Catégorie : Mes lectures

Mélancolie du rocker – Toby Litt


Gamins, nous avions des problèmes assez similaires pour qu’ils nous rapprochent (Si tu insistes : ennui, détresse, haine, frustration). On a formé un groupe. Le succès a été au rendez-vous. Ca n’a rien résolu.
Il nous est même arrivé de devoir exacerber ces problèmes pour pouvoir écrire l’album suivant. Syph a réduit à néant de belles histoires d’amour pour une douzaine de bonnes chansons.
J’imagine que, sans ce côté torturé, nous n’aurions pas de fans. D’un point de vue émotionnel, on n’est toujours pas sortis de l’adolescence, si bien que les ados continuent de se reconnaître en nous.

Arrivé à un tournant de sa vie, le batteur Clap revient sur l’histoire du groupe Okay, qu’il a formé à l’adolescence avec 3 de ses camarades, Syph le chanteur charismatique, Mono le bassiste et Crab le percussionniste. Le succès va leur permettre de mener une existence hors-normes et insouciante entre voyages, fêtes et tentations en tous genres. Mais rapidement des dissensions vont apparaître au sein du groupe, chacun des membres ayant des aspirations différentes.

« Mélancolie du rocker » est construit sous la forme d’une interview (mais on imagine seulement la présence d’un journaliste ou d’un biographe). Chaque chapitre renvoie  à un souvenir de Clap, mais pas dans l’ordre chronologique, ce qui donne une construction plutôt décousue. Je pense que c’est surtout cet aspect qui m’a gêné, les infos sur les personnages sont livrées de manière confuse et parcellaire,  j’ai donc eu du mal à cerner et à m’attacher à ces adulescents enivrés par le succès. Le sujet n’est pas inintéressant, pourtant je me suis ennuyée assez vite. Il y est finalement assez peu question de musique,  mais surtout d’alcool, de drogue, de sexe, de filles, de ces innombrables groupies attirées par la lumière, et les anecdotes deviennent vite répétitives.

Il y a quelques années j’avais lu, et adoré, un autre roman de Toby Litt, Qui a peur de Victoria About ?. Ajoutons à cela  une maison d’édition que j’apprécie beaucoup (Phébus) et un résumé alléchant (Grandeur et décadence d’un groupe de rock), le cocktail était prometteur et j’étais dans de très bonnes dispositions à l’égard de ce roman quand j’ai attaqué ma lecture. Mais malheureusement cette fois la mayonnaise ne prend pas, et avec beaucoup de regrets j’abandonne cette lecture au bout de 150 pages (soit la moitié du roman).

Phebus 2010, 304 pages, 23€. Titre original: I Played the Drums in a Band Called Okay, traduction de Céline Leroy.

Prodigieuses créatures – Tracy Chevalier

En 1810, Elizabeth, Margaret et Louise Philpot, toutes les trois « vieilles filles », sont contraintes de quitter Londres et la demeure familiale après le mariage de leur frère. Elles s’installent à Lyme Regis, une petite ville de la côte anglaise. Passionnée par les poissons fossiles, Elizabeth y fait la connaissance de la jeune Mary Anning, une chasseuse de fossiles particulièrement douée. Après la découverte d’un spécimen inconnu, leur passion commune va prendre une nouvelle dimension…

En ouvrant ce livre, j’ignorais l’existence même de Mary Anning, collectionneuse de fossiles et paléontologiste anglaise et d’Elizabeth Philpot, et c’est au cours de ma lecture que j’ai découvert que si Prodigieuses créatures   reste un  roman, il s’inspire de faits  bien réels.

J’avais en fait un peu peur que le sujet des fossiles soit rébarbatif, mais ce n’est pas du tout le cas, Tracy Chevalier sait doser  son sujet, et le traite avec assez de légèreté pour que le non-initié ne soit pas rebuté.  Je me suis même surprise à être vraiment intéressée par certains points, par exemple l’émoi que pouvait  provoquer à l’époque la découverte de fossiles dans la sphère religieuse, l’idée de l’extinction de certaines espèces remettant en cause la toute-puissance de Dieu. Et si la chasse aux fossiles est au cœur de ce roman,  la condition féminine au début du XIXe siècle est aussi un axe essentiel de ce récit: les femmes étaient encore considérées à l’époque comme des êtres inférieurs, incapables d’une réflexion approfondie, ne pouvant trouver leur salut qu’au sein du mariage. « Prodigieuses créatures » est l’histoire d’une belle amitié entre deux femmes d’âge et de conditions différentes qui unies par une passion commune, braveront ainsi les préjugés et les interdits de leur époque. Avec beaucoup de finesse dans l’écriture,  avec une grande tendresse pour ses personnages, avec cette infinie délicatesse que j’avais déjà tant aimée dans La jeune fille à la perle, Tracy Chevalier nous offre encore ici un très beau roman.

Editions de la Table ronde 2010, 377 pages, 23€  (Traduction d’Anouk Neuhoff). Titre original Remarkable Creatures.

Lu dans le cadre d’un partenariat avec les éditions de la Table Ronde, merci!

Voir aussi les avis de Leiloona et Canel.

En 1810, Elizabeth, Margaret et Louise Philpot, toutes les trois « vieilles filles », sont contraintes de quitter Londres et la demeure familiale après le mariage de leur frère. Elles s’installent à Lyme Regis, une petite ville de la côte anglaise. Passionnée par les poissons fossiles, Elizabeth y fait la connaissance de la jeune Mary Anning, une chasseuse de fossiles particulièrement douée. Après la découverte d’un spécimen inconnu, leur passion commune va prendre une nouvelle dimension…

En ouvrant ce livre, j’ignorais l’existence de Mary Anning, collectionneuse de fossiles et paléontologiste anglaise et d’Elizabeth Philpot, et c’est au cours de ma lecture que j’ai découvert que si « Prodigieuses créatures » reste un roman, il s’inspire de faits bien réels. J’avais en fait un peu peur que le sujet des fossiles soit rébarbatif, mais ce n’est pas du tout le cas, Tracy Chevalier sait doser ce sujet, et le traite avec assez de légèreté pour que le non-initié ne soit pas rebuté. Je me suis même surprise à être très intéressée par certains aspects, par exemple l’émoi que pouvait provoquer à l’époque la découverte de fossiles dans la sphère religieuse, l’idée de l’extinction de certaines espèces remettant en cause l’infaillibilité de Dieu. Et si la chasse aux fossiles est au cœur de ce roman, c’est aussi un prétexte pour aborder le thème de la condition féminine au début du XIXe siècle, les femmes étant encore considérées à l’époque comme des êtres inférieurs, incapables d’une réflexion approfondie, et ne trouvant leur salut qu’au sein du mariage. Mais au delà de tout cela, « Prodigieuses créatures » est avant tout l’histoire d’une belle amitié entre deux femmes d’âge et de conditions différentes, une relation complexe faite de rivalité et d’émulation. Unies par une passion commune, elles braveront les préjugés et les interdits de leur époque. Avec beaucoup de finesse dans le traitement des personnages et dans l’écriture, avec cette infinie délicatesse que j’avais déjà tant aimée dans « la jeune fille à la perle », Tracy Chevalier nous offre encore ici un très beau roman.

Les grandes espérances – Charles Dickens

Ce recueil publié dans la collection Bouquins de Robert Laffont rassemble les textes écrits par Dickens dans les 10 dernières années de sa vie (entre 1860 et 1870 donc). On y trouve le tout dernier roman de Dickens resté inachevé, Le mystère d’Edwin Drood, plusieurs récits de Noël (Voix sans issue, Les ordonnances du docteur Marigold, L’embranchement de Mugby et Georges Silverman), et Les grandes espérances. Pour des raisons pratiques, je commenterais séparément ces différents textes.

Depuis la mort de ses parents le jeune Philip Pirrip, surnommé Pip, est élevé  “à la main” par sa sœur et son forgeron de mari, Joe, aussi doux et gentil que sa femme peut-être rude et sévère. Destiné à devenir l’humble apprenti de Joe, Pip va voir sa vie bouleversée par une série de rencontres étranges: D’abord un forçat caché dans  les marais qui va le contraindre à lui venir en aide, puis une vieille femme à moitié folle, Miss  Havisham qui vit recluse, dans le douloureux souvenir d’une violente déception amoureuse. Devenu un jeune homme, épris de la belle et inaccessible Estelle,  Pip a l’opportunité de partir s’installer à Londres et de changer radicalement le cours de son existence. Mais quel sera le prix de ses grandes espérances?

J’ai eu un peu de mal à entrer dans cet imposant roman: Toute la partie autour de l’enfance de Pip m’a souvent parue décousue et un peu fastidieuse à lire. Il faut dire que Pip n’est pas vraiment un personnage sympathique et attachant. Insipide, sans caractère, passif, il se laisse  toujours porter par les évènements (et l’on découvrira par la suite  qu’il est en plus particulièrement ingrat et égoïste!). Peut-être ce personnage un peu décevant n’est il  finalement là que pour mieux mettre en valeur d’autres protagonistes plus intéressants: A commencer par Joe, le beau-frère de Pip, être à la fois ignorant et délicat, un souffre-douleur tout désigné dont les maladresses m’ont beaucoup touchées. Et aussi  l’indescriptible Miss Havisham, enfermée dans son immense demeure et dans sa douleur:  Invariablement vêtue de sa robe de mariée, elle a des allures fantomatiques, et certaines descriptions de son intérieur macabre donnent le frisson.

J’ai été plus sensible à la suite du roman qui se déroule à Londres, le rythme s’accélère, les rebondissements s’enchaînent. Et même si Pip est toujours aussi tête-à-claques, là encore Dickens s’amuse à faire intervenir des personnages plus farfelus les uns que les autres, non sans un certain humour (Mention spéciale à Wemmick, un clerc de notaire qui vit dans une demeure incroyable avec son vieux père sourd comme un pot). Je referme ce roman avec un sentiment mitigé, l’histoire ne m’a pas transportée mais j’ai vraiment beaucoup aimé certains personnages…  Peut-être n’ai je pas choisi le roman idéal pour aborder l’univers de Dickens? Je n’arrêterais de toutes façons pas là ma découverte de son œuvre.

Editions Robert Laffont 2010 (Collection Bouquins), 860 p, 26€  (Traduction de Jean Gattégno). Lu dans le cadre d’un partenariat avec Blog-o-book et les éditions Robert Laffont, merci!

Sorties poches Juin 2010

le coeur d'une autreLe cœur d’une autre de Tatiana de Rosnay
Bruce, un quadragénaire divorcé, un peu ours, un rien misogyne, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque. Après l’opération, sa personnalité, son comportement, ses goûts changent de façon surprenante. Il ignore encore que son nouveau coeur est celui d’une femme. Mais quand ce coeur s’emballe avec frénésie devant les tableaux d’un maître de la Renaissance italienne, Bruce veut comprendre. Qui était son donneur ? Quelle avait été sa vie ? Des palais austères de Toscane aux sommets laiteux des Grisons, Bruce mène l’enquête. Lorsqu’il découvrira la vérité, il ne sera plus jamais le même… (le livre de poche)
Lu par Majanissa

l'amour est à la lettre aL’amour est à la lettre A de Paola Calvetti
Tout quitter pour ouvrir la librairie de ses rêves, voila le pari fou que fait Emma, une milanaise énergique et romantique, à l’aube de ses cinquante ans. Unique en son genre, la librairie Rêves&Sortilèges, spécialisée dans les romans d’amour, devient le lieu de rendez-vous des cœurs brisés, amoureux ou solitaires passionnés. Et c’est justement entre les rayons « Pour l’éternité » et « A corps libres » qu’Emma va retrouver Federico, son flirt de jeunesse. Marié, il vit aujourd’hui à New-York. Pourtant une correspondance secrète s’établie entre les anciens amants qui, au fil des jours, vont réapprendre à se connaître et à s’aimer. Un roman hors normes, vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. (10/18)
Mon avis, lu aussi par Cuné, Keisha, Schlabaya, Laure, Canel

la porte des enfersLa porte des enfers de Laurent Gaudé
Naples, 1980.  Lorsque la fusillade s’arrête, Matteo découvre que l’enfant est mort. Ce qui se passe ensuite, Matteo et Giuliana, son épouse, ne s’en souviennent pas. Ils ont le sentiment d’être hors de la vie, leur douleur ne connaît pas de repos. Chauffeur de taxi, Matteo erre sans but d’un point à l’autre de la ville, travaillant désormais de nuit pour ne pas voir le monde. Un jour, Giuliana lui demande de retrouver et de supprimer le meurtrier de leur fils. Parce qu’il échoue, elle disparaît. Matteo, de son côté, apprend dans un café où se croisent d’étranges consommateurs qu’il est possible de descendre aux Enfers. (Babel)
Lu par Amanda, Dédale (Biblioblog), Kathel

la tendresse des loupsLa tendresse de loups de Stef Penney
En Nouvelle-Ecosse, à Dove River, petit village à la frontière du Grand Nord, un trappeur est retrouvé mort dans sa cabane, égorgé et scalpé. Dans cette communauté pieuse où la plupart des autochtones sont des chasseurs ou des guides, la nouvelle provoque une onde de choc. Surtout pour Mme Ross qui a découvert le corps et constaté dans la foulée la disparition de son fils Francis. Incapable de croire en sa culpabilité et accompagnée de Parker, un énigmatique trappeur Indien, elle se lance à sa poursuite, au nord du nord, dans l’immensité impénétrable des plaines hostiles. Roman d’aventures, western glacé, Stef Penney signe un récit haletant, où se mêlent le suspense et l’épopée, la violence et la nostalgie des grands espaces.
Lu par Cuné, Kathel

la couturiereLa couturière de Frances de Pontes Peebles
Brésil, 1920. Orphelines, Emilia et Luzia Dos Santos auraient pu être de modestes couturières unies à jamais dans l’adversité. Mais le destin en a voulu autrement et elles seront bientôt séparées par les déchirements d’un pays en proie aux coups d’Etat et aux révoltes populaires. Tout opposera en effet les deux sœurs : Emilia qui ne connaîtra que tourments et désillusions en épousant un notable de Recife, et Luzia qui sera kidnappée par un des plus célèbres Cangaceiros, ces bandits mercenaires qui terrorisent les propriétaires terriens. Prenant bientôt fait et cause pour les paysans affamés du Sertao, celle qui sera surnommée la Couturière devient plus impitoyable encore que ses ravisseurs. La femme-bandit et l’épouse déçue n’en ont décidément pas fini avec les rivalités de classes et de clans. Frances de Pontes Peebles fait revivre ici l’histoire tumultueuse du Brésil de son enfance et brosse le portrait saisissant de deux femmes extraordinaires.
Lu par Armande.

Rose Sainte-Nitouche de Mary Wesley
Avec Ned, aussi fortuné qu’attentionné, le mariage de Rose serait raisonnable. Mais la veille de ses noces, le ténébreux Mylo plonge la fiancée dans le trouble : ” Au lit avec lui, tu te demanderas si cet étrange acte sexuel ne toucherait pas au sublime avec moi “. Pendant près de cinquante ans, la sainte-nitouche est une épouse dévouée. En façade seulement. Veuve, Rose tombe le masque. Derrière les sages apparences, le marivaudage. Si Rose était épanouie, elle l’était entre un mari sécurité et un amant passionné. Impertinente apologie de la vieillesse triomphante et de l’amour libre, Rose, sainte-nitouche a la saveur d’un bonbon anglais aigre-doux. (j’ai lu)
Lu par Clarabel, Cathulu

les moustaches de stalineLes moustaches de Staline de François Ceresa
Grand Hôtel, Cabourg. Jean tombe par hasard sur Garance, un amour de jeunesse. Est-ce vraiment le hasard ? Ils partent sur les traces du passé. Dans les années 70, pendant les vacances, Yvonne, la mère de Garance, mannequin et écrivain, recevait dans sa villa des artistes et des intellectuels. Avant l’heure de l’apéritif, elle faisait du bronzage intégral dans les dunes. Jean trouvait qu’elle ressemblait à Candice Bergen. Il admirait aussi ses amis. Avec eux, rien n’était banal. Tous étaient amoureux d’Yvonne, mais cela ne le choquait pas puisqu’il l’était aussi. Il n’imaginait pas à quels désastres tout cela mènerait. (Editions du rocher)
Lu par Mango, Clarabel

L’excuse de Julie Wolkenstein
J’aurais dû m’en apercevoir dès le début : la première fois que je l’ai vue, le soir où elle a débarqué sur l’île avec ma mère et s’est encadrée dans la porte-fenêtre, éblouie par le décalage horaire et le coucher de soleil, tout coïncidait, tout concordait. Nous reproduisions déjà à notre insu la situation de départ de ce vieux bouquin de James que, comme tous les étudiants américains, j’avais lu à la fac quelques années plus tôt. Sur le moment je n’ai rien compris. Mais maintenant j’en suis sûr : sa personnalité, sa vie, ses voyages, ses amis, les hommes qui l’ont aimée, celui qu’elle a épousé, ses enfants, ses deuils, tout a été écrit, imaginé il y a un siècle. Je ne suis pas superstitieux. Je ne suis pas fou. Je ne crois pas au destin. Mais le sien imite exactement celui d’un personnage de roman qu’elle ne connaît même pas. Et qui se termine par ma mort – je veux dire la mort de mon modèle, Ralph. Elle, l’héroïne, on ne sait pas ce qu’elle va devenir. Mais je peux peut-être déjouer cette espèce de malédiction. Je n’ai plus beaucoup de temps, je sais ce qui me reste à faire.
Lu par Laure, Clochette, Papillon, Clarabel

firminFirmin, autobiographie d’un grignoteur de livres de Sam Savage
Autobiographie d’un grignoteur de livres, Firmin raconte l’histoire d’un rongeur érudit qui a vu le jour clans les sous-sols d’une librairie de Scollay Square, vieux quartier en péril du Boston des années 1960. Plein d’appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres, Firmin ne peut communiquer tous ses coups de cœur ni exprimer ses détresses, et voit avec révolte se déliter sa race comme son quartier, cernés par l’incompréhension des hommes et par les mécanismes du profit. Mais la rencontre avec un romancier marginal le sauve du pessimisme ambiant. Superbe hommage aux valeurs de l’écrit et aux singularités de toutes espèces, l’aventure de Firmin est aussi un fabuleux trait d’union entre littérature, exclusion et résistance.
Lu par Laure, Keisha, Clarabel, Dédale (Biblioblog), Yspaddaden

Le général et moi de Daniel Picouly
29 mai 1968, la France est paralysée par les grèves et le président de Gaulle rejoint la résidence du général Massu à Baden-Baden à bord d’un hélicoptère. Une journée historique débute pour le narrateur, fervent gaulliste, dans les coulisses des ministères et de l’Assemblée jusqu’à sa rencontre avec une éditrice parisienne au café de l’Odéon. (Le livre de poche)

Le mystère du lac de Robert Mc Cammon
Dans la tranquille petite ville de Zéphyr, Alabama,dans les années 60, le jeune Cory et son père sont témoins d’un horrible accident : un inconnu, prisonnier d’une voiture, disparaît dans les profondeurs d’un lac. A Zephyr, soudain, les démons se réveillent. Le temps de 4 saisons, durant lesquelles surgissent vrais méchnats et créatures fantasmagoriques, Cory élucide les mystères qui l’entourent, découvre le monde des adultes, et notamment une vieille Noire de cent six ans qui charme les serpents et connaît le langage des morts. Initié à ces mystères, Cory comprend qu’outre la santé mentale de son père, sa vie est également en jeu. (le livre de poche)
Mon avis.

les âmes bruléesLes âmes brulées d’Andrew Davidson
Que feriez-vous si vous vous réveilliez sur un lit d’hôpital, le corps brûlé et couvert de cicatrices? Il ne vous resterait qu’à attendre la mort. A moins qu’un ange passe votre porte… C’est le destin hors norme du héros des Âmes brûlées. L’accident terrible qui le met sur la voie mystique de sa rédemption. Et le début d’une aventure hallucinante, du Moyen Âge à nos jours, de l’enfer à l’amour. (Pocket)
Lu par Cuné, Pimprenelle, Abeille, Karine.

Les pintades

les pintades à téhéran

3 etoiles

Après Une vie de pintade à Paris, qui m’avait moyennement convaincu,  c’est donc le deuxième livre de la collection des Pintades que je lis, celui-ci étant consacré à Téhéran. Le concept est toujours le même, mêler guide touristique (avec les bonnes adresses et les bons plans de Téhéran) et chronique sociale au féminin. L’auteur, Delphine Minoui a habité en Iran pendant  plusieurs années et nous fait partager la vie quotidienne des Téhérannaises que ne peuvent imaginer les touristes, car ici plus qu’ailleurs le fossé entre la vie publique et la vie privée est énorme!  Nos pintades cultivent leurs contradictions (derrière les foulards se cachent des femmes très soucieuses de leur apparence), et multiplient les petits arrangements quotidiens avec le pouvoir religieux.

Dépaysement oblige, j’ai appris pas mal  de choses, mais comme dans “Une vie de pintade à Paris”,  certains côtés m’ont agacé, comme ce ton faussement enjoué, un peu forcé, qui imite le style des magazines féminins. Et alors que je m’attendais à ce que ce volume consacré aux iraniennes soit plus profond que celui dédié aux Parisiennes, quelle déception (!) de découvrir que toutes les pintades du monde semblent avoir les mêmes sujets de préoccupation: il n’est question à longueur de pages que de maquillage, de coiffure, de lingerie, de défilé de mode, de chirurgie esthétique ou  d’épilation… Qu’elles soient de Paris ou de Téhéran,  ces pintades me semblent désespérément frivoles et je ne suis pas sûre de toujours saisir la différence entre une pintade nouvelle et une bonne dinde traditionnelle. La condition féminine en Iran est traité avec trop de légèreté à mon goût, les sujets sérieux vite évacués. Et même si quelques trop rares passages abordent des sujets moins futiles (comme le portrait du prix Nobel Chirine Ebadi, ou des réflexions intéressantes sur le port du foulard, sujet d’actualité!), je n’aime décidément pas l’image des femmes que véhicule cette collection.

Le livre de poche 2009, 280 pages, 6,50€

Une lecture commune avec Sylire.

Lu aussi par Keisha qui nous offre en prime quelques photos de son voyage en Iran, Enna a abandonné ce livre,  Liliba a trouvé ça “amusant, plein d’anecdotes, de portraits sympathiques” mais a ressenti un certain malaise tout au long de sa lecture, pour Lorraine il s’agit d'”une plongée très instructive dans un univers féminin en effervescence”, Clarabel est la plus enthousiaste.