Anne, une femme d’âge mûr, s’apprête à visiter une maison à vendre sur la côte Atlantique. La trentième en quelques mois… A chaque visite, elle parvient à voler quelques heures de solitude entre ces différents murs. Qu’y cherche t’elle exactement? Installée dans le petit hôtel du village, elle évoque quelques rencontres éphémères, la douceur d’instants volés, le temps qui suspend sa course. Et lentement le passé se mêle au présent: un père mystérieux, les querelles constantes entre ses parents, une enfance marquée par la guerre…
L’écriture est juste et délicate, créant une belle atmosphère empreinte de mélancolie… Chaque mot est pesé, chaque phrase ciselée, un vrai travail d’orfèvre! Si le style force l’admiration, je reste plus dubitative sur l’histoire elle-même: hormis quelques passages intéressants sur l’enfance de la narratrice, j’ai eu du mal à m’attacher à l’héroïne, à comprendre sa quête. Plus on avance dans le roman, plus les sentiments s’éparpillent et plus le personnage nous échappe. Malgré de jolies qualités de narration, ce roman n’est donc pas vraiment parvenu à me toucher.
Editions Sabine Wespieser 2005, 190 pages, 18 euros
Sélection Roman du Grand prix des lectrices de Elle 2006
Merci pour ton avis Guénaëlle 🙂
Je me suis ennuyée avec ce livre que j’ai donc abandonné la narratrice à ses souvenirs pour retrouver le goût du réel.
J’aime beaucoup ton expression, “une très jolie boîte cadeau vide”, elle reflète bien mon sentiment aussi 😉
Autant nous n’étion pas d’accord pour “La chambre des morts”, autant là nos sentiments sont identiques. Ce livre m’a donné l’impression d’être une très jolie boite cadeau vide. 🙂