Un roman français – Frédéric Beigbeder
C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère. C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage. C’est l’histoire d’un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu’il les avait gagnées […]. C’est l’histoire d’une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés. Telle est la vie que j’ai vécue : un roman français. F. B. (Le livre de poche)
Le proscrit – Sadie Jones
A Waterford, dans la banlieue de Londres, tout le monde va à l’église et fête Noël dans l’insouciance. Une façade d’hypocrisie qui se fissure le jour où Lewis, dix ans, assiste impuissant, à la noyade de sa mère. Privé du réconfort d’un père à peine revenu de la guerre, homme froid, autoritaire et accablé par le veuvage, Lewis se rétracte dans la douleur et sombre peu à peu dans le doute, la solitude, puis la révolte… En 1957, quand il sort de prison où il vient de passer deux ans, il n’a que dix-neuf ans… Alors qu’au village personne n’attend son retour, le proscrit, l’exilé tourmenté, pourrait bien tout faire exploser… (10/18)
Twist – Delphine Bertholon
Madison Etchart, 11 ans, est enlevée au retour de l’école. Au fond de la cave qui lui sert de chambre, elle essaie de comprendre et recompose son monde au fil de ses cahiers. Deux voix lui font écho : celle de sa mère brisée mais qui espère toujours et celle de Stanislas, un étudiant qui lui donnait des cours de tennis. Un roman sur la vie intérieure d’une adolescente grandie en captivité. (j’ai lu)
Le remplaçant – Agnès Desarthes
“Peut-être ferais-je mieux de commencer par expliquer que mon grand-père n’est pas mon grand-père. Bouz, Boris, Baruch n’est pas le père de ma mère. Le père de ma mère a été tué à Auschwitz en 1942. B.B.B. – appelons-le ainsi, pour faire plus court – est l’homme avec qui ma grand-mère, la vraie, a refait sa vie… si l’on peut dire.” Né en Moldavie, province tour à tour roumaine et soviétique avant d’être partiellement annexée par l’Ukraine, B.B.B. traverse le siècle sans déranger personne. Occupant cette place laissée vacante, il joue un rôle à la fois discret et nécessaire. Lui, le “remplaçant”, est devenu irremplaçable. En confrontant son image avec celle du pédagogue polonais Janusz Korzack, directeur de l’orphelinat du ghetto de Varsovie, Agnès Desarthe trace le portrait de son anti-héros favori. (Points)
Tel des astres éteints – Leonora Miano
Amok, Shrapnel et Amandla sont des immigrés africains. Amandla, elle, vient de la Caraïbe. Tous trois ont vu le jour sur des terres lointaines. Ils n’ont pas la couleur des enfants du Nord. Cette différence est leur héritage commun, mais chacun l’habite à sa manière… Amok refuse que sa couleur conditionne son identité. Shrapnel, au contraire, revendique une filiation globale et aspire à l’unité, de l’Afrique aux Amériques. Quant à Amandla, elle croit trouver les réponses aux tourments du présent dans une ancienne mythologie. Chacune de ces voies peut déboucher sur une impasse. Ces astres éteints devront s’ouvrir et abandonner le ressentiment pour briller à nouveau… (Pocket)
Et si on dansait – Erik Orsenna
La suite des aventures grammaticales de Jeanne et de son frère Tom. Jeanne rédige et monnaie les devoirs des élèves de la ville des mots. De fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. A cette occasion, elle se rendra compte de l’importance de la ponctuation et apprendra la musique avec son frère pour rythmer ses discours et sa vie. (Le livre de poche)
Bon vent – Pascal Morin
L’histoire se déroule à la montagne, où arrivent cinq stagiaires inscrits au club des Aigles, un club spécialisé dans le vol libre. Cinq stagiaires qui vont devoir vivre ensemble pendant une quinzaine de jours, dans une caserne isolée. L’angoisse naît dès l’arrivée des sportifs lorsqu’ils apprennent qu’un homme est tombé la veille de la Montagne-Rouge… En toile de fond du récit, il y aura donc l’ombre de la mort, l’aile de la camarde qui pourrait emporter chacun à tout moment. L’histoire sera racontée du point de vue de Paul, qui se présente comme un journaliste enquêtant sur les sports extrêmes. Mais rien n’est sûr, à l’image des rôles et des identités dans lesquels se complaisent l’ensemble des protagonistes de ce huis clos « à l’air libre ». Car pour eux, désirer voler, n’est-ce pas surtout vouloir en finir avec les mensonges de la comédie sociale et les peurs les plus intimes enfouies au fond de chacun ?
Entre trouble personnel et désir de liberté, Bon vent est un roman puissant, une épreuve, au sens fort… (Babel)
Avec les garçons – Brigitte Giraud
Si l’adolescence nous était contée…
« Je crois que tout a commencé avec les garçons : le langage, le corps, la respiration, mais aussi l’attente et le chagrin. Puis, les garçons sont devenus des hommes, mais je n’ai pas vu la différence. »
En 67 fragments et 1 nouvelle, Brigitte Giraud nous offre le journal intime du mouvement amoureux.
Ce livre va vous sauver la vie – A.M Homes
A près de cinquante ans, un homme s’aperçoit qu’il n’a peut-être jamais été qu’une sorte de mort-vivant. Faire le pont avec le passé pour retrouver l’avenir, prendre le risque de la vie, en finir avec le rentabilisme et l’urgence, parier sur un « être-ensemble » au seuil d’un XXIe siècle incertain en réapprenant le goût des autres, autant de pistes qu’explore, entre humour et angoisse, ce roman-renaissance. (Babel)
Val de grâce – Colombe Schneck
La narratrice relate son enfance passée rue du Val-de-Grâce, une enfance heureuse, évoquant les odeurs, les moindres recoins, les confiseries de la boulangerie, ses rêves de princesse de contes de fées, l’atmosphère de magie qui fait oublier le terrible épisode de la Shoah. (J’ai lu)
Laver les ombres – Jeanne Benameur
Lea aime, mais elle est un champ de mines, incapable de s’abandonner à Bruno, peintre de l’immobile. En pleine tempête, elle part vers l’océan retrouver sa mère dans la maison de l’enfance. Il faut bien en avoir le coeur net. C’est à Naples, pendant la guerre, qu’un “bel ami” français promet le mariage à une jeune fille de seize ans et vend son corps dans une maison close. C’est en France qu’il faudra taire la douleur, aimer l’enfant inespérée, vivre un semblant d’apaisement au bord du précipice. En tableaux qui alternent présent et passé, peu à peu se dénouent les entraves dont le corps maternel porte les stigmates. Dans une langue retenue et vibrante, Jeanne Benameur chorégraphie les mystères de la transmission et la fervente assomption des mots qui délivrent. (Babel)
“« Il y a cette idée de devoir quelque chose. D’être redevable. D’avoir une ardoise quelque part. Et un jour, il faut régler ses comptes.
Ma dette, envers certains écrivains, ne sera jamais réglée. Je ne m’en acquitte que d’une faible part. D’un coeur joyeux.»
Quand vous lirez ce livre… – Sally NICHOLLS
Sam aime les dirigeables, les loups et le jeu Warhammer. Il veut être scientifique quand il sera grand. Sam est un garçon de 11 ans comme les autres. Ou presque. Car Sam a une leucémie. Alors pour savourer chaque moment de son existence, il décide d’écrire un livre. Un journal intime dans lequel il raconte son quotidien et dresse la liste des huit choses qu’il veut faire. Huit rêves à réaliser absolument avant que la maladie ne gagne la partie. Huit souhaits extravagants qui retiennent le jeune garçon sur le chemin de la vie… (Pocket)
Petit Déjeuner avec Mick Jagger – Nathalie Kuperman
Mick Jagger est sur le point de se réveiller. Il va rejoindre Nathalie dans la cuisine où elle l’attend, une tasse de café à la main. Cette scène, Nathalie l’a-t-elle vraiment vécue ? Ou bien n’est-ce qu’une image inventée, fixée à jamais dans son esprit ? Entre l’adolescente fantasque et l’écrivain qui, trente ans plus tard, tente de mettre de l’ordre dans son passé, il y a ce personnage-clé, Mick Jagger, comme la pièce manquante d’un puzzle inlassablement recommencé.
Un premier amour imaginaire. Mais aussi la meilleure façon de se raconter des histoires.
Dans ce roman où réel et fiction se mêlent, Nathalie Kuperman met en scène une jeune fille seule dans un appartement à Paris, un déménagement, une agression sexuelle, une mère déprimée, une obsession. Et le désir éperdu de rejoindre, enfin, la vraie vie. (Points)
Hans et Rachel vivent à New York avec leur jeune fils lorsque surviennent les attentats du 11 Septembre. Quelques jours plus tard, ils se séparent, et Hans se retrouve seul, perdu dans Manhattan, où il ne se sent plus chez lui. Il fait la connaissance de Chuck, un homme d’affaires survolté qui rêve de lancer le cricket à New York. Sur des terrains de fortune, Hans tente d’échapper à la mélancolie. Le charisme de Chuck draine une foule de joueurs du dimanche, tous venus d’ailleurs – de Trinidad, de Guyane ou de plus loin encore -, tous persuadés que l’Amérique reste le pays des possibles.
Alors que le monde ne croit plus en rien, eux continuent d’espérer. Au milieu de ces exilés, Hans retrouve un second souffle. Mais qui est Chuck ? Il faudra des années avant que le mystère qui entoure sa véritable identité se dissipe. (Points)
Maurice à la poule – Matthias Zschokke (Prix Femina Etranger 2009)
Maurice passe ses jours dans son bureau du quartier nord de Berlin, là où débarquent les habitants de l’Est, une zone déclarée «sensible». Il écrit à son ami et associé Hamid à Genève, le plus souvent il ne fait rien. De l’autre côté de la cloison, quelqu’un joue du violoncelle, cela l’apaise, mais il ne réussit pas à dénicher le musicien tant le dédale des immeubles est inextricable. Il fréquente souvent le Café Solitaire, la Papeterie de Carole, passe devant le Bar à Films de Jacqueline des lieux dont les propriétaires changent souvent pour cause de faillite.
Dans ce roman fait de détails, d’esquisses et de lettres, Zschokke met en scène des existences sans gloire, des êtres blessés par la vie, pour qui il nourrit une tendresse sans limites. (Points)
La brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao – Junot Diaz
« Peu importe en quoi vous croyez, le fukú, lui croit en vous. » Le fukú, c’est la malédiction qui frappe la famille d’Oscar, une très ancienne légende dominicaine. Oscar, lui, rêve de mondes fantastiques, s’imagine en Casanova ou Tolkien… au lieu de quoi il grandit au fond de sa classe et de son New Jersey, binoclard fou de SF, obèse et solitaire. Ses seuls superpouvoirs sont ses voyages dans l’histoire de sa famille. Nourrie des destins de ses aïeux brisés par la torture, la prison, et l’exil, la vie d’Oscar s’écrit, fulgurante et désastreuse. Et rejoint la grande Histoire, celle de la dictature de Trujillo, de la diaspora dominicaine aux États-Unis, des promesses avortées du rêve américain. (10/18)
Une odyssée américaine – Jim Harrison
Cliff, 62 ans, vit un moment important de son existence : sa femme vient de le quitter et son chien de mourir. Armé d’un puzzle coloré des Etats-Unis, il décide de tout plaquer et de prendre la route. (j’ai lu)
Hors jeu – Bertrand Guillot
La vie de Jean-Victor est bouleversée lorsqu’il décide de participer à un jeu télévisé. Sa fulgurante ascension professionnelle et sa volonté de rester un dominant vont être réduites à néant. Premier roman. (J’ai lu)
Inassouvies, nos vies de Fatou Diome
Betty, la trentaine solitaire, passe son temps à observer les habitants de l’immeuble d’en face. Son attention se focalise sur une vieille dame. A cause de son air joyeux, elle la baptise Félicité et se prend d’affection pour elle. Lorsque Félicité est envoyée dans une maison de retraite, Betty, bouleversée, remue ciel et terre pour la retrouver. Une véritable amitié est née. (j’ai lu)
11 Comments on Sorties Poches Sp
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Je conseille “Un roman français”. Bien que plus habitué à des délires de cocaïnomane de FBBD, je me suis laissé prendre à son travail de regard son son enfance auquel je me suis beaucoup identifié.
Bref, je le conseil !
J’ai acheté celui d’Orsenna et je suis toujours aussi tentée par “Maurice à la poule”.
oh my!!! la pal en prend un vieux coup!
Merci pour les infos !
J’ai repéré pas mal de titres!
Deux romans m’ont profondément agacées dans ceux-ci: Un Roman Français et Val de Grace (le pire roman lu en 2009, je crois).
Le Proscrit et Laver les ombres ont entamé un chant de sirène imparable. C’est affreux, affreux, affreux.
Que de tentations! Orsenna, Djian, Zschokke, Diaz, Diome… Je sens que je vais aller faire un tour en librairie pour voir si je trouve “Et si on dansait”. La suite des aventures de Jeanne…
Après l’effet Larsen que j’ai adoré, j’ai craqué hier pour l’achat de Twist. Et celui de Jeanne Benameur me tente!
Il y a de tres bonnes choses dans ce ‘special rentree’. je recommende ‘Le proscrit’ tres chaudement !
Merci !!!