Mois : juin 2011

[Album] “1 seconde, 1 minute, 1 siecle” – Catherine Grive et Muriel Kerba

On attend quelques secondes de trop devant l’ascenseur et c’est l’éternité.
On va 2h au cinéma et c’est déjà fini.
C’est long comment 1 seconde, 3 minutes, 1 siècle?
Contrairement aux apparences, les montres ne disent rien sur la question.
Combien dure le temps?

Un album génial pour expliquer aux enfants ce qu’est le temps, mais qui donnera aussi l’occasion aux petits lecteurs (et à leurs parents!) d’apprendre plein de choses, puisque c’est une compilation d’infos en tous genres, sur les animaux, l’histoire ou la vie quotidienne: le petit lama apprend à marcher en une heure, la coccinelle reste Online Pokies une semaine dans le ventre de sa maman, la terre met une journée à tourner sur elle-même, les tortues de mer ont une espérance de vie d’un siècle, et il faut 1000 ans pour qu’une bouteille en plastique jetée dans la nature disparaisse. Il y a aussi des notes plus légères et fantaisistes: Il suffit d’une seconde pour tomber amoureux ou pour tourner la page d’un livre, la durée de vie d’une chaussette est d’un an, et une éternité c’est le temps que met Noël à arriver chaque année…

Gallimard jeunesse 2009, 14€/

C’est quoi l’amour? demande la petite Emma aux adultes qui l’entourent. Pour sa maman, l’amour s’ouvre lentement comme une fleur au printemps, pour sa mamie il ressemble plutôt à un gâteau moelleux et sucré, pour son papa l’amour est rond comme un ballon de foot, pour son papi il est chaud comme un moteur de voiture… Voilà qui n’aide pas beaucoup Emma, comment fera t’elle pour reconnaître l’amour s’il peut avoir tant de couleurs, de formes et de goûts différents?  Un  sujet délicieux et des illustrations pétillantes, “C’est quoi l’amour?” est un très joli album, coloré et généreux, qui fait du bien aux yeux et au cœur.

Editions Sarbacane 2011, 14,90€/

Sorties poches juin 2011

Charleston Sud de Pat Conroy (Le livre de poche)

Charleston et San Francisco de l’été 1969 à 1990 . Leo King, dit Toad, Le Crapaud, un rouquin timide et mal dans sa peau, se souvient de l’année de ses 18 ans, des rencontres et des moments qui l’ont marqué à vie (la mort de son frère, retrouvé suicidé dans sa baignoire, son arrestation pour possession de coke, ses deux voisins, des jumeaux beaux comme des dieux, et deux orphelins teigneux qui formeront une bande de 5 inséparables 20 ans durant. Sa mère est une fervente catholique, une admiratrice de J. Joyce, et le proviseur du lycée. Son père y enseigne les sciences. Une ode à l’Amitié qui est aussi le récit du naufrage des existences : une enfance complexée, une adolescence foudroyée, un mariage calamiteux, une traversée périlleuse de l’âge adulte, une vie perchée au-dessus de l’abîme, avec l’amitié pour seul refuge.

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Prodigieuses créatures de Tracy Chevalier (Folio)

« La foudre m’a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour de vrai ». Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces « prodigieuses créatures » qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune fille issue d’un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d’hommes. Elle trouve une alliée inattendue en Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe qui l’accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double de rivalité, elle reste, face à l’hostilité générale, leur meilleure arme. Avec une finesse qui rappelle Jane Austen, Tracy Chevalier raconte, dans Prodigieuses Créatures, l’histoire d’une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l’une des plus grandes découvertes du XIXe siècle.

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Entre le chaperon rouge et le loup, c’est fini de Katarina Mazetti (Babel)

Linnea, dix-sept ans, ne s’est pas vraiment remise du suicide de Pia, sa meilleure amie. Elle a bien essayé de se faire de nouvelles copines, mais entre celle qui la suit comme un labrador et celle qui joue la star partout où elle passe, ce n’est pas très brillant. Linnea cherche sa place. Elle cherche le sens de la vie, aussi. Et obtient finalement quelques réponses pas idiotes du tout, en questionnant tout le monde et n’importe qui, genre son petit frère : “C’est comme un film, tant qu’on n’a pas vu la fin, on ne peut pas savoir de quoi ça parle. Si ?” Alors elle envoie tout balader, grâce à sa grand-mère qui lui file un paquet d’argent. Linnea décide de partir en voyage. A la gare de Stockholm, elle croise la route de Mark. Un de ces mecs face auxquels on devient Petit Chaperon rouge.

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Au delà des pyramides de Douglas Kennedy (Pocket)

Douglas Kennedy au pays des pharaons, ou comment un jeune écrivain encore inconnu débarque à Alexandrie il y a plus de vingt ans, quelques livres sterling et cinq carnets de voyage en poche, bien décidé à éviter les pyramides, la croisière sur le Nil et autres classiques du voyage en Orient. D’Alexandrie à Assouan en auto-stop, de l’oasis de Siwa aux bidonvilles du Caire, une fascinante plongée dans l’envers du décor, où notre apprenti écrivain voyageur va multiplier les rencontres inhabituelles : à quinze mètres du sphinx, un vendeur de Toyota dont le coeur balance entre trois épouses, le prophète Mahomet et sa collection de Mercedes ; un inquiétant pilote de felouque au coeur brisé par une Française ; des Bédouins accroc à CNN ; des moines informaticiens en plein coeur du désert… Autant de confrontations hilarantes, de scènes cocasses pour les errances d’un Américain en terre musulmane. Entre récit et mémoire, – une irrésistible chronique de voyage servie par l’oeil et la plume aiguisés du reporter, pour un futur classique, dans la lignée de Paul Theroux et Bruce Chatwin.

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Pirates de Michaël Crichton (Pocket)

1665, la Jamaïque est une petite colonie britannique perdue au milieu des possessions de l’Empire espagnol. Port Royal, capitale de l’île, n’est pas un endroit où s’établir si l’on veut vivre centenaire: c’est un véritable coupe-gorge où se bousculent aventuriers, loups de mer, filles de mauvaise vie et autres repris de justice. Du point de vue du capitaine Edward Hunter, cependant, la vie sur l’île est riche de promesses. Il faut juste s’y entendre un peu en matière de piraterie… La rumeur circule justement qu’un navire chargé d’or est à quai dans le port voisin de Matanceros. Gouvernée par le sanguinaire Cazalla, l’un des chefs militaires favoris du roi d’Espagne, l’île est réputée imprenable. Qu’à cela ne tienne! Hunter met rapidement sur pied une équipe pour s’emparer du galion. Une femme pirate, fine gâchette dotée de la meilleure vue des Caraïbes, un ancien esclave, muet doué d’une force herculéenne, un vieillard paranoïaque expert en explosifs, et le plus remarquable barreur du Nouveau Monde seront ses compagnons de voyage…

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Le chuchoteur de Donato Carrisi (Le livre de poche)

Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure…

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Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi de Katerine Pancol (Le livre de poche)

Souvent la vie s’amuse.
Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d’un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud.
Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident. Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails. Ils veulent du lourd, de l’imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d’un homme tremblant.
Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue… Et la vie n’est plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi…

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Seul dans le noir de Paul Auster (Babel)

“Seul dans le noir, je tourne et retourne le monde dans ma tête tout en m’efforçant de venir à bout d’une insomnie, une de plus, une nuit blanche de plus dans le grand désert américain.” Ainsi commence le récit d’August Brill, critique littéraire à la retraite. Contraint à l’immobilité par un accident de voiture, il s’est installé dans le Vermont chez sa fille Miriam, qui ne parvient pas à guérir de la blessure que lui a infligée un divorce pourtant déjà vieux de cinq ans. Elle vient de recueillir sa propre fille, Katya, anéantie par la mort en Irak d’un jeune homme avec lequel elle avait rompu, précipitant ainsi, du moins le croit-elle, le départ de ce dernier pour Bagdad… Pour échapper aux inquiétudes du présent et au poids des souvenirs, peu glorieux, qui l’assaillent dans cette maison des âmes en peine, Brill se réfugie dans des fictions diverses dont il agrémente ses innombrables insomnies. Cette nuit-là, il met en scène un monde parallèle où le 11 Septembre n’aurait pas eu lieu et où l’Amérique ne serait pas en guerre contre l’Irak mais en proie à une impitoyable guerre civile. Or, tandis que la nuit avance, imagination et réalité en viennent peu à peu à s’interpénétrer comme pour se lire et se dire l’une l’autre, pour interroger la responsabilité de l’individu vis-à-vis de sa propre existence comme vis-à-vis de l’Histoire. En plaçant ici la guerre à l’origine d’une perturbation capable d’inventer la “catastrophe” d’une fiction qui abolit les lois de la causalité, Paul Auster établit, dans cette puissante allégorie, un lien entre les désarrois de la conscience américaine contemporaine et le questionnement qu’il poursuit quant à l’étrangeté des chemins qu’emprunte, pour advenir, l’invention romanesque.

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Le miroir de Cassandre de Bernard Weber (Le livre de poche)

Et vous, que feriez-vous si vous vouliez voir le futur et que personne ne vous croie ?

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L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet de Reif Larsen

T. S. Spivet est un jeune prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, le musée Smithsonian l’appelle : le très prestigieux prix Baird lui a été décerné et il est invité à venir faire un discours. À l’insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC… Mais là-bas personne ne se doute qu’il n’est qu’un enfant. Muni d’un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, T. S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être enfin de comprendre comment marche le monde… Notes, cartes et dessins se mêlent au récit avec un humour et une fantaisie irrésistibles.

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Fourrure d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre

C’est en passant devant un kiosque à journaux du boulevard Pierre-Seymard, à Nice, qu’Ondine apprend le suicide de sa mère, la grande écrivaine Zita Chalitzine. On l’a retrouvée dans une voiture enveloppée dans un magnifique manteau de fourrure blanc. Zita, qui avait passé sa vie à faire scandale, ne se départ pas de sa réputation. Et juste avant de disparaître, elle faisait encore parler d’elle : elle n’aurait été qu’un prête-nom aux livres qui ont fait son succès. Ondine ne veut rien savoir de sa génitrice qui n’a été qu’une pâle imitation de ce que devrait être une mère et qui n’a jamais voulu lui dire qui était son père.
Et pourtant, en rangeant les affaires de Zita, après l’enterrement, Ondine découvre le dernier livre de sa mère, non publié, son autobiographie.
Le lecteur entre alors de plein fouet dans la vie extraordinaire de Zita, petite fille pauvre, élevée dans la loge de son énorme mère, Madame Lourdes.
Devenue la protégée de la famille propriétaire de l’immeuble dans lequel elle vit, elle découvre la haute société, la vie facile de ceux qui ont les moyens, la culture, la finesse. Après son bac, elle gagne son indépendance en devenant une des filles de Madame Claude et par la même occasion la maîtresse du grand auteur Romain Kiev. Coqueluche du tout-Paris des années 1970, elle illustre ce temps où tout était possible.
Les fêtes, les drogues, Yves Saint-Laurent, les belles voitures, on suit Zita dans un tourbillon d’avant crise. Mais aussi dans sa chute, dans sa déchéance. Lorsque l’on est monté si haut, on ne peut que redescendre très bas.
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Je veux vivre de Jenny Downham (Pocket)

Tessa vient d’avoir seize ans et se sait condamnée. Dans quelques semaines, elle mourra d’une leucémie. Partagée entre la révolte et l’angoisse, l’injustice et les aspirations propres à son âge, Tessa décide de tout connaître de la vie avant de mourir, y compris les transgressions, la célébrité… Aidée de sa meilleure amie, de ses parents qui acceptent tout, Tessa se lance alors dans une course contre la montre, contre la mort, pour vivre !
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Comment se débarrasser d’un vampire amoureux de Beth Fantaskey (le livre de poche)

Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes…
Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu ! Adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu’elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu’il a bien l’intention de réclamer sa promise. Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Mais la jeune fille a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.
Beth Fantaskey signe là une comédie romantique riche en suspense et en rebondissements, où les amoureuses de vampires (et les autres) trouveront bon nombre de conseils avisés…

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Une vengeance au goût amer d’Ann Rule (Le livre de poche)

Mike et Deborah ont tout pour être heureux. Ce jeune couple de médecins a trois enfants, habite dans une banlieue cossue. Mais leur bonheur s’effrite. Mike souffre de maux de tête dont nul ne connaît la cause. Leur maison est incendiée et deux des enfants meurent. La police cherche un début de piste.

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Le coeur en dehors de Samuel Benchetrit (Le livre de poche)

Ce roman, c’est l’histoire de Charlie Traoré, un gamin (dix ans), black d’origine malienne, adorable, vivant en banlieue, entre la Tour Rimbaud et la Tour Simone de Beauvoir, et dont tout l’univers se résume aux copains, à une amoureuse prénommée Mélanie, à son frère drogué, et à sa mère surtout – qui, au début du livre, est « appréhendée » par la police car ses papiers ne sont pas en règle. Pendant toute cette journée (les chapitres du livre, d’ailleurs, se contentent d’être titrés par l’heure qui tourne), Charlie va errer dans sa cité. Il va chercher son frère Henry, rendre viste à des braves gens, frôler des voyous, jouer au foot, sécher l’école, rêver, suivre ses folles associations d’idées, ses digressions d’enfant-adulte, attendre sa mère, si douce, si aimante… Mais ce roman, c’est surtout une langue, un style, une vision innocente du monde. Ici, c’est Charlie qui parle, pense, regarde – et il est alors difficile de ne pas évoquer à son sujet le légendaire Attrape-cœur de Salinger. Car le petit Charlie est vraiment attachant et le regard qu’il pose sur sa « cité » sordide et magnifiée est, à chaque ligne, rempli de drôlerie et d’éblouissement. Au début du livre, il croit que Rimbaud n’est qu’une Tour. A la fin du roman, il saura que c’était un poète qui dit des choses qui lui semblent vraies et proches. Son Odyssée de l’aube jusqu’au soir, est de celles qui ne s’oublient pas. Pas l’ombre d’un misérabilisme ici : un enchantement de tendresse et d’humour.

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Miel et vin de Myriam Chyrousse (Le livre de poche)

Au château, l’enfant « maudit » cause incendies, maladies et accidents mortels autour de lui. Rien ni personne ne lui résiste. Ce bâtard finira pourtant par devenir Charles de l’Éperai, l’héritier en titre. Non loin de là, une enfant est abandonnée dans la forêt. Recueillie par une famille noble, elle grandit sous le nom de Judith de Monterlant. Les destinées de ces deux êtres vont se croiser : ils s’attirent irrésistiblement et s’égarent dans les méandres d’une passion dévorante. Pourtant Judith se marie avec un autre homme. 1789 : le monde bascule et les nobles sont aux abois. Charles, malgré son rang, épouse la cause révolutionnaire. Que va-t-il advenir des amants ?

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Nuits d’été en Toscane d’Esther Freud

Lara vient d’avoir 17 ans et son père, qu’elle connaît à peine mais qui est introduit dans le meilleur monde, lui demande de façon inattendue de passer des vacances en Toscane avec lui. Entre deux piscines et deux villas somptueuses, Lara brûle les étapes d’une éducation sentimentale dont son père n’est pas le moindre acteur, et découvre un monde étrange et troublant. Qui est qui ? Qui aime qui ? Qui trompe qui ? Nonchalant, plein des couleurs et de la chaleur toscanes, un livre sensuel, tout en non-dits, qui livre un portrait d’adolescente très juste, une belle relation entre un père et sa fille…

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L’inde en héritage d’Abha Dawesar (10/18)

De sa chambre, située entre les cabinets de ses parents médecins, avec les microbes et les bactéries pour compagnons de jeux, un petit garçon ausculte son entourage. Observateur discret, il capte l’imposture ambiante, perçoit la violence qui vérole le système. Un regard acide et sans concession sur la société indienne contemporaine. Décapant.

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Bloguer ou ne pas bloguer, telle est la question.

Je me fais rare en ce moment… Il y a eu ma grossesse, l’arrivée de ma fille il y a 6 mois, et d’autres projets assez chronophages, mais je lis toujours (un peu moins certes, car mes heures de sommeil sont comptées). Alors pourquoi est ce que je n’arrive plus à venir parler de mes lectures ici?

Depuis quelques temps la blogosphère a bien changé, et j’ai du mal à m’y faire. C’est devenu un espace uniforme où tout le monde lit la même chose (à cause des services de presse , des partenariats, des challenges), où chacun(e) se cherche des poux (mettez 10 filles dans une pièce elles finiront forcément par se crêper le chignon, alors imaginez des centaines de blogueuses…), où chacun tente de se faire une place au soleil. Sans parler du fait que ma boîte mail est envahie de messages d’auteurs suppliants  ou agressifs, puisque la blogosphère est devenue le dernier endroit à la mode, celui où il faut être vu, celui où il faut être lu. J’avoue que je suis fatiguée de cette ambiance, loin de la chouette atmosphère des débuts (Ouh que je me sens vieille, j’ai ouvert ce blog il y a 6 ans!), alors je me suis un peu repliée sur moi même ces derniers temps, j’ai nettoyé mon Google Reader, je ne rends plus visite aux copines,  je ne réponds plus à mes mails.

Je pourrais fermer ce blog, mais je n’en ai pas envie. Ces derniers jours j’ai réfléchi à tout ça, j’ai essayé de me rappeler pourquoi j’avais ouvert ce blog, je me suis demandé comment je pourrais retrouver le plaisir de bloguer. Voilà quelques pistes:

  • Il n’y aura plus de partenariats sur ce blog. Beaucoup de sites proposent aux blogueurs de recevoir des livres gratuitement en échange d’une critique, j’en ai usé, j’en ai abusé. Mais il y a en général une date limite (vous avez un mois pour lire le livre et le chroniquer) qui me crispe et ruine mon plaisir de lecture. Subsisteront quand même mes partenariats avec Amazon (qui n’impose aucun délai de lecture), et les éditeurs sont toujours libres de m’envoyer leurs parutions, mais je ne m’engage ni à les lire, ni à les chroniquer.  Conséquence directe, il y aura moins de nouveautés, tant pis pour moi, tant pis pour vous.
  • Depuis toujours j’essaye d’écrire des textes assez complets, avec un résumé, un avis détaillé, une note, etc… Sans renoncer à ce type de billets,  je vais m’accorder une plus grande liberté. Il y aura plus de billets express, plus d’articles fourre-tout avec des infos en vrac  selon l’envie du moment.
  • Je continuerais bien sûr à tenir la rubrique “Sorties Poches“, même si elle me prend du temps, parce que c’est une rubrique qui me tient à cœur (beaucoup copiée d’ailleurs…), et qu’elle intéresse beaucoup d’entre vous. Je vous livrerais les sorties du mois de Juin d’ici la fin de la semaine.

Voilà, j’ai un peu hésité à écrire cet article, mais vous êtes encore nombreux à venir ici tous les jours (et je vous en remercie), alors je voulais faire un petit point sur la situation de ce blog. Je ne sais pas exactement quelle forme il adoptera dans les prochaines semaines, mais ce qui est sûr c’est que les choses vont changer!