Auteur/autrice : Solenn

Sorties Poches Février 2009



Festin
de miettes
de Marine Bramly
“Elle traversa le vestibule sur la pointe des pieds, s’appliquant comme par le passé à ne marcher que sur les cabochons noirs du carrelage en damier, moins par superstition que par crainte de
laisser des traces de son passage sur le marbre blanc. Elle retrouvait ses vieux réflexes. De peur que les Rausbœrling ne se lassent de sa présence […].”
Sophie la provinciale, la mal-aimée, idolâtrait Deya, fille de grands bourgeois protestants, décadents et singuliers.Puis Sophie a été chassée du paradis. Les années ont passé, et soudain ce coup
de fil de Deya… Roman d’amour et d’amitié, de démence et de ténèbres, ce Festin de miettes nous entraîne de Saint-Germain-des-Prés à la brousse sénégalaise, dans une épopée contemporaine
haletante. (11 février, Le livre de poche)
Lu par Clarabel, Choupynette, La muse
agitée
, et la critique de Lire.


Madeleine d’Amanda Sthers
” Il l’a vouvoyée. Il n’a parlé de rien. Ni de maisons, ni de ce lit, ni de cette fois. Est-ce un rendez-vous ? Une deuxième visite ? Il a donné l’heure d’arrivée de son avion. Le même, même
jour. Déjà deux mois plus tard. Le souvenir est bien là, brûlant sur les cuisses de Madeleine. Est-ce qu’il faut aller chez le coiffeur ? Du noir, ça mincit mais la peur aussi, le lointain. Du
marine ? Du marron ? Du temps, pas beaucoup ? Que dit-elle ? Elle dit oui, je vous attendrai. Le silence est long. “Vous me reconnaîtrez ?” essaie-t-elle. Il ne répond même pas. Elle ne sait pas
comment on attrape un homme, ils lui glissent entre les doigts comme du vif-argent, et celui-là est bien plus qu’un homme. Il est celui qu’elle aime, celui qu’elle attendait. ”  (11 février,
le livre de poche)
Lu par Lily



Odette Toulemonde d’Eric Emmanuel Schmitt
«Cher monsieur Balsan, Je n’écris jamais car, si j’ai de l’orthographe, je n’ai pas de poésie. Or il me faudrait beaucoup de poésie pour vous raconter l’importance que vous avez pour moi. En
fait, je vous dois la vie. Sans vous, je me serais tuée vingt fois.»
Odette Toulemonde.
La vie a tout offert à l’écrivain Balthazar Balsan et rien à Odette Toulemonde. Pourtant, c’est elle qui est heureuse. Lui pas. Leur rencontre fortuite va bouleverser leur existence.
Huit récits, huit femmes, huit histoires d’amour. De la petite vendeuse à la milliardaire implacable, de la trentenaire désabusée à une mystérieuse princesse aux pieds nus en passant par des
maris ambigus, des amants lâches et des mères en mal de filles, c’est une galerie de personnages inoubliables qu’Eric-Emmanuel Schmitt poursuit avec tendresse dans leur quête du bonheur. (le
livre de poche, 4 février)
Lu par
Deedee, Bernard, Laurence



Citoyens clandestins
de DOA
“A circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles.” Le colonel Montana leva le nez pour observer le ciel qui s’assombrissait. “Croyez-moi, lorsque nous avons évoqué les retombées
éventuelles de l’utilisation de la petite saloperie qui se balade dans la nature… Il ne s’agit pas seulement de sauver quelques vies humaines, Charles, mais de préserver notre crédibilité,
notre influence internationale ainsi que des pans entiers de nos complexes militaro-industriel et pétrochimique. Nous ne pouvons pas nous permettre que des informations sur l’existence et la
circulation de ces armes s’ébruitent. Et encore moins que celles-ci soient utilisées dans le cadre d’une action terroriste. Surtout avec ce qui vient de se passer à New York et à moins d’un an
des présidentielles…” (19 février, Folio policier)



Tom est mort
de Marie
Darrieussecq
Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu’elle pense à lui. Alors, pour empêcher l’oubli, ou pour
l’accomplir, aussi bien, elle essaie d’écrire l’histoire de Tom, l’histoire de la mort de Tom, elle essaie de s’y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu’en sachant
qu’il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d’avant pareillement, comme s’il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut
décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s’en est suivi, la souffrance, le passage par la folie,
et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c’est sûr, la vérité gît dans les détails. C’est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si
loin dans l’interrogation de la douleur est si convaincant, si proche. (19 février, Folio)
Lu par Bernard, Thom, Flo, Laure, Sophie, Sylire, Gawou



La chaussure sur le toit
de Vincent Delecroix
Au centre du roman, une chaussure abandonnée sur un toit parisien. Tous les personnages du livre fréquentent le même immeuble, à proximité des rails de la gare du Nord. On rencontrera un enfant
rêveur, un cambrioleur amoureux, trois malfrats déjantés, un unijambiste, un présentateur vedette de la télévision soudain foudroyé par l’évidence de sa propre médiocrité, un chien mélancolique,
un immigré sans papiers, une vieille excentrique, un artiste (très) contemporain, un narrateur au bord du suicide… et une chaussure pleine de ressources romanesques. L’imbrication des histoires
les unes dans les autres à l’intérieur du roman permet à Vincent Delecroix d’aborder des registres très différents, du délire philosophique à la complainte élégiaque en passant par la satire de
mœurs et par la peinture drolatique de la solitude – thème de prédilection de l’auteur. (12 février, Folio)
Lu par
Laurence, So



Cercle
de Yannick Haenel (Prix Décembre 2007)
Un homme décide, un matin, de ne plus aller à son travail. Il rompt ses attaches et se met à errer librement dans Paris. Il découvre ce qu’il nomme l'”existence absolue”. Des phrases ruissellent
dans son corps; des extases surgissent à chaque instant. Il rencontre une danseuse de la troupe de Pina Bausch, qui l’ouvre à la dimension poétique. Cette expérience de liberté lui donne accès à
un étrange phénomène – l’événement -, dans lequel se concentrent à la fois le secret de la jouissance et la destruction qui régit le monde. Son odyssée le conduit à travers l’Europe de l’Est.
Elle passe par Berlin, Varsovie et Prague, et fait l’épreuve de l’invivable contemporain. Elle réveille la mémoire du mal : le “cauchemar de l’Histoire” dont parle Joyce, mais aussi un monde
qu’il est possible de réenchanter par l’opération érotique des phrases. (19 février, Folio)
La critique de
Lire.



José
de Richard Andrieux
José a neuf ans. Ce bout de chou n’a jamais connu son père ; il vit avec sa mère, avec un lit qu’il appelle ” voyage “, et un bougeoir rebaptisé le ” colonel ” Dans sa chambre, il s’invente un
univers qui n’existe que pour lui. Personne n’y a accès, pas même sa propre mère. Reviendra-t-il indemne de cet ailleurs dans lequel il se mure ? Le docteur dit de ne pas trop s’inquiéter, alors
sa mère attend, sans trop y croire. Avec une infinie pudeur, Richard Andrieux explore l’imaginaire d’un enfant à part, qui tient par un fil, suspendu entre deux mondes. (Pocket)
Lu par Lily, Gawou, Florinette, Eric, Fab, Mimienco, Laure, Martine



Coeur de pierre
de Pierre Peju
Leïla, une lycéenne ardente et audacieuse, troublée par un cours de philosophie sur les âmes et les sorts, décide de tout quitter, famille, études, banlieue, pour partir sur les routes. Schulz,
un homme errant, au bout du rouleau, entraîne la jeune fille dans une fatale randonnée. Il y a aussi Ellen, belle Irlandaise, Juliette, comédienne en quête d’un rôle, Mahler, psychanalyste
détraqué, et Larsen, le romancier aux prises avec l’une de ses créatures… Qui manipule ces personnages ? Seule Mémé la Noire, la « femme oracle », connaît le secret des destins croisés. Roman
captivant, Cœur de pierre est aussi un récit ironique et métaphysique, qui parle du Destin, de l’incertitude des relations et des pouvoirs de l’écriture. (12 février, Folio)
Lu par
Florinette, So



Le serment des limbes
de Jean-Christophe Grangé
Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n’a de cesse de comprendre ce geste. Il découvre que Luc
travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l’Europe dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s’appuient sur la symbolique satanique. Les
meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frolé la mort et vécu une « Near Death Experience ». Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des «
miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ? (le livre de poche)
Lu par
Coeurdechene
(Biblioblog)
, So



L’amour comme par hasard d’Eva Rice

1954. Pénélope et Charlotte, de
jeunes Anglaises issues de familles aristocratiques mais désargentées, sont folles du chanteur Johnnie Ray, qui fait fureur des deux côtés de l’Atlantique. Harry, le cousin de Charlotte, essaie
de reconquérir une extravagante actrice américaine qui s’est fiancée avec un autre. Pénélope, elle, est subjuguée par l’irrésistible Rocky Dakota, un imprésario hollywoodien de vingt-cinq ans son
aîné. Mais Rocky s’intéresse-t-il à elle ou à sa mère, une veuve éblouissante qui ne s’est jamais remise de la mort de son mari bien-aimé au champ d’honneur ?
Un marivaudage, dans lequel Eva Rice réinvente avec esprit les jeux de l’amour et du hasard, dans une Angleterre attachée à ses traditions, sur fond de rock’n roll…(Le livre de
poche)

Lu par Virginie, Clarabel



Le seigneur de Bombay de Vickram
Chandra
Bombay est un monstre. Cruelle aux misérables, douce aux corrompus, elle grouille, vibre, enfle et dévore les imprudents qui gênent sa croissance. Pourtant, ceux qui goûtent trop longtemps à
l’air vicié de ses rues défoncées ne peuvent plus s’en passer. Bombay est une drogue. Et le lieux de tous les possibles. Là, vivent deux hommes qui ne se connaissent pas : Ganesh, un gangster,
roi de la pègre – le seigneur de Bombay ; Sartaj, flic de quartier sur le retour, ancien play-boy vieillissant, qui a perdu ses ambitions et ses illusions. Le grand bandistisme n’est pas de son
ressort. Mais un jour, Sartaj se trouve face au cadavre de Ganesh. Pourquoi le seigneur de Bombay s’est-il mis une balle dans la tête dans le sous-sol de son bunker flambant neuf ? De la réponse
dépend la vie de vingt-six millions de personnes – de tous les citoyens de la région de Bombay. (le livre de poche, 5 février)
Lu par
Val, Agnès, Callyrhoé



Perte et fracas de Jonathan Tropper
J’avais une femme. Elle s’appelait Hailey. Aujourd’hui, elle est morte. Et je suis mort aussi. Doug a 29 ans et il est veuf. Depuis deux ans. Depuis que l’avion dans lequel voyageait Hailey a
explosé en plein vol. Et depuis, Doug se noie dans l’autoapitoiement comme dans le Jack Daniel’s… Jusqu’à ce que sa petite famille débarque en force. Son beau-fils, Russ, en conflit avec
l’humanité entière. Sa jumelle, enceinte, qui décide de s’installer chez lui. Et sa plus jeune sœur, qui s’apprête à épouser l’ex-meilleur ami de Doug… rencontré à l’enterrement de Hailey !
Sans oublier son père, qui commence à perdre la tête et lui demande régulièrement des nouvelles de sa femme, ou encore sa voisine qui s’obstine à lui susurrer des mots cochons à l’oreille… Et
que dire de ses allures d’écrivain ténébreux qui lui attirent les faveurs de la gent féminine et des grands éditeurs, grâce à sa chronique hebdomadaire ” Comment parler à un veuf ” qui a fait de
lui une star ! Qu’il le veuille ou non, plus question de se couper des autres. Pourtant, ce n’est que lorsque Russ est précipité dans les pires ennuis que Doug reprend réellement les choses en
main. Et son retour à la vie ne se fera pas sans perte et fracas… (10-18, 5 février)
Lu par
Clochette



Mort aux cons de Carl Aderhold

« Contrairement à l’idée répandue,
les cons ne sont pas réformables. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquilles : la peur. Je veux qu’ils sachent que le temps de l’impunité est révolu.
Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu’ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. » Qui n’a
jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse ? Ou d’envoyer dans le décor l’automobiliste qui vous serre de trop près ? Mais passé les premiers
meurtres d’humeur qui le débarrassent des cons de son entourage, le héros prend peu à peu conscience de l’ampleur de sa mission. (Le livre de poche, 4
février)

Lu par Clochette



Tribulations d’un précaire
d’Ian Levison
C’est dans la mythique et sulfureuse ville de Chicago, dans le microcosme d’un département d’université, qu’Alaa El Aswany recrée une little Egypt en exil. Avec son art de camper de multiples
personnages et de bâtir des intrigues palpitantes, il compose un magnifique roman polyphonique, entrecroisant des vies qui se cherchent et se perdent dans les méandres du monde contemporain, des
existences meurtries d’avoir été transplantées dans un univers à la fois étrange et étranger.
Alors que la visite officielle du président égyptien à Chicago est annoncée, le système policier de l’ambassade se met en branle pour protéger et rassurer une Amérique traumatisée par les
attentats du 11 Septembre. Cette dimension politique confère au passionnant Chicago l’ampleur d’un roman choral propre à exprimer le monde dans la douceur de ses rêves comme dans la violence de
ses contradictions. (Liana Levi)
Lu par
Laurent, Flo



Chicago
d’Alaa El Aswany
C’est dans la mythique et sulfureuse ville de Chicago, dans le microcosme d’un département d’université, qu’Alaa El Aswany recrée une little Egypt en exil. Avec son art de camper de multiples
personnages et de bâtir des intrigues palpitantes, il compose un magnifique roman polyphonique, entrecroisant des vies qui se cherchent et se perdent dans les méandres du monde contemporain, des
existences meurtries d’avoir été transplantées dans un univers à la fois étrange et étranger. Alors que la visite officielle du président égyptien à Chicago est annoncée, le système policier de
l’ambassade se met en branle pour protéger et rassurer une Amérique traumatisée par les attentats du 11 Septembre. Cette dimension politique confère au passionnant Chicago l’ampleur d’un roman
choral propre à exprimer le monde dans la douceur de ses rêves comme dans la violence de ses contradictions. (Babel)
Lu par
So



Indian
Tango
d’Ananda Devi
” Elle s’est tournée pour partir sans même me voir, rentrée en elle-même, inatteignable. Elle a resserré le pan de son sari sur ses épaules. Sous la finesse du tissu, l’échancrure de la blouse
laisse entrevoir une poitrine abondante. Peut-être n’est-elle même pas consciente de son attrait ? Peut-être n’y a-t-il eu personne pour le lui apprendre et réveiller en elle quelque orgueil
endormi, quelque secrète vanité ? J’ai perçu en elle la promesse d’une musique qui n’avait pas encore été jouée et qui, même désaccordée, contiendrait sa secrète harmonie. Suffirait-il de jouer
en virtuose de l’instrument pour l’allumer de lumières et de couleurs nouvelles et franchir ses ténèbres ? ” Avril 2004. New Delhi. L’Inde est en pleine campagne électorale. Sonia Gandhi –
l’Italienne, l’étrangère – deviendra-t-elle le prochain Premier ministre ?… Mais pour Suhhadra, cinquante-deux ans, grande, plutôt ronde, une femme ordinaire, la préoccupation est autre :
ira-t-elle à ce pèlerinage de renoncement des femmes ménopausées que lui propose sa belle-mère pour marquer la fin de sa féminité ? Ou cédera-t-elle au contraire à la mystérieuse séduction de
l’autre qui la suit depuis un mois dans les rues de Delhi ? Un étrange pas de deux, chassé-croisé amoureux qui lui offre une chose que personne ne lui a jamais offerte : son propre corps… (12
février, Folio)



Un homme
de Philip Roth
Un homme. Un homme parmi d’autres. Le destin du personnage de Philip Roth est retracé depuis sa première et terrible confrontation avec la mort sur les plages idylliques de son enfance jusque
dans son vieil âge, quand le déchire la vision de la déchéance de ses contemporains et que ses propres maux physiques l’accablent. Entre-temps, publicitaire à succès dans une agence à New York,
il aura connu épreuves familiales et satisfactions professionnelles. D’un premier mariage, il a eu deux fils qui le méprisent et, d’un second, une fille qui l’adore. Il est le frère bien-aimé
d’un homme sympathique dont la santé vigoureuse lui inspire amertume et envie, et l’ex-mari de trois femmes, très différentes, qu’il a entraînées dans des mariages chaotiques. En fin de compte,
c’est un homme qui est devenu ce qu’il ne voulait pas être. Ce roman puissant – le vingt-septième de Roth – prend pour territoire le corps humain. Il a pour sujet l’expérience qui nous est
commune et nous terrifie tous. (5 février, Folio)
Lu par Yohan (Biblioblog), Cathe, Bernard



Cochon d’allemand
de Knud Romer
Que signifie être allemande dans une petite ville danoise, quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Que ressent-on quand on se fait traiter de “cochon d’Allemand” à chaque
récréation ? Quand on est témoin de l’ostracisme permanent à l’égard de sa mère ? Pour avoir été ce “cochon d’Allemand” à Nykobing Falster où il est né en 1960, KNUD ROMER le sait. À partir de
ses souvenirs, il compose un récit déchirant sur l’enfance réduite malgré elle à se fondre dans un conformisme de survie. En évoquant sa famille, l’auteur dresse une galerie de portraits
pathétiques et nous fait remonter dans le temps : le roman autobiographique se transforme en une fresque historique, celle du Danemark et de l’Allemagne au cours du XXe siècle. Lauréat en 2006 de
nombreux prix, Cochon d’Allemand dépeint dans un style dense et enlevé une époque teintée de rancœur et de culpabilité. (12 février,
Folio)
Lu par Bernard, Elfe, Sentinelle, Lily, Thom, Papillon, Florinette, Chaperlipopette, Cathulu, Fashion, Sébastien

Participez au Prix du Livre Inter 2009


Si vous souhaitez faire partie du jury du 35ème Prix du Livre Inter, qui sera présidé cette année par Marc Dugain, c’est le moment d’envoyer votre candidature!

Les modalités:

Envoyez une lettre, dans laquelle vous expliquerez les raisons de votre candidature et vos goûts littéraires à:


LIVRE INTER

Maison de Radio France

75220 PARIS CEDEX 16


Indiquez votre date de naissance, votre situation de famille, votre profession et votre adresse exacte et
envoyez votre courrier avant le 19 février 2008 à minuit, le cachet de la poste faisant foi.

Le déroulement du prix:

Jeudi 19 février : Date limite
d’envoi des lettres de candidature pour faire partie du jury
Lundi 23 mars : Réunion pour le choix du jury

Jeudi 26 mars : Annonce de la composition du jury (24 auditeurs, 12 femmes, 12 hommes) et des 10 romans
sélectionnés

Dimanche 31 mai : Réunion du jury et vote
Lundi 1er juin : Proclamation du 35ème Livre Inter

Sorties poches Janvier 2009



Dictionnaire egoïste de la littérature française de Charles Dantzig

« A » comme «
Apollinaire », mais aussi comme « Âge des lectures ». « B » comme «Balzac », mais aussi comme « Bibliothèques de maison de campagne », « Belle du seigneur».« C » comme « Corneille», mais
aussi comme «Commencer (par quoi)». «D» comme «Du Deffand», mais aussi «Décadence et mort d’un écrivain» ou «Del Dongo»… De François Villon à Françoise Sagan, le Dictionnaire égoïste de la
littérature française
rassemble des auteurs célèbres et d’autres méconnus, des œuvres lues et d’autres qui pourraient l’être davantage, des personnages de fiction, des notions. Ce n’est pas
un dictionnaire comme les autres. Il est érudit, allègre, partial, drôle, s’intéressant aux êtres et pas seulement aux écrits, brillant, inattendu. Bref, il est à part. C’est un exemple achevé de
gai savoir. Cet ouvrage a obtenu le prix Décembre, le prix de l’Essai de l’Académie française et le Grand Prix des lectrices de Elle. (Le livre de poche, 7
janvier)




Un homme accidentel de Philippe Besson
L’un est un inspecteur de police de Los Angeles, marié et sans histoires. L’autre est la nouvelle coqueluche d Hollywood, celui dont les tabloïds s’arrachent les photos. Sans l’assassinat d’un
jeune prostitué dans un des quartiers les plus riches de L.A, ils ne se seraient jamais rencontrés… Alors que deux mondes opposés se télescopent dans un jeu de cache-cache mêlé de fascination
et de faux-semblants, l’enquête policière va révéler bien plus que l’identité du coupable. Derrière le cliché d’une existence bien rangée, ou celui des paillettes et du glamour, se cachent la
vulnérabilité et la solitude de deux êtres. Aucun n’avait prévu l’attirance violente qui les pousse soudain l’un vers l’autre. Comment ces deux hommes, icônes d’une certaine Amérique et symboles
de la virilité, vont-ils faire face à l’inédit ? Et combien de temps un amour, même absolu, peut-il se maintenir en marge de la morale et des lois ? Tantôt roman noir, tantôt road movie, cet
hommage aux films hollywoodiens est aussi le récit d une ville mythique, Los Angeles, où l’omniprésente lumière californienne irradie tout, des rues aux villas de stars, en passant par les motels
de Venice Beach et les rivages du Pacifique. Cette lumière vengeresse semble n’avoir qu un seul but : révéler le mensonge des apparences, confronter les êtres à leurs secrets enfouis et à leur
vérité nue. (10/18, 8 janvier)
Lu par
Dda, Kathel, Caroline



Contre-enquête sur la mort d’Emma
Bovary
de Philippe Doumenc
“Assassinée, pas suicidée.” Si Mme Bovary a bien chuchoté cela sur son lit d’agonie, tout est changé et une enquête s’impose – que deux policiers vont mener avec une efficacité redoutable…Elle
s’appelle Emma Bovary et son histoire est célèbre. Amoureuse de l’amour, elle a vécu d’illusions, trompé son mari et ruiné son ménage. Dans un geste de désespoir, elle se tue en absorbant une
forte dose d’arsenic, c’est du moins ce que prétendra Flaubert. Or c’est un fait reconnu que l’arsenic, en une seule prise, n’est presque jamais mortel… Voici ce qui s’est réellement passé :
au chevet de la jeune femme, deux médecins ont été appelés. L’un, le docteur Canivet, relève des traces discrètes de contusions ; l’autre, le professeur Larivière, pourra témoigner des
derniers mots chuchotés par Emma : “Assassinée, pas suicidée.” Deux policiers de Rouen sont dépêchés à Yonville afin d’élucider l’affaire. Et les voilà bientôt nantis de plusieurs suspects
possibles : un mari cocufié, un prêteur sur gages, deux femmes de caractère, un cynique libertin, un pharmacien concupiscent… Dans le décor médiocre et petit-bourgeois où Emma suffoquait
d’ennui, Philippe Doumenc orchestre une contre-enquête brillante et talentueuse, un vrai et noir roman qui nous révèle enfin ce que Flaubert lui-même feignait d’ignorer. (Babel, 7
janvier)
Prix Biblioblog du roman
2008
, lu aussi par Clochette, Papillon, Marie, Laure, Bladelire, Keisha, Liliba.



Lettre à D., histoire d’un
amour
d’André Gorz
«Tu vas avoir quatre-vingt deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous
vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien.» (Folio)
Lu par Gambadou, Jules, Bernard, Sylvie.



Dans le café de la
jeunesse perdue
de Patrick Modiano
Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue. Une voix rauque. Elle traîne un peu sur les syllabes et je la reconnais tout de suite : la
voix de Louki. Je me retourne, mais il n’y a personne. Pas seulement le soir, mais au creux de ces après-midi d’été où vous ne savez plus très bien en quelle année vous êtes. Tout va recommencer
comme avant. Les mêmes jours, les mêmes nuits, les mêmes lieux, les mêmes rencontres. L’Eternel Retour. (Folio)
Lu par Bernard, Jules, Fab.


Avant les hommes
de Nina Bouraoui
«Avez-vous des grains de beauté? Des cheveux blancs que vous teignez? Pratiquez-vous un sport? Prenez-vous des coups de soleil? Faites-vous l’amour la veille ou le matin de nos séances? En
gardez-vous une trace? Est-ce que je suis jalouse? Avez-vous eu des relations sexuelles avec une autre femme? Avez-vous peur de la nuit? De l’amour? Comment se prénomment vos enfants? Êtes-vous
une mère douce? Combien de baisers par jour? Quels sont vos mots sur moi? Quel est mon dossier? Me trouvez-vous jolie? Intelligente? Perdue? Avez-vous fixé ma voix sur une bande magnétique?
Dois-je vous avouer qu’il m’arrive de rêver de vous?»  Dans un style ample et fluide, Nina Bouraoui restitue cette parole propre à la thérapie, cet abandon qui reste tenu, contrôlé, dans une
frénésie de vitesse, et révèle la géographie intime, physique et amoureuse d’une «déracinée». Un «roman-confession» d’une grande maîtrise. (Folio, 11 janvier)
Lu par Laure.


Le nouvel amour
de Philippe
Forest

«Il paraît que l’amour
n’est pas la grande affaire dans l’existence des hommes, qu’ils ne grandissent pas en pensant qu’il y a devant eux cette chose affolante, ce souci d’être à quelqu’un d’autre où se tient tout le
sens possible de leur vie. Il paraît que de telles fables sont l’affaire exclusive des femmes. Que ce sont elles seules qui calculent tout de leur temps en raison de l’amour qui viendra. Je ne
sais pas. Il me semble que j’ai toujours pensé que l’amour m’attendait, que j’allais à sa rencontre, et que si par malheur je le manquais, j’aurais tout manqué avec lui. Qu’il n’y avait au fond
rien d’autre que cela à attendre de la vie. Rien d’autre, oui, si ce n’est l’amour. Et comme l’écrit un poète, tout le reste m’est feuilles mortes.» (Folio)
Lu par
Bernard.


Rêve d’amour
de Laurence Tardieu
Nous sommes le 21 juillet 2006. Il est vingt heures. Je m’appelle Alice Grangé. J’ai trente ans. Gérard Oury est mort hier. Tout cela est certain. Vérifiable. Le réel. Je marche vers un homme que
je ne connais pas. Ça encore, le réel. Cet homme a aimé ma mère. Ma mère a aimé cet homme. Je n’en suis déjà plus sûre. Cet homme va me parler de ma mère. Je ne sais pas.  Je vais retrouver
quelque chose de ma mère. Je ne sais pas. Les choses les plus importantes sont-elles celles que l’on sait, ou celles que l’on cherche ? Je m’appelle Alice Grangé. J’ai trente ans. Je cherche ma
mère.(Le livre de poche, 4 janvier)
Lu par Amanda, Jules, Clarabel, Lily, Papillon, Sylvie, Fashion, Chiffonnette, Lorraine, Emeraude

Les hauts du bas de Pascal Garnier
Un vieux notable septuagénaire, handicapé, acariâtre et son souffre-douleur aide soignante jouent à cache-cache avec la mort et les morales au fin fond d’un village de la Drôme. Ce curieux
couple, autour duquel rôde la mort, va basculer dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine. (Le livre de poche, 4 janvier)



Itinéraire d’enfance de Duong Thu
Huong
Fin des années 1950 au Viêtnam. Bê a douze ans, sa vie dans le bourg de Rêu s’organise entre sa mère, ses amis et ses professeurs. Son père, soldat, est en garnison à la frontière nord. Pour
avoir pris la défense d’une de ses camarades abusée par un professeur, elle se voit brutalement exclue de l’école. Révoltée, elle s’enfuit de chez elle, avec sa meilleure amie, pour rejoindre son
père. Commence alors un étonnant périple: les deux adolescentes, livrées à elles-mêmes, sans un sou en poche, finiront par arriver à destination, après des aventures palpitantes et souvent
cocasses: Bê la meneuse, non contente d’avoir tué le cochon et participé à la chasse au tigre, va également confondre un sorcier charlatan et jouer les infirmières de fortune. Roman
d’apprentissage, ce livre limpide et captivant dépeint magnifiquement, dans un festival de sons, d’odeurs, de couleurs et de paysages, la réalité du Viêtnam après la guerre d’Indochine. (Le livre
de poche, 5 janvier)
Lu par
Amanda, Florinette, Vilain
défaut
, Laëtitia.



Mal de pierre
de Milena Angus
Au centre, l’héroïne : une jeune Sarde étrange « aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses ». Toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie…  À
l’arrière-plan, les personnages secondaires, peints avec une extraordinaire finesse : le mari, épousé sans amour, sensuel, taciturne, à jamais méconnu ; le Rescapé, brève rencontre sur le
continent, qui lui laisse une empreinte indélébile ; le fils, inespéré, et futur pianiste ; enfin, la petite-fille, la narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l’héroïne de se
révéler dans sa vérité. Mais sait-on jamais tout de quelqu’un, aussi proche soit-il ? (Le livre de poche, 7 janvier)
Lu par
Lilly, Dda, Sylire, Papillon, Clarabel.


Mille soleils splendides de Khaled Hosseini
« Rachid pressa la paume de sa main sur sa tête puis regarda ses doigts ensanglantés. Un instant, son expression parut s’adoucir, et Mariam eut l’impression que quelque chose venait soudain de se
produire, comme si elle lui avait littéralement remis les idées en place. Et peut-être avait-il lui aussi perçu un changement en elle, parce qu’il sembla hésiter. Avait-il enfin entrevu
l’abnégation, les sacrifices, les efforts qu’elle avait consentis pour vivre à son côté durant si longtemps, pour supporter sa condescendance et sa violence, ses chicaneries et sa méchanceté ?
Était-ce du respect qu’exprimait son regard ? Des regrets ? Mais son rictus ne tarda pas à réapparaître, et Mariam compris combien il serait futile, voire irresponsable, d’en rester là. Il
fallait en finir. » Mariam est une harami, une bâtarde que son père Jalil, qui compte parmi les hommes les plus riches d’Herat, vient visiter une fois par semaine. À la mort de sa mère, Mariam
est autorisée à s’installer chez lui et est bientôt mariée avec l’une de ses relations d’affaires. À quinze ans, l’adolescente part à Kaboul avec Rachid. Elle porte désormais la burqa et subit la
brutalité d’un homme de trente ans son aîné. Après dix-huit années de souffrance, elle assiste à l’arrivée de Laila, la nouvelle épouse. De rivales, les deux femmes vont devenir alliées… Tableau
implacable d’une nation sacrifiée, roman sans concession sur deux femmes dont les douloureux destins s’entremêlent, Mille soleils splendides invite ses lecteurs à une bouleversante immersion dans
l’Afghanistan contemporain. (10/18, 8 janvier)

Un de mes coups de
coeur
! Lu aussi par Florinette, Saxaoul, Sole, Hervé, Gambadou.



La physique des catastrophes
de
Marisha Pessl
« Papa disait toujours qu’il faut une sublime excuse pour écrire l’histoire de sa vie avec l’espoir d’être lu. « À moins que ton nom ne soit comparable à ceux de Mozart, Matisse, Churchill, Che
Guevara ou Bond – James Bond -, il vaut mieux que tu consacres ton temps libre à peindre avec tes doigts ou à pratiquer le palet, car personne, mis à part ta pauvre mère aux bras flasques et aux
cheveux rêches qui te couve d’un regard tendre comme du veau, ne voudra écouter le récit de ta pitoyable existence, laquelle s’achèvera sans doute comme elle a commencé – dans un râle. » À cinq
ans, Bleue Van Meer perd sa mère dans un accident de voiture. Son intellectuel de père s’étant fait un nom qui lui permet d’être un conférencier itinérant perpétuel à travers les départements de
sciences politiques de tout le pays, elle passe autant de temps, entre sa première année à l’école élémentaire et sa terminale, dans la voiture paternelle que dans une salle de classe. La plupart
du temps, hormis quelques rares bourdonnements de téléphone par une soirée tranquille, père et fille restent en tête-à-tête. Ensemble, ils multiplient les joutes oratoires, refont l’histoire de
la littérature. Bleue n’est pas une adolescente comme les autres. Marisha Pessl écrit avec malice et lucidité, offrant une critique inédite de la société américaine d’aujourd’hui. Drôle, érudit,
brillamment composé, La physique des catastrophesse lit avec jubilation. Un roman d’autant plus incontournable qu’on y assiste à la naissance d’un écrivain de premier ordre. (Folio)
Lu par
Pimpi, Clochette, Bernard, Sole, Sentinelle, Praline, Gambadou, Florinette, Caroline.



Profondeurs
de Henning
Mankell
A l’aube du 22 octobre 1914, le capitaine Lars Tobiasson-Svartmann quitte sa femme et son foyer pour embarquer sur la canonnière Blenda. Sa mission : effectuer des mesures de contrôle sur les
routes maritimes confidentielles réservées aux militaires reliant la partie sud du détroit de Kalmar aux chenaux d’accès vers Stockholm, du nord au sud. La guerre a commencé depuis quelques mois
et la Suède se prépare à l’éventualité de devoir participer au conflit. Une nouvelle mission n’a pas forcément besoin d’être périlleuse pour être secrète. Celle-ci, en l’occurrence, ne devrait
être caractérisée que par la routine. C’est du moins ce que croit l’intéressé. Obsédé par une femme énigmatique qui vit seule sur l’îlot d’Halskär, un îlot aride au milieu de la mer, Lars
Tobiasson-Svartmann entreprend un voyage vertigineux droit vers le chaos, vers un gouffre sans retour. Pourtant, les avertissements se succèdent et il a conscience d’être en train de commettre
une erreur. Mais sans savoir laquelle. Le piège est-il en lui ? Ou est-il lui-même le piège ? « Il vivait dans un duel permanent entre le contrôle, le calcul et la violente prise de risque. Il
n’était pas, comme tout le monde, capable de s’adapter aux différentes situations, il changeait de personnalité, devenait quelqu’un d’autre, souvent même à son insu. » Profondeurs est un roman
entêtant dans lequel Henning Mankell a mis tout son talent de narrateur. Un livre d’amour et de haine, de violence et de trahison que l’on porte en soi longtemps. (Points)
Lu par Catherine (Biblioblog).


L’accusé de John Grisham
Par passion de la vérité, un des romanciers les plus célèbres de la planète s’engage dans la lutte contre la peine de mort et prend la plume du journaliste d’investigation pour rechercher
comment un scandaleux déni de justice a pu être commis à Ada, petite ville d’Oklahoma… « Comment l’erreur a-t-elle été possible ? Qui est responsable ? » Grisham démonte sans
complaisance la mécanique policière et judiciaire qui a conduit un innocent jusqu’au « couloir de la mort ». Le 7 décembre 1982, une jeune femme de vingt et un ans, Debbie Carter, est
sauvagement violée et assassinée. L’enquête piétine malgré des indices qui conduisent à un ancien ami de lycée avec qui elle a été vue le soir du crime. Cinq ans plus tard, c’est un ancien joueur
de base-ball devenu alcoolique, Williamson, qui est arrêté par les policiers chargés de l’enquête ; il est condamné à mort au terme d’une mascarade de procès… Mais l’appel entraîne un autre
procès, en 1999. Entre-temps, l’usage des tests d’ADN s’est répandu… L’ami de lycée est inculpé et Williamson innocenté. Douze années se sont écoulées depuis son arrestation. (Pocket)


Pardonnez moi d’Amanda
Eyre Ward
Nadine, une journaliste américaine téméraire et ambitieuse, n’était jamais retournée en Afrique du Sud depuis son dernier reportage qui s’était terminé par un drame. Elle y revient dix ans plus
tard avec les parents d’un jeune Américain assassiné aux pires heures de l’apartheid. (Pocket)
Lu par Amanda, Cuné.


Un sentiment
d’abandon
de Christopher Coake
Salué unanimement par la critique américaine, le premier livre de Christopher Coake annonce la naissance d’une voix singulière et puissante, remarquable par son lyrisme et son art de susciter
l’émotion. La compassion aussi, pour des personnages qui tentent, coûte que coûte, de faire face à des situations difficiles : ainsi, ce couple de jeunes marginaux incapable d’échapper à son
destin dans Un sentiment d’abandon, l’une des nouvelles les plus bouleversantes du recueil. Tout le talent de Christopher Coake est de sublimer la réalité avec une élégance
proche de la grâce. (le livre de poche)
Lu par Yvon, Jules, Tamara, Florinette.

Les petites filles du soleil d’Anne Tyler
Deux bébés coréens sont adoptés par deux familles de Baltimore : d’une part les Donaldson, Brad et Bitsy, et leur grande famille, d’autre part les Yazdan, Ziba et Same, d’origine iranienne.
Chaque année, à la date anniversaire de l’arrivée des filles, les deux familles organisent une fête qui servira de prétexte à une rivalité de plus en plus subtile.  (j’ai lu, 14
janvier)

Lus en 2008 – Romans étrangers



Le treizième conte de Diane
Setterfield (Pocket)

Gravement malade, la célèbre écrivain Vida Winter contacte la jeune Margaret Lea afin qu’elle rédige sa biographie. Alors qu’elle a toujours menti aux journalistes, révèlera t’elle enfin la
vérité sur sa vie à la jeune femme?  L’atmosphère de ce roman est un hommage aux grands classiques de la littérature anglaise: Une demeure isolée dans le yorkshire, des
âmes tourmentées, des fantômes qui rôdent, des secrets inavouables tapis sous les pierres et sous les peaux… Ajoutez des passages délicieux sur l’amour de la lecture, et tous les
ingrédients sont là pour passer un moment divin!  A  lire au coin du feu pendant les longues soirées d’hiver, evidemment. (Pocket)

Un incontournable de la blogosphère! Lu (et aimé) par Clarabel, Lilly, Laure, Joëlle, Cathulu, Fashion, Emjy, Papillon, Lily, Karine


Les grandes espérances du jeune Bedlam de George Hagen (Belfond)

Né dans les années 1860 dans un quartier défavorisé de Londres, Tom est élevé par sa mère, employée dans une manufacture de porcelaine. Son père, William Bedlam les a abandonné, peu après sa
naissance, pour tenter sa chance sur les planches. Mais un jour ce père indigne, voleur et fourbe, refait surface, et le destin de Tom va en être bouleversé.
Quelque part entre
Dickens et Irving, des bas-fonds de Londres aux paysages éclatants de l’Afrique du Sud, “Les grandes espérances du jeune Bedlam” est l’histoire d’une vie rythmée par les coups du sort, les
secrets et les trahisons. J’avais déjà beaucoup aimé le précédent livre de George Hagen, La famille
Lament
(en poche, chez 10-18) et ce deuxième roman est tout aussi réussi, c’est une belle saga qui s’appuie sur une galerie de personnages étonnants… Un auteur à suivre
de près!

Voir aussi l’avis de Keisha.


Les filles de Riyad de Rajaa Alsanea

“Les filles de Riyad” a d’abord été diffusé sur internet, sous forme de feuilleton hebdomadaire, puis publié au Liban (mais reste interdit en Arabie Saoudite). Dans une série de mails,
la narratrice évoque la vie quotidienne et amoureuse de quatre amies saoudiennes, Lamis, Michelle, Sadim et Gamra.  A travers les destins très différents de ces quatre jeunes
femmes, on découvre toutes les facettes de la féminité en Arabie Saoudite, la cohabitation difficile entre le carcan des traditions et les envies de ces femmes issues d’une classe sociale assez
aisée et donc ouvertes sur le monde occidental. Le sujet est intéressant, et le résultat plutôt sympathique, une sorte de Sex and the city version orientale. (Plon)


Les garçons de Wesley Stace

Il y a eu deux Georges dans la famille Fischer. L’un est né de père inconnu dans les années 60. Sa mère Frankie étant actrice et souvent absente, il est donc élevé par sa grand-mère Queenie
et son arrière-grand mère Evie, qui fut en son temps une célèbre marionnettiste. Son grand-père lui aussi était ventriloque, et l’autre George de la famille n’était autre que sa
marionnette… Les deux Georges prennent la parole chacun leur tour pour raconter l’histoire familiale. “Les garçons” est un roman sur l’identité masculine, George comme son grand-père,
essayant de trouver leur place dans une famille de femmes et d’artistes assez envahissantes! Un roman original et très agréable à lire, malgré quelques longueurs.(Flammarion)

Lu aussi par Virginie.