Catégorie : Mes lectures

Sorties Poches Janvier 2010

Chaque femme est un roman d’Alexandre Jardin
Parfois, il me semble que les femmes sont des tremplins vers le fabuleux. Écrivaines pour la plupart non pratiquantes, elles produisent de la prose intérieure destinée à tromper leurs déceptions et à soigner leurs rêves. Changent-elles de métier, d’amant ou d’opinion ? C’est d’abord une césure, un rebond de style, un chapitre qui se tourne. Adressent-elles une oeillade à un passant ? C’est un best-seller qui débute. Depuis mon plus jeune âge, je sais que chaque femme est un roman. Voici en quelque sorte mes études littéraires, blondes et brunes. A. J. (Le livre de poche)
Lu par Amanda

Les gens du Balto de Faiza Guene
Jusqu’à ce fameux samedi, il ne s’était jamais rien passé d’extraordinaire à Joigny-les-Deux-Bouts, petite bourgade tranquille en fin de ligne du RER. Yéva, minijupe et verbe haut, rêvait toujours d’une autre vie. Jacquot, son mari, chômeur, creusait une fosse dans le canapé à force de jeux télévisés. Leur fils Yeznig, déficient mental, recomptait ses dents après chaque repas. Son frère Tanièl, renvoyé du lycée pour avoir abîmé le conseiller d’orientation, peaufinait sa technique pour serrer les blondes. Bref, la routine pour ces habitués qui, un matin, découvrent le patron de « leur » bar, baignant dans son sang. Un drame ? Pas pour les gens du Balto. Avec ce roman choral, Faïza Guène dévoile de nouvelles facettes de son talent. Humour, justesse du trait, Les Gens du Balto confirme que cette jeune romancière n’est pas devenue une figure des lettres par hasard. (Le livre de poche)
Lu par Papillon, Mika, Val, Véro, Angela, Aproposdelivres, Finette, Yohan, Michel

Dessous c’est l’enfer de Claire Castillon
Les hommes sont des ânes comme les autres. Et les femmes de cette famille, de bonnes ânesses dévouées et soumises. C’est la malédiction à laquelle la narratrice veut échapper. À moins que son âne à elle l’inspire. Alors elle l’assassinera au fil des pages. Mais ensuite ? Après son enfance solitaire, silencieuse, ressassée, comment aimer ? En choisissant un autre homme pour la proéminence virile de sa pomme d’Adam ? Absurde. Pourtant elle part avec cet homme-là, c’est décidé. Mais s’il est question d’amour, cette fois, comment le vivre sans l’écrire ? Scruter, décortiquer, noter, c’est sa malédiction à elle. Elle est écrivain. (le livre de poche)
Lu par Clarabel, Lily, Lalibellulebleue

A contretemps de Jean-Philippe Blondel
Entre Paris et Londres, des années 1970 à nos jours, la rencontre aussi inattendue qu attachante d un jeune étudiant affamé de fiction et d un écrivain oublié. À dix-huit ans, Hugo quitte sa province et débarque à Paris pour y suivre des études de lettres. Jean, son logeur, peu aimable, peu loquace, a toutes les apparences du personnage tristement passe-muraille. Et puis, peu à peu, à cause d un roman tombé sur sa route presque par hasard et qui a eu beaucoup de succès dans les années 1970, Hugo va percer la véritable identité de Jean : c est lui l auteur de ce roman. Et s il le cache avec tant de soin, c est parce qu il n y en a eu qu un : il est, depuis, un écrivain raté… Par-delà les plis du temps, le jeune lecteur va rendre son histoire à l homme qui a perdu l écriture.(Pocket)
Mon billet, Lu aussi par Laurence (biblioblog), Juliann, Clarabel, Amanda, Yv, Laure, Saxaoul

Nos séparations de David Foenkinos
Je pense à Iris qui fut importante tout de même, à Emilie aussi, à Céline bien sûr, et puis d’autres prénoms dans d’autres pénombres, mais c’est Alice, toujours Alice qui est là, immuable, avec encore des rires au-dessus de nos têtes, comme si le premier amour était une condamnation à perpétuité.” Alice et Fritz s’aiment, et passent leur vie à se séparer. Les raisons: la cyclothymie des mouvements passionnels, les parents et les beaux-parents, le travail et les collègues, les amis d’enfance, deux Polonais comme toujours, les cheveux et les dents, une longue histoire de cravate, la jalousie, et Schopenhauer bien sûr. (Folio)
Lu par Caroline (avec une interview de David Foenkinos en bonus), Antigone, Cuné, Livrement, Ori, Doriane, Tamara

Les années d’Annie Ernaux
Au travers de photos et de souvenirs laissés par les événements, les mots et les choses, Annie Ernaux donne à ressentir le passage des années, de l’après-guerre à aujourd’hui. En même temps, elle inscrit l’existence dans une forme nouvelle d’autobiographie, impersonnelle et collective. (Folio)
Lu par Loic, Violaine, AnnaBlume, Sylvie, Cathe, Essel, Véronique, Dang, Laurent, Antigone, Dominique, Rose, Dasola, Levraoueg, Thom, Aifelle, Cathulu, Yohan.

Qui touche à mon corps je le tue de Valentine Goby
«Marie G., faiseuse d’anges, dans sa cellule, condamnée à mort, l’une des dernières femmes guillotinées. Lucie L., femme avortée, dans l’obscurité de sa chambre. Henri D., exécuteur des hautes œuvres, dans l’attente du jour qui se lève. De l’aube à l’aube, trois corps en lutte pour la lumière, à la frontière de la vie et de la mort.» Valentine Goby. (Folio)
Lu par Clarabel, Essel, Elfe, Miss Alfie, Flora, Orchidée, Lou, Antigone

La meilleure part des hommes de Tristan Garcia (Prix de Flore 2008)
Dominique Rossi, ancien militant gauchiste, fonde à la fin des années quatre-vingt le premier grand mouvement de lutte et d’émancipation de l’homosexualité en France. Willie est un jeune paumé, écrivain scandaleux à qui certains trouvent du génie. L’un et l’autre s’aiment, se haïssent puis se détruisent sous les yeux de la narratrice et de son amant, intellectuel médiatique, qui passent plus ou moins consciemment à côté de leur époque. Nous assistons avec eux au spectacle d’une haine radicale et absolue entre deux individus, mais aussi à la naissance, joyeuse, et à la fin, malade, d’une période décisive dans l’histoire de la sexualité et de la politique en Occident. Ce conte moral n’est pas une autofiction. C’est l’histoire, que je n’ai pas vécue, d’une communauté et d’une génération déchirées par le Sida, dans des quartiers où je n’ai jamais habité. C’est le récit fidèle de la plupart des trahisons possibles de notre existence, le portrait de la pire part des hommes et – en négatif – de la meilleure. (Folio)
Lu par Mango, Miss Alfie, Aproposdelivres

A Mélie sans mélo de Barbara Constantine
Mélie, 72 ans, vit seule à la campagne. Sa petite-fille, Clara, vient pour la première fois passer chez elle toutes les vacances d’été. La veille de son arrivée, Mélie apprend qu’elle a un problème de santé. Elle verra ça plus tard, La priorité, c’est sa Clarinette chérie. Mélie, le mélo, c’est pas son truc. Elle va passer l’été (le dernier ?) à fabriquer des souvenirs à Clara. (Le livre de poche)
Lu par Clarabel, Depageenpage, Dédale (Biblioblog), Sophie, Tamara, Liliba, Papillon, Pascale, Lau, Martine, Cathulu.

Là où les tigres sont chez eux de Jean-Marie Blas de Roblès (Prix Médicis 2008)
« – L’homme à la bite en pointe ! Haarrk ! L’homme à la bite en pointe ! fit la voix aiguë, nasillarde et comme avinée de Heidegger. Brusquement excédé, Eléazard von Wogau leva les yeux de sa lecture ; pivotant à demi sur sa chaise, il se saisit du premier livre qui lui tomba sous la main et le lança de toutes ses forces vers l’animal. À l’autre bout de la pièce, dans un puissant et multicolore ébouriffement, le perroquet se souleva au-dessus de son perchoir, juste assez pour éviter le projectile. Les Studia Kircheriana du père Reilly allèrent s’écraser un peu plus loin sur une table, renversant la bouteille de cachaça à demi pleine qui s’y trouvait. Elle se brisa sur place, inondant aussitôt le livre démantelé. – Et merde !… grogna Eléazard. Il hésita un court instant à se lever pour tenter de sauver son livre du désastre, croisa le regard sartrien du grand ara qui feignait de chercher quelque chose dans son plumage, la tête absurdement renversée, l’œil fou, puis choisit de revenir au texte de Caspar Schott. » Correspondant de presse à Alcântara, dans le Nordeste brésilien, Eléazard von Wogau reçoit un jour la biographie inédite d’Athanase Kircher, un célèbre jésuite de l’époque baroque. Fasciné par ce qu’il découvre, il se lance dans une sorte d’enquête qui va avoir bien des incidences sur sa vie privée. Jean-Marie Blas de Roblès tire de ce point de départ matière à une fresque fabuleuse. Roman palimpseste, récit ambitieux où se mêlent la démesure et l’érudition, Là où les tigres sont chez eux interroge brillamment la notion même d’écriture. (J’ai lu)
Lu par Amanda, Biblioblog, Clochette, Keisha, Sentinelle, Emeraude, Miss Alfie, Tamara

Robe de marié de Pierre Lemaitre
Nul n’est à l’abri de la folie. Sophie, une jeune femme qui mène une existence paisible, commence à sombrer lentement dans la démence : mille petits signes inquiétants s’accumulent puis tout s’accélère. Est-elle responsable de la mort de sa belle-mère, de celle de son mari infirme ? Peu à peu, elle se retrouve impliquée dans plusieurs meurtres dont, curieusement, elle n’a aucun souvenir. Alors, désespérée mais lucide, elle organise sa fuite, elle va changer de nom, de vie, se marier, mais son douloureux passé la rattrape… L’ombre de Hitchcock et de Brian de Palma plane sur ce thriller diabolique. (Le livre de poche)
Lu par Cuné, Liliba, Kalistina, Jeanjean, Stephie, Ingrid, Taylor, Amy, Fersenette, Sandrine, Pimprenelle.

Le cerveau de Kennedy d’Henning Mankell
Automne 2004. Louise Cantor quitte son chantier de fouilles du Péloponnèse pour rentrer en Suède. Impatiente de revoir son fils, elle le trouve mort dans son appartement de Stockholm. Qui a tué Henrik ? Pas un instant Louise ne veut croire que son fils unique se soit suicidé. Avec l’énergie du désespoir et une obstination d’archéologue, elle va tenter de reconstituer fragment par fragment les dernières années d’une vie brutalement interrompue. Secondée par Aron, le père d’Henrik qu’elle a déniché au fin fond de l’Australie, Louise découvre que son fils avait une vie secrète, émaillée d’inquiétantes zones d’ombre. Pourquoi Henrik s’intéressait-il tant au cerveau du président Kennedy, disparu lors de son autopsie ? Pourquoi avait-il un appartement clandestin à Barcelone ? D’où provenaient les grosses sommes d’argent dont il disposait ? Que faisait-il au Mozambique dans un mouroir pour malades atteints du sida ? Quand Aron disparaît brusquement sans laisser de traces, Louise comprend qu’elle est aux prises avec des forces occultes qui la dépassent. Au bord du gouffre mais plus déterminée que jamais, ses pas la conduisent au cœur de l’Afrique. Une vérité effroyable l’y attend. A travers ce récit palpitant et lucide, Henning Mankell exprime sa colère contre le cynisme du monde occidental face au lent naufrage d’un continent rongé par le sida.
Lu par Zarline, Kathel, AnnaBlume, Yv, Alain, Cathulu, Lilasviolet.

avis de tempeteAvis de tempête de Susan Fletcher
Après le succès international de son premier roman, La Fille de l’Irlandais, Susan Fletcher revient avec un deuxième livre encore plus réussi. Moïra, vingt-huit ans, est au chevet de sa jeune sœur, Amy, qu’une terrible et inexplicable chute a plongée dans le coma depuis cinq ans. Habitée par le remords, Moïra parle à sa cadette. Elle s’excuse de n’avoir pas été la sœur rêvée. D’une extrême sensibilité, c’est une écorchée vive qui ne peut, n’a jamais pu et ignore comment s’abandonner à l’amour des autres, de ses parents, de sa sœur, et plus tard de son époux… Au travers de cette confession, Moïra cherche à la fois à se faire pardonner, et à assumer enfin son statut de femme, en paix avec elle-même. Avec de saisissantes descriptions de la nature et de la mer, qui rehaussent ses talents d’artiste, Susan Fletcher nous conte une histoire émouvante d’amour, de peine et de rédemption. (j’ai lu)
Lu par Shereads

Mari et femme de Regis de Sa Moreira
Un couple en pleine rupture se réveille un matin, chacun dans le corps de l’autre. La surprise passée, une exploration intime sans précédent commence pour lui en elle et elle en lui. Cet événement fantastique plonge le lecteur autant que le couple dans une nouvelle vie qu’ils sont forcés d’apprivoiser. Le vertige de soi et de l’autre, vertige des pronoms et des mots, se poursuit ainsi au gré de leur vie quotidienne, qu’il transfigure. Sans doute fallait-il cela pour recommencer à prêter attention à l’autre et à soi, pouvoir s’aimer à nouveau.
Lu par Lily, Laurence (Biblioblog), Amanda, Cuné, Karine, Jules, Antoine, Emeraude, Antigone, Sandrounette, Le bookomaton

Enfant 44 de Tom Rob Smith
Agent du MGB, la police d’Etat chargée du contre-espionnage, Leo est un officier particulièrement zélé, acquis à la grandeur du communisme et au régime stalinien. L’hiver 1953 à Moscou, lorsqu’on retrouve le corps d’un petit garçon sur une voie ferrée, Leo reste fidèle à la ligne du parti : face à la famille, qui croit à un assassinat, il confirme que l’enfant a été victime d’un accident. Le crime n’existe pas dans le parfait Etat socialiste. L’affaire est classée. Tombé en disgrâce à cause des intrigues de l’un de ses subordonnés, contraint à l’exil avec sa femme Raissa, Leo se retrouve dans une petite ville de l’Oural, où il découvre qu’un enfant est mort dans les mêmes conditions que ‘l’ accident’ de Moscou. Plus de doute possible : il s’agit bien de meurtres, et une dangereuse enquête commence pour celui dont les certitudes ont commencé à se fissurer. Leo ne peut plus être l’un des rouages de cette machine prête à tout broyer autour de lui. (Pocket)
Lu par Zarline, Le Bookomaton, Luocine, Dasola, Flora

Un monde sans fin de Ken Follett
En 1327, quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d’Angleterre. Depuis ce jour, le destin des enfants se trouve lié à jamais. (Le livre de poche)
Lu par Devorelivre, Pimpi (Biblioblog), Kalistina, Uncoindeblog, Chaplum, Papillon, Argentel, Mango, Freude, Livresse, Marie, Lisa

Sur la plage de Chesil d’Ian McEwan
«Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible…» Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l’Angleterre d’avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu. Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l’alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l’ambiguïté, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d’une vie. (Folio)
Lu par Amanda, Anna Blume, Le Bookomaton, Laurent, Sylvie, InColdBlog, LeLivraire, Julien, Lilymousine, Keisha, Lilly, Maeve, Livresse, Lencreuse, Stephie, Enna, Valériane, Dasola, Lau, Bellesahi, Kathel, Levraoueg, Thom, Jules, Le Bookomaton.

Sexe, diamants et plus si affinités de Lauren Weisberger
Emmy, Leigh et Adriana sont amies depuis six ans. Belles, sexy, dans le vent, elles connaissent par cœur tous les endroits tendance de Manhattan. Pourtant, lors d’une soirée un peu trop arrosée, elles font un pacte qui va bouleverser leur existence : chacune des trois doit changer radicalement de comportement surtout à l’égard du sexe fort ! Mais si transformer une bomba latina en jeune mariée n’est pas une mince affaire, convertir une grande romantique au libertinage relève presque du miracle. Quant à faire dévier du droit chemin une workaholic sur le point d’épouser l’homme de sa vie et de s’installer dans l’appartement de ses rêves, c’est carrément mission impossible ! Sauf que, c’est bien connu, la vie est pleine de surprises. (Pocket)
Lu par Mango et Cocola.

Déjeuner de famille de John Cheever
Comme les deux recueils de John Cheever précédemment parus, Déjeuner de famille nous donne à voir l’univers des banlieues cossues de la côte Est des États-Unis, les cocktail parties, les plaisirs de la chair portés à une hauteur presque spirituelle, mais aussi la mélancolie, le mal-être dont souffrent presque tous les personnages en quête de quelque chose qu’ils ne savent nommer mais dont l’absence leur est insupportable. John Cheever épingle en douceur les faux-semblants de la classe moyenne. Mais il serait inexact de croire que ces nouvelles sont seulement noires, l’humour et la fantaisie y sont omniprésents. L’auteur manifeste vis-à-vis de ces hommes et de ces femmes à la dérive une empathie qui les teinte d’une bouleversante tendresse. (Folio)
Lu par Laurent, Hathaway

De Niro’s game de Rawi Hage
Liban, début des années 1980. Campé dans un Beyrouth dévasté par les bombes, De Niro’s Game est une odyssée chaotique, écorchée et haletante, une plongée vertigineuse au cœur de la guerre civile et de ses folies. A Beyrouth-Ouest, Bassani et Georges, deux amis d’enfance, tuent leur ennui et leur mal de vivre à coups de petits boulots minables, de maigres larcins et de soirées trop arrosées. Les jours se suivent et avec eux les alertes, les morts, les immeubles en ruine. Les filles sont inaccessibles, muselées par les traditions et les couvre-feux. Entre deux visites aux copains de lycée engagés dans la milice, les deux jeunes gens s’imaginent coulant des jours meilleurs : Bassam rêve de fuir à l’étranger, et Georges, lui, se sent de plus en plus attiré par les discours belliqueux de la milice chrétienne. Dans un ultime défi, les deux amis décident de détourner la recette de la salle de jeu où Georges travaille. Mais l’argent seul suffira-t-il à les éloigner de la guerre et à sauver leur amitié ? Porté par une écriture sans concessions, le premier – roman de Rawi Hage annonce, au-delà de la puissance du récit, l’avènement d’une nouvelle voix. (Folio)
Mon billet, lu aussi par Calepin, AnnaBlume, Erzebeth, Yv, Keisha, Catherine (Biblioblog), Babs, Malice, Kathel, Gangoueus, Sophie, Julien, Leiloona, Uncoindeblog, Laurent, Hélène, Naina, Tamara, Cathulu, Loutarwen, Chaperlipopette, Fashion.

le pont des soupirsLe pont des soupirs de Richard Russo
Louis C. Lynch, dit Lucy, a toujours vécu à Thomaston, une petite bourgade proche de New York. D’un père optimiste et d’une mère tyrannique, il a hérité un ” empire ” de petits commerces, qu’il s’apprête à léguer à son fils unique. Tandis que sa femme Sarah prépare leur premier vrai voyage, un séjour à Venise où ils espèrent retrouver leur plus vieil ami, Bobby Marconi, devenu un peintre de renom, Lucy met la dernière touche à l’histoire de sa vie. Une existence marquée par un drame d’enfance qui le hante encore. Poids des origines, violence des désirs inassouvis, frustrations du couple, turpitudes de la vie provinciale, tels sont les thèmes qu’explore Richard Russo dans cet ample roman, où se rejoignent l’intime et l’universel. (10/18)
Lu par Cuné, Karine, Clochette, Enna, Amanda, Antigone

volvo trucksVolvo Trucks d’Erlend Loe
Où l’on retrouve Andreas Doppler, arpentant cette fois les forêts suédoises et toujours escorté de son fils Gregus et de l’élan Bongo. Il croise sur sa route Maj Britt, avatar de Tatie Danielle, âgée de 92 ans, qui s’est vu retirer le droit d’élever des oiseaux car elle avait sectionné le bec de ses perruches, le trouvant anormal. Depuis, elle noie sa rage dans les vapeurs de haschich en écoutant Bob Marley. Non sans avoir abusé de son corps avantageux, elle va soudoyer Doppler de deux manières. D’abord en se vengeant de Volvo Trucks qui n’a jamais reconnu à son défunt mari mort de chagrin la paternité de l’amélioration du Globetrotter, un camion qui a révolutionné l’histoire du poids lourd. Ensuite en l’instrumentalisant pour réserver une bonne farce à von Borring, son rival et voisin, fondu de scoutisme et d’oiseaux dont il imite peu ou prou le mode de vie. Mais on ne piège pas aussi facilement un adepte de Baden-Powell ! Le louveteau vieillissant sent qu’il a affaire à un homme égaré, en quête de sens. Il propose un marché à Doppler : le ramener dans le droit chemin grâce aux vertus du scoutisme. Doppler choisira-t-il la vie illicite et licencieuse que lui offre Maj Britt, ou le quotidien militaire et sain de von Borring ? Un choix d’autant plus cornélien qu’il est seul face à son destin : cela fait lurette que Bongo et Gregus, lassés de ses frasques, ont mis les voiles. Andreas Doppler va devoir se faire une raison. (10/18)
Lu par Clarabel

Coeur d’encre de Cornelia Funke
Depuis la disparition de sa mère il y a 9 ans, Meggie et son père Mo, un relieur de livres reconnu, consacrent leur vie aux livres et à la lecture. Une nuit, un homme étrange se présente chez eux. Il est à la recherche d’un livre mystérieux et semble prêt à tout pour le retrouver. C’est le début d’une incroyable aventure qui entraine Meggie et Mo accompagnés de leur tante Elinor, une excentrique bibliophile, dans un vieux village d’Italie. (Folio junior)
Lu par Clochette, Pauline, Chimère, Deliregirl, Lemammouth

Passeport

3 etoiles

Venue rendre visite à sa famille et à ses amis avec sa fille en Iran, Nahal Tajadod doit aussi faire renouveler son passeport avant de rejoindre son mari (Jean-Claude Carrière, qui signe d’ailleurs le dessin de la couverture) resté en France. Mais face  à la lenteur de l’administration iranienne, elle  accepte l’aide de deux photographes  du quartier qui connaissent un médecin qui connaît un officier qui connaît… Commence alors pour Nahal une quête absurde et une succession de rencontres à travers Téhéran pour obtenir le fameux sésame qui lui permettra de rentrer en France.

La chasse au passeport n’est finalement ici qu’un prétexte pour découvrir Téhéran, et dresser les portraits de personnages plus pittoresques les uns que les autres, notamment un médecin légiste qui ressemble à un chanteur pop, et qui manie à merveille l’art du pot-de-vin et du trafic d’organes… A travers le quotidien de ces personnages, Nahal Tajadod confronte les deux visages de l’Iran: Celui de la République Islamique, où la religion est loi, et où la moindre fantaisie (un trait de maquillage, un regard ou une poignée de main entre un homme et une femme)  peut vous valoir coups de fouet et prison. Mais Nahal Tajadod décrit aussi un Iran fier et chaleureux, un pays généreux où règne le partage et la solidarité. La coutume du tarof qui consiste à toujours refuser d’emblée l’aide ou l’argent que l’on vous propose par politesse (y compris pour les commerçants) provoque des situations assez drôles! “Passeport à l’iranienne” est un livre qui donne à voir toute la complexité du paysage iranien, dans lequel Nahal Tajadod transmet la tendresse qu’elle éprouve pour son pays d’origine et pour ses habitants, sans pour autant occulter la difficulté de vivre aujourd’hui en Iran… Un joli voyage.

Le livre de poche 2009, 314 pages, 6,50€ (1ère édition Jean-Claude Lattès 2007)

Les avis de Keisha, A girl from earth.
Merci au Livre de poche!

Les insomniaques – Camille de Villeneuve

3 etoiles

les insomniaques

Jean-André d’Argentières meurt en 1946 après une chute de cheval. Il laisse le domaine d’Argentières à ses deux enfants, André et Marguerite.  André, fils unique  écrasé par la figure paternelle, s’est marié sur le tard et par défaut avec Jeanne, une jeune femme rigide et peu aimante. Marguerite est quant à elle une veuve au fort caractère, mère de deux filles déjà adultes.  La soeur d’André et Marguerite, Antoinette,  est décédée bien des années auparavant dans des circonstances tragiques, mais  l’ombre de la jeune femme, artiste  libre et fantasque, pour laquelle leur père n’a jamais caché sa préférence, plane encore sur la famille… De 1946 aux années 90, ce roman suit trois générations d’une grande famille française dont la situation sociale et financière va se dégrader peu à peu.

Les insomniaques est une fresque familiale ambitieuse qui retrace en plus de 600 pages près de 40 ans de l’histoire de France à travers le destin d’une famille aristocratique, de la fin de la deuxième guerre  mondiale à la guerre d’Indochine, de mai 68 aux années sida… Par petites touches Camille de Villeneuve raconte la fin d’une époque et d’une façon de vivre, l’évolution des mœurs et la fin des privilèges pour une certaine catégorie de la population. Avec la mort du patriarche qui intervient dès les premières pages c’est un lent déclin qui s’amorce d’emblée pour la famille d’Argentières. Les personnages se révèlent tous un peu pathétiques, chacun à leur façon, mais presque tous figés dans leurs certitudes et leurs positions, se raccrochant à leur grandeur passée. Une famille sans amour, où l’on s’épie, l’on se juge sans cesse, et où l’on se fréquente plus par obligation que par envie. Et dans laquelle on encaisse les drames de la vie en essayant toujours, et surtout,  de sauver les apparences.

J’ai beaucoup aimé  la première partie du roman, autour d’André, Jeanne et Marguerite, qui sont  à mon avis les personnages les plus aboutis, ceux qui ont le plus de chair et de consistance, mais  j’ai un peu décroché par la suite, quand le récit s’intéresse plus à leurs enfants et petit-enfants.  Le rythme devient  ronronnant, et malgré l’aide de l’arbre généalogique, j’ai eu parfois un peu de mal à m’y retrouver parmi tous ces personnages qui se ressemblent un peu trop. Malgré son poids,  Les insomniaques me laisse donc un petit goût d’inachevé, mais il s’agit d’un premier roman (Camille de Villeneuve n’a que 28 ans) et l’ambition de ce projet, la richesse des thèmes abordés, la rigueur de l’écriture laisse présager de beaux romans à venir, et un bel avenir à cet auteur!

Editions Philippe Rey 2009, 602 pages, 20€

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Sorties Poches Décembre 2009

des profondeurs
Des profondeurs – Stéphanie Janicot
Dans un roman où la lutte contre les éléments ne supplante en rien les luttes intérieures ni les difficiles relations humaines, l’auteur des Matriochkas lance son héroïne dans une tragédie maritime sans concession. Solen, brisée par la mort de son frère jumeau, rêve d’embarquer avec Saint-Julien, le héros de son enfance, pour une course autour du monde à la voile. (Le livre de poche).

les enfants du plastiqueLes enfants du plastique – Thomas Clément
Franck Matalo, PDG de la société de production Unique Musique, a réussi à éradiquer le piratage et les copies illégales. Faiseur d’argent, tueur de coûts, il prend conscience qu’il lui faut réparer ce qu’il a détruit et décide de produire et lancer un groupe choisi au hasard parmi les milliers de maquettes. Intestin, groupe punk rock provocateur est né, le succès est immédiat. Premier roman. (Le livre de poche).

 

 

de grace et de véritéDe grâce et de vérité – Jennifer Johnston
De retour à Dublin après une tournée triomphale sur les scènes européennes, Sally ne s’attendait pas à pareille nouvelle : Charlie est sur le point de la quitter. Cette annonce lui fait l’effet d’un choc. Elle réalise qu’elle n’a jamais été heureuse, qu’elle est devenue actrice pour mieux se fuir elle-même. Une évidence s’impose : il lui faut découvrir ce que sa mère lui a toujours caché, l’identité de son père. Sally va alors se tourner vers le seul être capable de lui donner des réponses, son grand-père, et découvrir, effarée, l’histoire de sa famille, hantée par le mensonge et le déni… (10/18)
Les avis de Mango, Kathel, Florinette, Yvon

Les ombres du passé – Thomas H. Cook
Vingt ans après avoir fui sa ville natale en Virginie, Roy revient au pays pour veiller son père, atteint d’un cancer incurable. Mais, en retournant au bercail, c’est tout le passé traumatique de sa famille qui lui remonte soudainement au visage : le suicide de son frère en prison après qu’il a tué les parents de sa petite amie, sa rupture avec Lila, son amour de jeunesse, qui ne s’est jamais remise du drame… La cohabitation avec ce père à l’agonie est loin d’être aisée. Le vieil homme ne l’a jamais aimé et lui a toujours préféré son frère. À présent, il lui reproche son départ, sa lâcheté. Comment expliquer une telle dureté envers son fils : Roy aurait-il des choses à se reprocher ? Pourquoi Lila ne semble toujours pas vouloir lui pardonner ? Et le pardonner de quoi au juste ? Sans parler du vieux shérif à la retraite qui le regarde étrangement… En rentrant au pays, ce sont tous les cadavres qui sortent du placard. Une fois la machine lancée, rien ne peut l’arrêter et Roy se retrouve pris dans l’engrenage du passé… (Folio policier)

Banana spleenBanana Spleen – Joseph Incardona
Ça s’est passé sur une route près de Genève. Peut-être un chauffard, peut-être l’alcool… Peu importe. Gina est morte. Avec elle, André avait enfin trouvé un peu de stabilité. Un boulot, du temps pour écrire, moins de vodka et plus de tennis… Et puis le monde s’est effondré. De comportements irrationnels en plaisanteries douteuses, André a perdu son emploi, ses amis, ses repères… Mais entre une crise mystique carabinée et ses tribulations avec un encombrant monument funéraire, une improbable rencontre va l’aider à remonter la pente : Judith, la sévère formatrice d’un stage de réinsertion, se révèle tout aussi portée sur la bouteille et le sexe que lui. Et ça, c’est un bon point de départ… (Pocket)

la double vie de penelope BLa double vie de Penelope B. – Anne-Solange Tardy

Je me présente : Pénélope B., reine de la blogosphère, pour vous servir. Incollable – ou presque – sur les dernières tendances et les lieux branchés de la capitale depuis que mon cousin Axel a fait de moi une vraie parisienne. Mais Victor le Magnifique, mon prince charmant, ignore tout de ma double vie. Du coup me voilà obligée de jouer l’équilibriste, jeune graphiste et assistante le jour, blogueuse glamour la nuit. Un petit mensonge ne peut pas faire de mal… (Pocket)

Les avis d’Amanda, Cuné

voyages avec ma tanteVoyages avec ma tante – Graham Greene

Henry Pulling, banquier à la retraite, amateur de poésie lyrique et de jardinage, mène une paisible existence dans sa petite maison de banlieue. Bien ancré dans ses habitudes, il refuse obstinément la moindre interférence dans le courant de sa vie de célibataire. C’est compter sans l’irruption de sa tante Augusta, une femme excentrique de soixante-dix ans, charmante et volage, qui décide d’ouvrir les yeux de son neveu sur un monde résolument autre. Et celui de tante Augusta est sans tabous ni limites, entourée qu’elle fut d’hommes surprenants comme le révérend d’une église pour chiens ou M. Visconti, le grand amour de sa vie. Les voilà donc partis dans un tourbillon de voyages qui leur réserve bien des surprises. (10/18)

L’avis de Catherine (Biblioblog)

le gardien du phareLe gardien du phare – Catherine Hermary-Vieille

Camille l’aveugle, Anne l’étrangère et Mathilde la jeune révoltée. Trois femmes échouées sur un îlot canadien désert dominé par un phare qui abrite peut-être un gardien mystérieux. D’abord hostiles l’une envers l’autre, elles finissent par partager tout ce qu’il leur reste dans cet univers du bout du monde : leurs souvenirs, leurs racunes, leurs espérances. Le récit tisse de sliens entre ce qui se dévoile dans cet endroit et les habitants de l’île aux Chiens dont les trois femmes étaient originaires. Un roman qui joue avec la métaphore du phare et de son gardien, aussi mystérieux qu’invisible pour décrire une situation de survie, sorte de purgatoire où l’existence refuse de s’achever et pour trouver une réponse à la solitude humaine. (le livre de poche)
L’avis d’Allie

je t'ai vueJe t’ai vue de Julie Parsons
Depuis dix ans, l’inspecteur Michael McLaughlin est hanté par l’enquête sur le meurtre sauvage d’une jeune femme et par l’attirance mêlée de compassion qu’il avait alors ressentie pour la mère de la victime, Margaret Mitchel. A la retraite, il accepte, à la demande d’un ami, d’aller parler à Sally, une femme profondément éprouvée par la mort de sa fille dans des circonstances troublantes. (Le livre de poche)

Les avis d’Amanda, Antigone, Enna

un été chez VoltaireUn été chez Voltaire – Jacques-Pierre Amette
Juillet 1761. Voltaire accueille dans son château de Ferney deux ravissantes comédiennes italiennes afin de répéter la tragédie Le fanatisme ou Mahomet le prophète, dont l’accueil lors de la création avait été assez mitigé. L’humeur est aux jeux, au libertinage et aux confessions brûlantes mais les arguments sur la tyrannie religieuse développés dans la pièce assombrissent l’ambiance et nourrissent les réflexions de Voltaire sur la tolérance. (Le livre de poche)
Les avis de Pascal, Sandrounette, Chaperlipopette

 

 

Seul ce qui brule – Christiane Singer



seul ce qui brule“Il vit sortir de derrière la tapisserie une femme, la plus belle qu’il était possible de regarder mais elle avait la tête toute tondue, le demeurant du corps habillé de noir… Elle alla s’asseoir au bout de la table, sans parler à nulluy et ny nul à elle. Après qu’elle eut mangé un peu, elle demanda à boire, ce que lui apporta un serviteur, dans un émerveillable vaisseau, car c’était la tête d’un mort dont les yeux étaient bouchés d’argent…”

De cette nouvelle de trois pages, la trente-deuxième de l’Heptaméron de Marguerite de Navarre, est né ce récit.

Il est une sorte d’hommage à la jeune fille de quinze ans que j’ai été qui, après lecture, avait inscrit une seule phrase:

Comme cette histoire me trouble!

De cette interjection monte en moi un frémissement de mémoire: la peur panique que je n’ai cessé d’éprouver une vie durant de toute tiédeur – Nihil nisi ardeat! Seul ce qui brûle! – et la hantise de vivre plat. (Extrait du prologue)

J’ai été assez surprise par cette lecture, d’abord parce que la couverture et le résumé m’avait laissé penser que j’abordais un roman de style gothique, ce qui n’est pas du tout le cas, nous sommes plutôt ici dans un texte philosophique sur le thème de l’amour. Inspirée donc par une nouvelle de Marguerite de Navarre, Christiane Singer évoque le destin d’un couple au XVIème siècle, déchiré par l’adultère et la jalousie. Elle donne la parole tour à tour au maitre de maison, Sigismund d’Ehrenburg, puis à sa femme, Albe. A travers Sigismund, on s’approche de la frontière fragile entre l’amour, la folie et la haine: Dans ses lettres il raconte le coup de foudre qu’il a eu pour Albe alors qu’elle n’avait que 13 ans, sa passion dévorante, les douleurs de la jalousie dans lesquelles il va s’égarer  et qui le conduiront à traiter sa femme de façon particulièrement cruelle (c’est dans le crâne de son supposé amant que la jeune femme boit chaque jour!).  Albe, elle, se confie à son cahier, évoque son enfance, les leçons de sa nourrice sur le mariage et les hommes. Enfermée, soumise à des humiliations quotidiennes, elle ne cède pourtant jamais à la colère et à la haine, et  témoigne d’un amour sans failles pour son mari. Le moment le plus intense de ce texte reste ce passage tiré de l’Heptaméron où Albe apparait tondue, vêtue de noir, et doit boire dans ce crâne serti d’argent, ce qui m’a donné très envie de me plonger dans l’oeuvre de Marguerite de Navarre. Le reste du récit m’a paru un peu fade en comparaison, même si le style solide de Christiane Singer apporte une certaine puissance à l’histoire. Malgré quelques réserves donc, “Seul ce qui brûle” est un beau récit sur la complexité et la richesse du sentiment amoureux.

Le livre de poche 2009, 120 pages, 4,50€ (1ère édition Albin Michel 2006)

Les avis d’Yspaddaden, LN, Leiloona, Praline.