Auteur/autrice : Solenn

Lire: Les 20 livres de l’année 2005

La magazine Lire vient d’établir son traditionnel classement des 20 meilleurs livres de l’année:

1. Lunar Park – Bret Easton Ellis (Robert Laffont)

2. Waltenberg – Hédi Kaddour (Gallimard)

3. Louis XVI – Jean-Christian Petitfils (Perrin)

4. Chroniques. Volume IBob Dylan (Fayard)

5. L’Intérieur de la nuitLéonora Miano (Plon)

6. Le RideauMilan Kundera (Gallimard)

7. Un pedigree – Patrick Modiano (Gallimard)

8. AmbiguïtésElliot Perlman (Robert Laffont)

9. Dans la luge d’Arthur SchopenhauerYasmina Reza (Albin Michel)

10. Un monde vacillantCynthia Ozick (L’Olivier)

11. Mister BonesSeth Greenland (Liana Levi)

12. Mémoires de la merCollectif (L’iconoclaste)

13. Paris-DoisneauRobert Doisneau (Flammarion)

14. L’âme du chasseurDeon Meyer (Seuil)

15. Le royaume de leurs rêvesNeal Gabler (Calmann-Levy)

16. Troisième nuit de Walpurgis Karl Kraus (Agone)

17. La douceur des hommesSimonetta Greggio (Stock)

18. Notes pour une histoire de guerreGipi (Actes Sud) (BD)

19. Vous n’êtes pas seul iciAdam Haslett (L’Olivier)

20. Le roman des JardinAlexandre Jardin (Grasset)

A noter que sont délibérément exclus les livres primés par les académies Goncourt, Renaudot, Médicis, Femina et les livres des collaborateurs de Lire. A l’origine figuraient donc dans le classement: Trois jours chez ma mère de François Weyergans (prix Goncourt), Asiles de fous de Régis Jauffret (prix Femina), La vie sauve de Lydie Violet et Marie Desplechin (prix Médicis essai) et Neige d’Orhan Pamuk (Prix Médicis étranger).

Je n’ai lu qu’un seul titre de cette liste,  Ambiguités d’Elliot Perlman, qui ne m’a pas emballé…

La saison des prix, 2ème partie: Medicis, Femina et Goncourt des lycéens


Prix Médicis: “Fuir” de jean-Philippe Toussaint (Editions de Minuit)

Jean-Philippe Toussaint a obtenu 7 voix sur 9.

Prix Médicis du roman étranger:”Neige” d’Orhan Pamuk

Prix Médicis de l’essai: “La vie sauve” de Lydie Violet et Marie Desplechin


Prix Femina: “Asiles de fous” de Regis Jauffret (Gallimard)

Il l’a emporté au 7ème tour par 7 voix contre 5 à Christophe Donner pour “Bang Bang” (Grasset).

Prix Femina du roman étranger: “Les chutes” de Joyce Carol Oates (editions Philippe Rey)

Prix Femina de l’essai: “L’ensauvagement” de Thérèse Delpech (Grasset).


Prix Goncourt des lycéens: “Magnus” de Sylvie Germain

Sylvie Germain l’a emporté au second tour avec sept voix, devant “L’attentat” de Yasmina Khadra (4 voix) et “Falaises” d’Olivier Adam (2 voix).

J’ai eu la surprise de constater que la dépêche de l’AFP annonçant les différents lauréats avait repris un extrait du Carnet de Lectures pour présenter “La vie sauve“… C’est le début de la gloire

Dommage que le journaliste n’ait pas jugé utile de citer sa source!

La saison des prix, 1ère partie: Goncourt et Renaudot 2005

La traditionnelle période des prix littéraires a été lancée aujourd’hui par l’attribution du Prix Goncourt et du prix Renaudot.

Prix Goncourt: “Trois jours chez ma mère” de François Weyergans (Grasset)



Weyergans l’a emporté par 6 voix contre 4 à Michel Houellebecq et “La possibilité d’une île”.

4ème de couverture: Le héros de ce roman, un homme désemparé, décide, le jour de ses cinquante ans, d’annuler tous ces rendez-vous afin d’essayer de savoir où il en est. Il voudrait changer de vie, de métier, de femme, de ville, et même d’époque ! “Je refuse, se dit-il, le côté vomitoire de celui qui se penche sur son passé, je veux m’élancer vers le futur”. Cependant, il ne peut s’ abolir ce passé dont il voudrait se délivrer. Il se souvient d’un voyage de deux mois, en Italie et en Grèce, avec sa femme. Ce voyage a failli les séparer, mais le souvenir qu’il en garde le rend amoureux d’elle. Et pourtant, affirme-t-il, “j’aurais passé ma vie à souhaiter vivre avec d’autres femmes qu’elle”.

Prix Renaudot: “Mes mauvaises pensées” de Nina Bouraoui (Stock)



Nina Bouraoui a obtenu 6 voix contre 5 à Alain Mabanckou pour “Verre cassé”. C’est la voix du président, comptant double en cas d’égalité, qui a permis de départager les deux ouvrages.

4ème de couverture: “Pendant trois ans, je me suis rendue une fois par semaine chez le docteur C. À chaque séance, j’avais l’impression de lui donner un livre, il s’agissait toujours de liens, de séparations, de rencontres, à chaque séance, je construisais et déconstruisais un édifice amoureux. Mes mauvaises pensées est le récit de cette confession, j’ai voulu raconter le métier de vivre et le métier d’aimer. Ce n’est pas le récit d’une thérapie, ce n’est pas une légende, c’est un roman parce que c’est une histoire rapportée ; c’est l’histoire de ma famille, de l’Amie, de la Chanteuse, d’Hervé Guibert, c’est l’histoire de mes deux pays. Je n’ai jamais quitté l’Algérie, on m’a enlevée à l’Algérie, je n’ai jamais fait mes adieux, j’ai appris à devenir en France et je crois que je suis née deux fois. Mes mauvaises pensées est aussi mon retour vers le pays où j’ai laissé quelque chose qui n’a jamais cessé de grandir dans mon dos, et qui n’a jamais cessé de m’effrayer.”

D’autres prix majeurs seront décernés la semaine prochaine, Le Goncourt des lycéens, le Médicis et le Femina (le lundi 7 novembre) et l’Interallié (le mardi 8 novembre).

La rentrée littéraire selon Beigbeder

Qu’on apprécie ou non les autres facettes de Beigbeder, le personnage médiatique ou le romancier (j’ai personnellement un souvenir pénible de L’amour dure trois ans), on ne peut que s’incliner en revanche devant son talent de chroniqueur littéraire.

Je suis une fidèle lectrice de son billet mensuel dans Lire, souvent féroce, toujours drôle, décalé et pertinent. Il n’y a qu’ à lire pour s’en convaincre sa dernière chronique, Bilan ultime de la rentrée… A lire aussi Nous lisons les romans avant leur sortie (sur le décalage entre les lecteurs et les critiques littéraires) ou Le dernier salon où l’on n’écrit pas (sur l’ambiance d’un salon littéraire, en l’occurrence le festival Etonnants Voyageurs de Saint Malo).

Deux romans dans votre boîte mail





En 2000, les éditions P.O.L proposaient aux internautes un roman feuilleton quotidien à lire en ligne, La république de Mek-Ouyes de Jacques Jouet. Chaque jour le lecteur recevait par mail un nouvel épisode du roman. Ont suivi deux romans de Martin Winkler Légendes et Plumes d’anges. Ces trois romans ont ensuite été publiés en version papier.

P.O.L renouvelle l’expérience avec la suite de La République de Mek-Ouyes (1 épisode par jour à partir du 26 septembre), puis avec un roman de Camille Laurens Tissé par mille (à partir du 17 octobre, 1 épisode par semaine).

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