Simon, un instituteur au chômage, est obsédé par son ex-petite amie, désormais mariée et mère de famille. Un jour, il enlève le fils de celle-ci à la sortie de l’école. Sept personnages touchés de près ou de loin par cet événement se passent le relais pour relater les circonstances et les conséquences de l’acte fou de Simon: Angélique, prostituée au grand cœur, Simon lui-même, qui découvre l’univers de la prison, Joseph, le trader qui raconte le naufrage de son mariage ou encore le psychiatre Alex qui explique son attachement pour le kidnappeur. Leurs différents points de vues composent une mosaïque de réalités, la vérité de chacun s’habillant de sa subjectivité, de ses peurs ou de quiproquos.
Je suis bien moins enthousiaste que le magazine Lire qui a classé ce roman australien dans les 20 meilleurs livres de l’année. Certes, le style est agréable, la structure complexe est parfaitement maîtrisée, la psychologie des personnages très travaillée. L’auteur construit avec habileté 7 romans en un seul, chaque personnage nous entraînant dans son univers. Mais en dépit de qualités formelles indéniables, ce roman-fleuve m’est souvent tombé des mains! Ma patience a été vaincue par une intrigue plutôt mince, des digressions interminables et un rythme excessivement lent. Comme le souligne la quatrième de couverture, il y a une ressemblance certaine avec “Les corrections” de Franzen, que j’avais abandonné en cours de route…
Editions Robert Laffont 2005, 645 pages, 23 € (sortie poche en février 2006)
Sélection Roman Grand Prix des lectrices de Elle 2006