Catégorie : Films & séries

[Série] The Walking Dead (saisons 1-2-3)

The Walking dead 4

Blessé au cours d’une fusillade, le shérif Rick Grimes se réveille d’un long coma dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Une grande partie de la population a été transformée en morts-vivants assoiffés de chair et de sang, et ses proches ont disparu. Il va se mettre à la recherche de sa femme et de son fils, et rejoindre un petit groupe d’humains qui tentent de survivre tant bien que mal.

The Walking Dead est une série d’horreur (déconseillée aux moins de 16 ans) adaptée de la BD créée par Robert Kirkman, qui compte 19 tomes à ce jour.

Au cœur de cette série post-apocalyptique,  il y a d’abord la question de la survie:  se nourrir, se déplacer, se défendre, se soigner, occupent nos personnages une bonne partie du temps. Si au cours de la première saison ils sont dans la nature et donc particulièrement vulnérables, ils trouveront refuge ensuite dans une ferme isolée (2ème saison) puis dans une prison (3ème saison). Ces moments de répit (tout à fait relatif) permettront de se concentrer un peu plus sur la psychologie des personnages et sur leurs relations, qui vont devenir de plus en plus complexes et intenses. Le groupe va tester plusieurs modes de fonctionnement, les liens se resserrer, les personnalités vont évoluer, s’affiner.

The Walking Dead 1

Rick Grimes (joué par Andrew Lincoln, vu notamment dans L’arnacoeur ou Love Actually) qui m’agaçait un chouïa dans la saison 1 dans son rôle de gentil shérif droit dans ses bottes et un peu lisse, va prendre de l’épaisseur, nourri par la colère et l’amertume. Mais mon chouchou reste Daryl Dixon, mèche rebelle et biceps saillants, le bad boy jamais avare d’une remarque désagréable mais toujours prêt à secourir la veuve et l’orphelin. Personnage créé pour la série (il n’existe pas dans la BD) il était un peu en retrait dans la première saison mais dispute désormais la vedette à Rick, grâce à la présence magnétique de l’acteur Norman Reedus.

Mieux vaut cependant ne pas trop s’attacher aux personnages, car les scénaristes n’hésitent pas à en sacrifier beaucoup, et d’autres font leur apparition, ce qui permet à la série de se renouveler sans cesse. S’il est difficile de vous parler des autres personnages sans vous en révéler trop, je trouve que le personnage de Carl, le fils de Rick, est lui aussi assez fascinant: Est-il possible de rester un enfant dans un tel monde? Ce sera une des questions majeures de la saison 3.

The Walking Dead 2

Le rapport entre les survivants et les morts-vivants est ici fort bien exploité. Ces derniers  constituent une menace, ce qui permet de maintenir une tension constante (on ne sait jamais quand un zombie va débouler pour grignoter un bras). Mais derrière chaque marcheur se cache aussi des parents, des enfants, des amis, ce qui donne quelques scènes très fortes et émouvantes, dans lesquelles certains personnages vont devoir affronter leurs proches qui ont été transformés.

Les personnages devenant rapidement experts en zigouillage de zombies, d’autres dangers vont apparaître au fil des épisodes, ce qui permet de relancer l’intérêt de la série, et les vivants vont se révéler plus terrifiants que les morts, dans un monde où il n’existe plus aucune règle et où seuls les plus forts peuvent survivre. Des luttes de pouvoir vont vite apparaître, au sein du groupe (lors des deux premières saisons, entre Rick et son meilleur ami Shane notamment) ou entre plusieurs groupes de survivants (avec l’apparition d’un personnage clé à la 3ème saison, Le Gouverneur).

D’habitude je ne suis pas particulièrement friande des films ou séries d’horreur, mais je trouve que de ce point de vue cette série reste plutôt accessible au grand public. Plus que quelques scènes sanguinolentes c’est peut-être la noirceur de cette série qui est déstabilisante, les espoirs d’un retour à une vie normale étant toujours étouffés dans l’œuf, et l’humanité semblant ici condamnée à disparaître à plus ou moins brève échéance. Mais malgré son côté très sombre, The Walking dead est définitivement ma série préférée du moment, j’ai regardé ces 3 premières saisons en moins de 3 mois et je suis impatiente de voir la saison 4, actuellement diffusée aux Etats-Unis.

The Walking dead 3

 

L’adaptation cine de La religieuse

La religieuse affiche

Le 20 mars prochain sortira au cinéma l’adaptation du classique de Diderot, La religieuse, réalisée par Guillaume Nicloux avec notamment Isabelle Huppert, Louise Bourgoin et la jeune Pauline Etienne dans le rôle principal.

XVIIIe siècle. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles ou un peu trop aimantes… La passion et la force qui l’animent lui permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.

La bande-annonce:

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Je vous propose aujourd’hui de gagner 1 livre et 2 lots de 2 places pour aller voir le film (Il y aura donc 3 gagnants). Pour participer il suffit d’aimer la page facebook de Le Pacte et de m’envoyer un mail avant le 17 mars en répondant à ces deux questions:

1. Quelle est le nom de l’actrice qui joue le rôle de Suzanne?
2. Qui a écrit “La religieuse”?

Merci de me préciser dans votre mail si vous jouez pour le livre, pour les places de ciné ou pour les 2. Ce concours est réservé à la France Métropolitaine. Les résultats seront annoncés le 18 mars en édit de cet article et sur la page Facebook du blog.

[Film] Camille redouble – Noémie Lvosky

La quarantaine pas vraiment florissante, actrice ratée, alcoolique, Camille se fait larguer par son mari, son amour de jeunesse rencontré au lycée (et père de sa fille). Au cours d’un 31 décembre bien arrosé, elle s’évanouit et se retrouve en 1985, juste avant ses 16 ans. Elle n’a alors plus que deux obsessions, fuir son futur ex-mari, et sauver sa mère qui va bientôt mourir d’une rupture d’anévrisme.

Le film tient beaucoup à la prestation de Noémie Lvosky qui joue sans aucun artifice une ado de 16 ans – alors qu’elle en a 30 de plus – et à un casting impeccable, Yolande Moreau, d’une justesse étincelante, qui joue la mère de Camille, la lumineuse Judith Chemla, mais aussi Denis Podalydès, Vincent Lacoste…  J’ai juste une réserve sur Samir Guesmi (le mari de Camille) dont j’avais déjà eu du mal à apprécier le jeu un peu lourd dans la série Les revenants.

Voir cette mère de famille des Viagra années 2000 retrouver les années 80, le lycée, les heures de colle, son walkman et son enregistreur de cassettes, les fringues fluos, les affiches de Flashdance ou de Scorpions, sa bande de copines et ses premiers flirts est hilarant. Je suis un peu plus jeune que l’héroïne (j’avais 10 ans en 1985) mais j’ai quand même pu facilement me mettre dans ses baskets.

Mais si Camille redouble commence comme une blague potache, il s’oriente rapidement vers des questions essentielles. Peut-on maitriser son destin? Aurais-je pu faire des choix différents? Et si l’on vous offrait une seconde chance, qu’en feriez vous? C’est un film dans lequel l’émotion vous prend en traitre, où l’on a envie de rire dans les moments graves et de pleurer dans les passages gais. Un film bouleversant, qui raconte le temps qui passe, les êtres qui nous manquent, les souvenirs, la nostalgie, les occasions manquées, les regrets, et l’amour, toujours.

Across the universe – Julie Taymor

A la fin des années 60 Jude (Jim Sturgess) travaille dans un chantier naval de Liverpool. Elevé par une mère célibataire, il décide de tout quitter pour se rendre aux Etats Unis et rencontrer son père, un ancien G.I. qui ignore son existence. Sur le campus de Princeton, il rencontre Max (Joe Anderson) un jeune homme de bonne famille qui plaque ses études et l’entraine avec lui à New York. La jeune sœur de Max, Lucy (Evan Rachel Wood) attend quant à elle le retour de son petit ami parti combattre au Vietnam.

La libération sexuelle, l’explosion des codes musicaux, à bien des égards la fin des années 60 et le début des années 70 marquèrent un tournant social et culturel. Une époque résolument positive, où l’on croyait encore que tout était possible, malgré un contexte difficile aux Etats-Unis (La guerre du Vietnam, les émeutes raciales, l’assassinat de Martin Luther King), une époque qui reste une source inépuisable d’inspiration pour le cinéma. Tout a été déjà dit sans doute sur cette période,  et Across the universe ne révolutionne pas le sujet, mais les acteurs ultra-charismatiques (Evan Rachel Wood est divine) et le dynamisme de la réalisation transforment un scénario plutôt banal en un film très attachant, magnifiquement rythmé par les chansons des Beatles. Et la jolie histoire d’amour entre Jude et Lucy ravira tous les cœurs tendres! La réalisatrice Julie Taymor joue avec les clichés, certaines scènes psychédéliques sont un peu too much, mais c’est aussi cette furieuse extravagance qui fait le charme de ce film musical. Cerise sur le gateau on croise quelques guests prestigieux: Joe Cocker en chanteur de rue, Bono en gourou déjanté ou Salma Hayek en infirmière ultra-sexy…Across the universe est un film fou et poétique, romantique et énergique, un vrai moment de bonheur.

2007, 2h14, disponible en DVD. La B.O est à écouter ici.


La bande-annonce:


(Film) 2 days in Paris – Julie Delpy

Marion, une photographe d’origine française, vit avec Jack à New York. Après une escapade à Venise, le couple fait une halte de  deux jours à Paris:  L’occasion pour Jack de découvrir la France, de rencontrer les parents de Marion, ses amis et ses nombreux ex!

2 days in Paris est le deuxième long métrage de Julie Delpy, actrice française qui vit depuis longtemps à Los Angeles (elle a notamment joué dans quelques épisodes d’Urgences). Pas étonnant donc que le choc des cultures soit au cœur de ce film!

On n’échappe pas aux clichés sur les français (sales, vulgaires, obsédés par la bouffe et le sexe), sur les taxis parisiens, racistes et homophobes, et sur les américains (hypocondriaques, méfiants, individualistes). Mais le trait est tellement forcé, à la limite de la parodie, que tout ça passe plutôt bien, et qu’on peut même y voir une certaine forme d’affection (qui aime bien châtie bien!).  Julie Delpy est  attendrissante avec ses états d’ame et ses énormes lunettes, Adam Goldberg est très à l’aise dans son rôle d’américain ahuri, jaloux et un peu paumé. Il y a quelques scènes assez drôles, notamment quand Jack rencontre ses beaux-parents, d’ex soixante-huitards totalement hystériques (joués par les vrais parents de Julie Delpy, Albert Delpy et  Marie Pillet). Mais l’ensemble est trop bavard et décousu, les scènes s’empilent de façon inégale (les scènes de couple sont  à mon avis les moins réussies), et j’ai eu un peu de mal à aller au bout du film.  Il y a de bonnes idées, du style et du caractère, mais le tout est mal dosé, et le film peine à trouver sa voie et son rythme. Une petite déception donc.

Un film de Julie Delpy avec Adam Goldberg & Julie Delpy, 2007, 1h36.