Cory Jay Mackenson a passé son enfance à la fin des années 60 à Zephyr, au sud de l’Alabama. Alors qu’il accompagne un jour son père laitier dans sa tournée matinale, ils assistent impuissants au plongeon d’une voiture folle dans un lac. Le père de Cory a juste le temps d’apercevoir le conducteur, défiguré et menotté au volant… Voilà un mystère de plus dans une petite ville qui en compte déjà beaucoup !
“Nous avions aussi une reine noire de cent six ans et un as de la gâchette qui avait sauvé Wyatt Earp à O.K. Corral. Notre rivière cachait un monstre et notre lac un secret. Un fantôme hantait la route au volant de son dragster noir, au capot décoré de flammes peintes. Nous avions un Gabriel, un Lucifer et un Rebel qui se releva d’entre les morts. Nous avions des envahisseurs, un garçon au bras d’or et même un dinosaure lâché dans la grand-rue.
Un endroit magique…
Mon enfance magique et tout ce pays de cocagne survivent en moi.
Je me souviens.
Faut que je vous raconte ça.”
Il s’agit ici de la réédition en jeunesse d’un roman paru il y a une quinzaine d’années dans une collection pour adultes, et c’est un billet très enthousiaste sur le blog Citrouille qui m’a donné envie de le lire. La première centaine de pages est un peu laborieuse, les évènements mystérieux s’enchaînent avec un certain manque de fluidité et de cohérence, et il est difficile de trouver ses repères dans une histoire touffue qui emprunte à la fois au thriller, au fantastique et au récit d’enfance. C’est finalement quand ce dernier aspect prend le dessus que le roman devient vraiment intéressant. La violence du monde va faire une entrée fracassante dans l’enfance protégée de Cory : 20 ans après la fin de la 2ème guerre mondiale, le Ku Klux Klan répand ses effluves nauséabondes, et la marche du monde laisse déjà pas mal de gens sur le bord de la route. Le jeune garçon devra apprivoiser sa peur face aux éléments surnaturels mais aussi face à la cruauté de l’humanité. Alternant épisodes sombres et jolis moments de grâce, “Le mystère du lac” est un roman inclassable, d’une imagination débordante, une épopée initiatique originale et attachante.
Albin Michel 2007 (collection Wiz), 599 pages, 17€ [ Traduction Stephane Carn]
Ce roman a reçu le World Fantasy Award en 1992
En fait c’est l’endroit rêvé pour passer des vacances !
Oui, cette histoire a l’air sympa.
😉
Bonjour !
je découvre ce blog grâce à la liste sur le Biblioblog, c’est ma première visite ici… et je tombe tout de suite sur un livre que je meurs d’envie de lire. Vivement l’été !
Je continue mon exploration…
aiglures.overblog.com