Mois : juillet 2009

L’orgue de Quinte (L’Arcamonde 2) – Hervé Picart

Frans Bogaert a quitté Bruges et sa boutique d’antiquités (laissée aux bons soins de son assistante Lauren), pour rendre visite à son beau-père, Victor Brunel, dans la petite ville française de Provins. C’est lors d’une brocante locale qu’un objet mystérieux attire son attention: il s’agirait selon son propriétaire de l’orgue à liqueurs de Des Esseintes, décrit par Huysmans dans son roman le plus célèbre, A rebours. Mais notre antiquaire flaire bien vite l’arnaque et part à la recherche des véritables origines de cet orgue énigmatique.

Deuxième enquête de Frans Bogaert après Le dé d’Atanas, et on a déjà l’impression de retrouver un vieil ami! Petite déception pourtant en ouvrant le livre, nous voilà bien loin de l’Arcamonde (sa petite boutique brugeoise) et de son ambiance particulière qui m’avait tant séduit dans le premier tome. Mais on ne perd finalement pas au change en passant quelques jours dans la maison du beau-père de Frans, “la maison Lamartine” (surnommée ainsi parce que le poète y aurait séjourné), tenue par une vieille dame revêche, Dame Corneille. On s’installe confortablement dans un salon à la lumière tamisée avec un verre de vin de glace, pendant que la pluie frappe les carreaux,  pour entendre l’étrange histoire d’un maitre verrier poursuivant d’incroyables chimères… L‘excellente impression que m’avait laissé le premier tome est ici confirmée: encore une fois Hervé Picart déroule une enquête minutieuse, chic et intelligente, flirtant avec le conte fantastique, sans jamais céder à la facilité et à l’air du temps. J’attends évidemment avec impatience la troisième aventure de notre antiquaire, “Le-Coeur-de-Gloire“, annoncée pour le 5 novembre.


Le Castor Astral 2009, 213 pages, 13€
“Un rendez vous incontournable” pour  Clarabel!

Le teaser d’ “Alice au pays des merveilles” par Tim Burton


La sortie d’un film de Tim Burton est toujours un évènement, mais
c’est d’autant plus vrai quand il s’attaque au classique des classiques,  Alice au pays des merveilles.  Il va falloir être patient puisque
ce film ne sortira en France que le 24 mars 2010, mais on peut déjà saliver sur les premières images dévoilées il y a quelques jours:


Mia Wasikowska (Alice), Johnny Depp (Le chapelier fou), Helena Bonham Carter (la reine de coeur) &
Anne Hathaway (La reine blanche)

Donne 2 places pour AVRIL



Encore des invitations à donner, cette fois pour le film AVRIL.

Il y a 2 places, valables dans toutes les salles de cinéma, sauf WE et jours fériés.

Pour en savoir plus sur le film, vous pouvez consulter la fiche d’allocine ou lire l’avis d’ Emjy.

Je pars en vacances ce week-end, donc si vous êtes intéressés, envoyez moi un mail assez rapidement à sorennes@yahoo.fr 🙂

L’histoire d’Edgar Sawtelle – David Wroblewski



Edgar est né muet aux début des années 60, dans le nord du Wisconsin. Malgré son handicap il mène une existence paisible et heureuse auprès de ses parents, Trudy et Gar, avec qui il communique grâce au langage des signes. Tous les trois consacrent l’essentiel de leur temps à l’élevage de chiens qui fait la fierté familiale depuis plusieurs générations. Mais le retour de son oncle Claude, qui entretient une relation très conflictuelle avec le père d’Edgar, va bouleverser l’équilibre familial et le destin du jeune garçon.


Sélectionné par la prêtresse de la télé américaine, Oprah Winfrey, L’histoire d’Edgar Sawtelle a été un vrai phénomène littéraire aux Etats Unis, a emballé les critiques comme les lecteurs (plus de deux millions d’exemplaires vendus), et bien évidemment Hollywood s’est jeté sur les droits… Même si je trouve cette agitation médiatique un peu excessive, et que ce premier roman souffre de quelques défauts (le personnage de Claude et sa relation avec Gar auraient mérité d’être approfondis), j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre aux accents shakespeariens (l’histoire d’Edgar n’étant pas sans rappeler celle d’Hamlet). Hymne à la nature, aux grands espaces, à la relation privilégiée entre l’homme et l’animal,  “L’histoire d’Edgar Sawtelle” est un roman à vif, un récit initiatique qui brasse de grands thèmes romanesques, la différence, l’amour filial, la confiance et la trahison… David Wroblewski ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs et offre ici une tragédie familiale bouleversante, dont certains passages m’ont vraiment chaviré. Si ce n’est pas le chef d’œuvre annoncé, voilà en tous cas un très bon moment de lecture, et ma foi c’est déjà pas mal.


Editions JC Lattès 2009, 595 pages, 22€

Un coup de coeur pour Hathaway, un bon premier roman pour Elfe, Abeille a aimé meme si elle a  trouvé l’ensemble assez inégal,  Jules a abandonné.

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Le degré supreme de la tendresse – Héléna Marienske

Le degré supreme de la tendresse regroupe 8 nouvelles libertines, qui mettent successivement en scène une jeune marquise aux mœurs légères et à la langue bien pendue, une jolie banlieusarde prête à tout pour sortir de sa condition, un écrivain mégalo et violent attiré par les très jeunes filles, un rat trahi par trois de ses fidèles lieutenants et une charmante ratte, ou une jeune mariée qui ignore tout de l’anatomie masculine…  8 nouvelles écrites “à la manière de” Houellebecq, Gedeon Tallemant des Réaux, Céline, La Fontaine, Angot, Montaigne, Ravalec ou Perec.

Ne vous fiez pas à cette jolie bouche sensuelle et délicate, et à la quatrième de couverture qui annonce un menu erotico-littéraire et des pastiches malicieux, les huit nouvelles de ce recueil donnent plutôt dans la violence et le sordide, loin de l’érotisme léger et coquin auquel je m’attendais. Le titre, “Le degré suprême de la tendresse” est emprunté à Salvador Dali qui qualifiait ainsi le cannibalisme, je vous laisse donc imaginer la teneur de certaines scènes vraiment trash qui tournent autour de l’image récurrente de la castration… Si je n’ai pas été du tout séduite par le contenu donc, je trouve en revanche l’exercice de style assez réussi: Héléna Marienské parvient à se mettre dans la peau et dans la plume d’auteurs très différents, naviguant entre les styles et les époques avec une facilité déconcertante. Elle adopte aussi bien le ton désabusé et provocateur d’un Houellebecq que la gouaille
moderne de Vincent Ravalec, pastiche les fables de La Fontaine ou les réflexions torturées de Christine Angot, donne des conseils d’éducation sexuelle à l’intention des jeunes filles à la manière de Michel de Montaigne… Un patchwork étonnant, à réserver à un public (très) averti!

Le livre de poche 2009, 216 pages, 6€ (1ère édition 2008 chez Héloise d’Ormesson)

Une rencontre ratée pour Lou, Celsmoon a été écoeurée par l’histoire mais a apprécié l’écriture.