Catégorie : Lectures

[Album] Dans les jupes de maman – Carole Fives & Dorothée de Monfreid

Un album qui prend au pied de la lettre l’expression “dans les jupes de sa mère”. Un petit garçon ne veut pas quitter les jupes de sa maman. C’est qu’on y est bien dans ces jupes douces, soyeuses, colorées et qui sentent bons (elles sentent maman quoi!).

Les jupes sont des petits rabats que l’on peut soulever pour y découvrir les activités du petit personnage: on peut  faire plein de choses à l’abri dans une jupe de maman, danser, nager, se déplacer partout avec elle. Et même y inviter des copains comme Mathias, qui pense que vous êtes un bébé.  Mais heureusement les jupes sont équipées d’un toboggan qui permet parfois d’aller jouer à l’extérieur avec les autres enfants. Et si maman y met un peu du sien, l’enfant pourrait même rester dehors un peu plus longtemps!

C’est un joli album sur la difficulté à quitter le giron maternel et à prendre son envol, avec une chute délicieuse. J’ai beaucoup aimé le style graphique et moderne basé sur le noir, le blanc et le rouge, et le côté ludique des rabats. A glisser dans les mains des petits à partir de 3 ans et dans celles de leurs mamans poules.

Dans les jupes de maman de Dorothée de Monfreid (son blog) et Carole Fives, éditions Sarbacane 2012 /

[Beau livre] Ma première histoire de l’art – Béatrice Fontanel

Ma première histoire de l’art est un ouvrage plutôt destiné aux enfants, mais il est tellement agréable à feuilleter que les adultes s’y plongeront aussi avec plaisir pour rafraîchir un peu leurs bases! C’est un ouvrage superbe, à la fois simple d’accès et très complet, avec des illustrations de belle qualité et une mise en page claire et aérée: chaque courant ou peintre est présenté sur une double page, avec un texte concis, 3 à 5 œuvres représentatives et une fresque permettant de le situer dans le temps. Les textes sont assez courts pour ne pas effrayer le lecteur, mais ils résument bien l’essentiel à retenir.

(Pour la partie consacrée à l’impressionnisme les œuvres proposées sont par exemple Un bar aux Folies-Bergères de Manet, La Toilette de Toulouse-Lautrec, Danseuses montant un escalier de Degas et une estampe japonaise ayant influencé les impressionnistes)

Toute l’histoire de l’art est traitée en une centaine de pages. Après une rapide introduction sur l’art préhistorique, il y a 6 grandes parties:

  • Les temps antiques avec les rois de Mésopotamie, l’art Egyptien, les statues grecques et la vie à Pompéi.
  • Le Moyen âge avec les enluminures, le peintre italien Giotto, l’art courtois.
  • La Renaissance avec les peintures de guerre,  Signorelli, Botticelli, Léonard de Vinci, Michel-Ange, l’invention de la peinture à huile, Jérôme Bosh, Dürer, le portraitiste allemand Hans Holbein, le travail sur la lumière et les couleurs des peintres vénitiens, un chapitre sur Raphaël, Véronèse et Titien (les titans de la toile), Bruegel.
  • Le XVIIe & XVIIIe avec Rembrandt, la peinture hollandaise, le baroque, la peinture classique, le rococo…
  • Le XIXe siècle avec le tournant de la Révolution, Goya, les romantiques, le naturalisme, l’impressionnisme, Rodin, Gauguin et Cézanne, Van Gogh.
  • Le XXe siècle avec le fauvisme, le cubisme, Le Bauhaus, l’expressionnisme, le surréalisme, l’art abstrait, le pop art, l’art contemporain…

Bref, un livre indispensable pour initier vos enfants à l’art, j’ai particulièrement apprécié la grande place accordée aux illustrations. J’ai aussi découvert grâce à ce livre le magnifique catalogue des éditions Palette qui propose de nombreux livres d’art à destination des enfants et des adultes. Si vous cherchez un cadeau intelligent à mettre sous le sapin, je ne saurais trop vous conseiller d’aller faire un tour sur leur site.

Ma première histoire de l’art, Editions Palette 2009, 111 pages /
Merci à Babelio

[Nouvelles] L’odeur du figuier – Simonetta Greggio

Je ne suis pas d’habitude une grande adepte des nouvelles, mais je me suis laissée séduire par la promesse ensoleillée de ce recueil. Le titre est un peu trompeur, car si le figuier est bien présent dans les cinq récits, il s’agit cependant d’un fil rouge assez anecdotique, et c’est plutôt le thème de l’amour qui relie ces différentes nouvelles.

J’ai beaucoup aimé la première nouvelle, Acquascura, dans laquelle un couple de profs profite de ses vacances d’été dans le cabanon familial. Tout semble parfait, jusqu’à ce qu’une invasion de fourmis viennent enrayer la machine et mettre les nerfs à fleur de peau. Un récit étrange et envoutant, à la limite de l’absurde, qui m’a donné des frissons. La troisième nouvelle, Quand les gros seront maigres, quand les maigres seront gros est aussi un petit bijou: Un vieil homme se retrouve coincé dans l’ascenseur de son immeuble à la veille des grandes vacances. Cet homme solitaire qui se laissait bercer par sa petite routine quotidienne va soudain se retrouver seul face à lui-même dans cet espace exigu, se souvenir de sa vie, de sa femme disparue. C’est sans doute la nouvelle la plus triste du recueil, mais aussi la plus belle.

Du coup à côté de ces deux très beaux textes, les trois autres nouvelles, notamment Plus chaud que braise qui raconte la nouvelle rencontre de deux amants quadragénaires qui se sont connus à 20 ans et L’année 82, l’histoire d’une jeune femme engluée dans un chassé-croisé amoureux, m’ont parues assez fades. La toute dernière nouvelle Fiat 500 n’est pas inintéressante mais elle est malheureusement trop courte et pas assez aboutie à mon goût. Un recueil assez inégal donc mais que je vous conseille pour les deux textes que j’ai particulièrement aimés, et pour découvrir la jolie plume de cet auteur d’origine italienne.

L’odeur du figuier, le livre de poche 2012, 192 pages /

[Roman] Une place à prendre – J.K Rowling

Quand Barry Fairbrother meurt brutalement d’une rupture d’anévrisme, la petite ville de Pagford est en émoi. Non seulement parce que Barry était un homme très apprécié, mais surtout parce que son décès pourrait faire basculer l’avenir de la ville. Membre du conseil paroissial, Barry était en effet un farouche défenseur de la Cité des Champs et de la clinique de désintoxication. Ses adversaires, l’imposant épicier Howard Mollison en tête, aimeraient plutôt refiler la cité à Yarvil, une ville mitoyenne, et fermer la clinique. La place au conseil de Barry est donc hautement stratégique pour les deux clans, et l’objet de bien des convoitises. Qui en héritera? Le meilleur ami de Barry, le proviseur du lycée, qui souffre d’importants troubles psychologiques ? Le fils d’Howard, Miles, au risque de mettre en péril le couple qu’il forme avec Samantha ? Ou encore Simon, un obscur inconnu, qui voit là une opportunité de se faire de l’argent ?

Une place à prendre est le premier roman pour adultes de JK Rowling, maman de Harry Potter, et était donc l’un des livres les plus attendus de la rentrée littéraire. C’est un pavé, presque 700 pages, dont les premiers chapitres m’ont paru trop copieux, il est difficile de s’y retrouver au début dans les nombreux personnages: Les trois prétendants au poste de Barry et son farouche opposant Howard Mollison, auxquels s’ajoutent une assistante sociale fraîchement débarquée à Pagford et une femme médecin qui était le bras droit de Barry au conseil, mais aussi leurs conjoints et leurs enfants respectifs. Ouf. Sans oublier Krystal Weedon, qui était la petite protégée de Barry,  et qui devient le symbole de cette cité malfamée au coeur de toutes les tensions.

Les 200 ou 300 premières pages sont donc un peu difficiles à digérer. Et puis l’air de rien, je me suis laissée peu à peu captiver par cette chronique sociale assez sombre, mais toujours un brin décalée et moqueuse (très anglaise en fait, et vraiment j’adore cette british touch). Les personnages ne sont pas très sympathiques et tous un peu paumés, ados rebelles, femmes insatisfaites, hommes égocentriques. Issus de milieux différents, ils se ressemblent finalement plus qu’ils ne le croient, dans leur profond désir d’évasion, et les uns et les autres ont fini par m’attendrir. Une place à prendre est une lecture qui demande un peu de patience mais qui s’avère finalement très plaisante, comme une bonne série télé. Cette lecture a fait pas mal de déçus je crois, mais je fais partie du clan des convaincus!

Une place à prendre, éditions Grasset 2012, 682 pages/ (15/20)
Les avis de Sandrine, Catherine, Lystig, Chaplum, MangoNouketteEmma, Syl, Mélo, Stephie, Hérisson

Sorties Poches Novembre 2012

La couleur des sentiments – Katryn Stockett (Babel, le 7 novembre)

Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s’occuper des enfants mais pas d’utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s’apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même. Grand prix des lectrices de Elle 2011 et prix des lycéennes de Elle 2011.

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Le prince de la brume – Carlos Ruiz Zafon (Pocket, le 8 novembre)

1943, Angleterre. Fuyant la guerre, la famille Carver – les parents et leurs trois enfants, Max, Alicia et Irene – se réfugie dans un village de bord de mer. Leur nouvelle maison appartenait précédemment à un riche couple qui a quitté le pays après la mort de leur petit garçon, Jacob. Peu après son emménagement, la famille Carver est confrontée à de troublants événements. La maison de la plage paraît hantée. Quelque chose ou quelqu’un rôde entre les murs. Max et Alicia commencent à enquêter sur les circonstances obscures de la mort de Jacob. Roland, un adolescent du village, les aide. Il les entraîne dans des plongées autour d’un cargo qui a coulé dans la baie après une tempête, des années auparavant. Autour de cette épave, tout respire la peur : les poissons ne s’y risquent jamais, des ombres paraissent à l’affût derrière les cloisons rouillées et dans les coursives délabrées… Et c’est Roland qu’elles épient, Roland dont elles veulent se saisir. Qui accumule les pièges mortels autour du jeune homme ? Pourquoi Roland est-il l’objet d’une si terrible haine ? En menant leur enquête, Max et Alicia exhument involontairement les secrets du passé. Un passé terrible dont émerge un être machiavélique, le Prince de la Brume… Doté de pouvoirs diaboliques, le Prince de la Brume peut emprunter toutes les formes et tous les visages. Il est le maître d’une troupe de grotesques statues à demi-vivantes qui ont élu domicile dans le jardin de la maison des Carver… Le Prince de la Brume réclame le paiement d’une dette contractée peu avant la naissance de Jacob. Une dette dont Roland est le prix… S’ils veulent sauver leur ami, Max et Alicia doivent affronter l’être maléfique sur son territoire : dans le jardin des statues vivantes mais aussi dans le terrifiant cargo enseveli sous les eaux.

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Sanditon – Jane Austen (Le livre de poche, Le 7 novembre )

En ce début du XIXe siècle où la bonne société anglaise découvre les bienfaits des bains de mer, les Parker se sont mis en tête de faire de la paisible bourgade de Sanditon une station balnéaire à la mode. Invitée dans leur magnifique villa, la jeune Charlotte Heywood va découvrir un monde où, en dépit des apparences « très comme il faut », se déchaînent les intrigues et les passions. Autour de la tyrannique lady Denham et de sa pupille Clara gravitent les demoiselles Beaufort, le ténébreux Henry Brudenall et l’étincelant Sidney Parker, peut-être le véritable meneur de jeu d’une folle ronde des sentiments. Observatrice avisée, Charlotte saura-t-elle demeurer spectatrice ? Le cœur ne va-t-il pas bouleverser les plans de la raison ? À sa mort en 1817, Jane Austen laissait cette œuvre inachevée. Une romancière d’aujourd’hui a relevé le défi de lui donner un prolongement. Un exercice mené à bien dans la plus remarquable fidélité, avec autant de tact que de brio.

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La fin du monde tombe un jeudi (Thomas Drimm 1) – Didier Van Cauwelaert (Le livre de poche, le 7 novembre)

Thomas Drimm vit dans une société « idéale » où le bio, le diététiquement correct et la chance font loi. Mais un beau jour, cet ado ordinaire, nul en tout et en surpoids, d’un coup de cerf-volant, tue accidentellement le Pr Pictone. Et le scientifique de se réincarner dans l’ours en peluche de Thomas ! Il confie alors au jeune garçon un secret terrifiant, celui de l’Antimatière… Brenda, sa belle et impétueuse voisine, est la seule à lui venir en aide, et c’est tiraillé entre les sautes d’humeur de la jeune femme et l’esprit parano du vieux savant que Thomas va découvrir l’exaltant et périlleux destin réservé aux super-héros.

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La promenade des russes – Véronique Olmi (Le livre de poche, le 14 novembre)

Je marchais dans les rues de Nice, ma Babouchka s’était accrochée à mon bras. Elle venait de poster sa vingtième lettre au directeur d’Historia. Il faisait chaud, je me demandais si Suzanne viendrait à la plage, si ma mère réapparaîtrait un jour, si Anastasia Romanov était toujours vivante et rôdait dans les parages…J’avais treize ans. Peu de certitudes. Et beaucoup d’imagination…

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Le polygame solitaire – Brady Udall (10-18, le 8 novembre)

À quarante ans, le très mormon Golden Richards, quatre fois marié et père de 28 enfants, est en pleine crise existentielle. Son entreprise de bâtiment bat de l’aile, son foyer est une poudrière minée par les rivalités et les menaces d’insurrection. Rongé par le chagrin depuis la mort de deux de ses enfants, il commence sérieusement à douter de ses qualités de père et de sa capacité à aimer. Golden Richards, tragiquement fidèle à ses idéaux, se sent seul. Mais dans le désert du Nevada, il va découvrir que l’amour est une mine inépuisable. Porté par une verve aussi féroce qu’originale, Le Polygame solitaire nous parle avec humour du désir et de la perte, de la famille et de l’amour.

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La tyrannie de l’arc-en-ciel de Jasper Fforde (10-18, le 8 novembre)

L’humanité telle que nous la connaissons a disparu. Depuis le mystérieux « Truc-Qui-S’est-Passé », il ne reste des « Précédents » que divers objets. Depuis cinq siècles règne sur Terre une colocratie, un régime très strict dans lequel votre couleur de naissance détermine tout : vos talents, votre avenir et votre métier. À Jade-sous-Limon, Edward Rousseau, un Rouge, mène une vie tranquille en attendant son mariage qui devrait lui assurer une lignée flamboyante. Mais une altercation avec un camarade lui vaut d’être envoyé en exil un mois pour « réattribution d’humilité ». Sur le chemin qui le conduit dans la ville d’exil, Carmin-Est, il assiste avec son père à la mort étrange d’une faussetache. La victime aurait, tout à fait illégalement, adopté une autre couleur que la sienne. Impliqué malgré lui dans une enquête qui pourrait faire trembler le régime, Edward comprend qu’il n’est pas au bout de ses surprises… À Carmin-Est, la rébellion est en marche !

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Le secret de Moonacre – Elizabeth Goudge (Le livre de poche jeunesse, le 2 novembre)

Jeune orpheline à treize ans, Maria Merryweather s’installe au manoir de Moonacre avec son oncle Sir Benjamin. Dans ce paysage et cette région si étranges, elle rencontre de curieux personnages qui attisent sa curiosité. Mais c’est surtout l’histoire des Merryweather qui l’intéresse. Pourquoir son oncle vit-il seul ? Pourquoi lui a-t-il défendu de s’approcher de Merryweather Bay ? Et qui sont ces hommes que l’on appelle les Hommes des Bois sombres . Maria part à la découverte des secrets les plus obscurs de sa famille, enfouis depuis trop longtemps.

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Le réveil des dieux de Fabrice Colin (Le livre de poche jeunesse, le 14 novembre)

Au soir du 23 mars 1888, soit douze ans jour pour jour après l’invasion du Japon par l’armée de sa Majesté britannique, un cataclysme d’une ampleur inimaginable s’abat en quelques secondes sur la cité de Tokyo. Cette nuit-là, six mille habitants périssent engloutis. Ils auraient pu être dix millions. Voici l’histoire du jeune garçon grâce à qui le pire a été évité. Il avait trois jours pour retrouver son père : trois jours pour comprendre le monde et faire la paix avec son enfance. En vérité, il allait sauver la ville. Son nom était Errol Steel.