Catégorie : Mes lectures

Sorties poches septembre 2008 (romans étrangers)


La femme du Ve – Douglas Kennedy (Pocket)

Jeté hors de chez lui par sa femme, loin de sa fille et renvoyé de son poste de professeur d’université, Harry Ricks n’a plus grand-chose à
perdre. Réfugié à Paris, ses seules perspectives sont d’aller au cinéma et de tenir le plus longtemps possible avec ses maigres économies. Sans le sou, il découvre bientôt, lui l’intellectuel
américain, une ville sordide, celle des marchands de sommeil, des clandestins et des combines louches. Aussi, quand il rencontre Margit, femme élégante et sensuelle, il plonge avec délice dans le
jeu de séduction dont elle édicte les étranges règles. Un jeu troublant, plein de plaisirs, de mystères, et, ce qu’Harry ignore encore, de dangers… (04 Sept.)

Lu par Caroline, Tamara, Dominique Poursin, Laure.



L’innocence
– Tracy Chevalier (Folio)

Londres, 1792. Thomas Kellaway, ébéniste de son état, prend à la lettre l’invitation de Philip Astley, directeur de cirque du même nom, et part
tenter sa chance à Londres. Mais passer de Piddletown à Lambeth n’est pas sans conséquence pour ses enfants. Ils ouvrent de grands yeux sur la ville tumultueuse et impitoyable que la jeune
Londonienne délurée Maggie entreprend de leur faire connaître. William Blake, leur voisin, graveur et poète, sera le guide spirituel des adolescents tandis qu’ils franchissent le chaotique et
exaltant passage de l'”innocence” à l'”expérience”. Un voyage initiatique dans le Londres de la fin du XVIIIe siècle, en marge d’une société déboussolée par les échos sanglants de la Révolution
française. Dans L’innocence, roman à la fois épique et lyrique, Tracy Chevalier ressuscite le Londres du XVIIIe avec la même pertinence et la même poésie que le Delft du XVIIe de La
jeune fille à la perle
. (11 sept.)

Lu par Joëlle, Gambadou.




La batarde d’Istanbul
– Elif Chafak (10/18)

Enchevêtrant la comédie au drame et le passé au présent, Elif Shafak raconte les pérégrinations de quatre générations de femmes et dresse un
portrait saisissant de la Turquie contemporaine, de ses contradictions et de ses blessures. Chez les Kazanci, Turcs d’Istanbul, les femmes sont pimentées, hypocondriaques, aiment l’amour et
parlent avec les djinn, tandis que les hommes s’envolent trop tôt – pour l’au-delà ou pour l’Amérique, comme l’oncle Mustafa. Chez les Tchakhmakhchian, Arméniens émigrés aux États-Unis dans les
années 1920, quel que soit le sexe auquel on appartient, on est très attaché à son identité et à ses traditions. Le divorce de Barsam et Rose, puis le remariage de celle-ci avec un Turc nommé
Mustafa suscitent l’indignation générale. Quand, à l’âge de vingt et un ans, la fille de Rose et de Barsam, désireuse de comprendre d’où vient son peuple, gagne en secret Istanbul, elle est
hébergée par la chaleureuse famille de son beau-père. L’amitié naissante d’Armanoush Tchakhmakhchian et de la jeune Asya Kazanci, la ” bâtarde “, va faire voler en éclats les secrets les mieux
gardés…

Lu par KathelPapillon, Amanda, Laure.


Blanche et Marie – Per Olov Enquist (Le livre de poche)

Après avoir été enfermée à l’hôpital de la Salpêtrière, livrée aux assiduités et aux expérimentations du professeur Charcot, le
grand spécialiste de l’hystérie des femmes, Blanche Wittman devient l’assistante de Marie Curie. Celle-ci, plongée dans ses recherches, détentrice d’un premier prix Nobel puis d’un second, entame
après son veuvage une liaison avec Paul Langevin. Le scandale que suscite cette relation va l’obliger à l’exil. Désespérée, elle se confieà Blanche, car des années de travail scientifique n’ont
pas réussi à tuer l’amoureuse en elle…
Utilisant librement certains faits ainsi que les carnets – fictifs ou réels – de Blanche, Per
Olov Enquist fait revivre ces deux magnifiques personnages de femmes, prises entre passion et recherche, enfermement et écriture.

Lu par SentinelleLorraine,
Agapanthe, Yspaddaden.


Snobs – Julian Fellowes (Le livre de poche)

Quand Edith Lavery, une jeune roturière pleine d’ambition, conquiert le cœur d’un des célibataires les plus convoités de l’aristocratie
anglaise, le comte Charles Broughton, sa mère et elle sont folles de joie. Une fois devenue comtesse Broughton, elle ne tarde pas à se lasser des interminables parties de chasse et des thés de
bienfaisance chapeautés par sa terrible belle-mère, Googie. C’est alors qu’elle tombe dans les bras de Simon Russel, un acteur de seconde zone… D’une intrigue classique à mi-chemin entre
Cendrillon et Madame Bovary, Julian Fellowes tire une satire réjouissante des mœurs de l’aristocratie anglaise.

Lu par Clarabel.




La fille sans qualités
– Julie Zeh (Babel)

Dans le microcosme d’un lycée privé fréquenté par des jeunes gens fortunés, Juli Zeh campe l’engrenage implacable qui
conduit deux adolescents à exercer un chantage sordide mêlant sadisme et perversion sur l’un de leurs professeurs.

Lu par Clochette, Sylvie.





Un goût de rouille et d’os
– Craig Davidson (Points)

Un goût de rouille et d’os, c’est l’amère saveur du sang dans la bouche. Quand Eddie se fracture les os des mains, sa carrière de boxeur semble
finie. Hanté par un dramatique accident dont il se sent responsable, il se lance dans les combats clandestins pour racheter sa faute… Un personnage parmi d’autres, brisés par la vie, inoubliables
de justesse, qui composent ce magnifique recueil.

Lu par Joëlle, Yvon.

Voir aussi les romans
francophones

Sorties poches septembre 2008 (romans francophones)


Quelques changements dans la rubrique poches que j’ai choisi d’étoffer un peu, j’ajouterai désormais pour chaque titre la couverture (quand elle est dispo), le résumé, et un peu plus de liens.
Les nouveautés sont nombreuses ce mois-ci, rentrée oblige, j’ai donc aussi scindé les sorties en deux: je commence par les romans francophones, les romans étrangers suivront!




Un roman russe
– Emmanuel Carrère (Folio)

“La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre. Après L’adversaire, je n’en pouvais plus. J’ai voulu y
échapper.”  À la fois quête des origines, carnet de bord, récit d’un fait divers et d’une passion amoureuse, Un roman russe est une œuvre autobiographique dense et captivante.
Emmanuel Carrère y restitue avec talent la complexité d’un homme dont la vie ressemble à ses livres. (4 sept.)

Lu par

Sophie, Laure, Sylire, Le Bibliomane, Anne, Chaperlipopette





Passage du gué
– Jean Philippe Blondel (Pocket)

Myriam et Thomas. Pour Fred, les revoir aujourd’hui, c’est une joie violente qui prend à la gorge, bouscule et donne une force inattendue. Il y
a vingt ans, Fred a choisi de traverser, à leurs côtés, une épreuve qui n’était pas sienne. Pour leur éviter la noyade, il s’est tenu là, attentif, disponible, sans rien attendre. Avec tendresse
et fermeté, il a tenu leurs têtes hors de l’eau. Une fois la tempête éloignée, il s’est effacé. Myriam, Thomas et Fred. S’ils ont survécu, c’est que le pari le plus insensé peut être tenu. C’est
que la vie peut tout donner après avoir tout retiré.
(04 sept.)

Lu par

Anne, Laurence, Laure,
Thom,
Clochette, Clarabel




Et si c’était niais
– Pascal Fioretto (Pocket)

Alors que la rentrée littéraire approche, Christine Anxiot n’a toujours pas remis son manuscrit annuel. Son éditeur déclenche une enquête sur
l’inexplicable disparition, mais les enlèvements d’écrivains continuent. Dans les milieux feutrés de l’édition s’engage alors une impitoyable chasse à l’homme de lettres… Pour résoudre l’enquête,
il a été fait appel aux plus grandes plumes de la littérature française : Denis-Henri Lévy, Christine Anxiot, Fred Wargas, Marc Levis®, Mélanie Notlong, Pascal Servan, Bernard Werbeux,
Jean d’Ormissemon (de la française Académie), Jean-Christophe Rangé, Frédéric Beisbéger et Anna Galvauda.
(04 sept.)
Lu par
Laure




Birmane
– Christophe ono-dit-biot (Pocket) – Prix Interallié 2007

Partir ! “Aujourd’hui, le paradis est à portée de carte bleue.” En délicatesse avec sa fiancée, son travail, et une vie sans surprise, César
décide de gagner l’Asie de tous ses fantasmes avec une idée folle : rapporter de Birmanie, ce pays coupé du monde, l’histoire qui changera sa vie. De Rangoon la tropicale aux mirages de la Vallée
des rubis, il plonge dans une réalité où la violence de la dictature cohabite avec la beauté la plus ensorcelante. Guidé par une jeune femme médecin, il s’enfonce dans le pays. Au cœur des
ténèbres, le voyage du jeune Français va se transformer en formidable aventure. Vers une légendaire Femme-Tigre, réfugiée avec son peuple au cœur de la jungle du Triangle d’Or. (04
Sept.)

La critique d’Evene




Avant, pendant, après
– Jean Marc Parisis (le livre de poche)

Je m’en souviens comme si c’était hier, d’un hier qui ne serait pas séparé d’aujourd’hui par la nuit. Accoudée au balcon, elle fumait en passant une main
dans ses cheveux. La première fois que je l’ai vue, je ne l’ai pas vue, je l’ai aimée de dos. Je savais que lorsqu’ellese retournerait, ce serait pire. Blonde avec des traits de brune. Ses yeux
brillaient d’une lumière mystérieuse et familière qui semblait venir du fond de l’enfance. Son visage n’avait pourtant rien d’enfantin, il signalait l’enfance sans la retenir. Elle me regardait,
elle regardait ailleurs. Elle portait un vague danger, avec cet air d’en savoir trop et pas assez.” (03 sept)

La critique d’Evene



On n’empêche pas un petit cœur d’aimer
– Claire Castillon (le livre de poche)

On n’empêche pas un petit cœur d’aimer. Surtout un petit cœur sec. Jaloux. Tordu. Malheureux. Il faut l’admettre, l’amour n’est pas
l’apanage des gens aimants. D’ailleurs, l’auteur avait pensé intituler son recueil de nouvelles : Infect. Mais d’Insecte à Infect, la rime était trop facile. Pourtant, infects, nous le sommes
tous plus ou moins quand nous aimons. (03 sept.)

Lu par

Clarabel, Laure, Florinette, L’encreuse, Joëlle, Valdebaz





Cendrillon
– Eric Reinhardt (Le livre de poche)

Laurent Dahl prend la fuite, abandonnant femme, enfants, appartement londonien et domestiques. Son ascension fulgurante dans une société
d’investissements vient de s’achever en faillite. Patrick Neftel roule à vive allure vers un studio de télévision, des armes cachées dans le coffre de sa voiture, pour accomplir le geste radical
et désespéré qui lui donnera enfin le sentiment d’exister. Thierry Trockel conduit son épouse vers un manoir isolé aux environs de Munich. Ils doivent y retrouver un couple rencontré sur
Internet. À travers ces trois personnages issus d’une classe moyenne toujours malmenée par l’auteur du Moral des ménages, c’est la société dans toute sa rudesse qui se révèle : traders bourrés de
cocaïne, laissés pour compte de la promotion sociale, parents soumis et humiliés, adolescents rageurs, jeunes gens avides et ambitieux, arrogance et dégradation des people, mépris des
intellectuels de gauche pour les déclassés. (03 sept.)

La critique de Lire et celle d’Evene





Le monde sans les enfants et autres histoires
– Philippe Claudel (livre de poche)

Vingt histoires, à dévorer, à murmurer, à partager. Vingt manières de rire et de s’émouvoir. Vingt prétextes pour penser à ce que l’on
oublie et pour voir ce que l’on cache. Vingt chemins pour aller du plus léger au plus sérieux, du plus grave au plus doux. Vingt façons de se souvenir de ce qu’on a été et de rêver à ce que l’on
sera. Vingt regards pour saisir le monde, dans sa lumière et dans ses ombres. Vingt raisons de rester des enfants ou de le redevenir. Vingt sourires. Vingt bonheurs. Vingt battements de cœur. (03
sept.)

Lu par Dda, Agapanthe




Tous les enfants sauf un
– Philippe Forest (Folio)

Dix ans après, Philippe Forest revient sur l’événement qui fut à l’origine de son premier roman, L’enfant éternel. Le récit d’hier est devenu un essai. Que
peuvent signifier dans notre monde aujourd’hui la maladie et la mort d’un enfant? Le chagrin provoqué par la perte, l’effarement devant la vérité crue et la révolte exigent d’être pensés sans
répit. Les mythologies mensongères, le prétendu «travail de deuil», le recours à la religion et à tous ses substituts, la sentimentalité carnassière avec laquelle la société considère la
souffrance des enfants forment les questions de fond soulevées dans ce livre. “Tous les enfants, sauf un, grandissent”, écrivait James Barrie au début de son Peter Pan. Le premier roman
de Philippe Forest citait cette phrase qui donne son titre à l’essai qu’on va lire, car la mort d’une enfant constitue en soi une exception à la règle de la vie. (11 sept.)
Lu par Laure




Le passage des ombres
– Isabelle Hausser (Le livre de poche)

À Malemort, petit bourg méridional chargé d’histoire, une femme et deux hommes essaient, chacun à sa manière, de surmonter leurs deuils. Leurs égarements
intérieurs les mènent sur la piste de deux meurtres non identifiés. L’un bien réel, que Guillaume, le magistrat, est obligé d’instruire, l’autre, incertain et commis à une époque antérieure, qui
suscite la curiosité de William, l’historien, tandis qu’Élise, le médecin du bourg, est confrontée à des morts moins inattendues parmi ses patients. À ces trois voix alternées se mêle, comme un
écho assourdi, un quatrième timbre surgi des failles du temps.


Lu par Agapanthe
.




Le chat botté
– Patrick Rambaud (le livre de poche)

Je vous raconte ici l’ascension d’un homme. Petit, maigre, avec un drôle d’accent, des cheveux raides
et des yeux bleus, il a vingt-cinq ans, il s’impatiente: il n’est rien et il veut tout. Général en disgrâce, il monte de Marseille à Paris au printemps 1795. Après la chute de Robespierre, le
pays est en plein chaos. […] À force d’intrigues, de coups de gueule ou de caresses, notre général va réussir. En une saison il écrase une émeute royaliste, épouse la vicomtesse de Beauharnais et
se retrouve à la tête de l’armée d’Italie. Sur la route de Nice où il part rejoindre ses troupes pour les lancer en Lombardie dans une guerre de pillage, il francise son nom italien facile à
écorcher. Désormais, il va s’appeler Bonaparte. (03 sept.)

Lu par Le Bibliomane.




L’ombre des voyageuses
– Pierre Pelot (pocket)

Dans son village des Vosges, on l’appelait la Rouge Bête. À cause de la couleur de ses cheveux et aussi, sans doute, de son caractère farouche. Et puis la petite
gardienne de chèvres est partie pour le Nouveau Monde. Elle a affronté les tempêtes et les pirates, vogué sur un négrier et sous le pavillon noir, libéré des esclaves et combattu avec des
Indiens, tué et pillé… Tout ce temps, pourtant, elle n’a eu d’autre but que de retrouver celui qu’elle aimait et de revenir ensuite chez elle, régler enfin les comptes de son passé. Et toute sa
vie, des Caraïbes à la Louisiane, elle a gardé son surnom. Car jamais ni nulle part la Rouge Bête n’a cessé de mordre… (04 sept)

La critique d’Evene
et celle de Lire.





L’heure et l’ombre
– Pierre Jourde (Pocket)

Saint-Savin… Pour cet homme qui déroule le fil de ses souvenirs, le nom de cette petite station balnéaire de la côte atlantique semble concentrer toutes les saveurs
de l’existence. Celle du mystère d’abord, avec un ballet incessant de coïncidences autour de la silhouette inquiétante d’un homme sans mémoire. Celle de l’amitié, quand, de retour sur le lieu de
son enfance, il trouve en Julien à la fois un alter ego et un rival. Celle de l’amour, enfin, celui qu’il éprouve pour Sylvie, petite fille rêvée devenue jeune femme idéale, dont le charme
suscite un intense besoin de dépassement de soi. Cet amour absolu deviendra dès lors la quête d’une vie… (04 sept.)

Lu par Sylire,
Joëlle



Excusez les fautes du copiste
– Grégoire Polet (Folio)

“L’art, le Grand Art, ne m’avait jamais accueilli. Mais bientôt, des visiteurs du monde entier
m’admireraient sans le savoir derrière le nom de Magritte, de Delvaux, et de tant d’autres.” Un artiste inaccompli, menant une vie solitaire sur les sables du Nord, va se révéler, par un
enchaînement de circonstances presque fortuites, un faussaire génial et prolixe…  Ce bref roman, mené de main de maître, nous convie à une réflexion pleine d’une ironie mélancolique sur
l’art, la vérité et le mensonge. (18 sept.)


Lu par
Virginie





Ubiquité
– Claire Volniewicz (Pocket)

Adam Vollandier a 33 ans. Comptable à Meulan, c’est un homme ordinaire, sans prétention, à l’étroit dans sa vie. Jusqu’à ce que d’étranges
coïncidences se produisent : en quelques jours, on le confond avec un œnologue, un cavalier, un champion de tennis… Il prend alors conscience qu’il peut s’approprier la vie des autres, et
dépasser toutes ses limites. De passage à Paris, il rencontre Rita qui le prend pour Georges Fondel, son ex-petit ami. Adam décide d’endosser cette identité et adopte la vie parisienne pour de
bon. Mais il découvre vite que ce Fondel est un escroc qui a disparu sans laisser de trace après avoir volé un tableau au musée d’Orsay. Pris à son propre piège, Adam n’a d’autre choix que
d’aller jusqu’au bout… (04 sept)

Lu par Gambadou, Joëlle



La stratégie des antilopes
– Jean Hatzfeld (Points) Prix
Medicis 2007

Un matin brûlant de mai 2003, une file d’anciens tueurs rwandais franchit les portes du pénitencier de Rilima, chantant des alléluias. À la
surprise de tous, notamment des rescapés qui les regardent s’installer à nouveau sur leurs parcelles, à Nyamata et sur les collines de Kibungo ou Kanzenze. Comment vivre désormais côte à côte,
que se dire quand l’essentiel est indicible, que ramène t-on de là-bas ? (11 Sept.)


Lu par
Sylire, la critique
d’
Evene et celle de Lire



Allumer le chat
– Barbara Constantine (Points)

Bastos, le chat philosophe et pédant, parvient à échapper au fusil de Raymond. N’empêche qu’il le nargue ce chat ! Et il faut encore s’occuper
du môme, un peu nul en foot, qui n’a rien trouvé de mieux que de choper de l’eczéma sur le visage… Sans compter son imbécile de père qui se fait encastrer par un cerf de deux cents kilos. Il y a
franchement de quoi devenir allumé dans cette famille ! (4 sept.)


Lu par
Biblioblog, Papillon, Cathulu, Sophie, Tamara, Clarabel, InColdBlog, Thom

That’s all right mama – Bertina Henrichs

D’origine allemande, Eva Jacobi mène une vie très rangée en France: Maître de conférences dans une université, elle a une relation amoureuse
avec un homme qu’elle voit deux soirs par semaine. Quand sa mère décède brutalement, elle doit retourner en allemagne, et en rangeant l’appartement maternel, elle découvre que Lena, qui ne menait
pourtant pas une existence très fantaisiste, avait prévu de se rendre à Memphis, la ville d’Elvis Presley. Encore bouleversée par les confidences d’un oncle à propos de ses parents, Eva décide
sur un coup de tête d’utiliser le billet d’avion de sa mère.



Bertina Henrichs a choisi de traiter d’un sujet délicat (le travail de deuil) avec une certaine légèreté, lançant son personnage sur les pas du King et de ses fans, dans la capitale du kitsch
absolu!  Dans ce décor insolite et extravagant, de situations périlleuses en rencontres improbables, Eva ira jusqu’au bout de son chagrin. Comme un cadeau posthume offert par sa mère,
ce voyage lui permettra aussi de faire un point sur sa vie, de quitter son existence étriquée et d’emprunter un nouveau chemin vers l’épanouissement. Entre rires et larmes, That’s all right mama est un roman très touchant sur l’amour filial, une parenthèse enchantée pleine d’une douce folie.
Si vous avez aimé La joueuse d’échecs
(en cours d’adaptation avec Sandrine Bonnaire dans le rôle principal), vous succomberez ici encore au charme et à la simplicité de l’écriture de
Bertina Henrichs!


Editions du Panama, 272 pages, 18€

Twist – Delphine Bertholon

5 étoiles

Maman me l’avait assez répété, de ne pas parler aux inconnus, de faire attention avec tous ces détraqués qui courent dans la nature mais là, pas une seconde ça ne m’avait traversé l’esprit. A cause de la bonne tête de R. avec sa chevelure d’éponge, sa voiture brillante, la jolie chatte à 3 couleurs dans la petite caisse, l’orage dément qui me coulait dessus et surtout – surtout – à cause de Stanislas.

Madison, 11 ans, est enlevée par R. à la sortie de l’école, et séquestrée dans une cave. Sur le cahier
qu’elle a réussi à obtenir de son ravisseur elle raconte le tour qu’a pris sa vie depuis Le-jour-de-la-Volvo-noire. Deux voix se mêlent à celle de Madison pour évoquer la disparition de la petite fille : Celle de Léonore, sa mère, persuadée que sa fille est toujours vivante et qui continue à lui écrire des lettres, et celle de Stanislas, le prof de tennis dont Madison est amoureuse. Monté à Paris après le drame, il tombe sous le charme de la belle et insaisissable Louison.

Le sujet peut effrayer de prime abord, Delphine Bertholon s’inspirant d’un fait divers qui avait  bouleversé l’europe il y a deux ans. Mais ici le romanesque et la sensibilité l’emportent largement sur le sordide et le sensationnel. Le personnage de Madison, en dépit de son enfermement, reste une pré-adolescente pleine d’énergie et d’humour! Entre fausse soumission et rébellion, entre colère et attachement, elle raconte dans ses précieux cahiers le lien étrange qui la lie à son ravisseur, mais aussi l’adolescence et les changements de son corps qu’elle doit affronter seule, ou l’écriture qui l’empêche de devenir folle. Delphine Bertholon passe avec beaucoup d’aisance d’un personnage à l’autre, Stanislas évoquant sa relation avec Louison, et les lettres de Léonore à sa fille enrichissent très délicatement le point de vue de Madison.  Twist est un roman sur l’absence et sur l’espoir, une histoire d’amour(s) qui explore tout ce que ce sentiment peut parfois avoir d’insensé, d’absurde ou de cruel. La première bonne surprise de cette rentrée !

JC Lattès 2008, 429 pages, 18€

Sorties Poches Août 2008

Je suis un peu en retard pour vous parler des sorties poches du mois d’août, mais la première partie du mois a de toute façon été très calme
dans les librairies, et la plupart des livres ci-dessous ne sortiront que dans les 15 prochains jours.



* Romans francophones*

La
robe
– Robert Alexis
(Points), mon commentaire
ici


Le dernier frère
– Natacha
Appanah (Points, Prix Fnac 2007), lu par Gambadou,
Clochette, Clarabel, Papillon


A l’abri de rien
– Olivier
Adam (Points seuil), lu par Clarabel, Gawou, Gambadou


L’échappée
– Valentine
Goby (Folio), lu par Clarabel, Florinette, Lily


L’amour est très surestimé
– Brigitte Giraud (J’ai lu), lu par
Clarabel, Sylire


Intrigue à l’anglaise

Adrien Goetz (le livre de poche), lu par
Clarabel, Cuné


Du même auteur
– Nan
Aurousseau (le livre de poche), lu par
Baratin


La maison Tudaure

Caroline Sers (le livre de poche), lu par
Clarabel, Elfe


Au secours pardon

Frédéric Beigbeder (le livre de poche), lu par
Anne, Thom


Dans la nuit mozambique

– Laurent Gaudé (Babel), lu par
Sophie, Chaperlipopette


La lettre de Flora
de
Fred Paronuzzi (Pocket), lu par
Sylire


L’allumeur de rêves berbères
– Fellag (j’ai lu)


Un si tendre abandon
– Jean-pierre Guyomard (Le livre de poche)


Chemins de fer
– Benoît
Duteurtre (Folio)


Ecrivain en 10 leçons

Philippe Ségur (Points Seuil)


Viens là que je te tue ma belle

width=”1″> – Boris Bergman (Le livre de poche)



*Romans étrangers*



Arlington park
– Rachel
Cusk (Points), lu par
Clarabel, Kathel, Cathulu


Un acte d’amour
– James
Meek (Points), lu par
le Bibliomane, Chaperlipopette


Next
– Michael Crichton
(Pocket)


Etoiles
– Simonetta
Greggio (le livre de poche)


Bazar Magyar
de Viviane
Chocas (Le livre de poche)


Psycho

de Richard Montanari (Pocket), lu par
Laurent