Année : 2010

Le baiser de l’ange (Tome 1) – Elizabeth Chandler

le baiser de l'ange3 etoiles

Depuis toujours la douce et belle Ivy croit fermement à l’existence des anges, et collectionne les figurines qui les représentent. Suite au remariage de leur mère, Ivy et son petit frère Philip quittent leur quartier populaire pour s’installer dans la demeure cossue de leur nouveau beau-père, qui a lui-même  un fils, Gregory, un jeune homme ténébreux et insaisissable. Dans son nouveau lycée, la jeune fille tombe sous le charme de Tristan, un beau champion de natation qui va l’aider à affronter sa peur de l’eau.

Si les vampires occupent une grande place dans la littérature jeunesse actuelle, les éditeurs semblent vouloir explorer d’autres pistes et diversifier leur offre:  Pour sa fameuse collection Black Moon, Hachette édite donc cette fois une série dédiée aux anges, publiée aux Etats-Unis  il y a une quinzaine d’années.

La bluette entre Tristan et Ivy occupe une large place dans ce premier tome, tout ça est très mignon, rien de terriblement exaltant mais leur relation est plutôt touchante. Ce sont surtout les personnages secondaires qui m’ont plu: J’ai beaucoup aimé l’ambiguïté de Gregory par exemple, le fils du beau-père d’Ivy, qui apparaît d’abord comme un personnage détestable et arrogant, puis le vernis semble se craqueler et on croit deviner chez lui une sensibilité et une souffrance inattendues qui déstabilisent le lecteur. Est il sincère? Ou n’est il qu’un dangereux manipulateur? L’auteur ménage un peu trop sa monture dans la première partie, comme c’est souvent le cas dans les séries de ce type malheureusement, et elle réserve les évènements importants pour la fin du roman et, sans doute, pour les tomes suivants. La dernière partie du livre est vraiment plus intéressante, après un évènement tragique,  le roman semble enfin démarrer et prendre une nouvelle dimension: il y a un peu plus de rythme, de rebondissements, et d’humour avec l’apparition d’un nouveau personnage assez drôle et facétieux.

Ce premier tome ne m’a pas complètement convaincu, mais une fois la dernière page tournée il reste  en tous cas assez de questions en suspens pour titiller mon imagination et me donner envie de lire la suite (qui sera disponible dans les librairies en juillet prochain).

Editions Hachette Jeunesse (collection Black Moon), 232 pages, 14€. Titre original: Kissed by an angel, traduction de Catherine Guillet.

Lu dans le cadre d’un partenariat avec le forum Livraddict , ce livre m’a été offert par Les éditions Hachette Jeunesse, merci!
Lu aussi par Clarabel, Stephie, Pimprenelle, Fée Bourbonnaise, Heclea, Jess

Dark-side-challenge

Le billet du week-end #23: Challenge Daphn

challenge daphné du maurierle billet du WE 22 Judy blundellnurse jacky

Après avoir délaissé les classiques ces dernières années, j’ai très envie d’y revenir depuis quelques semaines. Je devrais recevoir d’ici peu un recueil d’œuvres de Charles Dickens en partenariat avec Blog-O-Book. Et je me suis inscrit au Challenge Daphné Du Maurier lancé par Océane. Si j’ai vu plusieurs fois le fabuleux Rebecca d’Alfred Hitchcock, je n’ai jamais lu le roman dont est tiré ce film, ni aucun livre de cette romancière britannique née en 1907 et décédée en 1989. Ce challenge est donc l’occasion de combler cette lacune!

En attendant, je lis Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti de Judy Blundell (Gallimard jeunesse). C’est surtout la couverture qui m’a fait craquer, et puis ce résumé alléchant:  “Floride, 1947… Un ancien soldat au passé trouble, une femme trop belle, un homme aussi séduisant qu’énigmatique… quel fil invisible les relie? Dans un hôtel au luxe défraîchi et la chaleur étouffante de septembre, Evie surprend l’ombre de mensonges et de terribles secrets.”

J’ai vu cette semaine  les premiers épisodes de la série Nurse Jackie, une série médicale très politiquement incorrect ! Infirmière dans un hôpital new-yorkais, Jackie (Edie Falco, qui jouait la femme de Tony dans Les Sopranos) est un personnage est à la fois trash et touchant, qui n’hésite pas à malmener les médecins égocentriques, les patients difficiles ou ses collègues inexpérimentés. Sur son lieu de travail, personne ne sait qu’elle est mariée et mère de deux petites filles, y compris le pharmacien avec qui elle couche afin d’obtenir les médicaments qui lui permettent de tenir le coup… Une série étonnante et explosive!

L’amour est à la lettre A – Paola Calvetti

L'amour est à la lettre A

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Divorcée et mère d’un adolescent, Emma plaque son boulot de traductrice pour ouvrir à Milan “Rêves & sortilèges”, une librairie entièrement dédiée à la littérature amoureuse. Federico, son premier amour, refait alors brusquement irruption dans sa vie. Devenu un brillant architecte,  il vit à New-York avec sa femme et sa fille. Après de brèves retrouvailles Federico propose à Emma d’ouvrir une boite postale et d’entamer une correspondance “à l’ancienne”  afin qu’ils réapprennent à se connaître.

Quelle jolie idée que de vouer une librairie aux mots et aux maux d’amour, de déambuler dans des rayons consacrés aux amours impossibles ou  aux cœurs brisés. “Rêves & sortilèges” est une bulle hors du temps où l’on chouchoute les livres et les lecteurs, et au fil des mois Emma et ses employés feront de cette librairie un endroit privilégié où se réfugient les habitants du quartier pour y parler littérature, et un peu plus selon les affinités.  Paola Calvetti saisit toutes les occasions d’évoquer tel ou tel roman,  oeuvres classiques ou contemporaines,  elle y cite aussi bien Marc Levy que les soeurs Brontë, Musso que Shakespeare, et j’ai noté au cours de ma lecture beaucoup de titres inconnus ou oubliés.

En revanche, que dire de la correspondance entre Emma et Federico? Federico est un type plutôt antipathique, infidèle et lâche, et sa relation avec Emma m’a fait plus d’une fois grincer des dents! Et moi qui ai pourtant une tendresse particulière pour les romans épistolaires, j’ai trouvé leurs lettres insipides, bavardes et répétitives, Federico s’attardant en plus longuement sur des considérations architecturales qui m’ont parues interminables. Un avis en demi-teinte donc, “L’amour est à la lettre A” est une lecture agréable qui sait flatter nos instincts de lecteurs (Nous aimons tous qu’on nous parle de livres, oui ça marche à tous les coups!). J’ai donc beaucoup apprécié les passages consacrés à la librairie d’Emma (et quel plaisir aussi de lire quelques belles pages sur  Belle-ile-en-mer, une ile bretonne chère à mon cœur, où les deux amoureux passent quelques jours) mais je n’ai pas été touchée par l’histoire d’amour entre Emma et Federico.

Editions Presses de la cité, 380 pages, 20€
Une lecture commune avec Canel et Mara.  Et cliquez ici pour découvrir la librairie Rêves & Sortilèges!

***

Deux extraits:

(extrait p. 328/329) Les livres sont là pour être touchés, pris en main, au lit, sur un banc, dans l’autobus, sur un canapé, par terre, couchés dans l’herbe. Même sur le ciment. Les gens lisent pendant qu’ils attendent. Ou dans les gares. Dans une chaise longue sur la plage, les romans se dégustent aux premières heures du matin ou au coucher du soleil. Dans la salle d’attente du dentiste, j’allège la tension en lisant; je le fais aussi chez l’esthéticienne pour supporter la douleur de la cire à épiler. Je lisais Lewis Carroll à Disneyland, pendant que Mattia tournait dans les “tasses d’Alice” et dévalait les montagnes russes avec son père. Ce que je préfère, ce sont les trains, la plus vaste salle de lecture du monde, sur tous les continents. Ceux qui n’ont pas mal au cœur lisent en voiture, comme cette Américaine qui éclaire les pages avec la lampe d’un casque de mineur pendant que son mari conduite en écoutant de l’opéra. C’est fantastique, un livre, ça n’a pas besoin de prise, de chargeur, de batterie, ça supporte avec patience le stylo-bille, le crayon, les marques et les “cornes” aux pages. Le livre c’est ma vie parallèle il me fait avoir partout de la famille et des amis, même morts. Quand je lis, j’oublie qui je suis. Je ne me rappelle pas qui disait que lire des livres c’est comme fumer, et que le plus beau, c’est qu’on n’a pas besoin d’arrêter (…)

(Extrait p. 354): Pour se sauver, on lit. On s’en remet à un geste méticuleux, une stratégie de défense, évidente mais géniale. Pour se sauver, on lit. Un baume parfait. Parce que peut-etre, pour tout le monde, lire c’est fixer un point pour ne pas lever les yeux sur la confusion du monde, les yeux cloués sur ces lignes pour échapper à tout, les mots qui l’un après l’autre poussent le bruit vers un sourd entonnoir par où il s’écoulera dans ces petites formes de verre qu’on appelle des livres. La plus raffinée et la plus lâche des retraites. Très douce. Qui peut comprendre quelque chose à la douceur s’il n’a jamais penché sa vie, sa vie toute entière, sur la première ligne de la première page d’un livre? C’est la seule, la plus douce protection contre toutes les peurs. Un livre qui commence.

Sorties Poches Avril 2010

l'inaperçuL’inaperçu de Sylvie Germain
Ce roman évoque le rôle du lien familial dans la construction de soi. Sabine Bernyx veille sur ses quatre enfants depuis l’accident qui a tué son mari et handicapé leur fille cadette, Marie. Elle reprend l’affaire familiale après avoir engagé Pierre, un inconnu rencontré le soir de Noël, qui devient durant 9 ans le soutien inattendu de la famille, jusqu’à sa disparition soudaine, après une soirée de fête qui tourne au cauchemar et à l’humiliation. Après cette disparition silencieuse, chacun retourne à ses tourments intérieurs. (Le livre de poche)

Lu par Amanda, Papillon, Cathulu, Sylire, Mango

la haut vers le nordLà-haut vers le nord de Joseph Boyden
13 nouvelles qui mettent en scène, dans la région de la baie James et du nord de l’Ontario, l’amour d’une jeune femme pour un loup, le retour d’un groupe de rock féminin, la rédemption tragique d’un sans-abri, un jeune homme se prenant pour un ours, un gamin de dix ans passionné de catch qui vole au secours de son héros, un vieil homme expliquant comment tenir la mort à distance, etc. Des histoires singulières au parfum de légende, mélange fascinant d’émotion, de colère et de grâce, de violence et de poésie, qui dessinent les pleins et les déliés d’une communauté humaine. (Le livre de poche)

Lu par Incoldblog

les ames vagabondesLes âmes vagabondes de Stephenie Meyer
La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, il y a un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ? (Le livre de poche)

Lu par Sandrine, Clarabel, Cuné, Dorothy, Big Luna, Stephie, Lael, Ori, Pimprenelle, Pisi, Cachou

boomerangBoomerang de Tatiana de Rosnay
Sa sœur était sur le point de lui révéler un secret… et c’est l’accident. Elle est grièvement blessée. Seul, l’angoisse au ventre, alors qu’il attend qu’elle sorte du bloc opératoire, Antoine fait le bilan de son existence : sa femme l’a quitté, ses ados lui échappent, son métier l’ennuie et son vieux père le tyrannise. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, quelle terrible confidence sa cadette s’apprêtait-elle à lui faire ? Entre suspense, comédie et émotion, Boomerang brosse le portrait d’un homme bouleversant, qui nous fait rire et nous serre le cœur. (Le livre de poche)

Lu par Cuné, Laure, Clarabel, Lucy, Gambadou, Anne

l'origine de la violenceL’origine de la violence de Fabrice Humbert
Lors d’un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père Adrien, le stupéfie. Rentré en France, il retrouve son père, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie. Ce détenu, nommé David Wagner, se révèle être son véritable grand-père. Peu à peu se met en place l’autre famille, la branche Wagner, la branche cachée, celle dont personne chez les Fabre n’évoque l’existence. Et c’est le destin croisé de ces deux familles, deux générations plus tôt, lorsque l’ambitieux David Wagner rencontra le riche Marcel Fabre et sa femme Virginie, qui éclate alors au grand jour, ainsi que les terribles conséquences que la liaison entre David et Virginie entraîna. Au cours de sa quête à travers la France et l’Allemagne, dans la nouvelle vie qu’il tâche d’inventer avec une Allemande qu’il vient de rencontrer, le jeune homme se rend compte qu’on ne se débarrasse pas si facilement du passé – ni du sien, ni de celui de sa famille. Lorsqu’on remonte à l’origine de la violence, c’est sa propre violence qu’on finit par rencontrer. (Le livre de poche)

Lu par Clarabel, Lily, Cathulu, Yv, Sylire, Papillon, Laure, Keisha

le premier principeLe premier principe, le deuxième principe de Serge Bramly
De 1981, l’année du mariage d’une princesse britannique, à nos jours, une fresque foisonnante racontée par un analyste de la DGSE, nostalgique des années où il était en poste à Shanghai. L’auteur excelle à décrire une histoire occulte de la France et d’un monde où la vertu des grands principes est quelque peu malmenée. Un monde où l’on croise des personnages dont les modèles originaux ressemblent à Lady Di, Pierre Bérégovoy, dont els fins tragiques et mal expliquées n’ont pas manqué de déchaîner les théoriciens du complot… Refusant cette théorie, celui-ci préfère tout expliquer selon les deux principes de la thermodynamique : – tout corps se refroidit au contact d’un corps froid. – dans un système clos, le désordre va en augmentant. Un roman ample, foisonnant, fort bien documenté, très cinématographique. (Le livre de poche)

Lu par Amanda, Antigone

haute sociétéHaute-société de Vita Sackville-West
Les difficiles amours d’Evelyn Jarrold, veuve de guerre à 40 ans, représentante de la haute société oisive du début du XXe siècle en Angleterre. Sophistiquée, exigeante, sensible et impulsive, elle tombe amoureuse de Miles Vane-Merrick, député réformiste quoiqu’ issu d’une famille de hobereaux, quinze ans plus jeune qu’elle. Malgré leur appartenance au même monde ou presque, ils prennent conscience d’être les jouets de forces sociales opposées. Qui, dans cette relation complexe, pourra rester fidèle à l’autre? Est-il seulement possible de céder à ses désirs ? (Le livre de poche)

Mère et fille, un roman d’Eliette Abecassis
Le Flore à St Germain des prés, de nos jours. Une mère et sa fille, deux versions différentes de la séduction. La mère, créée pour séduire, un Botticelli aux blondeurs vénitiennes, un astre à l’énergie fatale, à l’amour surabondant La fille, une beauté de pas tous les jours selon sa mère, rêveuse et effacée, dans le doute, le sacrifice, attendant de “naître”. Admiration, jalousie, possession, émancipation. (Le livre de poche)

le ciel sur la teteLe ciel sur la tête de Nan Aurousseau
Les jeunes détenus de l’unité 221 de la prison d’Evry se mutinent le jour du printemps pour demander deux heures de promenade et refusent de réintégrer les cellules. Les choses dégénèrent entre eux, les surveillants et les policiers. Des groupes d’intervention matent la mutinerie. Un braqueur, une graine de mafia, un étudiant et un illuminé se retrouvent en cellule isolée. (le livre de poche)

le filmLe film de Cypora Petitjean-cerf
Nouvelle professeure des écoles à Marq-en-Baroeuil, dans le Nord, Ruth Chaï-Seckl s’ennuie et déprime face à des élèves peu réceptifs. Elle sympathise avec Gisèle Farache-Sanchez, sa voisine qui travaille à la Poste. Elles décident de participer au Festival international du film documentaire de Marseille. Elles se filment mutuellement et se racontent devant la caméra. (Le livre de poche)

Lu par Calepin, Cuné, Cathulu

BlazeBlaze de Stephen King
Les dérapages de Clay Blaisdell n’étaient rien avant qu’il rencontre en prison George Rackley. Celui-ci a une idée fixe, kidnapper un gosse de riche, et vise le petit dernier de la famille Gerard. Mais George se fait descendre dans un règlement de comptes. Clay s’enfuit avec le bébé dans une tempête de neige à travers les forêts du Maine, la police aux trousses. Mais George est-il vraiment mort ? (Le livre de poche)

Lu par Sébastien.

le soldat et le gramophoneLe soldat et le gramophone de Sasa Stanisic
Aleksandar vit près de Visegrad, dans l’ex-Yougoslavie, lorsque son grand-père, dont les récits légendaires l’ont enchanté, meurt. Il fait le serment de transformer la réalité en histoires… Mais la guerre est proche. Viendra le temps de l’exil et d’une intégration difficile dans l’Allemagne des années 1990, obsédée par le productivisme et le coût de la réunification. Aleksandar raconte tout: la guerre, les meurtres, les viols, l’exil en Allemagne avant le retour au pays, à la recherche de ses amis, et surtout d’Asija son premier amour. Ce premier roman qui restitue la magie de l’enfance, le pouvoir de survivre par l’imaginaire, le rêve, le souvenir, les projets face aux réalités les plus terribles, révèle aussi un grand écrivain. (Le livre de poche)

Lu par Kathel, Papillon, Audrey, Sylire, Choco, Pascal.

scarpettaScarpetta de Patricia Cornwell
Oscar Bane exige son admission dans le service psychiatrique de l’hôpital Bellevue : il redoute pour sa vie et prétend que ses blessures lui ont été infligées au cours d’un meurtre, qu’il nie avoir commis. Il ne se laissera examiner que par le médecin légiste expert Kay Scarpetta. Celle-ci se rend à New York et commence à enquêter mais le tueur anticipe… (Le livre de poche)

si je resteSi je reste de Gayle Forman
Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis…Et puis vient l’accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes : d’abord, elle entend tout ce qu’on dit autour de son lit d’hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C’est à elle de décider. Un choix terrible quand on a 17 ans. Si je reste est une merveilleuse histoire d’amour, mais aussi un livre qui nous fait réfléchir à l’essentiel, à la place de l’amour et du bonheur, à tous ces liens avec nos proches auxquels on s’habitue et qui sont pourtant le vrai trésor de nos vies. (Pocket)

Lu par Deliregirl, Mango, Rory, Gero, Clarabel, Stephie, Maribel, Choupynette.

maudit karmaMaudit Karma de David Safier
Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l’au-delà, elle apprend qu’elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir : de ses minuscules yeux d’insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l’échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long. Kim devra surmonter bien des obstacles… et, au passage, revoir la plupart de ses conceptions sur l’existence ! Tour à tour incisif, léger et émouvant, Maudit Karma est un roman jubilatoire. (Pocket)

Lu par Miss Alfie, Amanda, Clarabel

fraise et chocolatFraise et chocolat d’Aurélia Aurita
Récit hautement érotique, Fraise et Chocolat retrace les premières semaines d’une passion amoureuse à travers le regard d’une jeune dessinatrice de 25 ans. Observatrice attentive de ses propres élans, de ses désirs mais aussi de ses doutes, Aurélia Aurita parle d’amour et de sexe avec fraîcheur et franchise. Sa vision ludique et joyeuse, mélange de crudité et de tendresse, est actuellement sans équivalent dans le paysage de la bande dessinée occidentale. (Pocket)

Lu par A girl from earth, Laure, Virginie, Esmeraldae, Cryssilda

l'extraordinaire histoire de fatima monsourL’extraordinaire histoire de Fatima Monsour de Joanne DRYANSKY
La chance ne sourit pas à Fatima. Dans son île de Djerba, elle est la femme la plus mal lotie : son mari l’a répudiée par correspondance et laissée sans enfants. Quand meurt sa sœur, qui travaillait chez la comtesse Merveil du Roc, elle quitte son village natal pour prendre sa place. Les cieux seront-ils plus cléments à Paris, dans ce XVIe arrondissement où l’on croise Hadley Hadley III, truculent écrivain en herbe, les Denis-Rabotin, famille Figaro par excellence, Hippolyte Suget, petit rat de l’Opéra devenu cambrioleur, Victorine, chaleureuse domestique sénégalaise ? Les tribulations de Fatima se mêlent à celles de cette clique haute en couleur. Pour son plus grand bonheur, et le nôtre. (Pocket)

Mon billet, lu aussi par Cuné, Sylire, Latite06, Lucy.

La vie en sourdine de David Lodge
Desmond a des problèmes d’ouïe. Et d’ennui. Professeur de linguistique fraîchement retraité, il consacre son ordinaire à la lecture du Guardian, aux activités culturo-mondaines de son épouse, dont la boutique de décoration est devenue la coqueluche de la ville, et à son père de plus en plus isolé là-bas dans son petit pavillon londonien. Lors d’un vernissage, alors que Desmond ne comprend pas un traître mot de ce qu’on lui dit et répond au petit bonheur la chance, une étudiante venue d’outre-Atlantique lance sur lui ce qui ressemble très vite à une OPA. Pourquoi Desmond ne l’aiderait-il pas à rédiger sa thèse ? Le professeur hésite. Pendant ce temps son père, martial, continue à vouloir vivre à sa guise et son épouse à programmer d’étonnants loisirs… Comique, tragique, merveilleusement autobiographique, le nouveau roman de David Lodge s’inscrit dans le droit fil de Thérapie. (Rivages)

Lu par Calepin, Clochette, Cuné, Keisha, Kathel, Stephie, Laure

le tigre blancLe tigre blanc d’Aravind Adiga
Le tigre blanc, c’est Balram Halwai, ainsi remarqué par l’un de ses professeurs impressionné par son intelligence aussi rare que ce félin exceptionnel. Dans son Bihar natal miséreux, corrompu et violent, Balram est pourtant obligé d’interrompre ses études afin de travailler, comme son frère, dans le tea-shop du village. Mais il rêve surtout de quitter à jamais les rives noirâtres d’un Gange qui charrie les désespoirs de centaines de générations. La chance lui sourit enfin à Delhi où il est embauché comme chauffeur. Et tout en conduisant en driver zélé, au volant de sa Honda City, M. Ashok et Pinky Madam, Balram Halwai est ébloui par les feux brillants de l’Inde récente des nouveaux entrepreneurs. L’autre Inde, celle des trente-six millions et quatre dieux, celle des castes, des cafards, des taudis, des embouteillages monstres, des affamés, des éclopés et des laissés-pour-compte de la Shining India du XXIe siècle, finit par avoir raison de son honnêteté. Car, de serviteur fidèle, Balram bascule dans le vol, le meurtre et pour finir… dans l’Entreprise… Roman obsédant écrit au scalpel et à même la chair du sous-continent, Le Tigre blanc, conte moderne, irrévérencieux, amoral mais profondément attachant de deux Indes, est l’œuvre du plus doué des jeunes auteurs indiens. (10/18)

Lu par Amanda, Ajia, Alienor, Gambadou, Kathel, Papillon, Lily, Jules, Choco, Doriane, Saxaoul, Fashion.

la solitude des nombres premiersLa solitude des nombres premiers de Paolo Giordano
Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Maffia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l’adolescence à l’âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s’effleurer et de s’éloigner dans l’effort d’effacer les obstacles qui les séparent. Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter. (Points)

Lu par Sylvie, Cuné, Aifelle, Calepin, Bab’s, Dédale (Biblioblog), Anne, Keisha, Pimprenelle, Moka, Stephie, Neph, InColdBlog, Lily, Sylire & beaucoup d’autres…!

les naufragés de l'ile tromelinLes naufragés de l’île Tromelin d’Irène Frain
Un minuscule bloc perdu dans l’océan Indien. Cerné par les déferlantes, harcelé par les ouragans. C’est là qu’échouent, en 1761, les rescapés du naufrage de L’Utile, un navire français qui transportait une cargaison clandestine d’esclaves. Les Blancs de l’équipage et les Noirs de la cale vont devoir cohabiter, trouver de l’eau, de la nourriture, de quoi faire un feu, survivre. Ensemble, ils construisent un bateau pour s’enfuir. Faute de place, on n’embarque pas les esclaves, mais on jure solennellement de revenir les chercher. Quinze ans plus tard, on retrouvera huit survivants : sept femmes et un bébé. Que s’est-il passé sur l’île ? À quel point cette histoire a-t-elle ébranlé les consciences ? Ému et révolté par ce drame, Condorcet entreprendra son combat pour l’abolition de l’esclavage. (j’ai lu)

Mon billet. Retrouvez tous les autres liens sur Blog-o-book.

elegie pour un américainElégie pour un Américain de Siri Hustvedt
De retour à New York après l’enterrement de leur père, dans le Minnesota, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, et sa sœur, Inga, veuve dévastée et récente d’un écrivain célèbre, découvrent la lettre qu’une femme a jadis adressée au disparu et par laquelle ils apprennent que leur père aurait naguère été impliqué dans une mort mystérieuse. Dès lors, dans une Amérique toujours traumatisée par les événements du 11 Septembre survenus quatre ans plus tôt, tous les personnages qui gravitent autour de la famille Davidsen vont, de proche en proche, être amenés à se confronter à la part la plus opaque de leur être. Conjuguant la mémoire de l’immigration et le thème du secret de famille, et affrontant, entre ombre et lumière, les ambiguïtés de toute transmission, et la difficulté pour tout individu de réinventer sa vie, Siri Hustvedt écrit ici le roman compassionnel de l’inconscient d’une Amérique déchirée entre l’apparente infaillibilité de ses mythologies fondatrices et la profondeur des désarrois qui l’habitent aujourd’hui. (Babel)

Lu par Papillon, Clochette, Cachou, Jules

Corniche Kennedy de Maylis de Kerangal
” Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize et dix-sept, et c’est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison. ” Le temps d’un été, quelques adolescents désœuvrés défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Derrière ses jumelles, un commissaire, chargé de la surveillance de cette zone du littoral, les observe. Entre tolérance zéro et goût de l’interdit, les choses vont s’envenimer… Apre et sensuelle, la magie de ce roman ne tient qu’à un fil, le fil d’une écriture sans temps morts, cristallisant tous les vertiges. (Folio)

Lu par Clarabel, Flora, Florinette, Yv, Cafebook, Sylire

Zulu de Caryl Férey
Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l’Inkatha, en guerre contre l’ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu’elles lui ont fait… Aujourd’hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l’Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d’Afrique, bat tous les records. Les choses s’enveniment lorsqu’on retrouve la fille d’un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l’agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds… Si l’apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l’ombre de la réconciliation nationale…(Folio policier)

Lu par Typhania, Enna, Mika, Maeve, A propos de livres, Amanda, Papillon, Alain, Antigone, InColdBlog

la pluie avant qu'elle tombe

La pluie avant qu’elle tombe de Jonathan Coe
Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S’appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd’hui, l’histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l’enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ? Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d’inscrire l’intime dans l’Histoire, l’obsession des coïncidences et des échos qui font osciller nos vies entre hasard et destin. Et s’il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave, le plus poignant, le plus abouti. (Folio)

Lu par Marie, Cachou, Lily, Bellesahi, Keisha, Kathel, Le Bookomaton, Cathulu

un donUn don de Toni Morrison

“Situé deux cents ans avant Beloved, Un don évoque, dans la même prose lyrique et verdoyante qui caractérisait son précédent roman, le monde beau, sauvage et encore anarchique qu’était l’Amérique du XVII’ siècle. Toni Morrison a redécouvert une voix pressante et poétique qui lui permet d’aller et venir avec autant de rapidité que d’aise entre les mondes de l’histoire et du mythe, entre l’ordinaire de la vie quotidienne et le royaume de la fable… Un don, le récit déchirant de la perte d’une innocence et de rêves brisés, est dès à présent à ranger, au côté de Beloved, parmi les écrits les plus obsédants de Toni Morrison à ce jour. ” (Michiko Kakutani, The New York Times) “La force épique avec laquelle Toni Morrison rend compte de l’espace et du temps surpasse encore le talent avec lequel elle décrit ses personnages. Elle excelle à trouver une forme de poésie dans ce monde colonial brutal et décousu, amenant son oeuvre au-delà de la simple dénonciation des infamies de l’esclavage et des difficultés d’être afro-américain.” (John Updike, The New Yorker) (10/18)

BD: Feuille de chou (journal d’un tournage) – Mathieu Sapin

feuille de chouNote/4 etoiles

En janvier 2010 est sorti le film “Gainsbourg, vie héroïque”, réalisé par Joann Sfar. Auteur de B.D. lui-même, il était naturel qu’il associe d’une façon ou d’une autre le monde de la B.D. à ce projet. Il a donc confié à un autre dessinateur, Mathieu Sapin, le soin de dessiner une sorte de making-off du film. Les repérages, les essais de costumes, la construction des décors, l’enregistrement de la musique, les coulisses du tournage lui même, Mathieu Sapin a donc eu le privilège pendant plusieurs mois de suivre cette aventure  de A à Z.

“Gainsbourg, Vie héroïque” bénéficiait d’un bien beau casting et on croise au fil des pages les nombreux acteurs qui ont participé à ce film, Eric Elmosnino, Laetitia Casta, Claude Chabrol, Anna Mouglalis, Sara Forestier, François Morel, Yolande Moreau ou Lucy Gordon… Mais ce qui est le plus intéressant c’est bien sûr le coté hors-champ que nous fait partager Mathieu Sapin, les conversations off, les rumeurs, les tensions, les blagues entre techniciens, la difficulté à faire tourner des enfants ou les animaux, les contretemps, les incidents, les anecdotes,  les secrets des effets spéciaux, les relations avec les médias ou la production.  “Feuille de chou” est un album très riche, incroyablement détaillé, bien plus qu’un making-off traditionnel.  Mathieu Sapin ayant saisi la majorité de ses dessins “sur le vif”, l’ensemble est un peu brouillon et peut-être parfois  fastidieux à décrypter:  Certaines pages sont très chargées, il n’y a pas toujours de cohérence entre deux dessins, il a aussi rajouté pas mal d’annotations dans tous les sens ou a rayé des éléments compromettants pour certains protagonistes.

Mais on apprend vraiment beaucoup de choses sur la façon dont se déroule un tournage, tous les métiers qui s’y côtoient, en quoi consiste exactement le travail de script par exemple, ce qu’est un steady cam ou un combo. Qu’on ne dit pas figurant, mais comédien de complément, qu’on ne dit pas cantine mais restaurant de tournage.  Bien plus qu’une BD destinée aux fans de Gainsbourg, “Feuille de chou” est un document passionnant pour tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’univers du cinéma.

Livre critiqué dans le cadre du programme Masse Critique de Babelio.

Editions Delcourt 2010, 358 pages, 29,90€
Lu aussi par Lorraine.