Catégorie : Lectures

Concours Katherine Pancol: des livres à gagner!



Vous etes nombreux à avoir aimé Les yeux jaunes des crocodiles de
Katherine Pancol, et vous serez sans doute ravis d’apprendre que la suite, La Valse lente des tortues sort le mois prochain en poche! A cette
occasion, Le livre de poche organise jusqu’au 12 juin un grand concours, avec à la clé un diner avec Katherine Pancol: il suffit pour participer
d’écrire un petit texte sur les raisons pour lesquelles vous aimez ses livres (cliquez sur la bannière ci-dessus pour accéder au concours).




En parallèle j’organise aussi, en partenariat avec Le livre de Poche, un
petit concours sur ce blog qui permettra  à 5 d’entre vous de gagner des livres de Katherine Pancol, “Les yeux jaunes des crocodiles” ou
La valse lente des tortues”.

Si vous souhaitez participer, rien de plus simple: il suffit de laisser un
commentaire en me précisant lequel de ces deux titres vous souhaiteriez gagner.

Tirage au sort dans quelques jours…
Bonne chance à tous!

Sorties Poches Mai 2009



Ni d’Eve ni d’Adam d’Amelie Nothomb

Après Stupeur et tremblements dans lequel Amélie Nothomb racontait ses déboires professionnels, elle révèle ici qu’à la même époque et au même lieu, elle a aussi été la fiancée d’un
jeune Tokyoïte très singulier. Une initiation amoureuse et culturelle, drôle et savoureuse, insolite et instructive, qui révèle, pour l’étranger qu’est l’Occidental, bien des codes et des secrets
du Japon.( Le livre de poche)
Lu par Laure, Clochette, et plein d’autres liens sur Blog-o-book

Je voudrais tant que tu te souviennes de Dominique Mainard
Ce roman se déroule dans une petite ville française, divisée entre une cité et un quartier pavillonnaire cossu et somnolent. Mado y habite seule un pavillon. Elle n’a jamais eu d’autre amie
qu’Albanala, une étrangère, cartomancienne à ses heures. Un jour, celle-ci lui présente sa nièce, Julide, une fillette alors âgée d’une dizaine d’années, et au fil du temps une profonde tendresse
naît entre Mado et l’enfant. Le père de Julide est né dans un pays étranger, et sa mère est issue d’une campagne française. Dans un lieu comme dans l’autre, les mariages sont le fruit de la
raison et non des sentiments : ainsi l’adolescente est-elle fiancée dès l’âge de seize ans à un cousin, sort auquel elle se plie. Mais Mado la voit se résigner avec tristesse et impuissance, avec
le sentiment que s’éteint la flamme qui habitait la jeune fille. Un jour, Albanala retourne dans son pays natal sans un mot d’explication, mais avant cela elle fait jurer à sa nièce de veiller
sur Mado. Arrive en ville un homme que l’on surnomme l’Indien. Dès l’instant où Mado l’aperçoit, elle en tombe éperdument amoureuse. Mais pourquoi le fuit-elle lorsqu’il cherche à l’approcher ?
Et pourquoi Julide s’efforce-t-elle d’empêcher à tout prix une rencontre ? Tous les thèmes chers à Dominique Mainard sont présents dans ce roman, l’exil, le monde imaginaire, les secrets et les
mensonges, et enfin, les rencontres improbables qui seules nous permettent d’échapper à nous-mêmes. (Folio, 25 mai)
Mon commentaire ici, lu aussi par Lilly, Sylire.

Beau role de Nicolas Fargues
Jeune premier plus si jeune ayant connu succès public au cinéma cherche rôle aux côtés actrice célèbre. Présente signe particulier mais demande être jugé sur pièce. Metteurs en scène
franco-français s’abstenir. (Folio, 15 mai)
La critique d’Evene & celle de Lire.



Un léopard sur le garrot de Jean-Christophe Rufin
Médecin des hôpitaux, pionnier de l’humanitaire “sans frontières” , écrivain, prix Goncourt 2001, aujourd’hui ambassadeur de France au Sénégal, Jean-Christophe Rufin mène sa vie au grand galop.
Selon une image tirée d’un poème de Senghor. il semble aller comme un cheval qu’un léopard aurait saisi au garrot. Pourtant, sous l’apparente diversité de cette existence, on distingue une unité
profonde, née de la fidélité à une seule passion : la médecine, vécue comme un engagement total dans une discipline moins scientifique qu’humaniste. Voyage dans une vie, ce récit, en tirant sur
ce fil qu’est la médecine, fait défiler sous nos yeux trente ans de notre histoire. d’un point à l’autre de la planète. De nouveau, l’auteur de Rouge Brésil et de L’Abyssin offre au lecteur une
belle aventure. Mais, cette fois-ci, c’est la sienne.(Folio, 15 mai)

La critique dEvene, & celle de Lire


Leurs vies éclatantes de Gregoire Polet
Paris, une semaine de mai caniculaire. Du lundi au samedi, dans les alentours de l’église Saint-Sulpice, à l’occasion d’un mariage et d’un enterrement une vingtaine de personnages principaux vont
se croiser, se heurter, s’aimer, se quitter; certains verront des projets essentiels se réaliser, d’autres s’effondrer tout espoir… Le roman explore, dans un enchaînement de plans successifs,
ces vies tressées avec une exceptionnelle virtuosité, formant la trame d’une réflexion à la fois jubilante et profonde sur l’amour et sur l’art. (Folio, 15 mai)

Lu par Gambadou, et la critique de Lire.



Le
degré supreme de la tendresse
d’Helena Marienske
On a tenté de leur encombrer la bouche mais elles sont indomptables et l’abus de pouvoir sera violemment réprimandé ! Avec un titre emprunté à la définition du cannibalisme par Dali, sur le ton
de l’humour, huit pastiches sur le plaisir du texte et du sexe. Une expression de la parole féminine à la manière de Montaigne, La Fontaine, Céline, Perec, Angot ou Houellebecq.(le livre de
poche)


Les tribulations d’une caissière d’Anna Sam
Le regard d’une caissière de grande surface sur les consommateurs. Le passage en caisse, que l’on croit neutre à tort, permet d’observer les mensonges, les lâchetés, les habitudes des clients.
Une savoureuse tranche de vie vue de l’autre côté du tapis roulant !(Le livre de poche)

Lu par Laure, Virginie, Saxaoul.


Groom de François Vallejo
Que faisait Antoine au musée d’Art moderne pendant ses heures de bureau ? C’est une bonne question, la plus simple des questions, et Véra Carmi ne parvient pas à la poser à son mari. Son attitude
évasive, étrange, l’intrusion soudaine de Melle Rotheim et de sa pension digne de Balzac, et puis cette étrange histoire d’une série de tableaux de Soutine ne font qu’épaissir le mystère…(Points,
7 mai)

Lu par Yohan
(Biblioblog)

Les autres d’Alice Ferney
Autour de Théo, pour son vingtième anniversaire, il y a sa mère, son frère aîné Niels et sa fiancée, une amie d’enfance et son petit garçon, un ami de son frère et sa petite amie. Son père ne
passe pas la soirée avec eux, et sa grand-mère malade est restée dans sa chambre. Niels offre un jeu de société à Théo et tient à en faire une partie, mais des secrets de famille vont être alors
révélés.(J’ai lu, 6 mai)

Lu par Clochette, Papillon, Laure, Saxaoul, Lilly



Contravention
de Stefan Coic

Rien ne va plus pour Adermatt Mac Dermott : Gladys, la femme de sa vie, l’a abandonné sur le bord de la route ! Et, pour ne rien arranger,
il découvre, le lendemain, son milliardaire de père fraîchement suicidé dans le château familial. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir été préparé : dans la famille Mac Dermott, il est de bon ton
de devancer la mort. Question d’élégance. L’apparition d’un petit frère, inconnu jusqu’alors et unique héritier de la fortune paternelle, paraît en revanche bien plus surprenante aux yeux de
l’irresponsable Adermatt. Le voilà tuteur désemparé du jeune Bristol qui sanctionne impitoyablement le moindre de ses écarts par des contraventions. L’occasion de faire pénitence en attendant
désespérément le retour de Gladys… (10/18)

La critique dEvene et celle de Lire.



Dans les bois éternels
de Fred Vargas
Envisager de raconter un roman de Fred Vargas frise le ridicule, aussi se contentera-t-on de dire qu’ici, comme dans Sous les vents de Neptune, Adamsberg est confronté à des résurgences de son
passé qui le déstabilisent fortement. L’enquête qu’il mène sur la mort de deux gars qui se sont fait trancher la gorge à la Porte de la Chapelle le remet en présence d’Ariane Lagarde, la médecin
légiste à laquelle il s’était opposé quelque vingt-cinq ans auparavant. Un de ses nouveaux collaborateurs ne semble pas particulièrement l’apprécier, ce qui le perturbe d’autant plus que ce
lieutenant Veyrenc de Bilhc est béarnais comme lui, originaire du village voisin du sien.
Enfin
Camille, dont il a eu un fils, qu’il garde régulièrement, semble voguer vers de nouvelles amours et s’être affranchie de leur liaison passionnelle pour glisser vers des relations amicales, qui ne
lui conviennent absolument pas… (j’ai lu, 6 mai)

Lu par Loupiote, Leiloona, Cathe





La brigade de l’oeil
de Guillaume Gueraud
Rush Island, 2037. La loi Bradbury interdit toutes les images depuis vingt ans sur l’ensemble du territoire. La propagande matraque : Les photographies sont nocives. Le cinéma rend fou. La
télévision est l’opium du peuple. Les agents de la Brigade de l’Œil, les yeux armés du gouvernement, traquent les terroristes opposés à cette dictature. Brûlent les images encore en circulation
et les pupilles de ceux qui en possèdent. Parce qu’un bon citoyen est un citoyen aveugle. Kao a 15 ans. Il ne craint pas les images. Elles le fascinent. Après le lycée, il traîne dans les rues de
Badwords pour en distribuer clandestinement. Une rumeur circule : des films auraient survécu. Ils seraient enfouis quelque part dans l’île. Kao est prêt à risquer gros pour les sauver des
flammes. (Folio science-fiction, 7 mai)
Lu par Coeurdechene (Biblioblog), Clochette, Clarabel

La noce d’Anna de Natacha Appanah
” Sur le mur, la robe est accrochée comme un tableau de chasse. Elle est belle, sans doute un peu sage mais, qu’importe, c’est le jour d’Anna. Aujourd’hui, 21 avril, je marie ma fille, je
laisserai de côté mes pensées de vieille folle, je serai comme elle aime que je sois : digne, bien coiffée, bien maquillée, souriante, prête à des conversations que je suivrai avec un
enthousiasme feint et qui ne me laisseront aucun souvenir, parée pour butiner d’invité en invitée, mère parfaite que je serai aujourd’hui. Je me cacherai pour inhaler mes Fumer Tue. Je marie ma
fille, aujourd’hui. Cette phrase bondit dans ma tête tandis que je la regarde dormir. J’ai quarante-deux ans et je marie ma fille aujourd’hui. J’ai soudain l’impression d’être sortie de mon
corps, de flotter au-dessus d’Anna endormie et de moi-même, de regarder tout cela comme on regarde un film, de me dire que cela ne peut pas m’arriver, pas à moi. J’aurais souhaité être sage le
jour du mariage de ma fille… ” Pendant la noce d’Anna, sa mère se souvient. De la jeune femme qu’elle a été, si différente de sa fille aujourd’hui, de ses rêves, de ses espoirs, de ses envies ;
parce qu’elle en a encore, des envies, cette femme célibataire qui marie sa fille… Pendant la noce, l’enfance d’Anna resurgit avec le souvenir du père, de l’absent, de l’inconnu… Et un autre
bonheur pointe son nez dans la nuit. ( Folio, 15 mai)
Lu par Laurence (Biblioblog), Laure



Reves de garçons de Laura
Kasischke
L’histoire de trois adolescentes à la fin des années 1970 qui décident de filer en douce de leur camp d’été à bord de la Mustang décapotable de l’une d’elles dans l’espoir de se baigner dans le
mystérieux lac des Amants. Dans leur insouciance, elles sourient à deux garçons croisés en chemin. Cette journée prend alors soudain des allures terribles. Laura Kasischke sait parler de
l’adolescence comme personne et orchestrer les couacs du destin comme une prédatrice redoutable.

( le livre de poche)
Lu par Yspaddaden

La route de Cormac McCarthy
L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont
sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée
dans ce récit dépouillé à l’extrême. Prix Pulitzer 2007, La Route s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires aux États-Unis. (points, 7 mai)
Lu par Coeurdechene, Dda et Catherine (Biblioblog), Sylire, Amanda, Cathe, Bellesahi, Kathel & d’autres avis
via Blog-o-book.



Famille, tracas et cie de Laurie
Colwin
Jane Louise, 40 ans, jeune mariée, illustratrice dans une maison d’édition, jeune femme issue d’une famille juive quelque peu bohème, se demande pourquoi son mari Teddy, chimiste et fils d’une
grande famille de Nouvelle-Angleterre n’a pas choisi une femme de son milieu. De doutes existentiels en questions périlleuses, Jane Louise chemine jusqu’à comprendre que sa vie ressemble au
bonheur. Le plus savoureux des Colwin, un couple attachant et une galerie de portraits délicieusement simples, tendres, moqueurs et justes !

(le livre de poche)
Lu par Clarabel



Comme tous les après-midi de
Zoya Pirzad
Des scènes de la vie quotidienne iranienne dans lesquelles l’auteur fait le constat de la condition féminine et montre le joug politique qui pèse sur la société.

(le livre de poche)
Lu par Clarabel, Cathulu, Cathe.



Le modèle de Lars- Saabye Christensen
Peter Wihl, peintre norvégien reconnu, prépare sa prochaine exposition qui tombe le jour de ses cinquante ans. Confronté à un double défi, celui de composer douze nouvelles toiles mais aussi de
se renouveler depuis les corps morcelés qui ont fait le succès d’Amputations, son exposition inaugurale, il est victime d’une attaque et devient aveugle. Ce handicap, qui menace
l’activité créatrice du peintre, va réveiller les instincts les plus vils chez cet homme faible et souvent indélicat. Quelles limites morales et éthiques est-il capable de franchir pour enrayer
le mal ? Le mal, justement, en la personne de l’ophtalmologiste méphistophélique Thomas Hammer. Le modèle tombe de son piédestal, le peintre sombre dans l’oubli, le mari suscite le rejet, le père
effraie sa fille, l’ami devient un inconnu… Un roman psychologique et faustien, tout autant qu’une tragédie familiale.

(Le livre de poche)



Mange, prie, aime d’Elizabeth
Gilbert
108 chroniques, soit autant de grains que le japa mala, collier de prières hindou, dans lesquelles l’auteur retrace son cheminement à la découverte d’elle-même. Elle raconte ses rencontres,
expériences et réflexions au cours de ses séjours successifs en Italie, en Inde et en Indonésie. Ici elle prendra quelques kilos, là elle apprendra à méditer, plus loin elle trouvera l’amour.
Pour, au bout du voyage, se retrouver.

( Le livre de poche)
Lu par Larucheauxlivres


Un crime dans le
quartier
de Suzanne Berne
La narratrice, Marsha, rapporte des faits qui se sont produits lorsqu’elle avait dix ans, en 1972. Son père vient de quitter le domicile familial. Lorsqu’un jeune garçon est retrouvé assassiné,
la police arrête Mr Green, un voisin étrange. Marsha mène l’enquête à sa façon… et note tous ses faits et gestes dans un cahier . Il est l’unique célibataire du quartier, un peu timide, un peu
distant. Comme le suspect, il a une calvitie et conduit une voiture marron… Alors, parce qu’elle s’ennuie, qu’elle a une jambe dans le plâtre, et que sa mère la laisse toute seule la journée
pour aller travailler, et parce qu’elle ne sait pas pourquoi… Marsha finit par raconter n’importe quoi. Vingt ans après les faits, elle se souvient et essaie de comprendre comment elle a pu en
arriver là. Un suspense hors du commun, un roman psychologique d’autant plus étonnant qu’il s’agit d’un premier roman.

(le livre de poche)
Lu par Cuné.

Le dernier des Weynfeldt de Martin Suter
Adrian Weynfeldt, expert en art et dernier d’une riche lignée suisse, mène une vie de vieux garçon. Lorena, une jolie rousse, voleuse de boutiques de luxe et un brin suicidaire, vient chambouler
ses principes amidonnés, tandis qu’un vieil ami l’embarque malgré lui dans une escroquerie : la vente aux enchères d’un faux tableau de Vallotton…

(Points, 20 mai)
Lu par Clochette

Journal d’Hélène Berr
Avril 1942, Hélène Berr débute l’écriture de son journal. Elle y décrit, avec une pudeur et une sensibilité extrêmes, son quotidien de jeune juive parisienne : cours à la Sorbonne, lectures et
promenades, amours naissantes. Le port de l’étoile jaune, l’application des lois antijuives, la peur des rafles envahissent brutalement sa vie. Jusqu’à son arrestation, en mars 1944. La lucidité
et le talent littéraire d’Hélène Berr font de ce témoignage un document exceptionnel.

(Points,
14 mai)

Lu par Naina, Papillon, La muse agitée.



Sepulcre
de Kate Moss
D’octobre 1891 à octobre 2007, des rues de Paris aux abords de Rennes-le-Château, une histoire d’amour et de suspense historique. Au XIXe siècle, Léonie Vernier découvre près de Carcassonne les
vestiges d’un sépulcre wisigoth, ce qui l’entraînera peu à peu dans les strates du passé. Plus de cent ans plus tard, Meredith Martin tente, au même endroit, de retrouver la clé de ses origines.
(Le livre de poche, 6 mai)
Lu par Leiloona, Alwenn, Clarabel.


je ne souffrirais plus par
amour
de Lucia Etxebarria
Et si l’on en finissait avec la tyrannie des sentiments ? Décidée à ne plus souffrir par amour, Lucía Extebarría vole dans les plumes de Cupidon et tord le cou, avec un
enthousiasme communicatif, à la dépendance émotionnelle et au grand mythe occidental de l’Amour Éternel ! D’Anna Karénine à Carrie Bradshaw, d’Œdipe aux héros de sitcoms, aucun stéréotype, aucune
idée reçue ne résiste à l’humour dévastateur de cette impertinente magicienne du cœur. Bien plus qu’un essai féministe et engagé, Lucía Extebarría signe un livre-thérapie décapant où l’on apprend
enfin à ne plus souffrir inutilement par amour.

(10/18, 7 mai)
Lu par Laurent



Eleanor Rigby
de Douglas
Coupland
Jeune femme, trente-six ans, grosse et terriblement seule, n’attend plus rien de la vie. C’est ainsi que se voit Liz Dunn. Grosse, Liz l’a toujours été. Seule, plus
encore. Hormis les visites régulières de sa famille qui la traite en cas désespéré, elle ne fréquente personne. De petit ami, encore moins. Ajoutez à cela une opération des dents de sagesse et
une semaine de convalescence à regarder des films d’amour, et le portrait est complet. Mais alors que Liz s’apprête à explorer davantage le gouffre de sa solitude, un coup de fil vient
bouleverser son existence… D’une lucidité foudroyante et d’un humour féroce, Douglas Coupland tente de répondre aux questions que soulève la chanson des Beatles : D’où viennent les gens seuls ?
Où est leur place dans le monde ?
(10/18, 7 mai)
Lu par Clochette, Cuné.

Partie de peche au Yemen de Paul Torday
Que se passe-t-il dans la tête d’un scientifique britannique tout à fait comblé – sa femme vient de lui offrir une brosse à dents électrique pour leurs vingt ans de mariage – quand un cheik
yéménite lui demande de construire une rivière climatisée afin qu’il s’adonne à son sport favori… la pêche au saumon. Une délicieuse explosion qui donne naissance à l’une de ces comédies
originales dont les Anglais ont le secret, pour notre plus grand plaisir. Parabole ironique sur les folies de l’administration et de l’argent. Partie de pêche au Yémen est aussi l’histoire d’un
homme presque banal dont le destin bascule par la puissance du rêve et bien sûr par l’apparition d’une femme. (10/18, 20 mai)
Lu par Clarabel

La mer de John Banville
” Anna est morte avant l’aube. À dire vrai, je n’étais pas là quand c’est arrivé. J’étais allé sur le perron de la clinique respirer à fond l’air noir et lustré du matin. Et pendant ce moment si
calme, si lugubre, j’ai repensé à un autre moment, des années auparavant, dans l’eau, ce fameux été à Ballymoins. J’étais allé nager tout seul, je ne sais pas pourquoi, ni où Chloé et Myles
étaient passés ; sans doute étaient-ils partis quelque part avec leurs parents, ce devait être une des dernières balades qu’ils ont faites ensemble, la toute dernière peut-être. ” Après la mort
de sa femme, Max se réfugie dans le petit village du bord de mer où, enfant, il vécut l’été qui allait façonner le reste de son existence. Assailli par le chagrin, la colère, la douleur de la vie
sans Anna, Max va comprendre ce qui s’est vraiment produit, cet été-là. Comprendre pourquoi ” le passé cogne en lui, comme un second cœur “. (10/18, 20 mai)
Lu par Cuné, Sentinelle, Bellesahi, Jules

Les naufragés de l’île Tromelin – Irène Frain


En 1761, un navire français qui transporte une cargaison clandestine d’esclaves fait naufrage près d’une petite île de l’Océan indien. Les rescapés, noirs et blancs, vont devoir cohabiter sur ce bout de terre malmené par les éléments, puis s’entraider afin de construire une nouvelle embarcation. Mais le bateau de fortune étant trop petit, le lieutenant Castillan prend la difficile décision d’abandonner les esclaves, tout en leur promettant qu’il reviendra les chercher. Les secours ne viendront que 15 ans plus tard…

En s’appuyant sur de rares archives, et sur les recherches de l’historien Max Guérout, Irène Frain retrace donc ici un  épisode peu glorieux de l’histoire française, auquel Condorcet lui même fit référence dans le cadre de son combat contre l’esclavage. Parmi les nombreux rescapés, elle s’attache aux pas de quelques protagonistes, comme l’officier qui organisa la survie, Castellan, le “blanc-aux-yeux-couleur-de-pluie”, ou l’écrivain Keraudic, individu antipathique  et lâche, mais qui par son métier fut un témoin privilégié des évènements. Le sujet promettait d’être passionnant, mais à vouloir livrer un récit aussi exhaustif que possible, l’auteur nous noie dans les détails, et ça commence dès les premières pages, avec des passages interminables sur  les tortues de mer ou sur l’emplacement de l’île. J’ai aussi été gênée par la frontière très floue entre roman et document, on ne sait parfois plus ce qui tient de la réalité ou de l’imagination d’Irène Frain…  Ces choix de narration, le manque de distance et de sobriété ont failli avoir raison de ma
patience et malgré l’intérêt du sujet, j’ai malheureusement eu beaucoup de mal à aller au bout de cette lecture.

Michel Lafon 2009, 369 pages, 20€

Le site officiel du livre

Un livre lu par de nombreux bloggueurs, retrouvez tous les liens sur Blog-o-Book
A écouter, l’entretien d’Irène Frain dans l’émission de Michel Drucker sur Europe 1



(Merci à)


Sorties Poches Avril 2009


Le rapport de Brodeck de Philippe Claudel
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans un petit village frontalier d’Alsace Lorrraine, isolé par les montagnes, Brodeck établit de brèves notices sur l’état de la flore, des saisons, un
travail sans importance pour son administration. Il ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal. Le maréchal-ferrant du village
lui demande de consigner les événements qui ont abouti au dénouement tragique sans ajouter de détails inutiles. Miraculé des camps de concentration, Brodeck s’est appliqué à tout oublier et
surtout, il n’a jamais essayé de lever le voile sur l’éventuelle culpabilité des villageois dans les horreurs qui ont touché son entourage. (Le livre de poche)

Lu par Caroline, Chaperlipopette, Sophie, Le
Bibliomane
Madame Charlotte,Stephie,Tamara,
Sole, Sylire, Clochette





On n’est pas là pour disparaitre
d’Olivia Rosenthal
On n’est pas là pour disparaître part du portrait d’un homme atteint de la maladie d’Alzheimer pour saisir sur le vif ce qu’est la perte de la mémoire, de la parole et de la raison. Avec ce
septième livre optimiste et désespéré, Olivia Rosenthal confirme son talent et son inventivité langagière. (Folio, 2 avril)
Lu par Yvon, Laure, Joëlle, Lily, Sylvie






La chanson de Charles Quint
d’Erik Orsenna (Le livre de
poche)
L’histoire de deux frères qui vivaient dans la même ville, mais chacun d’un côté du fleuve. L’aîné, qui avait vécu de nombreuses histoires d’amour, savait qu’il n’avait pas aimé. Le cadet n’avait
connu qu’un amour de jeunesse et avait fini par l’épouser trente ans plus tard.
Lu par Laurent, Praline






Comme une mère de Karine Reysset
Elles sont venues seules et se retrouvent côte à côte dans la salle des naissances. Pour l’une comme pour l’autre, ce jour doit inaugurer un nouveau départ. La très jeune Émilie accouche sous X
et espère “tout recommencer à zéro “. Judith, elle, attend avec une impatience teintée d’inquiétude la naissance de son fils, Camille, un miracle après tant d’années de grossesses déçues. Mais,
pour l’une comme pour l’autre, rien ne se passe comme prévu. Judith perd son bébé et, dans un geste de détresse, enlève l’enfant promis à l’abandon de la chambre voisine. Dès lors, le destin de
ces deux femmes est irrémédiablement lié. Karine Reysset explore tout en finesse les promesses que recèle pour les mères l’arrivée d’un enfant, les inévitables blessures et la folie qui s’empare
d’elles quand la maternité leur est refusée. Un récit mené tambour battant, un sujet qui bouscule, un suspense prenant: Comme une mère ressemble à ces contes maléfiques et merveilleux qui vous
hantent longtemps. (Points, le 16 avril)
Lu par Laure, Cathulu, Amanda,
Aproposdelivres, Lily, Clarabel.

Après, Fred Chichin est mort de Pascale Clarke
Ma France d’après, c’est la vie sans toi. En jours, en heures, en minutes sans toi. J’avais un amour et subitement, du jour au lendemain, après, j’ai eu un chagrin. Nicolas Sarkozy n’avait pas
menti, sa rupture, c’était le jour et la nuit. La nuit pire que le jour. La faute au lit, au drap, à la couette encore imbibés de toi, à ta taie atone. Depuis ton départ, ton absence prenait
toute la place. Plus Sarkozy envahissait l’espace, moins je supportais ta disparition. Je m’étais légèrement fait avoir dans l’histoire. Lui tout le temps, toi plus jamais. (Points)
Lu par Papillon



La mécanique du coeur
de
Mathias Malzieu
Le jour de la naissance de Jack, en 1874 à Edimbourg, est si froid que son coeur en reste gelé. La sage-femme qui l’a mis au monde, mi-sorcière mi-chamane, remplace l’organe défectueux par une
horloge qu’il ne faut pas oublier de remonter tous les matins. Le garçon doit aussi éviter toute émotion : pas de colère, pas d’amour. Mais il va rencontrer une chanteuse de rue au regard de
braise…  (J’ai lu)
Lu par Val, Anna Blume, Clochette







L’interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld

1909. Freud, accompagné de Ferenczi et Jung, ses disciples, débarque dans l’effervescente New York. Venu
donner une série de conférences, il est accueilli par Younger, jeune médecin qui lui fait découvrir la ville en pleine construction, les bas-fonds de Chinatown et les hôtels particuliers de
Gramercy Park. Une visite d’autant plus mémorable que le psychanalyste viennois prend part à une enquête surprenante : le cadavre d’une jeune fille torturée et étranglée vient d’être retrouvé.
Nora Acton, autre victime du même agresseur, a miraculeusement survécu mais est frappée d’amnésie et de mutisme. Dans l’ombre de Younger chargé de la soigner, Freud va habilement s’immiscer dans
l’esprit de Nora, explorer son inconscient et de nouveaux champs d’application : l’interprétation des meurtres… (Pocket, 16 avril)
Mon commentaire ici. Lu aussi par Pimpi (Biblioblog), Chaperlipopette, Le Bibliomane, Laure,
Sentinelle


L’ombre du caméléon de Minette Walters
On ne revient jamais sain et sauf de l’enfer. De retour d’Irak, où son tombés ses hommes, le lieutenant Charles Aucland ne voit plus la vie du même œil. À moitié amnésique, le visage barré d’un
éclat d’obus, l’homme doux que ses amis connaissaient n’est plus qu’une plaie ouverte, violente. Des haines coupables, des phobies nouvelles ternissent l’uniforme héroïque de miraculé qu’on
voudrait lui passer. Aussi la police londonienne, complètement dépassée par une vague de meurtres homophobes, voit-elle en cet être marginalisé, un tueur idéal. Toutes les victimes ne sont-elles
pas d’anciens soldats gays, violés puis battus à mort ? Le profil colle à la perfection : humeur changeante, terreur vis-à-vis de la sexualité, personnalité à facettes… Le caméléon pourrait bien
avoir pris, là-bas en Irak, la couleur du sang…(Pocket, 09 avril)

Lu par Laurence, Cathulu



Le café Julien
de Dawn Powell
Dans le New York des années 1940, le charme désuet du Café Julien attire les âmes vagabondes en quête de luxe ou d’inspiration. Écrivains ratés, étudiants bohèmes, mondains en goguette, tous se
retrouvent autour d’un Pernod pour disserter sur le monde. Certains possèdent un attachement tout particulier au lieu, comme Rick et Ellenora, un couple qui se cherche autant qu’il se fuie ou
encore Elsie Hookley, une aristocrate excentrique qui prend un malin plaisir à s’immiscer dans la vie des autres. À travers ces portraits sans fard de la bonne société new-yorkaise, Dawn Powell
épingle comme personne les mœurs d’une époque révolue, mais étrangement familière. (10/18, 16 avril)
Lu par Joëlle, Rory




La balade de l’impossible de Haruki Murakami
Au cours d’un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles : “Norwegian Wood”. Instantanément, il replonge dans le souvenir d’un amour vieux de dix-huit ans. Quand il était
lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s’est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux. Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il
l’aime ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaît… Hommage aux amours enfuies, “La Ballade de l’impossible” est un magnifique roman aux résonances autobiographiques, d’une
tendresse et d’une intensité érotique saisissantes.
(10/18, 2 avril)
Lu par PapillonErzebeth



Côte Ouest
de Paula Fox
Annie Gianfala, dix-sept ans, abandonnée par son père, est seule et fauchée. Elle avance vers l’Ouest, comme l’Amérique le fit un jour, mais son voyage se déroule dans les années qui précèdent la
Seconde Guerre mondiale. Elle dérive, portée par les courants de la Dépression, l’enthousiasme des communistes pour le Parti et l’URSS, puis le dégoût que beaucoup ressentent ensuite. Parmi ceux
qu’elle rencontre, et qui font son éducation, sur le plan intellectuel aussi bien que physique, il y a des idiots, des paumés, des intellectuels blasés, des amants en tout genre, aussi bien que
des cadres du Parti, des Noirs, des homosexuels, et toutes sortes d’écrivains ratés ou en train de le devenir. Annie est à la fois une enfant perdue et une femme douée de pouvoir. Ce roman, qui
explore si magnifiquement les sens, les transcende en même temps. (Folio, 9 avril)
Lu par Nanou, Sylvie.


De pierre et de cendre
de Linda Newbery
Lorsqu’un soir brumeux de 1898, le jeune artiste Samuel Godwin pousse les grilles de la propriété de Fourwinds, il est immédiatement envoûté. Engagé pour enseigner l’art aux jeunes filles de Mr.
Farrow, il ignore encore que cette luxueuse demeure sera pour lui le décor de ses plus belles peintures. Intrigué par la personnalité ombrageuse du maître des lieux, séduit par ses filles,
Marianne et Juliana, désarçonné par Charlotte Agnew, leur gouvernante et dame de compagnie, le peintre comprend vite que le raffinement du décor et des personnages dissimule les plus sombres
mystères. Que le vent souffle pour balayer les cendres d’un passé pour le moins scandaleux et les secrets abrités par les pierres. Entre désirs de possession, obsessions et illusions, les deux
demoiselles, leur père, l’ombre de leur mère décédée et leur gouvernante entament devant Samuel une subtile danse aussi fascinante que macabre… (Le livre de poche)
Lu par Cryssilda, Lilly, Lou, Pimpi, Clochette, Romanza.



La perte en héritage
de Kiran Desai
Orpheline à 16 ans, après des années chez les bonnes soeurs, Sai se retrouve chez son grand-père, juge à la retraite dans le nord de l’Inde. Biju, le fils du cuisinier, s’est expatrié à New-York.
Sa quête d’identité passe par la solitude, l’exploitation puis le retour au pays. Des êtres dépouillés de leur culture, déçus par l’Occident, cherchent à recouvrer leur dignité. Aux désillusions
du Nouveau Monde répond la pagaille d’une Inde en proie aux délires nationalistes, prise dans l’étau des traditions.(Le livre de poche)







La première main
de Rosetta loy
Autoportrait de l’auteure mêlant récit intime et histoire de l’Italie dans les années fascistes. Elle évoque son enfance à Rome, Ostia, en Suisse, dans le Val d’Aoste, pour fuir les
bombardements, puis sa vie de femme adulte et les trois hommes qui l’ont marquée. (Le livre de poche)








Paranoïd
Park
de Blake Nelson
Un jeune étudiant, est fasciné par le parc de Portland, Paranoid Park, où se rassemblent les meilleurs skaters. Accidentellement il tue un agent de la sécurité et s’interroge alors sur ses
devoirs et la façon d’assumer les conséquences de cette nuit de cauchemar. Premier roman. (Le livre de poche)








Le mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti
Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli
de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’oeil de la stèle qu’il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère,
Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre,
il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux
éblouis… C’est le début d’une passion dévorante. C’est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d’amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des
cultures. (Babel)
Lu par Papillon, Sylire, Clarabel, Virginie, Tamara, Chaperlipopette, Laure, Lilly



Un bref instant de romantisme
de Miranda July
Une jeune femme rompt avec son petit ami parce qu’elle ne lui a jamais avoué que pendant un temps, elle était maître nageuse… et apprenait la natation à des personnes âgées sur le sol de son
salon. Une autre cherche désespérément un moyen de rencontrer le prince William tandis que le chien Patate court à sa perte… Un recueil de nouvelles qui plongent le lecteur dans un univers
décalé. (J’ai lu)
Lu par Sophie









Michael Tolliver est vivant
d’Amistead Maupin
Michael Tolliver est vivant. Ses amis se sont perdus dans l’excès ou sont morts du sida. Lui a survécu à tout. Il a rencontré Ben, l’amour de sa vie. Mais sa famille se refuse toujours à accepter
son homosexualité. Lorsque la mère de Michael tombe malade, c’est pourtant lui qu’elle appelle à ses côtés en Floride. A San Francisco, sa mère spirituelle, Anna Madrigal, réclame sa présence. Il
est alors confronté à un dilemme : dort-il rester auprès d’Anna ou accompagner dans ses derniers instants cette mère qui l’a tant rejeté ? Les six premiers volumes décrivaient le San Francisco
mythique des années 70 et 80, terrain de toutes les expériences amoureuses et sexuelles. Vingt ans après, l’insouciance s’est envolée, le sida est passé par là. Avec ce mélange de drôlerie, de
légèreté et de gravité qui est sa marque, Maupin clôt cette extraordinaire aventure littéraire dans ce septième et dernier épisode des Chroniques de San Francisco. (Points, le 02 avril)
L’interview d’Amistead Maupin chez Incoldblog, les avis de
Lapinoursinette, Cathe

Treize lunes de Charles Frazier
A douze ans, Will Cooper est vendu par son oncle et sa tante. Le jeune orphelin doit rejoindre un comptoir commercial situé dans le ” pays cherokee “. Sur sa route, il croise Bear, un chef
indien, qui fait de lui son fils spirituel. II s’intègre au clan, découvre la Nature, ses lois, sa force. Il trouve aussi l’amour sous les traits de Claire Featherstone : leur relation passionnée
le marquera à jamais. Devenu l’un des leurs, le “chef blanc ” s’engage dans la défense des Indiens. D’abord avocat, luttant contre leur transfert vers l’ouest, puis colonel guidant ses troupes
pendant la guerre de Sécession, il rejoindra finalement le Sénat, en tant que représentant des Cherokees. Treize lunes est le récit d’une destinée hors du commun qui se confond avec la grande
Histoire. Will Cooper, héros et narrateur, retrace le voyage de l’Amérique vers le XXe siècle. Roman d’amour, récit d’aventures, le second livre de Charles Frazier – après Retour à Cold Mountain
– est une épopée digne de Jack London ou de James Fenimore Cooper. (Points, le 23 avril)
Lu par Jules

Et oublié le mois dernier:



Chagrin d’école
de Daniel Pennac
Chagrin d’école, dans la lignée de Comme un roman, aborde la question de l’école du point de vue de l’élève, et en l’occurrence du mauvais élève. Daniel Pennac, ancien cancre
lui-même, étudie cette figure du folklore populaire en lui donnant ses lettres de noblesse, en lui restituant aussi son poids d’angoisse et de douleur. (Folio)
Lu par Google (Biblioblog), Lucie, Laurent, Martine




Une ardeur insensée – Nathalie Azoulai



Pharmacienne de 44 ans, mère de 3 enfants, Odile forme un couple uni avec son mari cardiologue, et a “tout pour être heureuse”. Pourtant, quand lors d’une soirée une voisine dépressive évoque le nom de son professeur de théâtre, Lewis Thurman, Odile le contacte sur un coup de tête, et elle qui n’a aucune culture littéraire, lui annonce qu’elle veut jouer Phèdre avant de mourir. Lors des séances avec Lewis, confrontée à cet être froid et énigmatique, Odile devra sans cesse se dépasser et se remettre en question.

La citation en exergue était pleine de promesses: “J’ai, pour me protéger des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même (Antonin Artaud). Mais page 150  (le roman en compte 386), je jette l’éponge. Je n’en peux plus d’Odile, de ses manières et de son côté bobonne,  de la relation teintée de masochisme qu’elle entretient avec son nouveau mentor, de sa maison de campagne et de sa capacité à claquer 400 euros par semaine sans sourciller.  C’est plutôt bien écrit mais j’ai l’impression d’avoir déjà lu cent fois cette histoire de bourgeoise coincée qui arrivée à la quarantaine tente de retrouver son moi profond enfoui sous vingt ans de convenances sociales, de mariage et de maternage. Elle aurait pu prendre un amant, un bon psy ou se découvrir une soudaine passion pour le char à voile, ici elle a choisi le théâtre. Je ne doute pas que tout ça finira bien et qu’Odile s’épanouira gentiment, mais je n’ai aucune envie de l’accompagner jusqu’au bout du chemin.  J’abandonne très rarement un livre, mais là vraiment je n’accroche pas, c’est tout à fait personnel (peut-être le soleil qui me rend fainéante, ou une PAL bien fournie qui me fait de l’oeil), je vous renvoie donc à l’avis bien plus enthousiaste de Flora.

Flammarion 2009, 386 pages, 20€
Livre reçu dans le cadre du
Coup de coeur des lectrices de Version femina.

(abandonné, donc pas de note…!)