, qui m’avait paru un peu figé et étriqué. C’est finalement à travers la perte, la soudaine absence, qu’enfin on saisit pleinement le lien si particulier qui unissait Ava et le narrateur. Même si “Les aimants” ne révolutionnera pas la rentrée littéraire, il mérite un détour, juste pour ces quelques pages particulièrement touchantes.

Editions Stock 2009, 100 pages, 13,50€


Ce blog a décidé de s’associer à un projet ambitieux : chroniquer l’ensemble des romans de la
rentrée littéraire !

Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l’ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l’opération. Pour en savoir plus c’est ici.


Sorties Poches Aout 2009


L’Atlantique Sud de Jerome Tonnerre
Je sais, au fond, que je ne partirai plus. Jamais. Nulle part. Ainsi conserverai-je intacte ma collection de pays inexplorés. Ces lointains qui m’ont fait rêver enfant. La mort de ma mère eût été une belle occasion de partir. Dans l’Atlantique Sud, puisqu’elle m’avait fait promettre sur son lit d’agonie que ses cendres y seraient dispersées. Mais où était-ce donc, l’Atlantique Sud ? Copacabana ou Mimizan-Plage ? Je n’ai pas tenu ma promesse. La culpabilité qui m’habite aura inspiré l’écriture de ce livre : les mésaventures picaresques d’un voyageur immobile. (Le livre de poche)
Lu par Florinette, Laurent, Cathe



L’amour avant que j’oublie de Lionel trouillot

Submergé par le désir soudain de s’adresser à une inconnue aperçue dans l’assistance d’un colloque auquel il participe, un écrivain affronte la difficulté de faire, à bientôt cinquante ans, ses premiers pas sur les territoires du discours amoureux… Faute d’un “savoir-dire”, il se résout à faire par écrit à la jeune femme une déclaration en forme de récit : celui de l’expérience fondatrice qu’il vécut, à vingt ans, dans le commerce de trois “Aînés” : “l’Historien”, “l’Etranger” et Raoul. Tous les soirs, sous le grand arbre d’une cour de Port-au-Prince, entre café et rhum, ces trois réfugiés de la vie se métamorphosaient en conteurs des grands chemins pour réinventer le roman de leurs vies. Et lui, le plus jeune. que, pour moquer son innocence, les Aînés appelaient “l’Ecrivain”, observait, fasciné, la manière dont ces perdants magnifiques, amants menteurs et authentiques hommes blessés, s’arrangeaient, entre affabulation et mémoire, pour poursuivre leurs rêves ou en faire le deuil… (Babel)

Lu par Biblioblog, Papillon




La donation de Florence Noiville

« Certains revoient leur vie défiler à l’approche de la mort. D’autres dans un cabinet d’analyste.
Brusquement, c’est dans une étude de notaire que j’ai cru tout comprendre. » Ce roman est l’histoire d’une donation entre vifs – entre écorchés vifs, même –, qui ne se termine pas du tout comme
prévu. Car cette transmission ne concerne pas seulement des biens matériels. Elle met en jeu un patrimoine intérieur. Un secret de famille, enfoui, douloureux. Les maladies héréditaires de l’âme
ne sont pas exonérées de droits de succession… (Le livre de poche)

Mon billet.



La femme de l’allemand de Marie Sizun

Dans le Paris de l’après-guerre, une petite fille, Marion, vit avec sa mère, Fanny, qu’elle adore. Peu à peu, pourtant, une dissonance s’installe, faussant leur relation. Des emportements inexplicables, un silence incompréhensible à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le
temps, Marion comprend que sa mère est maniaco-dépressive. Les rôles s’inversent alors. L’adolescente endosse cette raison qui, doucement, abandonne Fanny. Mais l’amour ne suffit pas pour
terrasser la folie… Marie Sizun sait dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et sépare les êtres. (Le livre de poche)

Lu par Clarabel, Amanda, Sylire, Laure, Chaperlipopette, Le bibliomane, Flora, Joelle, Librheri, Sylvie.





Mon traitre
de Sorj Chalandon

Il trahissait depuis près de vingt ans. L’Irlande qu’il aimait tant, sa lutte, ses parents, ses enfants, ses
camarades, ses amis, moi. Il nous avait trahis. Chaque matin. Chaque soir…(Le livre de poche)

Lu par Yvon, la liseuse, Enna, Anna Blume, Sentinelle, Amanda, Fashion, Philippe, Chiffonnette


La fille des Louganis de Metin Arditi

L’abandon forcé et l’improbable quête d’une enfant née d’un inceste : sur la souffrance d’une mère, sur la vertu des amitiés, sur les péripéties du destin qui nous gouvernent par-delà le bien et le mal, Metin Arditi a composé un roman bouleversant d’empathie et de vérité. Dans la beauté solaire de son
île grecque, la jeune Pavlina aime celui qu’elle croit son cousin, Aris. Elle ignore le secret qui dévastera pour longtemps la famille : Aris est du même père qu’elle. L’enfant qu’elle aura de lui, fruit d’un inceste, sera confié à l’adoption. La Fille des Louganis raconte l’histoire de ce double arrachement, à l’île et à l’enfant. A Genève, où elle émigre, Pavlina poursuivra son existence, comme absente à elle-même, sans renoncer au rêve  – obsédant jusqu’à la folie – de retrouver un jour la fille qu’on lui a enlevée. (Babel)

Lu par Caroline (qui a également posé quelques questions à l’auteur),  Papillon, Amanda, Lilly, Keisha






Palestine de Hubert Haddad

Quelque part en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la « ceinture de sécurité », une patrouille israélienne est assaillie par un commando palestinien. Un soldat est tué, un autre enlevé par le commando bientôt en pleine déroute… Blessé, sous le choc, l’otage perd tout repère, oublie son nom. Seul survivant, sans papiers, en vêtements civils et keffieh, le jeune homme est soigné puis adopté par deux Palestiniennes. Il sera désormais Nessim, frère de Falastin, une étudiante anorexique, et
fils d’Asmahane, la veuve d’un responsable politique abattu dans une embuscade. C’est ainsi que Nessim découvre et subit les souffrances d’une Cisjordanie occupée… Un roman bouleversant. (Le livre de poche)

Lu par Joelle, Le Bibliomane, Goelen


Les derniers indiens de Marie Hélène Lafon

” Les Santoire vivaient sur une île, ils étaient les derniers Indiens, la mère le disait chaque fois que l’on passait en voiture devant les panneaux d’information touristique du Parc régional des volcans d’Auvergne, on est les derniers Indiens. ” Les Santoire, le frère et la sœur, sont la quatrième génération. Ils ne se sont pas mariés, n’ont pas eu d’enfants. En face de chez eux, de l’autre côté de la route, prolifère la tribu des voisins qui ont le goût de devenir. Sentinelles muettes, les Santoire happent les moindres faits et gestes. Et contemplent la vie des autres. Des vrais vivants. (Folio, 27/08)
Lu par Clarabel, Valdebaz

Et mon cœur transparent de Véronique Ovaldé

Sait-on jamais avec qui l’on vit ? Lancelot ne cesse de se heurter à cette question depuis que sa femme, Irina, a été victime d’un accident qui l’a précipitée au fond de la rivière Omoko. Déjà ébranlé par sa mort, il va vivre un “Très Grand Choc Supplémentaire” en découvrant que des mystères entourent cette disparition. Un à un se dévoilent les secrets que sa femme avait pris soin de lui cacher. Dès lors, il ne lui reste qu’à mener l’enquête et élucider cette énigme : que faisait Irina, ce jour-là, à Catano, au volant d’une voiture qui ne leur appartenait pas et dont le coffre contenait des objets pour le moins suspects… Véronique Ovaldé nous entraîne dans le tourbillon de son imagination et nous offre un roman noir en trompe-l’œil. De livre en livre, elle bâtit son univers, qu’elle habite par sa fantaisie et son goût pour le merveilleux. Les histoires qu’elle raconte sont de celles que l’on ne trouve que dans les livres. (J’ai lu, 19/08)

Lu par Clarabel, Anna Blume, Clochette, Lily, Enna, Amanda, Caroline, Fashion, Philo, Antigone, Saxaoul, Papillon, Lou



Seul le silence de RJ Ellory

Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes. Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se
multiplient… Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu. (Le livre de poche)

Lu par Amanda, Cuné, Laure, Lucie

Julie et Julia de Julia Powell

À l’approche fatidique de la trentaine, Julie frôle la crise de nerf. Son mari, ses chats et son travail de secrétaire intérimaire l’épuisent. Armée du livre de cuisine française de sa mère, elle décide de reprendre sa vie en main. Elle cuisinera désormais chaque soir et écrira une chronique sur son blog pour raconter sa renaissance culinaire. Tiendra-t-elle ce curieux défi ? Julie Powell a longtemps été secrétaire intérimaire avant de connaître en 2004 avec son blog, où elle tenait la chronique régulière de son odyssée culinaire, un succès fulgurant. Best-seller aux États-Unis, Julie et Julia sera bientôt adapté au cinéma. (Points seuil, 27/08)
Mon billet. Lu aussi par Clarabel, Patacaisse


Le roi de Kahel de Tierno Monénembo (Prix Renaudot 2008)

Au début des années 1880, Aimé Victor Olivier, que les Peuls appelleront Yémé et qui deviendra le vicomte de
Sanderval, fonde le projet de conquérir à titre personnel le Fouta-Djalon et d’y faire passer une ligne de chemin de fer. On a presque tout oublié de lui aujourd’hui: il fut pourtant un précurseur de la colonisation de l’Afrique de l’Ouest et ses aventures faisaient le régal des gazettes de l’époque. Au cours de ses cinq voyages successifs, Sanderval parvient à gagner la confiance de l’almâmi, le chef suprême de ce royaume théocratique qu’était le pays peul, qui lui donne le plateau de Kahel et l’autorise à battre monnaie à son effigie. De ce personnage haut en couleur, Tierno Monénembo nous offre une foisonnante biographie romancée. L’épopée solitaire d’un homme, Olivier de Sanderval, qui voulut se tailler un royaume au nez et à la barbe de l’administration française… et des Anglais. (Points Seuil, 20/08)

Lu par Liss, Lapinoursinette, Lorraine




L’état des lieux
de Richard Ford

Automne 2000, New Jersey. Tandis que Thanksgiving – épreuve redoutable pour les familles recomposées – approche, et que l’élection présidentielle se profile à l’horizon, Frank doit remettre en cause les fondations sur lesquelles il a bâti son existence. Atteint d’un cancer de la prostate, quitté par sa femme Sally, il affronte la solitude et dresse l’inévitable bilan : qu’a-t-il fait de sa vie ? Est-il prêt à mourir ? Hanté par les événements de son passé – l’échec de ses mariages, la mort de son fils Ralph -, Frank tente de résister aux courants contraires du destin. Ce roman d’une puissance et d’une virtuosité exceptionnelles est le livre le plus abouti de Richard Ford. À travers ce portrait d’un agent immobilier, il nous livre sa vision de l’Amérique, à la fois généreuse et pessimiste, à la manière d’un Saul Bellow ou d’un John Updike avec Harry “Rabbit” Angstrom. Ford a inventé un personnage-miroir de l’Amérique, un antihéros ironique et lucide qu’il plonge dans une fin de siècle en plein désarroi. Un homme ordinaire, avec ses blessures et ses défauts, terriblement attachant. (Points Seuil, 20/08)
Lu par Clochette


La lamentation du prépuce de Shalom Auslander

Jeune époux et futur papa, Shalom pourrait être le plus heureux des hommes. Mais l’enfance peut commettre bien des ravages… Élevé dans la plus stricte orthodoxie juive, il en a gardé une vision très personnelle du « Tout-Puissant » et une paranoïa aiguë. Trente-cinq ans que cela dure. Trente-cinq ans
d’une relation complexe, faite d’incompréhension et de pure terreur. Alors, à l’adolescence, Shalom s’est rebellé : gavage de hot dogs, lectures pornos… Et il a attendu, tremblant, le châtiment divin. Mais rien… Aujourd’hui, la grossesse de sa femme le laisse désemparé. Partagé entre son désir d’émancipation et sa peur maladive de Dieu, le voilà confronté à l’agonisante question : quel sort doit-il réserver au prépuce de son enfant ? (Points seuil, 20/08)

Lu par Desmurmures




La princesse et le pecheur de Minh Tran Huy

Deux adolescents d’origine vietnamienne et, entre eux, comme un obstacle à l’amour, la douloureuse absence dont le pays perdu est la mémoire. Jamais un conte n’est vraiment innocent, ni tout à fait dénué de cruauté. En la personne de Nam, jeune Vietnamien depuis peu réfugié en France, la narratrice croit reconnaître le prince charmant. Ils sympathisent, se revoient, se confient, s’inventent un territoire secret. Mais quelque chose éloigne les gestes de l’amour : le beau garçon la traite comme une petite sœur. A quelque temps de là, elle accompagne ses parents au Vietnam, où ils retournent pour la première fois. Devant elle, née en France, élevée et protégée comme une fille unique, le rideau se déchire. Les
secrets affleurent, les rencontres dévoilent les tragédies qu’ont connues les siens. Que Nam a laissées derrière lui, peut-être…(Babel)

Lu par Papillon, Caroline, Lapinoursinette, Clochette, Liliba, Sybilline



*** Mise à jour du 27/08 ***



Enterrement de vie de garçon
de Christian Authier

En septembre 1984, le narrateur fait sa rentrée au lycée Toulouse-Lautrec. Il fait la connaissance d’Eric, jeune homme singulier dont la scolarité est perturbée par une grave maladie. Durant sept ans, liés par une amitié inébranlable, ils partagent tout. La disparition d’Eric marque la fin de cette époque. Vingt ans plus tard, le narrateur s’aperçoit qu’il n’en a pas fait le deuil. Premier roman. (j’ai lu)


Jour de souffrance de Catherine Millet

Véritable coup de tonnerre littéraire : La Vie sexuelle de Catherine M. révélait le regard singulier que l’auteur portait sur son corps et sur la liberté assumée de sa vie sexuelle. Aujourd’hui, elle raconte son « autre vie », celle où, de manière étrange et imprévue, elle se découvre jalouse. Elle traverse cette crise dans un élan paradoxal de jouissance douloureuse. (Points Seuil)

Le marché des amants de Christine Angot

C’est dans un salon du livre que Christine fait la connaissance de Bruno, une vedette de la chanson française, plus connue sous le nom de Doc Gynéco, dont elle tombe amoureuse. Elle est aussi très attirée par Marc, un journaliste de la presse culturelle. Un roman autobiographique sur l’amour, les préjugés et le malaise social de notre France. Un homme, noir, et une femme, blanche, tombent amoureux l’un de l’autre. Les sentiments ont la force de l’évidence mais aussi celle du défi : ils incarnent deux mondes qui ne se connaissent pas, ne se comprennent pas. La bourgeoisie culturelle environnante se moque de leur amour, le refuse, le nie. Et triomphera peut-être… (Points Seuil)


Peut-être une histoire d’amour de Martin Page

En rentrant chez lui, Virgile est attiré par le clignotement de la diode rouge de son répondeur. Clara lui annonce qu’elle le quitte. Mais qui est Clara ? Si être délaissé par la femme qu’il aime est habituel, être quitté, avant même le début d’une relation, par une inconnue est une première. Doit-il ignorer le message, l’effacer ? Peut-il reconquérir une femme qu’il ne connaît pas ? (Points Seuil)

Lu par Gawou, Levraoueg, Emeraude.


Fugitives d’Alice Munro

Huit nouvelles explorant les rapports entre les êtres et les moments de l’existence où un événement peut tout
faire basculer. Ces héroïnes, des années 1920 à aujourd’hui, cherchent à échapper à une vie aliénante ou au temps qui passe inexorablement. Clara vit avec Clark dans un mobile home. Lassée par sa vie et suite à un mensonge qu’elle croyait anodin, elle décide de s’enfuir. Elles fuguent. S’échappent. S’en vont voir ailleurs. Elles : des femmes comme les autres. Par usure ou par hasard, un beau matin, elles quittent le domicile familial ou conjugal, sans se retourner. En huit nouvelles, Alice Munro met en scène ces vies bouleversées. Avec légèreté, avec férocité, elle traque les marques laissées par le temps et les occasions perdues. (Points Seuil)

Lu par Jules, Levraoueg, pagesapages, Sybilline




Ailleurs
de Julia Leigh

Fuyant un mari violent, Olivia quitte l’Australie avec ses deux enfants et se réfugie chez sa mère, en
France, qu’elle avait quittée des années plus tôt après un profond désaccord concernant son mariage. Elle y retrouve son frère et sa femme Sophie, qui refuse de se séparer du cadavre de leur fille mort-née, laquelle doit être enterrée dans le caveau familial. Le bras en écharpe, entourée de ses enfants et une valise à ses pieds, Olivia attend devant la grille du château familial. Sur le perron, sa mère l’accueille en silence. Marcus, son frère, les rejoint avec sa femme. Pourquoi revenir après tant d’années d’absence ? Et comment trouver refuge dans cet univers fragile où chacun tait sa douleur, retient ses mots, n’ose partager ses secrets ? (Points Seuil)

Mon billet, ainsi que ceux de Sylvie, Lily, Cathe, Papillon, Lilly, Kathel, Anna Blume, Florinette, Mango, Bellesahi, Leiloona, Chiffonnette, Lou, Lapinoursinette, Yv, Isil, Cathulu Ouf!