Catégorie : Ma vie (et mes envies) de lectrice

[DVD] Le royaume – Peter Berg

Un attentat terroriste particulièrement sanglant fait plus de
100 morts et de 200 blessés dans une zone résidentielle de Riyad où vivent des occidentaux, employés de sociétés pétrolières. Parmi les victimes se trouve aussi un agent du FBI très apprécié de
ses collègues. Passant outre les ordres de leur hiérarchie et des autorités américaines, Ronald Fleury et 3 autres agents du FBI débarquent donc en Arabie Saoudite pour enquêter sur les
circonstances et les auteurs de cet attentat. Mais dans cette région sous haute tension dans laquelle les américains ne sont pas les bienvenus, leurs recherches vont d’emblée être entravées par
une police saoudienne méfiante et frileuse.


Le Royaume est d’abord une grosse machine hollywoodienne diablement efficace avec tout ce que les amateurs d’action peuvent attendre de ce type de film : Casting
prestigieux (l’excellent Jamie Foxx en tête, et Jennifer Garner qui même en treillis est désespérément sexy), scènes spectaculaires, cascades en série… Le rythme dense, l’hostilité ambiante et la
violence omniprésente créent un climat très oppressant. Même si le divertissement l’emporte finalement sur la critique, on sent clairement la volonté du réalisateur d’aller au-delà du simple film
d’action. Les difficultés de communication entre les agents du FBI et les policiers saoudiens personnifient le choc de deux cultures radicalement différentes & symbolisent les relations
ambiguës qu’entretiennent les Etats-Unis et le Moyen Orient depuis des décennies. Entre intimidation, méfiance, ruse et persuasion, les deux camps vont cependant devoir apprendre à
travailler ensemble pour résoudre l’enquête. Film multi-genres sur fond de politique internationale, Le royaume est un blockbuster plutôt
fûté !


2007, 1h50, un film de Peter Berg avec Jamie Foxx, Jennifer Garner, Chris Cooper…
sortie DVD le 18 juillet 2008, en version simple à 20€ et
en version collector à 25€.



Article sponsorisé


Rentrée littéraire 2008


A moins de deux mois de la rentrée littéraire, on commence à en savoir plus sur les 676 romans qui deferleront dans les librairies!






Les poids lourds

En tête, l’indéboulonnable Amélie Nothomb, le cru de cette année s’intitule Le fait du prince et sortira le 20 août
chez Albin Michel. Les médias devraient aussi vous parler abondamment de deux reines de la provoc,

d’un côté
Christine Angot avec Le marché des
amants
(Seuil), tout un  programme, et de l’autre Catherine Millet avec son Jour de souffrance
(Flammarion)


Très attendus également, Les accommodements raisonnables de
Jean-Paul Dubois (L’olivier),  Lacrimosa de Regis Jauffret (Gallimard), La porte des enfers de Laurent Gaudé (Actes Sud),  Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra
(Julliard)
, L’incendie du Chiado de François Vallejo (Viviane Hamy), Barbaque de Yann Queffelec (Fayard) ou pour les amateurs de thrillers, Jean-Christophe Grangé et son Miserere (Albin Michel)


Girl power? Une rentrée très féminine, beaucoup d’auteurEs
très appréciées dans la blogosphère seront au rdv!

Sylvie Germain – L’inaperçu (Albin Michel), j’avais beaucoup aimé Magnus.
Eliette Abecassis –
Mère et fille (Albin Michel)
Alice Ferney – Paradis conjugal (Albin Michel)
Marie Nimier – Les inséparables (Gallimard)
Valentine Goby – Qui touche à mon corps, je le tue
(Gallimard)
Catherine Cusset – Un brillant avenir (Gallimard)
Amanda Sthers – Keith me (Stock)
Colombe Schneck – Val de grâce (Stock)
Isabelle Jarry – La traversée du désert (Stock)
Véronique Olmi – Dis moi la vérité (Grasset)
Claire Castillon – Dessous c’est l’enfer (Fayard)
Dominique Mainard – Pour vous (Joëlle Losfeld)
Bertina Henrichs (auteur de La joueuse d’échecs)
That’s all right mama ! (Editions du Panama)

Karine
Tuil – La domination (Grasset)

Anne-Constante Vigier – La
réconciliation
(Joëlle Losfeld)

Jeanne Benameur – Laver les
ombres
(Actes Sud)
Fatou Diome – Inassouvies nos vies (Flammarion)
Nina Bouraoui – Appelez moi par mon prénom (Stock)

Quelques messieurs tenteront de sortir leur épingle du jeu:




Benoît Duteurtre – Les pieds dans l’eau (Gallimard)
Philippe Segur  – Vacance au pays perdu (Buchet Chastel)
George Flipo – Qui comme Ulysse (Anne Carrière)
Laurent Maréchaux – Bijoux de famille (Le Dilettante)
Vincent Ravalec – Héros, personnages et magiciens (Fayard)
Christian Authier – Une belle époque (Stock)
Yann Apperry – Terre sans maître (Grasset)
Jean Louis Fournier – Où on va papa ? (Stock)
Olivier Rolin – Un chasseur de lions (Seuil)
Eric Holder – De loin on dirait une île (Le dilletante)

Robert Alexis – Les figures (Corti), j’avais beaucoup aimé
La robe.
Martin Page –
Peut-être une histoire d’amour (L’Olivier)


Et puis une curiosité qui devrait intéresser la blogosphère, Pierre Assouline parlera de son expérience de bloggeur dans Le blog ou la vie
(Editions Les arènes)

Les romans étrangers.



Pour ma part j’attends
particulièrement les nouveaux romans de Kate Atkinson A quand les bonnes nouvelles
(De Fallois) et d’Alice Sebold Noir de lune
(Nil)
.

Toujours du côté des anglo-saxons il y aura aussi La vie en sourdine de David Lodge (Rivages), Sur la plage du Chesil
d’Ian McEwan (Gallimard), L’état des lieux de Richard Ford (L’Olivier),

Nous commençons notre descente de James Meek (Metailié) & L’autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie (Gallimard)



Chez Sabine Wespieser sortira un roman de Nuala O’Faolain, disparue en mai dernier, Best
love Rosie
.




Enfin, à noter la sortie du nouveau Murakami
Haruki
Saules aveugles, femme endormie (Belfond), de Mari et femme
de Regis de Sa Moreira (Au diable vauvert) et de Daphné disparue de José Carlos Somoza (Actes Sud) (Gallimard).




Une liste loin d’être exhaustive bien sûr, il y aura sans aucun doute de belles surprises
dans les premiers romans ou auteurs moins connus, mais le programme est déjà alléchant, non?


Les lauréats du Prix des lectrices de Elle 2008

Les lauréats du 39e prix du grand prix des lectrices de Elle 2008 ont été révélés hier:

Prix du roman: La femme de l’Allemand de Marie Sizun (Arlea)

4ème de couverture: Le monde de la petite Marion vacille. Elle aime sa mère, Fanny, mais une dissonance s’installe dans leur relation.
Une voix un peu trop haute, des emportements inexplicables, un silence embarrassé à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion apprend : Fanny est
maniaco-dépressive. Les rôles s’inversent alors. L’adolescente endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Mais l’amour ne suffit pas pour
terrasser la folie. Nous retrouvons dans ce texte magnifique et douloureux le talent que Marie Sizun a déployé dans Le Père de la petite pour dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et
sépare les êtres.

Les avis de Clarabel, de Sylire, Laure & Marie


Prix du roman policier:
Garden of love de Marcus Malte (Zulma)

4ème de couverture: Troublant, diabolique même, ce manuscrit qu’Alexandre
Astrid reçoit par la poste. Le titre: Garden of love. L’auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Loin de là. Il comprend vite qu’il
s’agit de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l’auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion
que s’ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable palais des glaces où s’affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman
palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb.

Les avis de Saxaoul, Laure & Marie

Prix du document: Celle qui plante les arbres de Wangari Maathai (Héloïse d’Ormesson)

4ème de couverture: Ce livre retrace l’incroyable combat de Wangari Maathai. A la tête du Mouvement de la ceinture verte, le plus grand
projet de reboisement d’Afrique, elle mène une lutte acharnée avec les femmes kenyanes contre la déforestation : quelque trente millions d’arbres sont plantés en trente ans. Mais son mouvement,
outre les arbres, sème aussi des idées. Sa croisade écologique se heurte alors de plein fouet au régime. Elle est victime de brutalités policières, de harcèlements, et se retrouve à maintes
reprises derrière les barreaux, mais en ardente militante, jamais elle ne cède. A travers son histoire personnelle, Wangari, la petite paysanne des Hautes Terres devenue Prix Nobel, démontre que
des gestes simples suffisent parfois à susciter de profonds bouleversements sociaux et politiques. Son témoignage sans concession est un message d’espoir autant qu’un plaidoyer pour l’action.
Elle conclut d’ailleurs par un seul mot d’ordre: “Nous n’avons le droit ni de fatiguer ni de renoncer.”


Laure a participé à cette sélection 2008, retrouvez son
bilan, ainsi que son compte-rendu sur la remise des prix.
A lire aussi le bilan de
Marie