Sorties Poches Juin 2008


Pas de titre à vous conseiller en particulier ce mois-ci, mais quelques sorties intéressantes, comme d’habitude je vous renvoie aux billets
rédigés par d’autres bloggueurs… Si vous avez parlé d’un de ces romans sur votre blog, n’hésitez pas à me le signaler!


* Romans francophones *


La
preuve par neuf
de
Dorine Bertrand (Pocket), lu par
Clarabel & Tatiana

La
voyageuse de nuit
de
Françoise Chandernagor (Folio)

Le papillon des étoiles de Bernard Werber (le livre de poche), lu par Lorraine & Essel

Le serrurier
volant
de Tonino
Benacquista (folio), lu par Michel & Cathe

Rhesus de Héléna Marienské (Folio) lu par Laurence, Clarabel, abandonné
par Valériane

La vie
d’une autre
de
Frédérique  Deghelt (Babel), un coup de coeur de Laure

Les chiens et les loups de Irène  Némirovsky (Le Livre de Poche)


Mise en bouche
de
Philippe  Djian (Folio – Texte inédit)

* Romans étrangers *


Brooklyn Follies de
Paul Auster (le livre de poche), lu par Thom, Papillon, Laure

Dans le
scriptorium
de Paul
Auster (Babel)

Le
passage de la nuit
de
Haruki  Murakami
(10-18), lu par Anne-Sophie & Flo


Rue du pacifique
de
Thomas Savage (10/18)


Pig island
de Mo Hayder
(Le livre de poche), lu par Choupynette, Elfe

Spellman et
associés
de Lisa Lutz
(Le Livre de Poche), lu par Gachucha


Junky
de
William S.Burroughs  (Folio)


A la mémoire des morts
d’ Anne Perry (10/18)

Le mystère du lac – Robert McCammon




Cory Jay Mackenson a passé son enfance à la fin des années 60 à Zephyr, au sud de l’Alabama. Alors qu’il accompagne un jour son père laitier dans sa tournée matinale, ils assistent impuissants au plongeon d’une voiture folle dans un lac. Le père de Cory a juste le temps d’apercevoir le conducteur, défiguré et menotté au volant… Voilà un mystère de plus dans une petite ville qui en compte déjà beaucoup !

“Nous avions aussi une reine noire de cent six ans et un as de la gâchette qui avait sauvé Wyatt Earp à O.K. Corral. Notre rivière cachait un monstre et notre lac un secret. Un fantôme hantait la route au volant de son dragster noir, au capot décoré de flammes peintes. Nous avions un Gabriel, un Lucifer et un Rebel qui se releva d’entre les morts. Nous avions des envahisseurs, un garçon au bras d’or et même un dinosaure lâché dans la grand-rue.
Un endroit magique…
Mon enfance magique et tout ce pays de cocagne survivent en moi.
Je me souviens.
Faut que je vous raconte ça.”

Il s’agit ici de la réédition en jeunesse d’un roman paru il y a une quinzaine d’années dans une collection pour adultes, et c’est un billet très enthousiaste sur le blog Citrouille qui m’a donné envie de le lire. La première centaine de pages est un peu laborieuse, les évènements mystérieux s’enchaînent avec un certain manque de fluidité et de cohérence, et il est difficile de trouver ses repères dans une histoire touffue qui emprunte à la fois au thriller, au fantastique et au récit d’enfance. C’est finalement quand ce dernier aspect prend le dessus que le roman devient vraiment intéressant. La violence du monde va faire une entrée fracassante dans l’enfance protégée de Cory : 20 ans après la fin de la 2ème guerre mondiale, le Ku Klux Klan répand ses effluves nauséabondes, et la marche du monde laisse déjà pas mal de gens sur le bord de la route. Le jeune garçon devra apprivoiser sa peur face aux éléments surnaturels mais aussi face à la cruauté de l’humanité. Alternant épisodes sombres et jolis moments de grâce, “Le mystère du lac” est un roman inclassable, d’une imagination débordante, une épopée initiatique originale et attachante.

Albin Michel 2007 (collection Wiz), 599 pages, 17€ [ Traduction Stephane Carn]
Ce roman a reçu le World Fantasy Award en 1992


Les lauréats du Prix des lectrices de Elle 2008

Les lauréats du 39e prix du grand prix des lectrices de Elle 2008 ont été révélés hier:

Prix du roman: La femme de l’Allemand de Marie Sizun (Arlea)

4ème de couverture: Le monde de la petite Marion vacille. Elle aime sa mère, Fanny, mais une dissonance s’installe dans leur relation.
Une voix un peu trop haute, des emportements inexplicables, un silence embarrassé à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion apprend : Fanny est
maniaco-dépressive. Les rôles s’inversent alors. L’adolescente endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Mais l’amour ne suffit pas pour
terrasser la folie. Nous retrouvons dans ce texte magnifique et douloureux le talent que Marie Sizun a déployé dans Le Père de la petite pour dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et
sépare les êtres.

Les avis de Clarabel, de Sylire, Laure & Marie


Prix du roman policier:
Garden of love de Marcus Malte (Zulma)

4ème de couverture: Troublant, diabolique même, ce manuscrit qu’Alexandre
Astrid reçoit par la poste. Le titre: Garden of love. L’auteur : anonyme. Une provocation pour ce flic sur la touche, à la dérive, mais pas idiot pour autant. Loin de là. Il comprend vite qu’il
s’agit de sa propre vie. Dévoyée. Dévoilée. Détruite. Voilà soudain Astrid renvoyé à ses plus douloureux et violents vertiges. Car l’auteur du texte brouille les pistes. Avec tant de perversion
que s’ouvre un subtil jeu de manipulations, de peurs et de pleurs. Comme dans un impitoyable palais des glaces où s’affronteraient passé et présent, raison et folie, Garden of love est un roman
palpitant, virtuose, peuplé de voix intimes qui susurrent à l’oreille confidences et mensonges, tentations et remords. Et tendent un redoutable piège. Avec un fier aplomb.

Les avis de Saxaoul, Laure & Marie

Prix du document: Celle qui plante les arbres de Wangari Maathai (Héloïse d’Ormesson)

4ème de couverture: Ce livre retrace l’incroyable combat de Wangari Maathai. A la tête du Mouvement de la ceinture verte, le plus grand
projet de reboisement d’Afrique, elle mène une lutte acharnée avec les femmes kenyanes contre la déforestation : quelque trente millions d’arbres sont plantés en trente ans. Mais son mouvement,
outre les arbres, sème aussi des idées. Sa croisade écologique se heurte alors de plein fouet au régime. Elle est victime de brutalités policières, de harcèlements, et se retrouve à maintes
reprises derrière les barreaux, mais en ardente militante, jamais elle ne cède. A travers son histoire personnelle, Wangari, la petite paysanne des Hautes Terres devenue Prix Nobel, démontre que
des gestes simples suffisent parfois à susciter de profonds bouleversements sociaux et politiques. Son témoignage sans concession est un message d’espoir autant qu’un plaidoyer pour l’action.
Elle conclut d’ailleurs par un seul mot d’ordre: “Nous n’avons le droit ni de fatiguer ni de renoncer.”


Laure a participé à cette sélection 2008, retrouvez son
bilan, ainsi que son compte-rendu sur la remise des prix.
A lire aussi le bilan de
Marie

Donne 2 places pour le film WHATEVER LOLA WANTS

J’offre deux invitations pour le film Whatever Lola
wants
(valables tous les jours dans la salle de votre choix). Il suffit de m’envoyer un mail en indiquant vos coordonnées postales à
sorennes@yahoo.fr (Precisez moi aussi si vous souhaitez recevoir 1 ou 2 places). Premier arrivé, premier servi!

Malheureusement ce film n’est diffusé que dans quelques salles, vous pouvez retrouver la liste ici.