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Eleni vit avec son mari et ses deux enfants sur l’île grecque de Naxos. Femme de ménage dans un hôtel, elle mène une vie plutôt monotone, jusqu’à ce qu’elle se
découvre un intérêt profond et inattendu pour les échecs. Mais cette nouvelle passion va lui attirer les moqueries des gens de l’île et la colère de son mari. Eleni trouvera du
réconfort auprès d’un vieux professeur qui l’aidera à maîtriser l’art des échecs et à affronter le regard des autres.
J’ai plutôt aimé le cheminement de cette femme un peu frustre qui, grâce à sa passion, va s’ouvrir au monde et s’émanciper, découvrir une vie au delà du
dévouement familial et du carcan des bienséances locales. Le lien qu’Eleni tisse avec le vieux professeur (le personnage le plus abouti, le plus émouvant) reste cependant pour moi l’aspect
le plus intéressant du roman. La qualité de l’écriture est aussi à souligner, d’autant que l’auteur, d’origine allemande, a écrit ce roman directement en français.
J’ai été moins convaincue par la partie du récit qui décrit le scandale que provoque la passion d’Eleni, la façon dont elle est moquée, rejetée par la société et par
sa famille. J’ai trouvé cet aspect peu crédible, ou du moins assez mal amené. Par ailleurs, bien que ce roman soit assez court (150 pages), j’y ai trouvé quelques longueurs, qui me font
penser que la forme de la nouvelle aurait été plus appropriée à cette histoire. Malgré ces quelques réserves, “la joueuse d’échecs” est un joli portrait de femme, assez classique, mais agréable à
lire.
Liana Levi 2005, 151 pages, 15€

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