Catégorie : 4 étoiles – Recommandés

[Album] Les oiseaux d’Hamina – Elizabeth Senechal et Veronique Abt

Il y a très longtemps de cela, existait au-delà des vastes océans un royaume merveilleux au parfum de jasmin. On raconte qu’un roi, qu’on appelait le bon maharadja l’avait construit de ses mains. Il paraît que ce roi avait planté mille arbres et tracé lui-même le lit des rivières. On dit aussi qu’il avait dessiné des jardins si beaux, qu’ils étaient devenus le paradis des oiseaux…

Mais quand le fils désœuvré du maharadja accède au pouvoir à la mort de son père, il chasse tous les oiseaux jusqu’au dernier, et le royaume ne compte plus que des limaces et des escargots, des mouches et des moustiques, des rats et des mulots. Bien des années plus tard, seuls le maharadja devenu vieux et la grand-mère d’Haminâ, la marchande de couleurs, se souviennent encore des oiseaux. Tous les soirs, Haminâ écoute sa grand-mère lui décrire le petit rikiki au plumage gris, le perroquet multicolore qui play free online pokies crie très fort ou l’aigle royal, et elle les dessine sur le trottoir. Un jour le maharadja, qui a compris son erreur, aperçoit les dessins de la jeune fille et se prend à espérer: Haminâ aurait t-elle le coeur assez pur pour  faire revenir les oiseaux?

“Les oiseaux d’Haminâ” est un album dans la lignée des grands contes orientaux. Un paradis disparu, des paysages extraordinaires peuplés d’animaux, un vieux maharadja et une jeune fille au cœur pur, un peu de magie, tous les ingrédients sont là pour nous faire voyager et rêver… C’est un album exotique et enchanteur qui initie le petit lecteur au respect de la nature. Mais ce que j’ai particulièrement aimé dans cet ouvrage, ce sont les magnifiques illustrations au pastel, colorées et chaleureuses!

A contresens éditions, 2011, 14€

Lu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio

[Album] “1 seconde, 1 minute, 1 siecle” – Catherine Grive et Muriel Kerba

On attend quelques secondes de trop devant l’ascenseur et c’est l’éternité.
On va 2h au cinéma et c’est déjà fini.
C’est long comment 1 seconde, 3 minutes, 1 siècle?
Contrairement aux apparences, les montres ne disent rien sur la question.
Combien dure le temps?

Un album génial pour expliquer aux enfants ce qu’est le temps, mais qui donnera aussi l’occasion aux petits lecteurs (et à leurs parents!) d’apprendre plein de choses, puisque c’est une compilation d’infos en tous genres, sur les animaux, l’histoire ou la vie quotidienne: le petit lama apprend à marcher en une heure, la coccinelle reste Online Pokies une semaine dans le ventre de sa maman, la terre met une journée à tourner sur elle-même, les tortues de mer ont une espérance de vie d’un siècle, et il faut 1000 ans pour qu’une bouteille en plastique jetée dans la nature disparaisse. Il y a aussi des notes plus légères et fantaisistes: Il suffit d’une seconde pour tomber amoureux ou pour tourner la page d’un livre, la durée de vie d’une chaussette est d’un an, et une éternité c’est le temps que met Noël à arriver chaque année…

Gallimard jeunesse 2009, 14€/

C’est quoi l’amour? demande la petite Emma aux adultes qui l’entourent. Pour sa maman, l’amour s’ouvre lentement comme une fleur au printemps, pour sa mamie il ressemble plutôt à un gâteau moelleux et sucré, pour son papa l’amour est rond comme un ballon de foot, pour son papi il est chaud comme un moteur de voiture… Voilà qui n’aide pas beaucoup Emma, comment fera t’elle pour reconnaître l’amour s’il peut avoir tant de couleurs, de formes et de goûts différents?  Un  sujet délicieux et des illustrations pétillantes, “C’est quoi l’amour?” est un très joli album, coloré et généreux, qui fait du bien aux yeux et au cœur.

Editions Sarbacane 2011, 14,90€/

Humaine de Rebecca Maizel (roman jeunesse)

(Encore un livre lu en avant-première pour le club des testeurs d’Amazon, il sera disponible en librairie demain, le 6 avril)

Lenah Baudonte a été la plus belle et la plus cruelle des vampires pendant plus de 500 ans, régnant sans partage sur un cercle de vampires redoutables et sanguinaires. Mais elle n’avait qu’un rêve, redevenir humaine. Et c’est son amour de toujours, Rhode, celui-là même qui l’avait transformé en vampire au XVème siècle, qui va se sacrifier pour elle grâce à un mystérieux rituel, et lui permettre d’accéder à son plus grand désir. Après une longue hibernation de 100 ans, la voilà donc à nouveau dans la peau d’une adolescente de 16 ans, suivant des cours sur un campus américain et tombant amoureuse d’un jeune humain, Justin. Mais Lenah doit se cacher, car le cercle de vampires qu’elle a créé est à sa recherche…

J’ai bien aimé l’idée de prendre le schéma traditionnel de la bit-lit à contre-pied : Là où d’habitude une jeune humaine découvre un monde peuplé de créatures différentes,  ici c’est une vampire qui redécouvre l’univers des humains. Les sentiments, les sensations, les relations humaines, l’amour, le goût des aliments, la caresse du soleil sur sa peau, Lenah doit tout réapprendre, et renoncer à ses pouvoirs de vampire.  Après avoir été enterrée pendant une centaine d’années, elle doit aussi s’adapter à la vie du XXIème siècle, s’habituer aux voitures, aux ordinateurs, aux CD alors qu’elle ne connaissait que l’opéra (je trouve d’ailleurs que l’auteur aurait du plus s’amuser avec ce décalage). Les nombreux flashbacks permettent aussi de découvrir l’ancienne facette de Lenah, jeune paysanne du XVème siècle devenue une vampire puissante et maléfique.

Seul vrai bémol, la romance entre Lenah et le jeune Justin, franchement ennuyeuse. Heureusement que la demoiselle a bien d’autres hommes dans sa vie, j’ai largement préféré son histoire au long cours avec Rhode, son amitié avec Tony, et sa relation ambiguë avec Vicken. C’est un roman qui n’échappe pas aux clichés, et hormis le postulat de base, il reprend la plupart des codes de la bit-lit  sans grosses surprises, mais j’ai lu ce premier tome avec beaucoup de plaisir. La sortie du 2ème tome en VO, “Stolen Nights” est prévue pour le mois de juin, et je pense que je n’aurais pas la patience d’attendre la sortie en VF !

Humaine de Rebecca Maizel, éditions Albin Michel (collection Wiz), 454 pages, 16€. Titre original : Infinite Days (traduction Valérie Le Plouhinec) /

[Roman Jeunesse] Bal de givre à New-York – Fabrice Colin

Depuis quelques temps j’ai la chance de participer deux fois par mois au Club des Testeurs d’Amazon, ce qui me permet, entre autres, de recevoir des livres en échange d’une critique. Au mois de janvier le nouveau roman de Fabrice Colin, « Bal de givre à New-York » a été proposé aux testeurs mais je suis arrivée trop tard, tous les exemplaires avaient été attribués et j’étais extrêmement déçue. Le mois suivant quelques exemplaires de ce livre ont de nouveau été proposés  et cette fois je n’ai pas laissé passer mon tour ! En revanche j’ai reçu des épreuves non corrigées, ce qui m’a privé d’une fort jolie couverture, mais bon,  je ne vais pas me plaindre en plus…

Fille d’un célèbre architecte, Anna Claramond vit seule à New-York avec un domestique manchot et télékinésiste, depuis la mystérieuse disparition de ses parents.  Victime d’un accident de voiture, Anna ne se souvient plus de rien ou presque, ni de ses parents, ni de cette ville étrange où tout lui semble inconnu. Le responsable de son accident est Wynter, héritier de la plus grosse fortune de la ville. Tombé sous le charme d’Anna, il l’invite à l’accompagner au Bal de givre organisé par sa famille. Mais  Anna semble être la nouvelle cible du Masque, un mystérieux personnage qui terrifie les New-Yorkais depuis de longs mois.

Ca commence comme une gentille bluette entre une petite lycéenne et un bel héritier, mais rapidement ce roman prend une tournure inattendue: on comprend vite que l’héroïne ne se trouve pas dans la ville de New York telle que nous la connaissons.  Mais où est elle? Dans le futur? Dans un monde parallèle?  L’auteur sait garder le mystère tout au long du roman,  sans pourtant que l’on s’agace de ne pas tout comprendre (il faut dire que le rythme intense ne nous laisse pas de répit!).  Anna est vraiment une jolie héroïne, très attachante, et les personnages secondaires (Le beau Wynter et sa soeur Iris, Le Masque, Jacob le domestique, la vieille clocharde) sont plus troublants les uns que les autres. J’ai vraiment beaucoup aimé l’ambiance de ce roman, cette atmosphère étrange et énigmatique, et ce décor fantastique: Fabrice Colin a imaginé un New-York grandiose, une ville magique et immaculée, avec des constructions fantasques, une ville qui se fissure peu à peu, comme l’existence d’Anna. Toutes les questions trouveront leurs réponses dans les toutes dernières pages mais cette fin, dont je ne vous révélerais rien, m’a laissée un peu mitigée. C’est dommage, mais cela n’a pas réussi à entacher mon plaisir, hormis ce dernier petit accroc, “Bal de givre à New York” est vraiment un roman très séduisant.

Editions Albin Michel (collection Wiz), 293 pages, 13,50€/

Et en Cadeau Bonux, un préquelle disponible uniquement sur la page Facebook de l’auteur